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Son destin doit tout à la passion. Ses amours ont signé sa vie. Compagne, épouse, amante, douée d'un pouvoir de séduction exceptionnel, Gala a fasciné successivement Paul Éluard, Max Ernst et Salvador Dali. Ils ont puisé en elle un air vital, puissant, sans lequel - ils l'ont dit - ils ne seraient pas devenus les artistes que nous connaissons. Éluard a écrit pour elle ses premiers poèmes. Dali, qui l'a divinisée, l'a associée à son oeuvre. Née Elena Dimitrieva Diakonova en Russie, le mystère est l'une des clés de sa personnalité. Solitaire et secrète, Gala a toujours protégé farouchement son univers intérieur. Au-delà de la légende qui la présente en dévoreuse d'hommes et de génies, Dominique Bona a cherché la vérité de la femme : entre ombre et soleil. Portrait d'une muse redoutable, cette biographie de Gala est aussi la fresque de l'époque surréaliste, avec son foisonnement de créateurs, et une peinture du règne de l'Amour fou.
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Frida. L'artiste-peintre qu'on ne nomme que par son prénom est aussi chatoyante, dans ses robes traditionnelles colorées, que son langage est effronté. Mais elle est aussi sensible, abîmée et malade.Un accident de bus à 18 ans la plongea dans une souffrance physique constante. Depuis, Frida Kahlo ne cessa de vivre dans un «conflit entre une Frida morte et une Frida vivante», une dualité excessivement humaine que nous présente Hayden Herrera dans cette biographie intime et documentée.Jeune élève rebelle de l'École nationale préparatoire de Mexico, puis militante communiste, elle côtoya très tôt les muralistes et les artistes révolutionnaires. Elle créa un art singulier, comme un miroir de sa vie, qui suscita l'admiration de Pablo Picasso, Juan Miró ou encore Wassily Kandinsky.Nous découvrons aussi à travers de nombreuses lettres et extraits de son journal intime qu'elle fut l'amie de Nelson Rockefeller, de Tina Modotti ou encore d'André Breton et qu'elle vécut ses drames amoureux avec Trotski ou Nickolas Muray sous l'ombre maritale, irremplaçable et mythique de Diego Rivera.Près de soixante-dix ans après sa disparition, l'histoire de cette femme à l'humour et à l'imagination débordants reste aussi extraordinaire, aussi bouleversante que sa légende et que son univers pictural.
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Louise Bourgeois est par excellence la femme-couteau, la femme sculpteur, celle qui découpe, tranche, cisaille, mais aussi celle qui incarne l'ambivalence féminin-masculin : la protection et la menace, la fragilité et la force, la tendresse et la violence.Née en 1911 à Paris, et ayant vécu à New York de 1938 jusqu'à sa mort en 2010, elle est devenue, après une reconnaissance tardive, l'une des artistes les plus emblématiques du XXe siècle. Son oeuvre polymorphe, composée de peintures, gravures, dessins,sculptures, installations, est profondément autobiographique et échappe à toute classification esthétique. En réactivant les souvenirs et les traumatismes de son enfance, Louise Bourgeois donne forme et corps à ses émotions, créant une oeuvre organique, sensuelle et érotique, dont le thème essentiel est la femme-maison. «La sculpture est le corps et mon corps est une sculpture.»Cette biographie ne retrace pas seulement le parcours d'une grande artiste, sa formation, ses influences ; c'est aussi le récit d'une vie de femme exceptionnelle, ayant connu les deux guerres, l'exil, épouse d'un célèbre historien de l'art, et mère de trois enfants. Elle s'appuie sur les archives personnelles inédites de l'artiste, ses journaux intimes, sa correspondance, ses écrits psychanalytiques, ainsi que sur ses interviews et des entretiens avec ses proches.
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« Tout l'art du passé, de toutes les époques, de toutes les civilisations, surgit devant moi, tout est simultané comme si l'espace prenait la place du temps. » Alberto Giacometti n'est pas seulement un artiste majeur du XXe siècle : il est aussi l'une de ses personnalités les plus originales. Fruit de recherches nouvelles, cet ouvrage nous introduit dans l'intimité d'un artiste hanté par son oeuvre, toujours poussé en avant par une exigence sans concession.
