Se hâter avec lenteur, telle est l'option de la Tortue de la fable de La Fontaine dont on connaît la morale : «Rien ne sert de courir, il faut partir à point.»Dans une société de la rapidité, de l'éphémère, des échanges simultanés où le temps est devenu une menace, la lenteur est notre plus grand espoir. Nombreux sont les écrivains qui l'appellent de leurs voeux. Tels les écrivains voyageurs, choisissant la marche ou le train. Apprivoiser le temps, résister aux injonctions sociales, la lenteur est une promesse : échapper au monde pour se retrouver... Voyage en compagnie de Jean-Jacques Rousseau, Marcel Proust, Nicolas Bouvier, Éric Faye, Victor Segalen, Pierre Sansot, Saint-John Perse, Dino Buzzati, Virginia Woolf, Marguerite Duras, Aimé Césaire, W. G. Sebald, Julien Gracq, Georges Perec, Jean Giono, Milan Kundera, et bien d'autres..
«Invention» des anciens Grecs au V? siècle av. J.-C., l'Histoire est une discipline à la recherche d'un passé qu'elle tente de reconstituer grâce à des témoignages et aux travaux des historiens successifs. Voici d'abord les portraits de quelques grands personnages, vus par des écrivains non moins considérables:Robespierre par Lamartine, Louis XIV par Voltaire, ou Clovis par Ruskin, entre autres. Vient ensuite l'Histoire dans toute sa diversité:les angles les plus inattendus sont souvent les plus riches en enseignement. Ce sont toutes les histoires (celle du tabac, de la sexualité, du poil, du rock'n'roll...) qui forment l'Histoire. Et pour finir, quelques questions concernant l'écriture de l'Histoire, et de sa transmission. Exploration en compagnie de Jules César, Victor Hugo, Jules Michelet, Pierre Grimal, Charles de Gaulle, Georges Duby, André Malraux, Francis Fukuyama, et bien d'autres...
Cette anthologie propose une large palette d'écritures poétiques, forcément multiple de par la variété de ses formes, la diversité de ses chemins, le registre étendu de ses voix. C'est la langue française qui la gouverne, et non pas la nationalité des poètes. La poésie française présentée ici offre un paysage contrasté, que ce soit une poésie inspirée, habitée de profondeurs sensibles, de vertiges métaphysiques, ou bien de «la poésie qui ne la ramène pas», pour citer Christian Prigent. Tous les «styles» d'écritures sont mis en présence:vers réguliers ou libres, proses poétiques, minimalisme ou ampleur, oralité ou spatialisme, modernité affichée et militante ou jeu avec les formes fixes héritées de la tradition, écritures fragmentées... Bouquet varié de joies, d'inquiétudes et de beautés en compagnie de Villon, Marot, Ronsard, Racine, Voltaire, Lamartine, Vigny, Hugo, Nerval, Corbière, Rimbaud, Maeterlinck, Segalen, Apollinaire, Reverdy, Aragon, Michaux, Prévert, Senghor, Char, Des Forêts, Du Bouchet, Bonnefoy, Jaccottet, Butor, Venaille, Novarina, Bianu et bien d'autres...
Dans la littérature et l'art, les objets sont partout. Et encore davantage depuis le milieu du XIX? siècle avec l'ère de la bourgeoisie triomphante. Balzac entre dans les intimités avec les objets révélateurs ; les naturalistes élargissent le répertoire des objets ; le courant fantastique dans la lignée du romantisme cherche un esprit derrière l'objet ; pour symbolistes et décadents, l'objet d'art permet de sublimer la réalité ; les surréalistes s'en emparent pour casser les frontières du conscient. Voyage au pays des objets, en compagnie de Fiodor Dostoïevski, Charles Baudelaire, Guy de Maupassant, Edgar Poe, Gaston Leroux, Georges Perec, Jean-Philippe Toussaint, Roland Barthes, Matsuo Atsayuki, Dai Sijie, Alexandra David-Néel, Joseph Kessel, Willy Ronis, et bien d'autres...
«Un héritage du passé dont nous profitons aujourd'hui et que nous transmettons aux générations à venir»:telle est la définition du patrimoine proposée par l'Unesco. Reflet de la façon dont une société se représente son propre passé et son avenir, à travers ce qu'elle estime vouloir conserver, restaurer et transmettre, le patrimoine matériel et culturel rappelle à chacun ses prestigieux aînés bâtisseurs de cathédrales, de palais somptueux ou de villages de rêve... Des toits de Paris aux pyramides d'Égypte, du musée du Louvre aux Bouddhas du Bamiyang, de la Voie royale d'Angkor au Pavillon d'Or de Tokyo, de Carcassonne à Guérande, de Jérusalem à New York... voyage parmi les merveilles du patrimoine, en compagnie de guides prestigieux, comme Gustave Flaubert, Victor Hugo, Alexandra David-Néel, Marcel Proust, Paul Auster, Dominique Fernandez, Pierre Loti, Franz Kafka, Le Corbusier, Joseph Kessel, André Malraux, et bien d'autres...
