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Plastiques, un poison si pratique
Christophe Prazuck
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 13 Janvier 2025
- 9791023107975
Nous sommes accros aux plastiques.
Nous sommes accros aux plastiques. Leur production explose année après année, ils sont présents dans notre vie quotidienne sous de multiples formes.
De quoi sont-ils faits ?
Comment interagissent- ils avec leur environnement ? avec nous ? comment se transforment-ils, se dégradent-ils en déchets micro puis nano scopiques ?
Peut-on les recycler, les « bio-dégrader » ? comment finissent-ils
dans les sols, les rivières et les océans, nos propres
organismes ?
Peut-on maîtriser cette submersion plastique ?
Quarante chercheurs de Sorbonne Université, du Muséum national d'Histoire naturelle, des diplomates, des élus répondent à ces questions
dans une langue simple et pédagogique.
Une lecture éclairante à l'heure où les Nations Unies tentent d'élaborer un traité international pour endiguer la pollution plastique. -
Jacqueline Lichtenstein : Une voie en philosophie de l'art
- Sorbonne Universite Presses
- Philosophie
- 19 Juin 2025
- 9791023108132
Héritier de la pensée lumineuse de Jacqueline Lichtenstein, cet ouvrage explore son apport essentiel à la philosophie de l'art, revisitant la querelle du coloris et du dessin, la construction du regard et les métamorphoses du discours esthétique.
Être face à une peinture. Se laisser happer par sa présence matérielle autant que par l'image qu'elle donne à voir. Puis, en philosophe, interroger cette expérience, cet échange silencieux entre l'oeil et la toile. Telle est la démarche singulière de Jacqueline Lichtenstein (1947-2019), dont la pensée a profondément marqué la philosophie de l'art et l'histoire des théories esthétiques.
De La Couleur éloquente à La Tache aveugle, aux Raisons de l'art, son oeuvre a mis en lumière l'importance du coloris face au dessin, le dialogue entre peinture et sculpture, ainsi que les discours qui façonnent notre regard sur l'art. Puisant aux sources des conférences de l'Académie Royale de peinture et de sculpture, elle a su articuler savoir théorique et savoir-faire artistique, renouvelant en profondeur notre compréhension des images.
Cet ouvrage lui rend hommage en réunissant des contributions critiques de philosophes et d'historiens de l'art inspirés par sa pensée. Il s'ouvre sur un inédit de Jacqueline Lichtenstein, consacré à la question du faux et de la copie en peinture, et se clôt sur la première traduction française d'un texte qu'elle affectionnait particulièrement : « Norme et forme » du grand historien de l'art Ernst H. Gombrich.
Un recueil essentiel pour quiconque souhaite comprendre et prolonger l'héritage intellectuel d'une figure majeure de la pensée esthétique contemporaine. -
"Mon coeur est dans ta main" : L'amour à l'épreuve du temps
Quentin Biasiolo
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 5 Mai 2025
- 9791023140026
Un essai d'une grande sensibilité pour réinventer sa façon d'aimer.
« Quelle transfiguration que d'aimer ! [...] On croit que cela ne finira jamais. Les philosophes, les poètes, les peintres regardent ces extases et ne savent qu'en faire, tant cela les éblouit », confie Victor Hugo, dans Les Misérables. En effet, lorsque naissent les premiers émois, nous habite souvent l'intime croyance que l'amour durera toujours. Pourtant, en dépit de sa prétention à l'éternité, le sentiment amoureux rencontre un grand nombre d'obstacles à son maintien. Par le travail inexorable du temps, nous changeons, et nos sentiments se modifient, ou s'altèrent. Avec les années, le désir quelquefois s'éteint, et avec lui la passion. Et si la relation semble se maintenir, ce n'est parfois qu'en vertu d'une lente et discrète substitution de l'amour par l'habitude : ainsi croit-on que l'amour perdure tandis qu'il a, en fait, disparu sous l'effet de celle-là. Le couple est resté, mais le coeur n'y est plus. Mais alors, que doit être l'amour pour parvenir à durer, et à quelles conditions nous rendra-t-il heureux ?
En s'appuyant sur un matériau littéraire et philosophique, Quentin Biasiolo, dans ce petit essai à la prose sensible et poétique, interroge nos conceptions de l'amour et cherche une nouvelle manière d'aimer dans le temps long.