Après une jeunesse passée dans l'atelier de son père en Suisse, puis dans celui du sculpteur Antoine Bourdelle à Paris, le jeune artiste s'affranchit de ses premiers mentors en se tournant vers le cubisme, puis le surréalisme. Malgré la reconnaissance quasi-instantanée de son travail et l'amitié admirative d'André Breton, il se détourne rapidement des objets surréalistes qui l'ont rendu célèbre, pour s'engager dans une échappée solitaire qui le mènera à la marge des courants dominants. Ami des plus grands artistes et intellectuels, il trace son sillon personnel dans l'intimité solitaire de son mythique atelier de Montparnasse. Profondément attaché à la représentation humaine, influencé par les arts archaïques et non occidentaux, il s'éloigne d'une représentation naturaliste, pour adopter une vision synthétique et parfois hallucinée de la figure, chargée d'une puissance mystérieuse.
Catherine Grenier nous livre le destin et le parcours singulier d'Alberto Giacometti, de sa vie et de son oeuvre, dans une biographie à lire comme un roman.
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Elle a tout inventé : les tailleurs gansés, les accessoires qui deviennent bijoux, les tenues liberté pour des femmes irrévérencieuses, des parfums très parisiens qui ont conquis le monde, et surtout une mode, un style : le sien. Mais, un soir de 1971, l'une des indomptables du siècle tire sa révérence. Coco Chanel s'éteint seule dans sa chambre du Ritz. Ce monstre sacré, tellement inscrit dans son époque qu'on a parlé des années Chanel, a connu une existence tourmentée. Issue d'une famille de forains sans le sou, orpheline à douze ans, élevée sévèrement par des religieuses dans un couvent de Corrèze, rien ne prédisposait la jeune Gabrielle Chanel à devenir l'égérie des années folles. Rien n'annonçait que la couturière aux doigts d'or allait enflammer Deauville, Biarritz et Paris, révolutionner la silhouette des femmes, séduire l'intelligentsia de son temps, envoûter Cocteau, Colette, Picasso, Diaghilev, Stravinsky, ni même vivre des passions tumultueuses avec un cousin du Roi d'Angleterre, un neveu du tsar ou un poète surréaliste. Royale et généreuse, impétueuse et colérique, la petite auvergnate devenue étoile de la mode, ne manqua pas non plus d'accrocs dans la trame de sa vie : des drames sentimentaux à répétition, la surprenante fermeture de sa maison de couture à l'aube de la guerre puis son tout aussi inattendu retour à la mode à l'âge de soixante et onze ans, un caractère que ses admirateurs disaient affirmé mais les mauvaises langues infernal... c'est tout cela Coco Chanel. Un personnage hors du commun dont les revers passionnent autant que les succès, dont le nom est devenu tout un symbole. Riche de la consultation de sources inédites et d'entretiens avec d'importants témoins ayant connu Coco Chanel, Henry Gidel écrit, dans cette Grande Biographie, le roman vrai d'une femme qui a parcouru avec éclat les trois quarts du XXe siècle.
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Van Gogh
Steven Naifeh, Gregory White Smith
- Flammarion
- Grandes Biographies
- 5 Octobre 2013
- 9782081270350
Je sais trop bien quel but je poursuis, je suis trop fermement convaincu d'être après tout dans la bonne voie - quand je veux peindre ce que je sens et sentir ce que je peins.
