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Larock-Granoff : Histoire d'une galerie
Clotilde Scordia
- Mare & Martin
- 19 Novembre 2024
- 9782362221118
« Tu finiras à la galerie que tu le veuilles ou non ! » Cette phrase prononcée par son grand-père résonne dans la tête d'Édouard Larock depuis son enfance.
Car celui qui a choisi de poursuivre l'aventure familiale s'apprête à reprendre les rênes de l'une des plus grandes galeries d'art, fondée il y a près d'un siècle, par son arrière-grand-tante : Katia Granoff.
Jeune Ukrainienne ayant fui la révolution russe, devenue l'une des rares femmes marchandes d'art du début du XXe siècle, Katia Granoff - également poétesse, mécène et muse - n'aura eu de cesse, sa vie durant, de défendre avec passion les oeuvres des plus grands artistes de son temps ; Bouche, Ozenfant, Friesz, Chagall qu'elle propulsera au-devant de la scène ; et surtout, les Nymphéas, oeuvre ultime de Monet dont elle est la première à pressentir l'avant-gardisme.
Plus qu'une traversée artistique, ce livre relate l'histoire de Katia Granoff, mais aussi celle d'une filiation. Son neveu, Pierre, soutiendra avec son fils Marc la modernité d'Hantaï, Hartung, Messagier, Rebeyrolle ; puis, avec son fils Pierre le post-impressionnisme et l'école de Rouen...
Aujourd'hui, Édouard, aux côtés de Marc, offre leurs cimaises à de nouveaux artistes contemporains tout en ouvrant les portes de la galerie aux passionnés.
Un récit empreint d'humanité qui retrace, au fil des pages, l'aventure de cette grande galerie parisienne. -
Les peintres français au Maroc (1912-1956) Tomes 1 et 2
Marlène Lespes
- Mare & Martin
- These Illustree
- 27 Juin 2024
- 9782362220432
Tome 1.
A partir des années 1890 et pendant la première moitié du XXème siècle, l'orientalisme disparait peu à peu pour laisser la place à l'art colonial. Cette évolution est le reflet d'une métamorphose conceptuelle, mais aussi politique, de l'Orient : d'espace à la localisation imprécise que les artistes peuvent peupler à loisir de fantasmes, il se transforme en colonies, territoires dominés par la France qui va s'employer à les « pacifier », explorer, inventorier. De quelles manières la colonisation affecte-t-elle la pratique picturale des artistes ? C'est à travers l'exemple des peintres voyageant dans le Protectorat marocain que cet ouvrage étudie les différences et similitudes entre l'orientalisme et l'art colonial.
412 pages.
Tome 2.
Ce dictionnaire présente les notices biographiques des peintres français partis au Maroc entre 1912 et 1956 en mettant l'accent sur leur séjour marocain.
356 pages. -
La céramique d'art en Île-de-France : Ateliers et manufactures privés autour de Paris (1850-1950)
Florence Slitine
- Mare & Martin
- 15 Octobre 2024
- 9782362220913
Cet ouvrage, fruit de quinze années de recherches, explique comment le monde
de la céramique s'est rapproché du monde de l'art en Île-de-France au cours d'un siècle riche en innovations techniques, en transformations économiques et en influences artistiques nouvelles.
L'ouvrage explore d'abord la question du point de vue des céramistes d'atelier, illustré avec les exemples d'Ernest Chaplet, Adrien Dalpayrat, Émile Decoeur, Guidette Carbonell et bien d'autres.
Il montre ensuite comment les manufactures de céramique ont créé, à côté de leur fabrication courante, des pièces à vocation artistique, prenant appui sur le cas d'usines implantées notamment à Montereau, Choisy-le-Roi, L'Isle-Adam ou encore Ivry-sur-Seine.
À travers l'étude de leurs moyens de production, de commercialisation, d'exposition
et de réception, mais aussi l'examen des
modes de formation des céramistes ou des collaborations qu'ils établirent entre eux,
ce livre interroge sur le degré d'artification auxquels ils sont parvenus.