Les dictionnaires définissent les contes comme des récits courts de faits imaginaires. Depuis toujours ils enchantent, édifient ou terrorisent.
Le genre a perduré et s'est renouvelé au cours des siècles : lais, ballades, chansons, fables, nouvelles, récits, voire courts romans...
Cendrillon, La Belle et la Bête, Peau d'Âne, Le Petite chaperon rouge, Le chat botté, Blanche neige, La Belle au bois dormant, La Petite fille aux allumettes... les contes et leur « Il était une fois... » immuable ont bercé des générations, depuis la nuit des temps. Les contes de Perrault, ceux des frères Grimm, les contes d'Andersen, et bien d'autres, fondent une histoire commune pour des milliers d'enfants.
Ils mettent en scène les passions humaines, la transgression, les tabous, la désobéissance aux aînés, les amours interdites, la cruauté, le désir de lucre et de pouvoir... Ils sont un condensé de l'âme humaine.
Les psychanalystes et les linguistes ne s'y sont pas trompés qui en ont fait un objet d'étude.
Contes de fées, contes cruels, contes fantastiques, contes libertins, contes sexuels... voyage au pays des contes, de toutes sortes et pour tous les goûts!
«Toute la mise en oeuvre de l'érotisme a pour fin d'atteindre l'être au plus intime, là où le coeur manque.»Georges Bataille.
Le Con d'Irène est un récit érotique publié sous le manteau en 1928 sans nom d'auteur ni d'éditeur. Il célèbre le bonheur de la volupté éprouvé par une jeune femme, Irène.
Il fut immédiatement censuré et mis à l'index. Impossible de reconnaître comme littérature une ode passionnée au sexe de la femme, « ce lieu de délice et d'ombre, ce patio d'ardeur, dans ses limites nacrées, la belle image du pessimisme. Ô fente, fente humide et douce, cher abîme vertigineux ».
Ce n'est que le début de l'histoire mouvementée de ce livre sulfureux.
Après une réédition clandestine en 1952 par Jean-Jacques Pauvert, le livre est réédité en 1962, toujours confidentiellement, aux éditions du Cercle du livre précieux, avec une préface de André Pieyre de Mandiargues. Puis Régine Deforges le republie en 1968, édition à nouveau saisie...
Aujourd'hui, revenu de la provocation, le Con d'Irène reste un classique de la littérature érotique où demeure une religieuse fascination pour le sexe féminin.
Savez-vous que Hugo prononça l'éloge funèbre de Balzac? Que Mallarmé dédia un poème à Verlaine? Que Sartre, pourtant en froid avec lui, publia un hommage magnifique à la mort de Camus? Que Martin Luther King écrivit sa propre oraison?Depuis l'Antiquité, on célèbre les défunts. Morceau de bravoure et d'éloquence, l'oraison rend hommage à un homme ou à une femme illustre, qui est aussi parfois un intime. Elle loue ses qualités, ses talents, son caractère remarquable, ses faiblesses aussi. L'adieu ému et sincère restitue par les mots la valeur d'une vie hors du commun. Entrée dans l'imaginaire du deuil en compagnie de Périclès, Bossuet, Marie-Antoinette, Abraham Lincoln, Émile Zola, François Mauriac, Stefan Zweig, Marcel Pagnol, Winston Churchill, Jean Cocteau, André Malraux, Fidel Castro, Benoît XVI, Barack Obama, Oprah Winfrey, Pierre Bergé, et bien d'autres...
Les écrivains aiment les chats. Certains ont même été inspirés par leurs chats au point de leur donner, parfois, la parole. À lire l'abondante littérature consacrée au chat, on perçoit bien vite que celui-ci, qu'il soit mâle ou femelle, est, par essence, défini comme exclusivement féminin - le principe masculin étant plutôt dévolu au chien. Le chat apparaît comme la quintessence de la féminité et le mythe du chat métamorphosé en femme le plus récurrent des fantasmes de nos écrivains ! Muse idéale, beauté androgyne troublante, premier lecteur indulgent ou critique sévère, le chat s'impose comme un auxiliaire indispensable de l'oeuvre et de la vie de l'écrivain. Alors, chats écrivains ou écrivains chats ?