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Unanimement admirés, les films de Jean Renoir s'accordent mal au portrait jusqu'à présent dessiné de leur auteur, contrastés et divers quand l'homme est présenté d'un seul tenant. Le projet est né de ce constat, du désir de retracer l'histoire d'un des grands acteurs de son siècle, et d'une question jusqu'alors sans réponse : comment un même cinéaste a-t-il pu mettre en scène des classiques aussi dissemblables que Le Crime de M. Lange, La Grande Illusion et La Règle du jeu ou Le Fleuve ? À Renoir, ses admirateurs ont donné toujours raison. Enfant d'un immense peintre, combattant et mutilé de la Première Guerre, dandy fortuné dans les années vingt, proche des communistes dix ans plus tard, puis exilé volontaire à Hollywood, «inventeur» du cinéma aux Indes, «patron» de la Nouvelle Vague, écrivain enfin, tout cela est vrai, mais pourquoi alors refuser d'apprendre qu'au lendemain de la défaite de 1940 il s'habilla en pétainiste, ce après avoir revêtu une panoplie de mussolinien ? Comment refuser d'entendre qu'il livrait à chaque interlocuteur les mots que celui-ci espérait, aussi contraires fussent-ils à ceux prononcés quelques instants avant ? Que la méthode de cinéaste censément inventée par lui répondait à cette vérité qui établit que les théories naissent de la pratique, pas le contraire. Entre autres talents, Jean Renoir possédait celui, remarquable tout autant peut-être, de la communication. Epousant au plus près les soubresauts de son temps, il a inscrit son cinéma dans les pas de l'histoire, avant d'écrire lui-même sa légende et de devenir alors l'acteur d'un seul rôle, le sien. Si sa légende est belle, l'histoire l'est plus encore, qui offre de comprendre mieux un siècle, une personnalité et une oeuvre, qui ainsi trouvent à s'accorder enfin.
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Depuis sa mort en 1968, l'oeuvre et l'influence de Marcel Duchamp,
qu'André Breton qualifiait d'«homme le plus intelligent du XXe siècle»,
n'ont cessé de s'imposer dans le paysage de l'art contemporain.
Du futurisme au cubisme, de Dada au surréalisme, l'art de Duchamp
accompagne les grandes aventures esthétiques du XXe siècle. Mais
c'est surtout à partir des années 60 que son oeuvre s'impose comme
une source incontestable pour les jeunes générations. On a beaucoup
écrit sur Marcel Duchamp, on a beaucoup glosé sur ses oeuvres, on
s'est très peu intéressé à sa vie.
Henri-Pierre Roché a écrit que «la plus belle oeuvre de M. D. [était]
l'emploi de son temps». Cette biographie développe cette hypothèse,
avec la forte conviction que l'examen circonstancié de la vie de
Marcel Duchamp fournit un accès privilégié à son oeuvre. Au travers
de cette vie faite d'une multitude de rencontres, de secrets et de
rebondissements, nous assistons à l'élaboration d'un véritable art de
vivre. Le mythe, initié par Breton, d'un Duchamp abandonnant la
partie de l'art «pour une partie d'échecs interminable» est là pour
corroborer l'aura d'un artiste dont la vie et les oeuvres restent toutes
entières dédiées au paradoxe et à l'élégance.
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Quelle star, quelle icône, comme on dirait aujourd'hui, peut se vanter d'avoir attiré dans le monde entier autant d'admirateurs fascinés, d'avoir déchaîné autant de passions ?
Sarah Bernhardt : son seul nom est une légende...
Célèbre pour son jeu et sa voix d'or, elle était capable de tout.
Comme l'écrivait l'un de ses amants : «elle pourrait s'enfermer chez les carmélites, découvrir le pôle nord, s'inoculer le microbe de la rage, tuer un empereur, ou épouser un roi nègre que je n'en serais pas autrement étonné...» «Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité», affirmait le Sphinx de Jean Cocteau. Telle est Sarah... Tâche délicate mais passionnante que celle du biographe qui doit démêler le vrai de l'imaginaire, dégager l'authentique de l'affabulation, chez la géniale actrice dont l'illusion était la seule raison d'être.
Il n'empêche. Celle qui a inspiré les plus grands écrivains et artistes de son temps, d'Oscar Wilde à Marcel Proust, de Montesquieu à Rostand, de Gustave Doré à Alphonse Mucha, celle qui fut la première admiratrice de Cocteau et le dernier amour d'Hugo, ne peut que susciter d'infinies interrogations.