Un répertoire des céramistes classés par ville complète cet ouvrage inédit. -
La science de l'émerveillement : Artistes et intellectuels à la cour de Rodolphe II (1552-1612)
Philippe Malgouyres
- Mare & Martin
- 12 Mars 2025
- 9782362221255
L'empereur Rodolphe II fait de Prague sa capitale et y réunit artistes et savants. Il est curieux, tolérant, amoureux de la beauté et du savoir. Sous sa protection, Tycho Brahe et Johannes Kepler révolutionnent la compréhension du cosmos et fondent l'astronomie moderne. À sa cour, naturalistes, artistes, médecins, alchimistes ou astrologues scrutent la nature avec passion. Par l'étude de la fascinante profusion des phénomènes qui les entourent, leur ambition est de découvrir la profonde unité du monde.
Le livre propose quatorze portraits de ces hommes talentueux, aux personnalités originales, jaloux de leur liberté de penser. Ils sont rendus à la vie grâce aux sources de leur temps : leurs livres, leur correspondance et leurs récits. -
Pierre Alechinsky : les oeuvres de papier
Inga Rossi-shrimpf, Michel Draguet
- Mare & Martin
- 25 Avril 2021
- 9782362220395
Pierre Alechinsky (Bruxelles, 1927), pionnier du groupe CoBrA, est l'une des figures majeures de l'art de la seconde moitié du XXe siècle. En utilisant tout son corps pour appliquer de l'encre ou de la peinture acrylique sur de larges feuilles de papier étendues sur le sol, l'artiste a construit un style richement enraciné dans des lignes légères et sans retenue, inspiré de la calligraphie avant-gardiste japonaise. Son oeuvre a fait l'objet de nombreuses expositions à travers le monde, de la France au Japon. En ce début 2021, Pierre Alechinsky offre aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique une série inédite d'oeuvres sur papier. À l'occasion de cette donation exceptionnelle se tient une exposition rassemblant ses oeuvres les plus emblématiques conservées à Bruxelles.
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Exposer / s'exposer : Edgar Degas et James McNeill Whistler médiateurs de leur art
Isabelle Enaud-Lechien
- Mare & Martin
- 9 Septembre 2023
- 9782362220845
Degas et Whistler, personnalités phares des avant-scènes artistiques de Paris et de Londres dans la seconde moitié du XIXe siècle, partagent une conscience précoce de l'importance de créer de nouvelles modalités d'expositions pour sensibiliser leurs contemporains à un art singulier, résolument en marge de celui présenté par les Institutions : des affiches annonçant leurs expositions aux titres qu'ils leur donnent, des catalogues qu'ils conçoivent à leurs parti-pris muraux originaux ou l'attention remarquable qu'ils portent à leurs cadres, leurs innovations font date dans l'histoire de l'art contemporain et participent à la construction de leur identité artistique, au-delà des frontières.
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Autour d'une Saison américaine en France qui réunit quatre musées français du réseau FRAME (French Regional and American Museum Exchange), le Musée des beaux-arts de Rennes est associé au Musée d'arts de Nantes, le Centre de la Vieille Charité, Musées de Marseille et le Musée Fabre de Montpellier. L'INHA, Institut national d'histoire de l'art organise à cette occasion un colloque le 17 mai à Paris sur de nouvelles lectures de l'art entre l'Amérique du Nord et la France dans la seconde moitié du xxe siècle. Autour des estampes et peintures de Stanley William Hayter (1901-1988), sont présentées les gravures de plus de soixante artistes qui participèrent à l'Atelier 17 entre 1927 et 1964. Quatre essais déclinent une histoire de l'art moderne entre Paris et New York puis Paris de nouveau. L'approche pédagogique exceptionnelle de Hayter fait découvrir aux États-Unis la gravure comme un mode d'expression séminal. La création artistique des femmes artistes, sculptrices se révèle essentielle à l'atelier. Si les créations de Hayter témoignent d'un ancrage surréaliste qui s'affirme tout au long de sa carrière, il a également su favoriser et encourager l'abstraction à l'atelier, comme dans sa pratique de la peinture et de la gravure.