Entre caresses et ronronnements, voici quelques éléments de réponse en compagnie de Charles Baudelaire, Paul Morand, Charles Perrault, Alexandre Dumas, Edgar Poe, Lewis Carroll, Stephen King, Marcel Aymé, Anne Duperey, Paul Léautaud, Colette, Tennessee Williams et bien d'autres...
«On se plaît, on se prend. S'ennuie-t-on l'un de l'autre? On se quitte avec tout aussi peu de cérémonie que l'on s'est pris.» Un homme et une femme, seuls, une nuit, se livrent au plus éblouissant duel rhétorique, et Crébillon y résume, en formules qui font mouche, tout le libertinage du XVIII? siècle:de la taquinerie à la violence, de l'ironie au pathétique.
Gamiani ou Deux nuits d'excès est un petit chef-d'oeuvre de la prose érotique. Les dérèglements des sens d'Alfred de Musset, sa vie de débauches, son personnage donjuanesque, son esprit aristocratique, le saphisme de George Sand, la mort dramatique de la Malibran ont pu lui inspirer l'histoire pornographique et mortifère de la comtesse Gamiani qui, selon le jugement exagéré du Grand Dictionnaire Universel du XIX? siècle, «dépasse les monstruosités du marquis de Sade en paroxysme érotique». Ce n'est pas le cas, car Gamiani ou Deux nuits d'excès est une oeuvre plus sentimentale et bien moins violente que Les Cent Vingt Journées de Sodome de D.A.F. de Sade et moins pornographique que L'Anti-Justine de Restif de la Bretonne.
«Je crois que nous sommes nous-mêmes le reflet de l'Europe, la prolongation de l'Europe et que nous pouvons être un miroir, possiblement magnifique, de l'Europe, étant donné que l'Europe oublie en général qu'elle est l'Europe» écrivait l'Argentin Jorge Luis Borges en 1985, dans un texte resté inédit en français, et qui résonne étonnamment aujourd'hui...Ce sont les écrivains qui, avant les politiques et les administrateurs, ont fait l'Europe en l'invoquant. Ils l'ont faite à travers leur vision, leur sensibilité, leur goût. L'Europe est une entité qui ne se réduit pas à la somme de ses parties, mais les englobe. Des mythes antiques aux problématiques contemporaines, balade sur un continent incertain en compagnie de Hésiode, Ovide, Victor Hugo, Fédor Dostoïevski, Thomas Mann, Stefan Zweig, Henry James, Albert Cohen, Aurélien Bellanger, Orhan Pamuk, Laurent Gaudé et bien d'autres.
La Provence:sitôt prononcé son nom, un champ d'oliviers, de lavande ou de vigne bruissant du chant des cigales apparaît dans la chaleur de midi. Puis, pêle-mêle, un petit village perché, des maisons aux volets clos, l'église, la place et le café de la mairie à l'ombre des platanes, les parties de pétanque animées, arrosées de pastis ou de rosé frais, les repas du soir lentement mijotés dans le secret de cuisines scellées... Tout ceci fait la Provence, mais la Provence ne se réduit pas aux clichés:terre de soleil et de lumière, elle peut être aride et sèche, glaciale quand souffle le mistral; ses habitants à l'accent chantant, héros de tant de comédies, sont aussi hantés par des mythes, des monstres légendaires, ils ont leurs ombres et leurs drames... Balades en compagnie d'enfants du pays - Frédéric Mistral, Alphonse Daudet, Paul Cézanne, Jean Giono, Marcel Pagnol, René Char -, et d'« étrangers » tombés amoureux de cette région de contrastes - Pétrarque, Sade, Van Gogh, Virginia Woolf, Saint-John Perse ou encore Peter Mayle.
Forme moderne des tavernes, cabarets, caboulots et autres estaminets, le café est apparu au XVIIe siècle lorsque la boisson du même nom s'est répandue en Europe. Concurrençant les salons, il a instauré un nouvel art de vivre. Haut lieu des relations sociales où l'on discute avec ses compagnons de table ou ses voisins, familiers ou inconnus, c'est là aussi qu'on lit, qu'on joue aux cartes, aux échecs, aux dominos, qu'on échafaude des plans de bataille amoureuse, artistique ou politique et qu'on refait le monde! Du comptoir à la salle et à l'arrière-salle, dans le calme ou l'effervescence, balade dans ces lieux éminemment romanesques où tout peut arriver, en compagnie de Honoré de Balzac, Guy de Maupassant, Émile Zola, Léon-Paul Fargue, Stefan Zweig, Louis Aragon, Emmanuel Bove, Ernest Hemingway, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Charles Trenet, Didier Blonde, Georges Simenon, Patrick Modiano, et bien d'autres...