Et que dire de la richesse et de la variété de sa vie sentimentale ?
C'est cette femme hors du commun que cette passionnante biographie fait revivre, tout en retraçant le portrait d'une époque dont elle fut incontestablement l'une des plus grandes héroïnes.
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Frida ; une biographie de Frida Kahlo
Hayden Herrera
- Flammarion
- Grandes Biographies
- 4 Octobre 2013
- 9782081313071
Frida. L'artiste-peintre qu'on ne nomme que par son prénom est aussi chatoyante, dans ses robes traditionnelles colorées, que son langage est effronté. Mais elle est aussi sensible, abîmée et malade. Un accident de bus à 18 ans la plongea dans une souffrance physique constante. Depuis, Frida Kahlo ne cessa de vivre dans un « conflit entre une Frida morte et une Frida vivante », une dualité excessivement humaine que nous présente Hayden Herrera dans cette biographie intime et documentée.
Jeune élève rebelle de l'École nationale préparatoire de Mexico, puis militante communiste, elle côtoya très tôt les muralistes et les artistes révolutionnaires. Elle créa un art singulier, comme un miroir de sa vie, qui suscita l'admiration de Pablo Picasso, Juan Miró ou encore Wassily Kandinsky.
Nous découvrons aussi à travers de nombreuses lettres et extraits de son journal intime qu'elle fut l'amie de Nelson Rockefeller, de Tina Modotti ou encore d'André Breton et qu'elle vécut ses drames amoureux avec Trotski ou Nickolas Muray sous l'ombre maritale, irremplaçable et mythique de Diego Rivera.
Soixante ans après sa disparition, l'histoire de cette femme à l'humour et à l'imagination débordants reste aussi extraordinaire, aussi bouleversante que sa légende et que son univers pictural.
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Encore une biographie de Picasso, dira-t-on... En fait, si l'on met de côté les quelques témoignages, souvent partiaux, publiés encore récemment sur certaines périodes de son existence, voilà une bonne quinzaine d'années qu'un livre n'a évoqué, du berceau à la tombe, la vie entière de ce monstre sacré disparu en 1973.
Beaucoup l'ont dit égoïste, avare, sadique, dissimulé, ont fait de lui un imposteur et un assassin de la peinture. Ils réagissaient contre d'autres qui, perdant tout sens critique, se prosternaient devant la statue qu'ils lui avaient dressée.
Tous avaient parfaitement raison et parfaitement tort. Car il y avait plusieurs Picasso, trop, sans doute, beaucoup trop.
En lui, le bon et le généreux côtoyaient le féroce et l'avare, l'audacieux dissimulait un timide, le révolutionnaire abritait un conservateur et l'homme sûr de lui un hésitant pathologique. Plus étonnant encore, cet authentique satyre pouvait se transformer en amoureux délicat.
Regardons donc Picasso vivre au fil de ces pages, notamment pendant ses jeunes années trop souvent négligées au profit des périodes de gloire. Découvrons mieux les femmes de sa vie, en accordant enfin une place à Geneviève Laporte, qui offre de lui une image très différente de celle que nous connaissons par ses autres compagnes.
Trente ans après la disparition de Picasso, il est nécessaire de le regarder autrement.
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Un ouragan.
Comme Rimbaud à qui il ressemble plus qu'aux artistes de son temps. Vrai : Caravage se vautre dans la fange et fréquente les cours où l'on débat d'idées raffinées, il tue et c'est un croyant sincère. La vérité aime le grand écart. En ces temps compliqués de l'après-concile et du retour de l'Inquisition, où tout change, même le calendrier, Caravage découvre l'Oratoire de Philippe Néri qui renoue avec l'Eglise des premiers temps, avec un Christ vivant, le même que celui de Dostoïevski, à qui Caravage ressemble tant, aussi.
