L'Australie, la Jordanie, le Tibet, le Rwanda ou, plus près de nous, l'Islande ou l'Italie... Autant de paysages de rêve, de moments d'exception qui nous emportent au bout du monde... Pourtant, toutes les images de ce livre ont été prises en France ! L'illusion est parfaite, le dépaysement assuré.
Que ce soit au détour d'une vallée, à l'orée d'une forêt, devant les mers et océans qui bordent notre pays, les photographes de l'agence Only France révèlent la richesse insoupçonnée de nos régions.
« Ce livre est une fantastique invitation. Comment ne pas avoir envie de s'immerger dans ces images? Cette grâce presque irréelle est donc ici, à notre portée, à moins de deux heures de chacun d'entre nous, où que nous soyons en France. » Frédéric Lopez
Malgré la rigueur du climat et la difficulté d'accès des vallées, les Alpes sont habitées par l'homme depuis plus de 7 000 ans.
Au sein de cette immense entité couvrant une superficie équivalant à celle de l'Italie, l'isolement et la nécessaire autonomie ont favorisé la conservation des modes de vie et des traditions. Ainsi, les divers types d'habitations, les techniques d'utilisation du bois et de la pierre ont traversé le temps, laissant apparaître une architecture spécifiquement alpine, qui se décline selon des variations riches en inventivité. Si la technique de construction en bois à blockbau, avec des troncs grossièrement équarris et encastrés sans clous, est caractéristique des villages walser, la maison-tour en pierre se rencontre dans le canton du Tessin et le tabià, abritant bêtes et fourrage, est typique des Dolomites.
Des Alpes françaises aux Alpes slovènes, en passant par la Suisse, le Tyrol autrichien ou le Trentin-Haut-Adige italien, les auteurs nous font découvrir la beauté singulière des villages s'intégrant harmonieusement au paysage montagneux, avec leurs maisons remarquablement fleuries ou ornées de fresques. L'espoir naît alors que les nouveaux modèles urbains ne parviennent pas à effacer du milieu alpin les traces des traditions millénaires de la culture paysanne et pastorale alpine.
La plus vieille boutique du Paris des connaisseurs a vu le jour en 1730, la plus jeune en 1932. Disséminées dans les arrondissements centraux de Paris, ces «maisons de tradition» qui portent souvent des noms prestigieux connus dans le monde entier - Baccarat, Chanel, Guerlain, Hédiard, Hermès, Ladurée, Vuitton, Petrossian, et bien d'autres - apparaissent comme des bastions que n'a pas ébranlés l'économie mondiale, comme de prestigieux pôles de référence, en un mot comme des institutions.
Ces grandes et ces petites maisons, qui ont bravé les péripéties de l'Histoire et la transformation des moeurs, sont le reflet de la pérennité parisienne et autant de repères sécurisants pour les amoureux de la capitale. Loin de sacrifier à l'attrait du modernisme qui incite bien des boutiques à faire peau neuve de façon cyclique, leurs locaux ont conservé tout ou partie de leur décor d'origine, ou bien, en rajeunissant, ont su préserver l'esprit et le charme de la tradition que confère la possession d'un nom prestigieux. Au-delà du «shopping», ces décors et ces témoins de la vie quotidienne parisienne incitent le promeneur à voyager dans le passé «à la recherche du temps perdu» et à se familiariser avec des savoir-faire parfois inattendus mais toujours remarquables, porteurs d'une longue tradition ; une facette par trop négligée du patrimoine de la capitale du luxe et de la gourmandise.
Jacques Verroust, grand arpenteur des routes et des chemins de France, a promené pendant de longues années son regard d'explorateur dans les recoins de la capitale. Sa quête historique et visuelle à travers les boutiques qui font l'âme du Paris éternel est l'aboutissement d'une carrière de curieux et d'amoureux de l'authentique.
Trente-six ponts se dessinent en enfilade sur le cours de la Seine, invitant les Parisiens à franchir leur fleuve. Une telle densité d'ouvrages d'art n'existe dans aucune autre cité. Ponts de pierre et de métal, suspendus ou à arches multiples, ils garantissent l'homogénéité de la capitale : grâce à eux, aucune des deux rives ne s'est développée au détriment de sa soeur rivale. Voies de passage et de rattachement, les ponts conservent la mémoire de Paris. Au Moyen Âge, certains étaient dotés de péages, et d'autres, comme le pont Marie, d'immeubles. Bien plus tard, Napoléon III a gravé sur les ponts au Change et Saint-Michel son initiale entourée d'une couronne impériale.
Les ponts sont aussi le lieu d'un théâtre flottant : les mascarons, masques grimaçants du pont Neuf, les fastes du pont Alexandre-III offrent un luxe de décorations et de représentations. Ces monuments éminemment populaires constituent d'imprenables balcons sur la Seine, à commencer par le pont Neuf - le plus ancien, inauguré en 1607 par Henri IV et qui était alors le seul à ne pas avoir d'immeubles obérant la vue sur le fleuve. Ce pont est longtemps demeuré le coeur de la capitale, l'endroit où le Tout-Paris se côtoyait.
Aujourd'hui, les ponts continuent d'offrir un espace de liberté ouvert à tous les vents, refuge des désoeuvrés et des amoureux suspendus dans cet entre-deux de la ville.