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Après La Relique et L'os de frère Jean, ce troisième et dernier volume de ce qu'il faut bien appeler une trilogie nous lance, en compagnie des frères Abdon, Jérôme et Bernard, sur de bien hypothétiques chemins de Compostelle. Expédiés par leur abbé, et pour de toujours aussi mauvaises raisons, à la poursuite d'un supposé miracle, les trois voyageurs malgré eux sont cette fois affublés d'un quatrième compagnon : l'âne Morel, têtu, ombrageux, maître ès ruades, refusant tout ce qui pourrait s'apparenter à un travail, mais ô combien attachant, au point de transformer le trio «historique» en un inséparable quatuor. Avec le même humour, la même proximité humaine pour ses personnages, et en même temps avec le même souci de la vraisemblance historique, l'auteur nous conduit de situations improbables en rencontres savoureuses, de dialogues absurdes en gags visuels, et exprime ainsi à chaque page sa foi en ce que l'humanité peut posséder de meilleur.
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Mai 1221.
Un échafaudage s'écroule : deux morts (dont une poule imprudente). Le vent a tué, prétend aussitôt la rumeur.
Un architecte meurt noyé et étranglé (ou l'inverse), et l'eau a tué. Un artisan est étouffé par une poignée de terre, et la terre tue à son tour. Un incendie criminel et meurtrier se produit, et l'on accuse le feu. Ce que nul ne peut imaginer, en revanche, c'est qu'il existe bel et bien un cinquième élément et qu'il commande peut-être à tous les autres. Mais que diable pourraient en connaître le capitaine Mord-boeuf, le tavernier Tranche-tripe, le routier Tape-buisson ou le gabarrier Rince-fût, et autres personnages qui, pour être parfois fort inquiétants et dangereux, n'en sont pas moins complètement loufoques ?
Sur fond d'humour (noir évidemment), crimes sanglants, situations burlesques et dialogues absurdes se succèdent ici, tandis que le drame se joue et que le maître des Enfers rôde, à la recherche de proies...
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«Dans le cimetière des Augustins, entre les hautes herbes jamais nettoyées, une tombe récente était ouverte et la terre de rivière fraîchement remuée faisait un petit monticule noir tout à côté du trou. À quelques pas, un corps emmailloté de drap crasseux était allongé : celui de l'occupant théorique de la fosse. Tout pourri et puant comme se doit de l'être un cadavre de quinze jours, le mort avait ceci de particulier qu'il arborait, planté à la place du coeur, un lourd poignard de guerre. Or, il était de notoriété publique que le susdit décédé avait passé dans son lit d'une mauvaise fièvre deux semaines plus tôt...
«Mort deux fois», grogna un sergent dans le dos du capitaine...
«Ce rustaud-là n'a jamais rien fait comme tout le monde !» Mord-boeuf remit son casque.
«Vrai», dit-il. «Même trépassé, il va encore réussir à nous briser les bourses !» » Ainsi commence L'assassinat du mort, où l'on retrouve la plupart des personnages de La chair de la Salamandre (enfin, ceux qui ont survécu à la précédente hécatombe) et où l'on découvre quelques petits nouveaux tout aussi gratinés ;
Où la jolie Braïda n'a que son intelligence et son courage pour tenter de résoudre une série de crimes aux motivations pour le moins floues ; où le capitaine Mord-boeuf et le sergent Pasturat ne se privent pas d'accumuler maladresses et répliques toutes plus stupides et délirantes les unes que les autres ; où l'évêque Guillaume de Cardaillac est encore une fois totalement dépassé par les événements ;
Où le narrateur, enfin, s'amuse toujours plus avec mots et personnages, saupoudrant son récit d'un humour noir parfaitement déjanté... tout en respectant l'Histoire, avec son grand H.