La France est connue pour sa mode, sa gastronomie, sa langue, ses paysages, ses terroirs, son esprit critique, sa mauvaise foi, ses émotions vives, ses sentiments parfois exaltés, son histoire souvent tumultueuse... Mais au fond, qu'est-ce que la France ?Le roman national de la fin du XIX? siècle parlait de patriotisme, de sens du devoir ou de l'honneur. Plus tard, la mondialisation a relancé les nationalistes. Heureusement, beaucoup considèrent surtout que la France repose sur les fondements inébranlables de sa devise «Liberté, Égalité, Fraternité». Défini par la conscience de porter un héritage fait de contradictions et de certitudes, le goût de la France est propre à chacun : à découvrir ici sur les traces de Montesquieu, Joachim du Bellay, Grimod de La Reynière, Ernest Renan, Mark Twain, George Sand, Jules Michelet, Colette, Marcel Pagnol, Edith Wharton, Jean Giono, Alphonse Allais, Akira Mizubayashi, et bien d'autres...
On ne devient pas féministe : on naît femme, et le combat commence. Contre les agressions, contre les interdits édictés par les religions, contre les inégalités du monde de l'entreprise et de l'espace politique... Des pionnières du féminisme jusqu'aux courageuses Femen actuelles, des femmes (et des hommes !) se sont toujours battus. Et le combat ne cessera que lorsque justice sera rendue... Que les femmes, que toutes les femmes rient, pleurent, jouissent et vivent : c'est seulement ainsi, libérés des chaînes qu'ils ont eux-mêmes forgées que les hommes aussi vivront. Car le féminisme est un humanisme, incarné par les voix de Christine de Pisan, Doris Lessing, Anne Sylvestre, Benoîte Groult, Gisèle Halimi, Annie Ernaux, Virginie Despentes, Gabrielle Suchon, Flora Tristan, Qasim Amin, Simone de Beauvoir, Olympe de Gouges, Louise Michel, Monique Wittig, Simone Veil, Grisélidis Réal, Angela Davis, et bien d'autres...
Tragédies grecques, contes et légendes du Moyen Âge, théâtre élisabéthain, romans du XIX? siècle, romans policiers... dans la littérature, le secret est partout, car il est le ressort dramatique par excellence. Du secret du coeur et de l'âme, des pratiques secrètes, religieuses ou ésotériques, en passant par le secret du pouvoir ou encore le secret professionnel, il s'immisce dans toutes les sphères de la vie. De son usage, des moyens mis en oeuvre pour le protéger, des conséquences de sa révélation, le secret dit beaucoup de nos sociétés. Intemporel, puissant et protéiforme, le secret est et sera toujours autant de petits arrangements avec la vérité.À explorer en compagnie de Victor Hugo, Edmond Rostand, Pascal Quignard, Jean-Paul Sartre, Jules Supervielle, J.M.G. Le Clézio, Jules Mazarin, Voltaire, Saint-Simon, La Fontaine, La Bruyère, André Gide, J.-B. Pontalis, Christian Bobin, et bien d'autres...
Né en 1756 à Salzbourg et mort à Vienne à trente-cinq ans en 1791, en pleine Révolution française, Mozart est un enfant des Lumières. Pourtant, c'est le XIX? siècle qui a mis Mozart au monde par la rapide diffusion de ses oeuvres mais, également, par la littérature. Ses contemporains (et surtout l'abondante correspondance familiale) nous le décrivent tour à tour pieux ou scabreux, facétieux ou profond, en fils soumis ou prétendument tel, en plaisantin ou en tourmenté, exalté ou suppliant pour de l'argent. Outre son génie, ces facettes multiples ont nourri la fascination des écrivains et leur désir d'écrire sur lui. Le monde s'est approprié le mythe de Mozart : la littérature en a fait un personnage !À découvrir en compagnie Grimm, Da Ponte, Goethe, Stendhal, Eva Baronsky, Jacques Tournier, Stefan Zweig, Pouchkine, Hermann Hesse, Gustave Flaubert, Marcel Proust, Sacha Guitry, François Mauriac, Peter Schaffer, Christian Bobin, et bien d'autres...
Fantasme de la Ville par excellence, et ville de tous les fantasmes, New York est devenue une source abondante de mythes, de l'eldorado contemporain à la cité de tous les dangers : grandeur et décadence de la Babylone moderne, matière première inépuisable pour d'innombrables romans, films, poèmes, spectacles, qui hésitent souvent entre les deux extrêmes d'une vision tantôt infernale tantôt idéale...
