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Mercure de France
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Du désert, les dictionnaires donnent une définition globale- " zone très sèche, aride et inhabitée "-juste mais partielle. De sable ou de pierre, chauds ou glacés, les déserts sont multiples et paradoxaux. Au Ténéré, l'eau semble envahir le désert en se confondant avec la lumière qui l'inonde. En Mauritanie, il meurt sur le rivage de l'océan Indien... Le Sahara, de l'Atlantique à la mer Rouge, contient tous les déserts : regs rocailleux, tassilis-plateaux étagés aux défilés coupe-gorge-, massifs montagneux, sebkras à la croûte desséchée par le sel affleurant, ergs majestueux... De Gobi, du Kalahari, de Mojave, de Namib, du Colorado, africain, australien, asiatique ou américain, chaque désert a sa personnalité, liée à ses conditions climatiques et aux cultures de ses peuples. Les arpenteurs étrangers, nomades par vocation, ont aussi contribué à nourrir leurs légendes. En caravane ou en solitaire, balade en compagnie de Marco Polo, Bruce Chatwin, Marie-Louise Lédé, Jemia et J.M.G. Le Clézio, Isabelle Eberhardt, Salah Stélié, Dino Buzzati, Joseph Kessel et bien d'autres.
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La ' photographie ' désigne à la fois un procédé technique, une pratique et l'objet qui en résulte. Petite-fille de la camera obscura de Léonard de Vinci et fille de la révolution industrielle, la photo a investi la plupart des champs de l'activité humaine. Comme l'anticipait déjà Baudelaire, notre monde est devenu 'un vaste magasin d'images'. Il est à la merci de la panoplie toujours plus étendue de nos appareils photo : aujourd'hui les pixels ont remplacé le bitume de Judée et autres sels d'argent. La photographie a toujours séduit et fasciné, elle a suscité des débats et généré des oeuvres de fiction. Partons donc à la découverte de cet art, qui épouse et suspend simultanément le cours du temps, sur les traces d'écrivains, de philosophes, de poètes ou de photographes, tels Marcel Proust, Tina Modotti, Walter Benjamin, Richard Millet, Jacques-Henri Lartigue, Willy Ronis, Jack Kerouac, Raymond Depardon, Anne-Marie Garat, Patrick Modiano, Marguerite Duras, J. M. G. Le Clézio, Antonio Tabucchi, Denis Roche et bien d'autres...
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Ephémère, impalpable, la danse est le plus physique, le plus intime et le plus personnel des arts puisqu'elle exige le concours de tout le corps. Vieux comme le monde, l'art de la danse touche à l'enchantement du sensible, à l'essence du divin, au surnaturel, au Mystère, aux forces de la Nature et à notre nature. La danse est énergie, flamme et souffle, séduction et possession, extase et ravissement... Selon le lieu où elle s'exprime, l'endroit d'où on la regarde, qu'elle soit folklorique ou traditionnelle, classique ou contemporaine, la danse a mille visages. Elle est le fruit de métissages, prend des formes variées, répond à de multiples fonctions. Du ballet classique au bal populaire, du menuet aux Ballets russes, des entrechats aux recherches chorégraphiques les plus avant-gardistes, balade en compagnie de Mme de La Fayette, Molière, Gustave Flaubert, Karen Blixen, Thomas Mann, Yasunari Kawabata, Marie Nimier, Colum McCann, Eduardo Manet, Margaret Mitchell, Nijinski, Martha Graham, Pina Bausch, Merce Cunningham, et bien d'autres.
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Les écrivains aiment les chats.
Certains ont même été inspirés par leurs chats au point de leur donner, parfois, la parole. a lire l'abondante littérature consacrée au chat, on perçoit bien vite que celui-ci, qu'il soit mâle ou femelle, est, par essence, défini comme exclusivement féminin - le principe masculin étant plutôt dévolu au chien. le chat apparaît comme la quintessence de la féminité et le mythe du chat métamorphosé en femme le plus récurrent des fantasmes de nos écrivains ! muse idéale, beauté androgyne troublante, premier lecteur indulgent ou critique sévère, le chat s'impose comme un auxiliaire indispensable de l'oeuvre et de la vie de l'écrivain.