Ironique, insolent, belliqueux, sûr de son génie, il fonce, cabossé par ses embardées, riche de ce qui pourrait le détruire, faisant jaillir l'esprit divin au coeur de la nuit, parmi les rebuts de la société et les pauvres. Artistiquement parlant, Caravage c'est le clair-obscur, d'accord. Mais, à s'en tenir là, on le réduit à l'invention d'une technique qui, certes, influencera Vélasquez, Rembrandt, Georges de La Tour et Vermeer, mais on ne tiendra pas compte de l'essentiel qui se situe dans un rapport plus que singulier avec un réalisme retors lui permettant d'explorer des horizons jusque-là inconnus.
Célèbre à 30 ans, Caravage, autour de 1600, renouvelle la peinture comme Shakespeare, Cervantès, Monteverdi, ses exacts contemporains, ont renouvelé le théâtre, le roman, la musique. En fait, peu de révolutions ont bousculé la peinture comme celle-là et l'ont fait briller d'un si violent éclat. Aujourd'hui, les ayatollahs du " retour à l'ordre " nous présentent un Caravage aseptisé, débarrassé des tumultes de sa vie, de son homosexualité même.
Ce livre se propose de montrer non pas un peintre disséqué mais un artiste vivant qui excède les normes. Voici, comme le disait Ian Kott de Shakespeare, Caravage notre contemporain.
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Cette biographie dresse un portrait de Christian Dior (1905-1957), créateur du style "new look" et de la griffe la plus célèbre du monde. Les témoignages et journaux intimes réunis ici montrent les difficultés du couturier qui connut la misère puis la gloire pendant dix ans, ainsi que les qualités de coeur de cet être qui se protégeait beaucoup et tenait à garder secrète son homosexualité.
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léonard de vinci, ou l'incarnation mythique, presque effrayante, du génie, et du génie universel: " aucun homme ne vint au monde qui en sût autant que léonard ", disait françois ier, guère démenti par la postérité, même si elle a consacré l'artiste avant de découvrir le savant, à la fin du xviiie siècle.
mais le mythe n'a pas tué l'homme, tant léonard a laissé de traces de ses pérégrinations dans l'italie de la renaissance. de cet enfant naturel, natif du village de vinci, devenu un maître auquel les puissants font leur cour, nous découvrons jour après jour les espoirs, les projets, les toquades, mais aussi les contradictions: prodigue avec ses amants, léonard tient la comptabilité de ses dépenses quotidiennes avec la précision d'un usurier.
ardent promoteur de la liberté intellectuelle, il se met pourtant au service de tyrans qu'il abandonne à la hâte lorsqu'ils tombent en disgrâce. et quand il s'attaque à de grandes fresques murales promises à l'éternité, il expérimente des techniques nouvelles qui conduiront ces oeuvres à la ruine. c'est peut-être là le fil rouge de cette vie de léonard : toujours rêver, toujours perfectionner, toujours inventer, au service de la peinture ou des mathématiques, de l'art de l'ingénieur ou de celui du poète.
jusqu'à sa mort, il n'a guère le temps de peaufiner l'inachevé, comme cette ultime démonstration géométrique qui clôt ses carnets, interrompue, écrit le vieil homme, " parce que la soupe refroidit ".
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Dali dépoussiéré. Dali dans la proximité de Warhol et de Duchamp, voilà ce que ce livre s'attache à faire découvrir ici plutôt - ou tout autant - qu'un Dali en icône surréaliste, ce qu'il fut peu de temps, finalement : de 1929 à 1939. Un Dali fasciné par la physique quantique et la théorie des catastrophes autant que par la toute-puissance du rêve et de l'inconscient. Un Dali qui doit plus à Lorca qu'à Gala. Même amoureusement. Un Dali qui écrit une autobiographie, un roman, des poèmes, crée des décors, écrit des scénarios, fait de la pub. Un Dali chez qui, très vite, l'attitude prend le pas sur la forme. Un Dali moderne, qui traverse l'art conceptuel, annonce l'hyperréalisme, ose être littéraire dans sa peinture. Adore Roussel. Invente l'objet. Dali comme il faut le réexaminer aujourd'hui. Comme le fait ici Michel Nuridsany dans une biographie amusée et allante qui va à la fois au nerf et dans les détails. Avec un plaisir communicatif.