Ancien élève de l'École normale supérieure de Lyon, agrégé et docteur en philosophie, Quentin Biasiolo enseigne en classes préparatoires, au lycée Sainte-Geneviève, à Versailles. Sa thèse portait sur « L'amour à l'épreuve du temps » dans les oeuvres de Rousseau et de Proust. Il est l'auteur d'un recueil de poèmes, Restes, paru aux éditions de L'Amourier et d'un roman, L'amour s'accorde avec la nuit, paru chez L'Harmattan. -
Nouvelle traduction de Beowulf, un poème épique anglais qui a fasciné Tolkien.
L'histoire se déroule au VIe siècle en Scandinavie. Un jeune guerrier du pays des Gauts qui vient en aide à un roi danois, Hrothgar, pour libérer son peuple du joug d'un monstre anthropophage, Grendel, et de sa mère. Après ses premiers exploits, il retourne chez lui et devient roi quelques années plus tard. À la fin de ses jours, il devra affronter un dragon cracheur de feu, qui protège un immense trésor. Composé en Angleterre probablement au début du VIIIe siècle, Beowulf était destiné à un auditoire anglo-saxon, mais qui n'avait pas oublié ses origines continentales.
Beowulf marque le début de la littérature anglaise et conserve une réputation d'être difficile à lire ; texte fascinant, il imprègne les imaginaires et n'a cessé d'être adapté, jusqu'au cinéma et au roman graphique. Il est aussi régulièrement traduit au Royaume-Uni, même par des écrivains, comme Seamus Heany, prix Nobel de littérature, ou J.R.R. Tolkien, dont Le Seigneur des anneaux doit tant au poème épique.
Pourtant, si Beowulf est à la littérature anglaise ce que l'Odyssée et l'Iliade sont à la littérature grecque, peu de traductions françaises sont disponibles. Wilfrid Rotgé s'emploie ici à le rendre fluide et accessible et à en retrouver le souffle héroïque. La traduction s'accompagne de nombreux éclaircissements, tant littéraires qu'historiques, et invite le lecteur à la découverte.
Professeur émérite à Sorbonne Université, Wilfrid Rotgé est spécialiste de la grammaire et de la phonétique anglaise. Ses travaux de recherche concernent principalement la grammaire anglaise qu'il a mis au service d'ouvrages de référence sur la langue anglaise et sur son apprentissage. Il s'intéresse depuis plusieurs années à la littérature anglaise médiévale. -
Manuel de l'environnement Tome 1 : Une histoire des idées
Christian Giusti, Yanni Gunnell
- Sorbonne Universite Presses
- Geographie
- 6 Février 2025
- 9791023106435
Avant 1960, seule une infime minorité de personnes avait entendu prononcer le mot écologie, et le mot environnement n'avait pas encore acquis son sens actuel. En revanche, la géographie physique avait déjà plus d'un siècle d'existence, essentiellement depuis Humboldt.
La renverse s'est faite en 50 ans à peine, après le Printemps silencieux de Rachel Carson (1962), et de nos jours l'opinion publique exprime son intérêt pour l'environnement comme une priorité de premier plan.
Les médias et le discours politique mettent également cette thématique sur le devant de la scène, sans toutefois décliner les concepts et diffracter les savoirs de manière claire, critique, et intellectuellement située.
- En un temps où les humains sont devenus la principale force de changement sur Terre, nous proposons que l'histoire universitaire des deux derniers siècles a atteint un point de bascule, et qu'il ne sera bientôt plus possible de continuer à travailler dans les limites convenues de cadres disciplinaires définis au XIXe siècle.
- L'ambition ne peut donc pas être d'ajouter une nouvelle spécialité transition écologique ou d'appliquer un vernis de sustainability science à toutes celles qui existent déjà dans les programmes disciplinaires, mais d'accepter de considérer que l'entrée de l'humanité dans l'Anthropocène entraîne une recomposition radicale des objets scientifiques habituels et des formations classiques.
vol.1
Ce premier volume du Manuel de l'environnement traite de l'histoire des idées à l'interface nature/société, autrement dit, interroge la façon dont le concept de nature a été posé, puis élaboré au fil du temps par les groupes humains organisés, et principalement en Occident puisque ce sont les nations européennes qui, directement ou indirectement par leurs colonies, sont à l'origine des plus intenses et rapides transformations de la planète entre 1450 et 1950. -
Des livres et des likes : Représentations de la lecture sur les réseaux sociaux
Marine Siguier
- Sorbonne Universite Presses
- Encres/Ecrans
- 13 Février 2025
- 9791023108071
Une analyse éclairante des nouvelles sociabilités du livre sur les réseaux sociaux
Des bibliothèques rangées aux couleurs de l'arc-en-ciel, des challenges pour deviner le poids d'un livre les yeux bandés, des parodies de lectrices sexy : bienvenue sur les réseaux sociaux ! Toutes ces pratiques se déclinent massivement en ligne, même au sein de plateformes qui ne sont pas spécifiquement destinées à accueillir des contenus littéraires.