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Zao Wou-Ki est un merveilleux exemple de la contribution qu'un homme peut apporter à l'humanité lorsque, dans le processus de construction de son caractère, et de la créativité qui en découle, il permet à des traditions culturelles très différentes - en l'occurrence, celles de la Chine et de l'Occident - de se réunir et de coexister en lui.
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Bellangé, ébénistes ; une histoire du goût au XIX siècle
Sylvain Cordier
- Mare & Martin
- 20 Novembre 2012
- 9791092054002
La famille Bellangé occupe, dans l'histoire des arts décoratifs du XIXe siècle, une place particulière. Comprenant, sur deux générations, quatre importants ébénistes, elle fait figure de modèle pour une étude des différentes modes, des différents styles et des différentes conditions de production de meubles à Paris de la fin de l'Ancien Régime au Second Empire.
L'ouvrage de Sylvain Cordier aborde la vie et les oeuvres de cette famille, mais entend aussi et surtout replacer leurs travaux dans la diversité des contextes historiques favorisant ou dessinant les conditions de réalisation et de commerce du meuble parisien tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Le premier de ces contextes, qui concerne notamment la branche aînée de la famille, constitue l'ensemble des règlements ou usages définissant la production de meubles destinés au service de l'état et des princes, tout au long d'un siècle émaillé de révolutions et de changements de couronnes, mais où semble s'imposer d'un régime à l'autre le principe de continuité des protocoles et de persistance de l'essentiel des décors. Au service de Napoléon, Louis XVIII, Charles X puis Louis- Philippe, mais aussi sollicité, en 1817, pour meubler le grand salon de la Présidence des états-Unis dans la toute nouvelle Maison Blanche à Washington, les ateliers Bellangé offrent, à de nombreuses reprises, l'exemple de ce que sous-entend la livraison de mobilier pour l'état ou l'autorité princière. La production de la famille se caractérise aussi dans le domaine de l'ébénisterie de curiosité précieuse, en constante réminiscence des traditions de l'ébénisterie du XVIIIe siècle diffusée avant la révolution par les marchandsmerciers, et qui n'avait pas survécu à la Révolution. Une production particulièrement appréciée par une riche clientèle anglaise de retour à Paris après la chute de Napoléon et désireuse d'acheter des objets d'art français de grand luxe.
Pour l'histoire des arts décoratifs, mais également pour une histoire culturelle et sociologique des mentalités au XIXe siècle, la famille Bellangé constitue un important sujet.
Par le biais de l'approche monographique, elle offre un prisme pour mettre en valeur et appréhender la place des artisans parisiens dans une histoire de l'expression du fait et du signe politiques par le décor, de l'Empire à la Monarchie de Juillet, mais également dans une histoire stylistique s'étalant sur deux générations, tout au long du premier XIXe siècle.
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Le 28 janvier 1939, le photojournaliste Robert Capa passe la frontière, suivant le flot de réfugiés républicains espagnols déferlant sur le Roussillon. Il retrouve au Perthus son confrère David Seymour-Chim ainsi que les correspondants de guerre et envoyés spéciaux des grands tirages français et internationaux présents pour couvrir la Retirada. Barcelone vient de tomber aux mains des fascistes. Le monde a les yeux braqués sur cette catastrophe humanitaire. Perpignan devient alors le centre névralgique de la presse mondiale. Depuis le Studio Chauvin, relai local de l'agence américaine World Wilde Photo for the New York Times, articles et clichés sont envoyés aux rédactions. Cet ouvrage donne à lire l'itinéraire des photoreporters couvrant ces moments clefs de l'histoire depuis la chute de Barcelone jusqu'à la Retirada et l'ouverture des camps sur les plages du Roussillon. Les photographies inédites de Capa, Seymour-Chim, Chauvin, ici rassemblées, retracent ces quinze jours décisifs qui ont mené à la première défaite du camp démocratique face aux forces franquistes.
Eric Forcada est historien de l'art et commissaire d'exposition. Il travaille à l'étude de la représentation de l'exil républicain espagnol. Il a signé des monographies consacrées à des artistes dans les camps (Collection Carl Eisntein, Mare Nostrum Ed). Il travaille en collaboration avec le Museu de l'Exili à La Jonquera (Espagne).