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À l'aube du XIIe siècle, trois moines sont envoyés à la recherche d'une relique qui pourrait sauver leur abbaye de la ruine. Un prieur inflexible et caractériel, une nuit de beuverie épique, un herboriste furieux et maître ès hypocrisie, des ossements baladeurs et des soudards impossibles, des bandits pitoyables et un chien à l'humeur dévoreuse, une beauté tentatrice et, quelques états d'âmes plus loin, les trois moines auront vécu une folle et redoutable pérégrination, poursuivis par les mystères de la foi. Nécessité faisant loi, les hommes d'Église ne renoncent donc à rien (pas même à Dieu) pour bénéficier des bienfaits de saints au comportement et au caractère souvent imprévisibles...
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Cycle d'Ernaut de Jérusalem Tome 2 ; les Pâques de sang
Yann Kervran
- La Louve
- Romans
- 20 Juin 2012
- 9782916488516
Jérusalem, Semaine sainte 1157.
Tandis que la ville est submergée de pèlerins venus assister aux cérémonies dans le lieu même où le Christ est ressuscité, une sombre rumeur se propage : un fou sanguinaire rôde et s'en prend à des pèlerins, de préférence des femmes. Confrontées à ce qui s'avère être une réalité, les autorités tentent de gérer le mécontentement tout en ménageant la susceptibilité des puissants ordres religieux qui contrôlent certains quartiers. Ernaut, le jeune Bourguignon dont le talent s'est révélé au cours du voyage vers la Terre Sainte, va de nouveau céder à la curiosité. Alors, son âme même prendra peur devant ses découvertes et leurs conséquences... car jusqu'en ce royaume de Dieu sur terre, le mal se répand et pureté d'intention n'est point gage de salut pour les innocents. Mais nul ne peut prétendre sortir indemne d'un combat avec le Malin : s'efforçant de réparer les injustices, Ernaut mettra en péril ce qu'il a de plus précieux...
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Cycle d'Ernaut de Jérusalem Tome 1 ; la nef des loups
Yann Kervran
- La Louve
- Romans
- 17 Novembre 2011
- 9782916488493
Automne 1156. Un bateau quitte Gênes pour la lointaine Terre Sainte. Le temps d'un voyage, le navire accueille hommes de lucre, marchands ambitieux, marcheurs de la Foi et soudards censés les protéger : autant d'histoires différentes qui se côtoient à distance respectueuse, autant que le permet un espace si limité, lorsqu'une première mort violente vient semer le trouble. Le monde clos du bateau se met alors à s'agiter, soupçonner, craindre, tandis que la Mort, elle aussi, poursuit son voyage : au rythme lent du navire, elle frappe encore et la peur envahit les ponts, les coursives, les cabines.
Ernaut, solide jeune homme à la curiosité insatiable, va se mêler de ce qui ne le regarde pas. Il le devine, un fil mystérieux relie tous ces crimes, qu'il faut trouver et suivre...
Mais le jeune Ernaut, dans l'inconscience de son âge, sait-il seulement à qui il ose s'attaquer ?
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La relique Tome 2 ; l'os de frère Jean
Jean-louis Marteil
- La Louve
- Romans
- 10 Novembre 2009
- 9782916488332
Après dix années de - relative - tranquillité, durant lesquelles l'abbaye s'est dûment enrichie, la Relique semble bel et bien saisie d'une nouvelle et irrépressible envie de «voir du pays» :
L'os baladeur va donc trouver, en la personne d'un moine déterminé et intelligent, le moyen de semer dans une abbaye enfin paisible une remarquable pagaille. Puis, selon le principe bien établi que rien ne contrarie plus un voleur que d'être à son tour volé, les moines Abdon, Jérôme et Bernard, aventuriers bien malgré eux, vont être précipités une fois encore sur les chemins.
D'incompréhensions certaines en dérapages variés, de pieux mensonges en énormités diverses, les trois moines vont pourtant faire la surprenante découverte d'un pays merveilleux et légendaire, plus réel toutefois qu'il y paraît au premier abord.
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«Castrum d'Auriac, le 10 septembre 1217.