L'ouvrage de Marine Siguier est consacré à l'étude des représentations de la lecture dans ces environnements numériques ultra-standardisés, notamment Instagram et Youtube. Loin de se réclamer d'une forme de distinction littéraire, les communautés de lecteurs épousent pleinement les formats populaires en ligne, revendiquant leur appartenance aux cultures numériques. Le livre lui-même en sort transformé : renouant avec sa matérialité, il devient un objet ornemental, star de mises en scènes photo ou vidéo, mais aussi un objet de divertissement, renouant avec d'autres manifestations sociales du plaisir, comme l'humour, le jeu et l'érotisme.
À travers une exploration sémiologique des représentations du livre, du lecteur et de la lecture sur ces réseaux, l'étude de Marine Siguier éclaire ainsi ce nouveau mode de circulation sociale du littéraire, qui a un impact sur tous les autres acteurs du monde du livre. -
Manuel de l'environnement Tome 2 : Le Système-Terre
Christian Giusti, Yanni Gunnell
- Sorbonne Universite Presses
- Géographie
- 6 Février 2025
- 9791023107913
Avant 1960, seule une infime minorité de personnes avait entendu prononcer le mot écologie, et le mot environnement n'avait pas encore acquis son sens actuel. En revanche, la géographie physique avait déjà plus d'un siècle d'existence, essentiellement depuis Humboldt.
La renverse s'est faite en 50 ans à peine, après le Printemps silencieux de Rachel Carson (1962), et de nos jours l'opinion publique exprime son intérêt pour l'environnement comme une priorité de premier plan.
Les médias et le discours politique mettent également cette thématique sur le devant de la scène, sans toutefois décliner les concepts et diffracter les savoirs de manière claire, critique, et intellectuellement située.
- En un temps où les humains sont devenus la principale force de changement sur Terre, nous proposons que l'histoire universitaire des deux derniers siècles a atteint un point de bascule, et qu'il ne sera bientôt plus possible de continuer à travailler dans les limites convenues de cadres disciplinaires définis au XIXe siècle.
- L'ambition ne peut donc pas être d'ajouter une nouvelle spécialité transition écologique ou d'appliquer un vernis de sustainability science à toutes celles qui existent déjà dans les programmes disciplinaires, mais d'accepter de considérer que l'entrée de l'humanité dans l'Anthropocène entraîne une recomposition radicale des objets scientifiques habituels et des formations classiques.
vol. 2
Compte tenu de la diversité des parcours de formation initiale au lycée et en premier cycle universitaire, ce deuxième volume expose les concepts et les bases indispensables pour comprendre ce qu'est le système-Terre et comment il fonctionne, suivant ici une démarche systémique. -
Plaidoyer pour une histoire sociale
Olivier Faure
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 27 Novembre 2024
- 9791023107982
Un essai alerte et incisif pour s'interroger sur les sujets et les méthodes des historiens
Peut-on encore faire de l'histoire sociale ?
Dans cet essai alerte et incisif, Olivier Faure ouvre le débat : il démontre à quel point l'histoire culturelle a progressivement pris l'ascendant sur les méthodes et la démarche de l'histoire sociale.
Ce texte se veut un plaidoyer pour une histoire qui mette au premier plan les conditions concrètes dans lesquelles vivent les individus et les groupes. Il invite ainsi à multiplier les échelles et à utiliser des concepts issus de la sociologie, tout en remettant en cause certaines idées reçues (l'exode rural, l'existence de classes homogènes...).
Un petit ouvrage utile pour guider tous ceux et celles qui s'intéressent à l'histoire, dans le choix de leur sujet de recherche, de leur problématique et de leur méthode. -
Gendarmerie mobile et maintien de l'ordre : XIXe-XXIe siècle
Edouard Ebel, Laurent López, Jean-Noël Luc
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Contemporains
- 27 Mars 2025
- 9791023108033
Depuis les années 2000, le maintien de l'ordre se retrouve régulièrement à la Une de l'actualité, en raison notamment du débat récurrent sur la « violence policière ».