Alors, chats écrivains ou écrivains chatsoe entre caresses et ronronnements, voici quelques éléments de réponse en compagnie de charles baudelaire, paul morand, charles perrault, alexandre dumas, edgar p?, lewis carroll, stephen king, marcel aymé, anny duperey, paul léautaud, colette, tennessee williams, et bien d'autres.
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Qu'est-ce que le théâtre ? Pour Molière, c'est l'« étrange entreprise [.] de faire rire les honnêtes gens ». Victor Hugo y voit un art qui « doit faire de la pensée le pain de la foule », et Louis Jouvet « un objet qui soit comme un vrai objet et qui soit faux ». Siècle après siècle, le théâtre fourmille de trajectoires romanesques en diable, de songes et de rêveries, de conflits et de complots, de drames et de passions. Témoin de l'Histoire, du temps, de l'évolution des moeurs et des révolutions esthétiques, il secoue, provoque, séduit, traite d'à peu près tout et cultive aussi bien la surprise que l'émerveillement. Flânerie à travers les rages et les espoirs de quelques caractères bien trempés qui n'ont jamais sacrifié leur talent au moule du conformisme, ce « goût du théâtre » se savoure en compagnie de Sarah Bernhardt, Bertolt Brecht, Albert Camus, Jacques Charon, Denis Diderot, Alexandre Dumas, Dario Fo, Charles Dullin, Eugène Ionesco, Henry de Montherlant, Giorgio Strehler, Jean Vilar.
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Salle d'archéologie égyptienne transformée en scène de crime, épisodes romanesques dans un centre d'art contemporain, fantasmes de nuit passée au milieu de tableaux célèbres... nombre d'écrivains situent leurs intrigues au musée. Mais que nous en disent-ils vraiment ? Musée mausolée, élitiste, fruit de la colonisation, collections fétichisées ou expositions à la solde du marché de l'art ? A moins que le musée ne devienne lieu de vie et de sociabilité...
Des pages hautes en couleurs croquent autant les gardiens que les visiteurs, les galeristes ou les artistes. Cette anthologie prend le parti de la diversité des musées - ethnographiques, littéraires, de beaux-arts, d'histoire, de sciences, d'art contemporain, ou encore imaginaires ! Visites en compagnie de Marcel Proust, Catherine Lépront, Philippe Forest, Jean-Michel Ribes, Emile Zola, Jean-Philippe Toussaint, Lydie Salvayre, JMG Le Clézio, Nathalie Sarraute, Georges Perec, Orhan Pamuk, Laurent Gaudé, Arno Bertina, Cécile Guilbert, Jean Echenoz et bien d'autres...
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Le 13 septembre 1868, Edo prend te nom de Tokyo, ou " capitale de l'Est ". Le transfert de la capitale de Kyoto à Edo et le changement d'Edo en Tokyo marquent le début d'une longue période de profonds bouleversements urbains. Détruite deux fois - en 1923 par le grand tremblement de terre du Kantô, et en 1945 par les bombardements -, et deux fois renaissant de ses cendres, Tokyo prolifère au gré d'un " urbanisme par pièces " : elle progresse par touches, par îlots, par plis et par reprises, sans plan d'ensemble, sans projet globalisant. Découvrir Tokyo, c'est pénétrer dans un monde caractérisé par l'équilibre parfait entre culture millénaire et avant-gardisme, tradition et présent où marchés de rue, temples et jardins zen côtoient musées, galeries d'art, haute technologie, néons et gratte-ciel... Exploration sur les traces de Nicolas Bouvier, Natsume Sôseki, Pierre Loti, Maryse Condé, Paul Claudel, Marguerite Yourcenar, Tanizaki Junichirô, Roland Barthes, Philippe Forest, Claude Lévi-Strauss et bien d'autres.
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Dans les textes anciens, les songes étaient considérés comme des présages divins. Dédaigné par les Lumières, le rêve a fait une entrée en force dans la littérature avec le romantisme où, de Musset à Nerval et jusqu'à Lautréamont, il occupe une place prépondérante sous forme de récits romanesques, de poèmes, de pièces de théâtre. Dès le début du XXe siècle, grâce à l'apport de la psychanalyse, d'une part, et à la multitude des productions artistiques des membres du mouvement surréaliste, de l'autre, le rêve devient la voie royale qui conduit à notre inconscient. Empreint de fantastique et de merveilleux, le rêve renouvelle ainsi de fond en comble l'imaginaire des poètes et des écrivains, mais aussi des peintres et des cinéastes, qui, de fait, inventeront de nouvelles formes. A explorer en compagnie de Sigmund Freud, Henri Michaux, Marcel Proust, André Breton, Georges Bataille, Georges Perec, Jean-Jacques Rousseau, Antonin Artaud, Fernando Pessoa, Michel Leiris, Marguerite Yourcenar, Louis Aragon, Jean Racine, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Thomas Mann et bien d'autres...
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Le goût des villes de l'Inde
Collectif
- Mercure de France
- Le Petit Mercure
- 17 Mars 2005
- 9782715223998
Un milliard d'habitants, 3 287 263 km2, vingt-cinq états, au moins autant de langues officielles, plusieurs centaines de dialectes répertoriés et pratiqués...
Les chiffres disent la démesure et la difficulté d'appréhender l'inde. pour saisir l'essence du " sous-continent ", il faut le sillonner sans relâche, de delhi à jaipur, d'ouest en est, du nord au sud, se rendre là où tout le monde va mais aussi explorer des régions moins connues et aux charmes " touristiques " moins immédiats. tour des villes de l'inde, de passages obligés (agra et son taj mahal, goa et ses plages, calcutta et ses " slums ") en contrées moins pittoresques ou plus difficiles d'accès (villes du cachemire et de l'assam, mahé, yanaon, chandernagor, etc.).
Une inde une et multiple à découvrir sur les traces de pierre loti, nicolas bouvier, salman rushdie, amitav ghosh, pier paolo pasolini, kushwant singh et bien d'autres.
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Industrieuse et artiste, pauvre et riche, nord-américaine et latine :
Montréal est faite de divisions dont la plus évidente reste celle de la langue.
Montréal s'exprime en anglais ou en français, mais n'est ni française ni britannique... incontestable pôle économique et touristique, la «ville Protée» s'impose aujourd'hui comme haut lieu de la culture francophone. Pour les auteurs européens, la métropole québécoise fut longtemps un symbole de l'outre-Atlantique exotique. Pour les écrivains canadiens, elle représentait un espace à reconquérir, après avoir longtemps été dédaignée au profit d'une littérature régionaliste. Blanche ou métissée, harmonieuse ou chaotique, Montréal est tout cela à la fois. Pour apprécier la cité-île, il faut se perdre dans ses quartiers modestes, où souvent opèrent des instants de magie.
Balade sur les traces de Jacques Cartier, Sylva Clapin, Robert Charlebois, Stefan Zweig, Mordecai Richler, Régine Robin, Michel Tremblay, Émile Ollivier, Monique Proulx et bien d'autres...
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vieux-port, canebière, notre-dame-de-la-garde, galéjades, pétanque, bouillabaisse, marcel pagnol, stade vélodrome, 0m...
un seul de ces éléments et c'est marseille qui apparaît immanquablement ! ville française et surtout capitale d'un continent qui s'appellerait méditerranée, elle a certainement régné sur l'atlantide bien avant que les phocéens ne viennent s'y établir en 600 av. j.-c., et appartient à ces rares métropoles qui oscillent entre légendes et réalités, histoire et mythologies. d'où qu'on la regarde, du haut de la colline où se dresse la bonne-mère, depuis le fort saint-jean ou le palais du pharo, de la corniche à ses îles et à son château d'if, sous un ciel purifié par le mistral ou chargé de tempêtes, marseille fascine.
balade dans une ville où rien n'est contradictoire ni incompatible en compagnie de césar, stendhal, alexandre dumas, gustave flaubert, patrick cauvin, jean-claude izzo, jean contrucci, gérard de cortanze, léo ferré, iam et bien d'autres.
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En compagnie de Constantin Cavafy, Gérard de Nerval, Henry Miller, Homère, Marguerite Yourcenar, Georges Séféris, Chateaubriand, Jules Verne, Albert Cohen, James Theodore Bent, Vassilis Alexakis, Louis de Bernières, Lawrence Durrell, Jacques Lacarrière, et bien d'autres...
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Du centre du Portugal et de sa capitale, Lisbonne, ce voyage nous conduira jusqu'au nord de Porto et s'achèvera en pleine mer, au-delà des rivages de l'Algarve. Sur ce territoire où marchands grecs et phéniciens vinrent établir leurs comptoirs, Ulysse aurait fondé, au XIVe siècle avant J.-C., la ville d'Olissipo, le « port enchanteur », à l'origine de Lisbonne... La position géographique du Portugal en fit une terre convoitée qui garde les traces architecturales, gastronomiques et artistiques de ses nombreux occupants successifs ; des azulejos aux savoureux pasteis de nata. Ce petit état singulier, à l'extrémité ouest du continent européen, fut aussi le premier à partir à la conquête du vaste monde. Voyage en compagnie de Luís de Camões, Eça de Queirós, Fernando Pessoa, Voltaire, Antonio Tabucchi, Dominique Fernandez, Valery Larbaud, Antonio Lobo Antunes, Vergilio Ferreira, Antonio Muñoz Molina, Paul Morand, Jacques Chardonne, Vitorino Nemésio, Camilo Castelo Branco, Urbano Tavares Rodrigues, Eduardo Lourenço, José Cardoso Pires et bien d'autres...
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"Prague, ce centre dramatique et douloureux du destin occidental, s'éloigne lentement dans les brumes de l'Europe de l'Est à laquelle elle n'a jamais appartenu. Elle, première ville universitaire à l'est du Rhin, scène au XVe siècle de la première grande révolution européenne, berceau de la Réforme, ville qui a fait éclater la guerre de Trente Ans, capitale du baroque et de ses folies, elle qui, en 1968, a vainement essayé d'occidentaliser le socialisme importé du froid.
L'image de l'Atlantide me vient à l'esprit". Edifiant bilan que celui dressé par Milan Kundera, en 1980. Prague, ville mythique malmenée par l'Histoire ; Prague, ville en constante mutation, sans cesse en train de se métamorphoser. Et de renaître à elle-même. C'est de cette Prague insaisissable que nous parlent les écrivains réunis ici - Jan Neruda, Leo Perutz, Max Brod, Franz Kafka, Vitezslav Nezval, Ivan Klima, Bohumil Hrabal, etc.
Contant le roman d'une ville inconnue au charme irrésistible...
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Au premier regard, bordeaux appelle le cliché : cliché de la "terre de contraste" entre eau douce et eau salée, vignoble et forêt ; cliché de la "bourgeoisie bordelaise" et de ses codes aussi byzantins qu'impitoyables ; cliché de la plus espagnole, mais aussi la plus anglaise, des villes françaises...
Pourtant, si cette ville plate et basse semble sans mystère, le familier des lieux sait bien qu'ici tout n'est qu'apparence : le prestigieux camoufle le sordide, le modeste dissimule l'opulent, la gravité masque le libertinage... c'est à la découverte de cet univers paradoxal - port en pleine terre, campagne en pleine mer - que nous invitent philippe sollers, pierre veilletet, noël mamère, gustave flaubert, théophile gautier, jacques réda, françois mauriac, jean-marie laclavetine, patrick modiano et bien d'autres.
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La liste est longue des auteurs dont les oeuvres témoignent d'une relation privilégiée au jazz, musique afro-américaine née au début du xxe siècle.