Alors le chevalier revint à Alix. Il poussa son destrier et s'approcha d'elle, suivi par ses quatre compagnons. "Madame ?" Elle sursauta et leva les yeux... Oui, elle le connaissait. Et l'avait par volonté oublié. Son visage se ferma. "Madame, me reconnaissez-vous ?" demanda-t-il. Comme elle gardait le silence, il ajouta : "Je suis de Toulouse. Je puis vous dire que le comte vous fit longtemps chercher...
- Du temps perdu pour la guerre, j'imagine", murmura-t-elle en baissant les yeux, "mais le lion va mourir..." Le cavalier maîtrisa sa monture qui s'impatientait. Il pensa aux armoiries de Montfort.
"Le lion... Simon de Montfort ?" Alix releva la tête vivement et le dévisagea avec des yeux si pleins de haine qu'il eut un léger mouvement de recul. "Il viendra des bannières à la fleur de lys", reprit-elle. "Des milliers et des milliers... Comme si on avait dérangé un essaim de guêpes, il en viendra de partout..."
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L'ombre de la Croix, et dieu reconnaîtra les siens ; troisième époque : 1218-1242
Jean-louis Marteil
- La Louve
- Romans
- 18 Février 2015
- 9782916488677
"L'ombre de la Croix", troisième et avant-dernier volet de la série "Et Dieu reconnaîtra les siens", retrace de manière romanesque, néanmoins très bien documentée historiquement, la croisade qui ensanglanta le Midi de la France au long du XIIIe siècle.
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La hache et le bucher ; et Dieu reconnaîtra les siens, quatrième époque : I242-I248
Jean-louis Marteil
- La Louve
- Romans
- 24 Novembre 2015
- 9782916488684
«Montségur, le 16 mars 1244.
Hugues des Arcis hocha la tête. Il ne se sentait guère à son aise dans l'enceinte de ce castrum qu'il avait jusqu'à ce moment tant convoité. Il venait y apporter la mort, la tristesse, et il n'était pas si sûr d'en détenir le droit. Préférant éluder la question qui venait de lui être posée, il adopta un ton aussi neutre et officiel que possible pour déclarer à haute et intelligible voix : «Je prends donc ce jour possession du castrum de Montségur au nom du roi et de l'Église. Selon les termes de la reddition, les hérétiques...» Il s'arrêta net et lança un regard vers les Bons Chrétiens. «... seront brûlés vifs au pied de la montagne et passeront ainsi dans... dans le feu du Tartare...» Il reprit sa respiration et parut un instant vouloir supplier Pierre-Roger de Mirepoix : «Est-il possible, monseigneur», dit-il en baissant la voix, «d'espérer que certains d'entre eux vont abjurer ?»
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«Si les hommes, après tout ceci, me condamnent comme sorcière et magicienne, qui ai pris du plaisir avec les diables et les suppôts de leur religion infâme, il me semble qu'ils ont un peu de tort, et peut-être feraient-ils mieux de compatir à mes misères. » Madeleine Bavent, prison de la conciergerie de Rouen, 1647 1642. Dans le couvent franciscain de Louviers, de jeunes religieuses sont saisies de crises de possession. Elles désignent l'une d'entre elles, Madeleine Bavent, comme responsable de l'intrusion du diable. Accusée de sorcellerie, interrogée, exorcisée, torturée, Madeleine dévoile les curieuses pratiques imposées par leur ancien directeur de conscience, Mathurin Picard.
Dix ans après Loudun, l'affaire de Louviers devient l'une des plus célèbres affaires de sorcellerie du XVIIe siècle. Les croyances populaires se mêlent aux enjeux politiques. Les stéréotypes du sabbat, de la possession, du diable, sont tous présents, attirant l'attention des plus hautes autorités, et notamment de Anne d'Autriche, alors régente. Parmi les récits des acteurs proposés dans ce recueil, celui de Madeleine Bavent est sans doute le plus stupéfiant. Mêlant naïveté et sincérité, il nous dépeint de l'intérieur le quotidien du monde monastique, les dérives de quelques-uns puis l'emballement judiciaire, dans toutes ses phases, jusqu'à son dénouement tragique.