Cet ouvrage revisite l'exercice de cette prérogative de l'État en métropole et en Outre-mer, depuis le xixe siècle, à travers l'intervention d'un acteur-témoin original, la gendarmerie mobile, créée en 1921 et dont l'histoire est mal connue. Pour la première fois, la France se dote d'un corps spécialisé permanent dans le maintien de l'ordre, avant l'organisation des CRS à partir de 1944. Et ce nouveau corps, bien que militaire, va contribuer, par étapes, à l'avènement du « maintien de l'ordre à la française », soucieux de réguler l'emploi de la force et de réduire surtout
ses retombées létales.
Les regards de spécialistes d'autres disciplines (droit, sociologie, science politique) et de responsables du maintien de l'ordre aujourd'hui complètent cette approche historique inédite. Ainsi l'ouvrage peut-il associer des introductions panoramiques, garantes de la continuité du récit, des coups de projecteurs sur l'action, policière et combattante, des gendarmes mobiles pendant des périodes clés (guerre de 1939-1945, Occupation, Libération, guerre d'Indochine, guerre d'Algérie), des études de cas sur des événements emblématiques (6 février 1934, Mai 68), parfois peu étudiés (indépendance du Maroc, émeutes de Pointe-à-Pitre en 1967, attaque des nationalistes corses à Aléria), et des analyses du passé proche (OPEX, mutation de la protestation collective depuis les années 1970, durcissement du maintien de l'ordre depuis les années 2000, schéma national du maintien de l'ordre). -
Qu'avez-vous fait à Harry Potter ?
Agathe Nicolas
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 6 Mars 2025
- 9791023108101
Harry Potter n'est pas simplement transposé d'un média à un autre : les différentes formes que prend son incarnation aux yeux du public conduisent à une réinterprétation du texte initial.
Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Harry Potter ? C'est à dessein que le titre de cet essai est structuré comme une interpellation : pouvant être attribuée aux fans de la franchise comme aux chercheurs spécialisés, elle conduit à questionner les frontières d'un univers de fiction en perpétuelle expansion. De livre, Harry Potter devient film, puis jouet, puis livre de nouveau, suivant une infinité d'options de transformation. Harry Potter n'est pas simplement transposé d'un média à un autre : les différentes formes que prend son incarnation aux yeux du public conduisent à une réinterprétation du texte initial ; les nouvelles productions représentent logiquement la possibilité d'un enrichissement de l'univers de fiction - que cela passe par l'intégration de nouvelles répliques ou par la proposition d'éléments nouveaux venant compléter, éclairer ou enrichir le texte initial.
Cet ouvrage, pensé sous forme d'enquête, couvre trois thématiques principales : celles de l'oeuvre, de l'auteur et du public. Agathe Nicolas propose de l'accompagner dans ses investigations autour des questions suivantes : Qu'est-ce qu'Harry Potter ? Qu'est-ce qu'une oeuvre de fiction au XXIe siècle ? À quoi ressemblent les coulisses de la fabrique d'une fiction en régime médiatique ? Dans un contexte de négociation entre acteurs industriels et créatifs, que devient l'auteur ? Et, surtout : que deviennent ses lecteurs ?
Agathe Nicolas, chercheure associée au Gripic (CELSA), a soutenu sa thèse de doctorat en 2019. Elle poursuit depuis ses recherches sur les interactions entre fictions et industries en parallèle d'un poste dans un grand groupe énergétique français. Elle a récemment publié dans Genesis (2022), Les Enjeux de l'information et de la communication (2021) et est l'autrice d'un chapitre dans Enfance et Histoire (2025). -
Le Bestiaire des poètes : La mise en scène de l'animal chez Lucrèce, Virgile et Ovide
Maud Pfaff-Reydellet
- Sorbonne Universite Presses
- Rome Et Ses Renaissances
- 13 Juin 2025
- 9791023140033
Une analyse de l'étonnante vision des animaux chez les poètes latins.
Quand ils évoquent la nature et la place de l'homme en son sein, Lucrèce, Virgile et Ovide font la part belle aux animaux, tantôt décrits comme des individus, tantôt énumérés dans des listes. Ils s'inspirent de modèles grecs, tant pour les savoirs zoologiques issus de philosophes comme Empédocle, Platon et Aristote, que pour l'héritage littéraire des comparaisons homériques, des épigrammes hellénistiques et des fables ésopiques. En combinant ces différents types de discours sur les bêtes, les poètes latins renouvellent la perception de l'animal et de ses relations avec l'homme. Ils opèrent ainsi une mise en images des savoirs grecs, qui se cristallisent chez eux dans des exemples concrets.