De cette musique en mouvement perpétuel qui fait la part belle aux éclats de l'improvisation collective, les écrivains ont su capter l'esprit, emprunter la pulsation et le phrasé; ils ont aussi décrit et commenté librement ses manifestations proprement musicales. sur fond de swing, be-bop, free et cool jazz, évocation de figures devenues mythiques : john coltrane, miles davis, charlie parker, thelonious monk, duke ellington, sidney bechet, billie holiday, etc.
En compagnie de jean cocteau, michel leiris, jean-paul sartre, boris vian, jack kerouac, chester himes, hubert selby jr, henry miller, georges perec, jean echenoz, françoise sagan, francis marmande, michel butor et bien d'autres.
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La violence de l'Histoire dont elle a été l'objet et les régimes politiques successifs auxquels elle a été soumise tout au long du XXe siècle n'auront pas réussi à abattre Berlin, redevenue capitale de l'Allemagne en 1991. Le Berlin d'aujourd'hui est une ville tranquille, parsemée de lacs, de parcs et de terrasses, une capitale presque provinciale où la douceur de vivre tranche avec la brutalité du passé. Il faut expérimenter la monumentalité de ses proportions, paresser dans ses cafés, se perdre dans les méandres de la scène underground, manger un curry-wurst en plein air... Parcourir la ville, c'est découvrir surtout l'esprit berlinois, à la fois ironique et fataliste. Balade en compagnie de Robert Walser, Jules Laforgue, Walter Benjamin, Alfred Döblin, W. G. Sebald, Hans Fallada, Louis-Ferdinand Céline, Vassili Grossman, Thomas Pynchon, Christa Wolf, Günter Grass, Peter Schneider et bien d'autres.
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depuis les années soixante jusqu'à sa mort, andré malraux n'a cessé de prophétiser : " l'inde sera un des plus grands pays du monde.
" aujourd'hui, sa prédiction est devenue évidence : l'inde, sans avoir jamais renoncé à ses cinq mille ans d'histoire, de religion et de traditions, fait partie intégrante de notre univers culturel, politique et économique. comprendre l'inde du xxie siècle, c'est donc (re) découvrir le râmâyana, le mahâbhârata, le bouddhisme, le gange, les castes, la médecine ayurvédique, le kalaripayat (ancêtre des arts martiaux), les exploits des sadhu, les mélos de bollywood, la musique de ravi shankar, les multiples façons de cuisiner le riz...
c'est aussi saluer quelques figures d'exception qui l'ont servie - gandhi, nehru, indira gandhi... voyage en compagnie de henri michaux, yann martel, amitav ghosh, dominique fernandez, raj rao, rabindranath tagore, catherine clément, anoushka shankar, pankaj mishra, sarah dars, arundhati roy, et bien d'autres.
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" tour à tour j'ai adoré et exécré nombre de peuples, - jamais il ne me vint à l'esprit de renier l'espagnol que l'eusse aimé être.
" l'attachement du philosophe pour ce pays l'amena pendant l'été 1966 à talamanca, village sur l'île d'ibiza, oú il rédigea ce cahier, témoignage d'une crise intense à laquelle les cahiers ultérieurs feront allusion, parlant alors de " nuit de talamanca ". textes choisis et présentés par verena von der heyden-rynsch.
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il n'y a qu'à brasser un peu les étymologies pour entendre le goût dans l'aegyptas grecque.
car l'égypte est une affaire de sens. qui peut nier en effet l'irrésistible attrait de ce royaume des pharaons où les dieux veillent sous la peau d'un chacal, d'un ibis, d'un taureau, d'un faucon ou d'un hippopotame ? de l'art prédynastique, né 4 000 ans avant notre ère, jusqu'à naguib mahfouz ou même omar sharif, le nil et ses bancs de sable ne cessent de fasciner. " l'égypte, en ce monde où tout change, trône sur l'immobilité ", prétend l'auteur d'émaux et camées, théophile gautier.
terre à scarabées d'or, qui ne saurait mourir, elle se métamorphose cependant. d'où ce voyage constamment dérouté dans les pas d'hérodote, champollion, flaubert, loti, mais aussi jacques lacarrière, mika waltari, andrée chedid, ismail kadaré et tant d'autres qui, tel gérard macé dans ses vies antérieures, ont " essayé en secret la position du scribe ".
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mexico : vingt millions d'habitants, 1500 kilomètres carrés.
pour te visiteur étranger, le dépaysement est assuré. parcourir mexico, c'est aller de surprises en plaisirs, d'éblouissements en stupéfactions, découvrir un patrimoine historique remontant aux civilisations précolombiennes qui côtoie une modernité exacerbée. de la calaverita (confiserie mortuaire) à l'emblématique sombrero, des bottes décorées des mariachis (le plus bruyant des orchestres ambulants) aux tortillas à déguster dans les tortillerias, de la célèbre " maison bleue " de frida kahlo aux peintures murales de son mari diego rivera, des surréalistes qui l'affectionnèrent (andré breton, benjamin péret) à la musique de lola beltran, balade sur les pas de hernân cortés, octavio paz, malcolm lowry, itato calvino, carlos fuentes, jack kerouac, jacques soustelle, d.
h. lawrence, john dos passos, j. m. g. le clézio, sami tchak, et bien d'autres.
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De trait, de selle, de loisir, de travail, de guerre... à chaque type de cheval son usage. Sauvage et domestiquée à la fois, « la plus noble conquête » de l'homme ne cesse d'intriguer, de fasciner et même d'envoûter. Depuis l'Antiquité, cheval et littérature ont partie liée : c'est Pégase, le cheval ailé, qui fit un jour jaillir d'un simple coup de sabot, hippocrène (« la fontaine du cheval »), la source de toute poésie où les Muses aimaient venir se désaltérer. Le cheval passionne les écrivains qui le tiennent en haute estime. Au pas, au trot ou au galop, balade en compagnie de Jules Renard, Edgar Allan Poe, Robert Musil, Henri Michaux, Patrick Grainville, Michel Tournier, Clarice Lispector, Xénophon, Francis Jammes, Georges Bataille, Jérôme Garcin, René Char, Jean-Louis Barrault, Jean d'Ormesson, Jean Echenoz et bien d'autres...
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Prodigieuse épopée que celle d'une obscure plante indigène, localisée au xve siècle entre l'éthiopie et l'arabie.
Heureuse et devenue progressivement boisson universelle. quand des hommes eurent l'idée de décortiquer le fruit rouge du caféier, d'en extraire sa graine dorée, de la brûler, de la piler et de ta faire bouillir afin d'en goûter noire décoction ainsi obtenue, ils constatèrent instantanément ses bienfaits. outre ses propriétés digestives et stimulantes pour le cerveau, le café, qui met les hommes en joie et les tient plus longtemps en éveil, semble aussi les inviter à se réunir pour communiquer, jouer ou se divertir dans.
Les cafés.
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pour de nombreux occidentaux, l'afghanistan n'est qu'un " pays où l'on n'arrive jamais ", un phantasme de paysages à la beauté primitive, peuplé d'hommes rudes et fiers.
ailleurs géographique et culturel, il a eu pour quelques-uns, aventuriers dans l'âme, l'attrait de l'inaccessible. d'andré malraux à joseph kessel, d'ella maillart à nicolas bouvier, de wilfred thesiger à bruce chatwin, de jack thieuloy à jean-josé puig, leurs voix qui s'entremêlent témoignent du choc de la rencontre. mais l'afghanistan est aussi une vieille terre d'histoire, emplie du souvenir de l'épopée d'alexandre, des colons grecs d'aï khanoum, des bouddhas de bamiyan, de marco polo, de babur le conquérant moghol, du "grand jeu" britannique...
olivier roy et christophe de ponfilly, spôjmaï zariâb et asne seierstad se font l'écho des années de cendres, celles de l'occupation soviétique et de la résistance des moudjahidin, du régime fanatique des taliban et de l'oppression des femmes.