Vivre à New York, c'est habiter cette fiction, la chanson de geste de l'ère contemporaine. Mais vivre New York, c'est aussi confronter le rêve à la réalité. Et découvrir une autre expérience, la magie de la foule n'empêchant pas une étrange solitude, les prémices de promesse tournant parfois aux illusions perdues. Balade en compagnie de Woody Allen, Louis-Ferdinand Céline, Tonino Benacquista, Jonathan Safran Foer, Jerome Charyn, Tom Wolfe, Andy Warhol, Edith Wharton, Francis Scott Fitzgerald, Truman Capote, Bob Dylan, Maryse Condé, Bret Easton Ellis, Georges Perec, Paul Auster et bien d'autres...
Les vacances sont de savoureuses parenthèses structurant l'année. Une rupture avec le quotidien. Déjà, dans l'Antiquité, les riches Romains partent en résidence d'été pour se reposer, se divertir et quitter la chaleur de la capitale. C'est le début du tourisme thermal. Avant de s'ouvrir à une population plus large à la fin du XIX? siècle, puis à tous à partir de 1936, elles restent longtemps pratiquées par la classe la plus privilégiée de la société.Périodes de plaisirs, de rencontres, d'intrigues galantes, d'évasion, elles alimentent nos rêveries avant de marquer notre mémoire. Qu'elles soient sédentaires ou itinérantes, elles ont fortement inspiré la littérature. Des paysages de campagne aux bords de mer, balade en compagnie de Chateaubriand, Balzac, Alain-Fournier, Mark Twain, Jane Austen, Flaubert, Zola, Maupassant, Victor Hugo, Stefan Zweig, Marcel Proust, Agatha Christie, Céline, Houellebecq, et bien d'autres...
Chaque week-end, mais aussi chaque jour, des millions de gens courent à travers le monde. Sur la cendrée ou sur le bitume, dans les parcs ou à travers bois, en petite foulée ou à grandes enjambées. Naguère sport d'élite, pratiqué dès l'Antiquité, la course à pied est depuis la fin du XXe siècle un loisir de masse, dont les bénéfices pour la santé et l'équilibre personnel sont sans cesse vantés. Réinventé il y a un siècle, le marathon constitue un rite voire un mythe moderne, un symbole universel de ténacité et de dépassement de soi. Mais pourquoi court-on? Est-ce un jeu, un sport, une fuite, une quête? Et qui sont les héros de la course? Ou encore, de quoi courir est-il la métaphore?
D'Homère à Jean Baudrillard, de Rousseau à Jean Echenoz, et de Lewis Carroll à Haruki Murakami, nombreux sont les poètes, romanciers, anthropologues et sociologues qui se sont lancés sur la piste.
L'esprit français fait rire, sourire ou taire. Il souligne l'absurde. Ou, au contraire, s'en nourrit. Il dénonce, flatte et parvient même à faire s'entendre des ennemis. De nombreux hommes s'en servirent pour sauver leur peau : Talleyrand face à Napoléon Bonaparte, Beaumarchais face à Louis XV. Car, s'il irrite, il fascine ceux qui le comprennent que l'on appelle alors des gens d'esprit. L'outrage devient alors admirable. Du pamphlet à la satire, l'esprit français a traversé les siècles, porté par de grands noms tels que Bussy-Rabutin, Ninon de Lenclos, Georges Feydeau, Molière, Jules Renard, Sacha Guitry, Pierre Dac, René de Obaldia, Raymond Devos, Alphonse Allais, Félix Fénéon, Edmond Rostand, Georges Courteline, et bien d'autres...
L'expérience poétique consiste à mettre des mots sur le mystère, notamment l'amour. Question de rencontres, d'affinités (s)électives, l'amour et la poésie s'inventent, s'étreignent, et convolent en justes noces. La voix du poète est tributaire d'une expérience qui, au fil des années et des pages, l'impose avec une force, une gravité de plus en plus poignante, prégnante. Le cours du langage se resserre et rive le poème à l'essentiel, quand l'embouchure de l'existence se rapproche irrémédiablement de sa source. «Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir» écrit précisément René Char.
Balade en compagnie de Pierre de Ronsard, Jean de La Fontaine, Friedrich Hölderlin, Alphonse de Lamartine, John Keats, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud, Rabindranath Tagore, Paul Valéry, Louis Aragon, Paul Éluard, Jacques Prévert, Pablo Neruda, Yves Bonnefoy, Adonis, François Cheng, Joseph Brodsky, Nimrod et bien d'autres...