L'animal s'impose dans sa présence singulière qui touche le lecteur, invité à l'observer avec attention pour éduquer son regard aux merveilles de la nature. Attachés à l'articulation de l'universel et du particulier, Lucrèce, Virgile et Ovide proposent de regarder les bêtes à la fois de l'extérieur et de l'intérieur, d'éprouver pour elles de l'empathie, jusqu'à voir le monde à travers leurs yeux. Les animaux sont-ils alors anthropomorphisés, ou est-ce en l'homme qu'on décèle une part d'animalité ? Dans ce jeu de miroirs, le lecteur découvre qu'il a beaucoup à apprendre de la contemplation de l'animal.
Maud Pfaff-Reydellet éclaire la manière dont la représentation de l'animal par Lucrèce, Virgile et Ovide révèle la singularité de leur art poétique, dévoilant une touche personnelle, une sensibilité et une conception de la nature qui est propre à chacun. La mise en scène de l'animal devient presque un autoportrait.
Maud Pfaff-Reydellet est maîtresse de conférences HDR de langue et littérature latines à l'université de Strasbourg. Ses recherches portent sur les Fastes d'Ovide, les mythes étiologiques et les rituels religieux dans la Rome du Principat. Elle s'intéresse à la constitution des savoirs, aux pratiques de collection et aux représentations poétiques de l'animal, entre regard naturaliste et élaboration mythologique. -
Les peintres de la Première Guerre mondiale : Artistes, puissance publique et construction de la mémoire
Severine. Letalleur-Sommier
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Contemporains
- 2 Septembre 2024
- 9791023106084
Des milliers d'oeuvres d'art ont vu le jour pendant la première guerre mondiale et dans l'immédiat après-guerre. À travers elles, les artistes des pays belligérants ont représenté le conflit sous ses aspects les plus divers.
Dans quelles conditions furent-elles créées ? À quels publics et quels usages étaient-elles destinées ? Comment ces réalisations ont-elles pu contribuer à forger les mémoires nationales ?
Très tôt considérées par la critique anglo-saxonne comme formant un corpus spécifique, elles ont mis plus longtemps à être prises en compte en tant que telles en France, en Allemagne, ou ailleurs. Les spécialistes internationaux de l'art de la Grande Guerre pose ici les jalons d'une histoire comparative de ces productions fondée sur la prise en compte des contextes particuliers de leur création et de leur réception.
À quelles motivations les artistes, combattants ou demeurés à l'arrière, obéirent-ils ? Comment le travail de peintres issus des avant-gardes parvint-il à s'accorder à certaines des finalités qui furent assignées aux oeuvres ? Comment se conjuguèrent les rôles joués par l'État, les réseaux privés et les musées ?
Parmi les artistes étudiés : Édouard Vuillard, Félix Vallotton, Maurice Denis, Paul Nash, C.R.W. Nevinson, Wyndham Lewis, Stanley Spencer, Henry Tonks, Achille van Sassenbrouck, A.Y. Jackson, Käthe Kollwitz, Egon Schiele, Otto Dix. -
Renaissance de Harlem et Black Arts Movement : La construction d'un canon littéraire africain-américain
Yohann Lucas
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Anglophones
- 22 Mai 2025
- 9791023108217
Comment l'élaboration d'un canon littéraire permet de soutenir la lutte politique pour les droits civiques
Comment naissent les classiques littéraires ? Aujourd'hui, les noms de Toni Morrison, James Baldwin, Zora Neale Hurston ou encore Langston Hughes semblent aller de soi lorsque l'on évoque la tradition noire américaine. Pourtant, cette dernière n'a pu exister dans l'espace éditorial et culturel états-unien qu'au prix d'inlassables efforts de la part d'artistes ou d'éditeurs et éditrices de magazines et d'anthologies, afin de produire, promouvoir et légitimer une littérature qui était fréquemment perçue comme marginale et, partant, inférieure. Entre publications à succès et échecs commerciaux et critiques retentissants, la littérature noire s'est déployée du ghetto de Watts à Los Angeles au Lafayette Theater de New York, de la prison d'Attica aux départements de Black Studies de prestigieuses universités de l'Ivy League, portée tant par d'illustres autrices et auteurs que par de simples anonymes recherchant l'accomplissement d'une libération individuelle sinon collective.
S'appuyant sur une vaste histoire éditoriale qui s'étend du Harlem des années folles à la période des mobilisations Black Power, Yohann Lucas retrace dans ce livre le parcours incertain de multiples oeuvres qui au gré des époques ont été encensées ou ignorées. Sont ainsi disséqués les mécanismes culturels, éditoriaux et théoriques qui ont présidé à l'établissement d'un canon littéraire noir états-unien au XXe siècle.
Yohann Lucas est maître de conférences en civilisation états-unienne à l'université de Rouen. Ses recherches se situent au croisement de l'histoire africaine-américaine, de l'histoire du livre et des études culturelles. Elles portent en particulier sur les réseaux de l'imprimé de la communauté noire au XXe siècle. -
Fred Astaire : le dandy dansant
Jules Sandeau, Fanny Beuré
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 10 Janvier 2024
- 9791023107555
Avec une carrière de plus de 70 ans sur scène, au cinéma et à la télévision, Fred Astaire a profondément marqué l'histoire de la comédie musicale. Dans ce livre, Fanny Beuré et Jules Sandeau portent un regard nouveau sur cette star majeure en analysant aussi bien son image médiatique que son travail en tant danseur et chorégraphe particulièrement inventif. La carrière de cet acteur-danseur-chanteur est explorée dans son ensemble, en lien avec l'histoire de la musique et de la danse, tandis qu'un travail de contextualisation socio-historique et un examen de la réception d'Astaire auprès du public américain éclairent les raisons des fluctuations de sa popularité selon les périodes.
En articulant les outils de l'analyse filmique et chorégraphique avec ceux des études culturelles et féministes, l'ouvrage s'arrête également sur certaines de ses performances dansées et chantées afin de mettre en lumière la spécificité de son style et la manière dont ce dernier contribue à façonner sa masculinité blanche hétérosexuelle de classe supérieure. Tout en revenant sur un grand nombre de ses solos les plus fameux, cette étude fait la part belle aux duos romantiques d'Astaire, en se penchant sur les rapports de pouvoir qui traversent les chorégraphies de ces danses hétérosexuelles, et en prêtant une attention particulière au rôle joué par les différentes partenaires féminines du danseur (Ginger Rogers, Rita Hayworth, Judy Garland, Cyd Charisse, etc.). -
Visages de l'objet imprimé : Les frontispices au XIXe siècle
- Sorbonne Universite Presses
- Art'hist
- 4 Décembre 2024
- 9791023108002
Un éclairage de l'histoire du livre par l'image, à un moment charnière de son évolution.
Photographies, dessins, gravures, lithographies... Au XIXe siècle, le progrès technique permet aux images d'investir le livre, bouleversant définitivement la relation a` la lecture, et brouillant les frontières entre arts nobles et arts populaires. Le livre s'affiche, arbore de plus en plus des couvertures chatoyantes et des illustrations séduisantes. Il attire l'oeil des badauds aux vitrines des librairies, enrichit les bibliothèques des collectionneurs raffinés ou se démultiplie en productions industrielles et populaires, moins regardantes sur la qualité des images et de l'impression.
Le présent ouvrage se concentre sur l'image inaugurale qui orne le seuil du livre : le frontispice. Héritier d'une longue tradition tout autant architecturale qu'éditoriale, il emprunte au XIXe siècle mille et un visages, depuis la fantaisie créative de la librairie romantique jusqu'aux recherches novatrices fin-de-siècle, depuis le livre de bibliophilie jusqu'au développement de la presse illustrée. Argument commercial dans un contexte de concurrence accrue entre maisons d'édition, il est aussi le reflet de l'évolution des arts et le témoin essentiel d'une histoire du livre dans laquelle se côtoient les grands artistes du XIXe siècle et les artisans oubliés de l'illustration. Suivre les métamorphoses du frontispice, c'est encore interroger les pratiques de lecture ainsi que l'ambition de transmission des savoirs et de la littérature dans un siècle qui transforme en profondeur le rapport à l'objet imprimé.
Professeure de littérature française du XIXe siècle à l'université Grenoble-Alpes et membre du laboratoire Litt&Arts, Delphine Gleizes étudie les rapports entre littérature et culture visuelle, la question des transferts entre arts et savoirs, ainsi que les oeuvres de Victor Hugo.
Axel Hohnsbein est maître de conférences à l'université de Bordeaux et membre de l'équipe de recherche Sciences, philosophie, humanités. Ses travaux portent sur la vulgarisation scientifique au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. -
Le corps grec dans la peinture victorienne : Entre idéal et fantasme
Anne-Florence Gillard-Estrada
- Sorbonne Universite Presses
- Mondes Anglophones
- 13 Janvier 2025
- 9791023108088
Cet ouvrage cerne les contours du renouveau de l'Antiquité dans la peinture britannique de la seconde moitié du XIXe siècle.
Alors que la peinture de l'époque victorienne jouit depuis quelques années d'un regain d'intérêt dans la recherche et dans les musées, cet ouvrage cerne les contours du renouveau de l'Antiquité dans la peinture britannique de la seconde moitié du XIXe siècle. Les sujets antiques et les formes inspirées de l'art de la Grèce reviennent à la mode dans des oeuvres situées à la croisée de l'esthétisme, du néoclassicisme et du symbolisme européen. L'intérêt pour les « formes classiques » associe des peintres tels que Burne-Jones, Leighton, Alma-Tadema, Moore, Waterhouse, De Morgan ou Whistler, qui vouent un culte à la beauté et dépeignent des corps sensuels mais aussi troublants, représentés dans des décors antiques à la fois réinventés et documentés. Anne-Florence Gillard Estrada aborde l'ensemble des sujets traités et représentés : visions idéales et esthétisantes, nu académique, sujets mythologiques et littéraires et scènes de la vie quotidienne. Le corps y reflète une tension entre les discours théoriques visant à l'idéaliser et son potentiel fantasmatique, tension qui se retrouve dès la réception critique contemporaine.
Anne-Florence Gillard-Estrada est professeur à l'Université de Rouen Normandie. Ses recherches et ses enseignements portent sur la littérature, la critique d'art et les arts visuels dans la Royaume-Uni de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a publié une série d'articles sur la question de l'Antiquité, de la Grèce et de l'hellénisme dans l'oeuvre de Walter Pater et de Oscar Wilde ainsi que chez les peintres « néoclassiques » et « esthétiques ». -
Les manifestations du genre : Négociations, émancipations, cristallisations
- Sorbonne Universite Presses
- Le Genre Manifeste
- 14 Août 2024
- 9791023107524
L'omniprésence de la question du genre peut confronter à une forme de vertige : si le genre se manifeste partout et tout le temps, si on est amené à le manifester aussi bien en le confirmant, en l'ignorant, qu'en le contestant, est-il possible de ne pas « le faire » ?
Si le genre se manifeste partout, comment trouver le recul critique nécessaire pour en expliquer les mécanismes ? Comment rendre compte de la diversité des manifestations du genre et l'organiser, jusqu'à éventuellement parvenir à penser leur suspension ou leur trouble ? Être confronté à ces questions implique de s'interroger sur la notion elle-même, mais aussi sur les échelles de ses manifestations, et les critères de ses définitions. C'est là l'enjeu de cet ouvrage dont la perspective est pluridisciplinaire, en mobilisant les approches et les méthodes les plus variées. -
Les forêts de la Grande Guerre : histoire, memoire, patrimoine
Jean-Paul Amat
- Sorbonne Universite Presses
- Geographie
- 21 Février 2024
- 9791023106909
-
Jacques Rouché et l'Opéra de Paris : De la Grande Guerre à la Libération
Claire Paolacci
- Sorbonne Universite Presses
- Musiques
- 16 Janvier 2025
- 9791023108095
80 ans après le départ de Jacques Rouché à la tête de l'Opéra de Paris, retour sur cette figure qui a marqué l'histoire du palais Garnier
Diriger l'Opéra de Paris, premier théâtre lyrique de France, est le rêve de beaucoup de musiciens ou d'artistes. Pourtant, c'est Jacques Rouché, capitaine d'industrie du monde du parfum, qui y parvient au début du XXe siècle. Dans cette biographie, Claire Paolacci met ainsi en perspective les différents actes et réalisations de cette figure qui a marqué l'histoire du palais Garnier, de 1915 à 1945.
Si au déclenchement de la Grande Guerre, Jacques Rouché devra lutter pour obtenir l'autorisation d'exercer son privilège et sera en butte à de nombreuses réticences et difficultés tant politiques, économiques que sociales, il réussira à maintenir et à développer l'activité du théâtre, jusqu'à la Libération. Sous sa direction, la première scène lyrique subventionnée française se réforme et se modernise, le bâtiment est rénové, des artistes recrutés et le répertoire renouvelé. Attentif au public et attaché à la nouveauté, il propose de nombreux opéras et développe les spectacles de danse. Enfin, grâce à Serge Lifar, qu'il impose en 1930, il redore l'image du ballet et améliore la situation sociale des danseurs, tout en faisant du palais Garnier un temple de l'art. Méconnue et parfois décriée en raison de l'Occupation, l'ère Rouché se révèle ainsi l'une des périodes les plus prestigieuses de l'histoire de l'Opéra et du palais Garnier, tant pour le chant lyrique que pour le ballet.
Historienne et musicologue, Claire Paolacci est professeur d'histoire de la musique, de la danse et du spectacle au conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés. Également conférencière au Musée de la musique (Philharmonie de Paris), enseignante à l'université Paris Cité et au rectorat de Normandie, elle a publié Les Danseurs mythiques (Paris, Ellipses, 2015) et Danse et Musique (Paris/Nantes, Fayard/Mirare, 2017). -
L'illusion du vampire : Du XIXe siècle à aujourd hui
Stella Louis
- Sorbonne Universite Presses
- Traditions Et Croyances
- 29 Mai 2024
- 9791023107616
Des écrits savants du XVIIIe siècle jusqu'au cinéma d'aujourd'hui, le vampire joue avec la fiction et les superstitions pour interroger et susciter la croyance d'un lecteur ou d'un spectateur.
Rapports d'exhumation du XVIIIe siècle, discours philosophiques, théologiques ou médicaux, textes littéraires (du Vampyre à Dracula), oeuvres picturales et cinématographiques (de Nosferatu à Morse) illustrent les formes discursives et visuelles qui se succèdent au fil des circonstances socio-historiques et de l'apparition de nouveaux médias.
Le vampire est originellement un lieu miroir permettant d'interroger autant ce qui est projeté (le sang, la vie, le rêve, le moi, la libido, l'absolu, le sublime...) que l'acte de projection, le cinéma lui-même, pensé tout à la fois comme variation sur le motif vampirique et comme processus qui aspire l'attention du spectateur.
Ce livre retrace le parcours de cette écriture du « faire croire » au vampire. À travers quatre siècles et plusieurs espaces géographiques, sa perspective est génétique, historique et esthétique car la croyance au vampire ne peut se concevoir sans un art vampirique. -
Sea power ? De grasse et Vaudreuil 1781-1783 : Durer en opérations
Olivier Chaline, Jean-Marie Kowalski, Pierre Le Bot
- Sorbonne Universite Presses
- Histoire Maritime
- 10 Avril 2025
- 9791023107890
Sea Power : deux mots magiques dans la bouche des historiens et stratèges navals. Mais quelle réalité au temps de la marine à voile ?
Revenons au réel fait de vagues et de vents, de jours et de nuits qui usent les vaisseaux et les hommes. On ne déploie pas impunément à la mer une force navale, surtout si celle-ci est importante et que la campagne dure longtemps. Point n'est besoin des combats pour infliger des avaries aux navires et éprouver les hommes.
Les flots et le vent suffisent... Au temps de la voile, l'armée navale française commandée en 1781-1783 par le comte de Grasse puis le marquis de Vaudreuil offre un cas d'école.
Louis XVI et ses ministres ont envoyé un gros tiers des vaisseaux français de l'autre côté de l'Atlantique pour arracher la victoire sur l'Angleterre, ce qui fut le cas à la Chesapeake et à Yorktown, mais ils ont aussi porté l'outil naval presque jusqu'à son point de rupture.
Trop loin, trop fort, trop longtemps ? -
Tolkien et la religion : Comme une lampe invisible
Leo Carruthers
- Sorbonne Universite Presses
- Les Essais De La Sorbonne
- 27 Novembre 2024
- 9791023107951
Plutôt donc qu'« auteur catholique », cet ouvrage souligne l'aspect indépendant de la mythologie de Tolkien, qui est située dans une préhistoire indéfinie, prêtant à ses récits une valeur universelle.
Peut-on qualifier Tolkien d'« auteur catholique » ? Si le mythographe écarte de sa fiction toute allusion à la religion, on y sent néanmoins la présence d'une « sorte de foi, comme une lampe invisible », comme le lui écrivait l'un de ses lecteurs. Quelles valeurs spirituelles peut-on donc relever dans ses romans ?
La vie et l'oeuvre de Tolkien, examinées dans une perspective religieuse, sont au coeur de ce livre. Anglican de naissance, sa conversion au catholicisme est placée dans le contexte religieux du XIXe et du XXe siècle. Pratiquant toute sa vie, Tolkien restera conservateur sur les questions de foi. Il joue un rôle clé dans les Inklings, groupe d'intellectuels d'Oxford, animé par son ami, C.S. Lewis, essayiste en théologie populaire. Enfin, Tolkien puise son inspiration créative en grande partie dans les textes du Moyen Âge qu'il a enseignés et dont il a traduit plusieurs en anglais moderne.
Leo Carruthers explore ici la mythologie de Tolkien, dans les romans publiés de son vivant (Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux), mais aussi à travers l'ensemble des légendes sur lesquelles il a longtemps travaillé sans pouvoir les achever. