Luce Wilquin
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Il lui avait dit, son père, de ne jamais passer la rivière. À dix-sept ans, François se souvient encore de la mise en garde paternelle, alors qu'il était haut comme trois pommes. Il a grandi dans une ferme, où il a trouvé pour confidents Oscar et Hyménée, deux cochons, ses amis. Dernier d'une fratrie de cinq enfants, il voit bien qu'il ne ressemble pas aux autres. Il se demande pourquoi son père lui a fait jurer de ne jamais franchir la rivière, pourquoi il n'a pas connu sa mère, pourquoi sa soeur est partie de l'autre côté. À la recherche de réponses, il se lie d'amitié avec plusieurs villageois. Grâce à eux il découvrira le mystère de ses origines et la personne par qui tout a commencé. L'accession d'un être à la conscience de soi, le rôle providentiel des figures maternelles ou encore la place essentielle de la culture et de la littérature... autant de thèmes que l'auteur aborde, dans ce premier roman, avec profondeur et sensibilité.
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L'éclipse est à présent totale. Il est un peu plus de quatre heures du matin, et le spectacle est grandiose. Lune rouge, lune de sang. C'est un peu troublé que Sacha regagne son appartement au troisième étage de son immeuble. Le jour se lève déjà. Le silence qui l'accueille dans le hall d'entrée a une étrange résonance. L'intuition du vide lui saccage le souffle. Il pénètre sans bruit dans la chambre où il avait laissé Mado, sa femme, avant de descendre sur l'esplanade pour jouir du spectacle de l'éclipse. Mado n'est pas dans le lit. Il traverse l'appartement, appelle?: Allez, montre-toi, Mado... Mais elle ne répond pas. Rien ne manque à l'ordonnance du quotidien. Rien, sauf Mado.
Tétrade... Lune pourpre... Éclipse... Dans ce dix-huitième roman, Françoise Houdart sonde les mystérieux rapports qui mêlent aux fantasmes les plus déconcertants les cycles lunaires et la fécondité.
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" Elle a douze ans.
Ngalula, et c'est comme si Marco avait une grande soeur inconnue qui avait vécu très loin, et qu'il avait enfin retrouvée. " Marco va passer le mois d'août à la campagne chez ses grands-parents. Tous les enfants du village sont partis et Marco se retrouve bien seul. Au cours d'une promenade, il rencontre Ngalula.
L'arrivée de Ngalula et de sa famille à la peau couleur sombre fait jaser. Dans le village, on n'aime pas trop les étrangers.
Marco, lui, est bien content d'avoir trouvé une camarade de jeux. Marco et Ngalula, c'est l'histoire d'une amitié dans la différence, un récit sur la situation des réfugiés politiques, sur le déracinement et la tolérance.
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Allan, que la poésie a allumé, déserte l'armée et fuit et ne cesse de marcher. Il s'invente la fable d'un pèlerinage pour trouver son passage sur terre. Dans sa quête d'absolu, il rencontre bien des souffrances et descend en enfer, dans une lente dépossession de lui-même.
Trois niveaux de lecture possibles pour ce roman: l'histoire proprement dite avec les pérégrinations intrigantes du héros, une réflexion philosophique sur les grandes religions ou les correspondances avec l'errance d'Ulysse.
Un clochard céleste à la Jack Kerouac pour un premier roman aussi réussi qu'ambitieux.
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Un velo et un puma (un endroit d'ou partir vol. 1)
Aurelia jane Lee
- Luce Wilquin
- 5 Avril 2016
- 9782882535207
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Le jour est aussi une colère blanche
Eric Brucher
- Luce Wilquin
- Euphemie
- 13 Septembre 2017
- 9782882535399
Il y a des tagueurs, des apprentis djihadistes, des skateurs, des slameurs (une slameuse), des clameurs (une clameuse), des potagistes, des prophètes (un prophète), des calligraphes, des taulards (un), des laveurs de vitres (un aussi). Tous à leur manière des révoltés, porteurs d'énergie pour vivre et sortir des enfermements. Un chant choral habité d'espoir - parfois fugace ou vain, parfois grandiose et magnifique. Ou comme une sédition tonique et poétique?: chercher l'invention d'une langue neuve, parole pour exister et dire ce que portent les coeurs.
Des nouvelles urbaines, emplies de vitalité, de fureur et de lumière.
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Une vierge et une cuillere en bois (un endroit d'ou partir vol. 2)
Aurelia jane Lee
- Luce Wilquin
- 15 Septembre 2016
- 9782882535276
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Que peuvent bien se raconter ces quatre amies confinées dans un 4x4 ? Quatre lemmes à l'aube de la quarantaine qui ont tout, et pensent qu'elles vont bien. On les devine qui s'agitent puis se taisent, rient et pleurent. Confidences... Que font-elles là, d'ailleurs ?
Un jour, dans un endroit insolite, elles ont fait la connaissance d'un homme mystérieux. Un homme qui leur a fait prendre conscience qu'à force de vouloir être parfaites, elles ont oublié comment être femme. Femme, et rien que ça!
Leur existence confortable s'est alors muée en chaos. Ces héroïnes pas héroïques ont quitté leurs certitudes rassurantes pour devenir ce qu'elles sont vraiment, dévoilant leurs secrets et leurs doutes, allant et venant entre leurs hommes et leurs enfants qu'elles ont entraînés avec elles dans cette quête de liberté.
Au fait, ne serait-ce pas dans ce mot, précisément, que se cache l'unique et véritable valeur du cadeau de Léa ?
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Un fil rouge relie les nouvelles réunies dans ce recueil : la ligne d'horizon de la mer du Nord.
Elle inspire à l'auteur des histoires que baignent une dérision salutaire et une mélancolie ironique. Sans doute est-ce là une des multiples formes que peut prendre la " belgitude " : appréhender le monde et le ramener à une dimension accessible par l'émotion, l'absurde ou l'exubérance. A propos de ces nouvelles, J.M.G. Le Clézio a écrit à l'auteur : je trouve vos nouvelles saisissantes. Vous avez une grande maturité d'écriture, sans excès, sans complaisance.
L'humour équilibre vos textes, nous détourne d'un excédent de gravité, nous fait entendre un autre son. Vous mêlez habilement la réalité et l'imaginaire, votre expérience vécue et votre inexpérience rêvée. A-t-on un âge lorsqu'on écrit ?