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Pierre Gouthière ; ciseleur-doreur du roi
Charlotte Vignon, Christian Baulez
- Mare & Martin
- 1 Novembre 2016
- 9791092054668
Cet ouvrage est consacré à la vie et le l'oeuvre d'un des plus grands célèbres artisants d'art du XVIIIe siècle.
Pierre Gouthière (1732-1813) était « ciseleur-doreur du roi » sous Louis XV et Louis XVI, bien qu'il travailla principalement pour une clientèle raffinée et aisée de collectionneurs tel le duc d'Aumont, madame Du Barry, et la duchesse de Mazarin. On lui attribua l'invention d'une nouvelle technique de dorure « au mat ». Malgré le succès dont il jouit de son vivant, il fit faillite en 1787 et mourra dans la misère.
Première monographie sur Pierre Gouthière depuis 1920, ce volume apporte des informations inestimables sur un artiste aux talents inégalés. Cette étude présente le fruit de nouvelles recherches, des notices détaillées, contenant plus de 40 planches correspondant à autant d'oeuvre attribuées avec certitude à l'artiste, ainsi que des textes écrits par des spécialistes qui analysent la vie, la carrière, la clientèle et les techniques de dorure de Gouthière. Le lecteur trouvera également à la fin de l'ouvrage deux annexes, une bibliographie et un index.
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Le papier peint art nouveau ; création, production, diffusion
Jérémie Cerman
- Mare & Martin
- 8 Juin 2012
- 9782849340936
Depuis son renouvellement en Angleterre, grâce à William Morris et aux créateurs du mouvement Arts and Crafts, jusqu'à l'émergence de l'Art nouveau en Europe continentale, le papier peint fut le lieu de toutes les attentions sur les scènes artistiques européennes. Dans le même temps, les fabricants et les dessinateurs spécialisés qu'ils sollicitaient adoptèrent progressivement une esthétique inspirée par l'Art nouveau, jusqu'à ce que ces motifs constituent une part majoritaire des collections commercialisées à partir de 1900.
Grâce à une investigation menée au sein des milliers de modèles engendrés par l'industrie du papier peint, Jérémie Cerman aborde dans cet ouvrage de nombreux aspects du phénomène :
L'activité des manufactures, les pratiques des ateliers de dessin industriel, le contexte de mise en vente de ces produits...
Il montre notamment comment ces articles bon marché détenaient le potentiel d'une diffusion massive du goût moderne dans les intérieurs de la Belle Époque :
Grâce à eux, cette esthétique vint agrémenter le quotidien de toutes catégories de la population. D'un style bien marqué par la modernité ou d'un goût parfois plus consensuel, les papiers peints répondirent dans une certaine mesure aux idéaux sociaux de l'Art nouveau.
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Etude du rôle de mécène de l'impératrice et épouse de Napoléon III. Son action dans les domaines de l'art et de l'architecture est examinée au travers de commandes d'oeuvres passées auprès d'artistes tels que C. Corot et J.-B. Carpeaux ou de célèbres architectes pour la réalisation de décors intérieurs ou encore en valorisant des figures féminines.
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À la fin du XIXe siècle, l'affiche illustrée suscite en France un engouement sans précédent au point d'engendrer une forme particulière de collectionnisme avec l'ensemble de ses corrélats : organes de presse spécialisée, discours critique assurant la discrimination des valeurs, marché de l'art en charge de la diffusion des objets et de leur valorisation.
C'est l'ère de l'affichomanie. Tiré d'une thèse de doctorat en histoire de l'art contemporain soutenue en 2010 à l'Université de Picardie Jules Verne, cet ouvrage propose un nouveau regard sur ce phénomène méconnu et mésestimé selon une approche associant histoire des formes et histoire des conditions économiques et sociales de production des images. À partir du cas particulier de l'affiche illustrée, cette étude propose ainsi une variation dans l'échelle d'observation de l'art et de la culture fin de siècle en France.
Points forts de l'ouvrage - Le texte de M. Zmelty a été récompensé par le prix du Musée d'Orsay 2011.
- Un ouvrage très illustré ou l'on retrouve les affiches de grands artistes notamment de Alfons Mucha, Toulouse Lautrec...
- Ce livre est réalisé en collaboration avec le musée des Arts Décoratifs
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Le vespertilion au sanctuaire : Une biographie de Jerzy Nowosielski
Krystyna Czerni
- Mare & Martin
- 16 Janvier 2025
- 9782362221149
Jerzy Nowosielski (1923-2011) est l'un des plus grands artistes à la charnière de la culture polonaise et ukrainienne. Professeur à l'académie des Beaux-arts de Cracovie, auteur d'écrits théologiques, il s'incrit principalement dans l'histoire de la peinture par des oeuvres qui transgressent les écoles établies qu'elles soient profanes ou sacrées. Ses toiles abstraites, ses portraits, ses paysages, ses natures mortes ou ses icônes font la richesse des musées européens mais aussi du Canada ou des Etats-Unis. Ses compositions religieuses - icônes, polychromies murales ou iconostases - restent des vecteurs de prières dans les églises orthodoxes, catholiques-grecques ou catholiques-romaines parmi lesquelles, en France, celles de l'église ukrainienne de Lourdes. « Le vécu émotionnel de Nowosielski concentre comme sous une lentille de microscope les apories majeures et les drames des habitants du Centre-Est européen au XXe siècle », nous indique sa biographe tandis qu'elle relie son art aux turbulences de la grande histoire. « Mes tableaux sont des poèmes silencieux » affirme Nowosielski tandis que son inconscient livre à travers sa création l'inconscient d'une partie de l'Europe toujours trop peu connue.
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Affiches politiques britaniques du premier XXe siècle ; early twentieth-century british political posters
Emmanuel Roudaut
- Mare & Martin
- 22 Avril 2016
- 9782849341834
Cet ouvrage collectif bilingue (français et anglais) comprend 51 illustrations en couleur. Issue des collections du Mundaneum de Mons (Belgique), la sélection d'affiches présentée ici offre au lecteur un aperçu des principaux thèmes qui ont animé les campagnes électorales au Royaume-Uni de 1906 à 1929. Dans une période de mutation profonde où le pays accède au suffrage universel, on voit se mettre en place le paysage politique qui dominera le vingtième siècle (marginalisation des libéraux au profit des travaillistes). L'affiche illustrée est le principal vecteur de la communication de masse imposée par l'extension du suffrage. L'âge de la radio et de la télévision viendra plus tard.
C'est donc cette iconographie qui offre une des meilleures portes d'entrée dans un débat politique marqué par l'approche ou les séquelles de la guerre. Si notre corpus fait apparaître les nombreux emprunts de la communication politique à la culture populaire et aux codes de la publicité, on y observe surtout l'affrontement entre partisans du libre-échange et tenants du protectionnisme, la menace grandissante du chômage et l'arrivée des femmes dans le champ politique.
Florence Binard - Richard Davis - Renée Dickason - Clare Griffiths David Haigron - Emmanuel Roudaut - Jean-Claude Sergeant - Richard Tholoniat - Philippe Vervaecke
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Mémoires républicaines en Vaucluse
Eve Duperray, Bruno Poinas
- Mare & Martin
- 19 Juin 2021
- 9782362220401
Trois dates sont fondamentales pour l'histoire du Vaucluse dans la cascade de celles qui rythment la Révolution : le 14 septembre 1791, Avignon et le Comtat sont réunis au royaume de France, le 21 septembre 1792, le coeur de « l'an premier de la République » bat, le 25 juin 1793, le département de Vaucluse est né. De ces avènements successifs, tout le sort ultérieur du Vaucluse a porté la marque et le poids. Premier acte : le voeu d'union à la France que revendique un parti pro-français, acquis aux idées révolutionnaires, alors même que ses adversaires restent attachés à leur souverain, le pape. De la divergence des arguments s'en suivit la commotion d'une guerre civile. Nouvel acte : la République qui installe la souveraineté nationale, l'égalité des droits, le drapeau tricolore, la devise, etc. et s'acculture en ces terres agrégées par une autocélébration omniprésente. Dernier acte emboîtant de cette marche : la création du département de Vaucluse, à force de décrets, dans la plasticité des découpages successifs, liés au pragmatisme mais aussi aux identités profondes des différentes cultures et traditions.
Mémoires républicaines en Vaucluse ouvrent une réflexion sur la mémoire, ses représentations, ses étapes, ses accommodements et réévaluations. Elles qualifient et déclinent trois de ses territoires, rangés chronologiquement - La mémoire douloureuse : de la réunion d'Avignon et du Comtat Venaissin à la France jusqu'à la chute de Robespierre (17911794), La mémoire proscrite ou celle des illusions perdues (1848-1851), La mémoire institutionnalisée à l'horizon de 1880 - dont le premier chapitre nous entraîne au coeur des émotions populaires et affrontements traumatiques qui, dans l'imaginaire collectif, ont symbolisé les violences provinciales sous la Révolution.
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Les dessins de Bouchardon ; catalogue raisonné
Juliette Trey
- Mare & Martin
- 1 Juin 2016
- 9791092054651
Le musée du Louvre conserve un fonds très important de dessins (1068 feuilles) attribués à Edme Bouchardon dont le catalogue sommaire a été publié par Jean Guiffrey et Pierre Marcel en 1907 et 1908 (Inventaire général des dessins du musée du Louvre et de Versailles, École française, vol. I et II). La dernière étude monographique sur l'artiste date de 1910 (Alphonse Roserot, Edme Bouchardon, Paris, Librairie centrale des Beaux-Arts).
L'inventaire des dessins de Bouchardon est organisé de manière chronologique, présentant les dessins dans l'ordre de leur réalisation, et thématique. Il est divisé en trois parties, correspondant aux trois étapes essentielles de la carrière de Bouchardon : Rome (1723-1732), qui compte essentiellement des copies d'antiques, de peintures et de sculptures ; Paris (1733-1748), qui rassemble les dessins pour les sculptures qui firent la gloire de Bouchardon, notamment l'Amour taillant son arc dans la massue d'Hercule et la fontaine de Grenelle ; la statue équestre de Louis XV (1748-1762), chantier colossal qui occupa toute la fin de la carrière du sculpteur et pour lequel le fonds du Louvre s'élève près de 450 dessins.
Enfin, l'ouvrage est complété par une présentation générale de l'artiste, une chronologie, un index, auxquels s'ajoute un chapitre dédié aux dessins rejetés pour lesquels de nouvelles attributions sont parfois proposées.
L'exposition aura lieu au Louvre à partir du lundi 12 septembre 2016.
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Les voyages en Nubie et au Soudan de Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds
Vincent Rondot
- Mare & Martin
- 18 Septembre 2021
- 9782362220371
Jeune officier de marine arrivé en Égypte en 1817 avec le comte de Forbin, Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds (1798-1883) décide de rester dans ce pays où il passera le reste de sa vie. Après l'avoir sillonné en tous sens dans le cadre de diverses missions d'exploration, du delta du Nil aux cataractes du Soudan, de l'oasis de Siwa à l'isthme de Suez et au désert du Sinaï, après avoir parcouru l'Arabie Pétrée, puis remonté le Nil Blanc à la recherche des sources du Nil, il entre en1830 au service du vice-roi Méhémet Ali comme ingénieur-hydrographe. C'est le début d'une longue et fructueuse carrière qui le verra associé à tous les grands travaux de modernisation du pays, au premier rang desquels le percement du canal de Suez, dont il est le principal concepteur. Nommé Directeur, puis Ministre des Travaux Publics, il sera élevé à la dignité de pacha en 1873. Beau livre de voyage tiré de carnets inédits, riche en cartes et en dessins de ruines antiques, cet ouvrage invite le lecteur à partir à la découverte de la Nubie et du Soudan avec l'un de leurs premiers explorateurs, dont le regard exhaustif et précis nourrit ses dessins comme ses descriptions. Mettant en parallèle écrits et dessins, cette publication révèle au public les archives Linant de Bellefonds conservées au Louvre.
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Charles-Paul Landon (1760-1826), peintre et critique d'art : Un ami des arts sous le Premier Empire
Katell Martineau
- Mare & Martin
- 16 Mai 2025
- 9782362221095
Peintre à la Cour de Louis XVI, Landon devient élève de Regnault, le rival de David, à la Révolution. Deux manières se font face à l'époque : une manière forte, virile (David), une plus gracieuse (Regnault). Son style est également proche des Barbus, groupe d'élèves dissidents de l'atelier de David qui s'inspirent de la peinture antique que l'on découvre alors. Il est encore connu comme peintre aujourd'hui grâce à son Dédale et Icare, couronnement d'un art dépouillé et raffiné à la fois, au coloris frais, aux tonalités pâles, mélange d'antique et de Raphaël. Intermédiaire entre les artistes et les hommes de lettres, l'un et l'autre lui-même, il côtoie toute une société désireuse d'échanges et d'harmonie. À cheval sur deux siècles, commençant et finissant son existence sous une monarchie, traversant Révolution et Empire, son coeur est au roi, son intelligence est à l'art : il est avant tout ami des arts. Qualifié par ses contemporains de « géant », il trouve véritablement sa voie dans l'écriture : il est l'un des premiers conservateurs et historiens de l'art au sens moderne du terme et l'on admet encore l'importance de ses écrits, au premier rang desquels les Annales du musée, somme fondamentale à l'époque présentant les chefs-d'oeuvre du Louvre et d'autres collections, qui ont fait le tour du monde jusqu'à Canton, fait rare à cette date. Nous rassemblons ici les deux versants d'une figure incontournable de ce temps, au coeur d'activités très diverses. Une personnalité incontournable qu'il nous faut redécouvrir aujourd'hui.
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Alfred Boucher ; 1850-1934 ; l'oeuvre sculpté catalogue raisonné
Jacques Piette
- Mare & Martin
- 15 Décembre 2012
- 9782849341087
C'est l'un des derniers sculpteurs académiques de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle. élève de Paul Dubois et d'Augustin Dumont, il rencontre très tôt le succès avec le Grand prix du Salon en 1881. Sa production est importante et recouvre tous les modes d'expression de la sculpture. Il excellera comme portraitiste mais il sera également sollicité pour réaliser des commandes publiques ou privées de monuments civils ou funéraires.
Il doit aussi sa réussite à la création de nombreuses sculptures en ronde-bosse ou en haut-relief magnifiant le corps féminin tels Volubilis ou Diane surprise. Son style bien qu'académique a été influencé par les néo-florentins et n'a pas été insensible à l'art nouveau.
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En scribe des temps modernes, Luigi Serafini, s'est retiré du monde pendant trois ans pour calligraphier et enluminer un étonnant codex. Ce graphiste italien a composé un superbe livre de 400 pages qui se présentent sous la forme d'un dictionnaire encyclopédique. Sa particularité réside dans le fait que personne ne pourra le lire, mais simplement le regarder et l'admirer. Les thèmes évoqués sont : jardinage, anatomie, mathématique, géométrie, coiffures, cartes, machines à voler, transports, analyses chimiques, labyrinthe, Babel, costumes , nourritures... Exemple de l'introduction de la bizarrerie sur deux planches contiguës : "fille orgiaque surgie et devinée, le premier jour sur la digue de Balbeo" "encore" "statuaire ... souvenir...voici encore" "voici... yeux blessés" en vrac ensuite : "franchir, ailleur, c'est, you, passionné, use, bien, croire, je, croyance, par... "
La présentation d'Italo Calvino se propose comme une machine de déchiffrage, une approche raisonné et amusé de ce grand graphiste italien.
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L'objet d'art et de luxe français en Russie (1881-1917)
Wilfried Zeisler
- Mare & Martin
- 1 Avril 2014
- 9781092054225
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Braïtou-Sala ; 1885-1972 ; l'élégance d'un monde en péril
Zelda Egler, Claudine Auliard
- Mare & Martin
- 1 Mars 2016
- 9791092054637
Des essais introductifs abordent l'oeuvre de Braïtou-Sala sous un angle pluridisciplinaire, en croisant les regards d'une historienne (Claudine Auliard interroge et resitue dans leur temps les « compositions » de l'artiste, aux sujets allégoriques, mythologiques ou bibliques), d'une historienne de la mode (Zelda Egler pointe les grandes tendances de la mode mais aussi du maquillage ou de la coiffure des années 20 et 30 à travers les portraits mondains du peintre) et d'un historien de l'art (Bruno Gaudichon revient sur la destinée d'un peintre aux prises avec l'Histoire). L'intégralité des oeuvres sont reproduites en couleurs, avec quelques notices développées. Un important matériel documentaire (répertoire des modèles, liste des expositions, fortune critique, bibliographie) est réuni en annexes.
Né à La Goulette, Albert Sala (1885-1972) dit Braïtou-Sala quitte sa Tunisie natale pour Paris dans les premières années du XXe siècle... Élève à l'Académie Julian d'Adolphe Déchenaud, d'Henri Royer et de Paul-Albert Laurens, il remporte en 1916 le prix du portrait et s'impose, aux côtés de son ami Cyprien Boulet, comme l'un des plus grands spécialistes du portrait mondain de l'entre-deux-guerres. Exposant au Salon des Artistes Français à partir de 1913, il y obtient la médaille d'argent en 1920 ; les oeuvres, et notamment les portraits, qu'il envoie chaque année par la suite sont très appréciées et remarquées par la presse du temps. L'Illustrationmais aussi Lectures pour tous, Tidens Kvinder ou Woman's Journal offrent ainsi au peintre à plusieurs reprises leur couverture.
De 1919 à 1939, célèbre dans le Tout Paris mais aussi dans certaines capitales étrangères, Albert Braïtou-Sala signe plusieurs centaines de portraits mondains et organise dans son atelier, à l'occasion de leur vernissage, d'importantes réceptions. Grâce à l'entremise, dès 1919, de son ami Alex Johanides, archiviste à la Comédie-Française, sa clientèle compte très tôt quelques-unes des plus grandes actrices de l'époque (parmi lesquelles Renée Corciade, Jane Faber, Cléo de Mérode ou Renée Falconetti) mais aussi la cantatrice de l'Opéra de Paris Marthe Chenal, ainsi que plusieurs figures de la haute société parisienne et bientôt américaine. En 1936-1937, c'est aux côtés de Picasso, Dufy, Braque, Chagall, Matisse, Derain ou Gromaire, qu'il représente la France à l'Exposition Internationale qui se tient au Carnegie Institute de Pittsburg. Profondément meurtri par la disparition d'une grande partie de sa famille dans les camps de concentration nazis, Albert Braïtou-Sala quitte Paris pour le Sud-Est de la France au début 1960 et meurt en 1972 à Arles dans un relatif oubli.
En écho à la collection de mode et à l'architecture même du musée, La Piscine propose, grâce aux prêts de tableaux souvent inédits, de redécouvrir l'oeuvre de ce peintre, témoignage inestimable sur la mode et la société de l'entre-deuxguerres.
Associant aux rares toiles aujourd'hui en collections publiques (à Riom, Périgueux, Bordeaux, Beauvais et Boulogne-Billancourt) d'importantes oeuvres demeurées en mains privées, l'exposition organisée à Roubaix (autour des dons significatifs consentis par la famille en 2011 et 2015) fait la part belle aux grands portraits mondains qui firent le renom de l'artiste dans le Paris des Années Folles. Compositions très élégantes, saisissantes par la traduction virtuose des effets de matières et des jeux de lumière sur les étoffes des toilettes et les bijoux de ces dames. Elle évoque aussi les oeuvres conçues dans l'intimité familiale, autoportraits et études de têtes d'enfants notamment, ainsi que les étonnantes relectures de thèmes bibliques ou mythologiques entreprises dès les années 1920 et réinvesties après guerre. Privilégiant des sujets susceptibles de mettre en exergue la beauté et la sensualité de la nudité féminine, le peintre attribue avec malice des canons et des coiffures très contemporains à ses Léda, Suzanne, Amphitrite ou Danaé, et transpose leurs aventures dans des environnements explicitement datés (parcs de châteaux à la française ou atelier du peintre notamment).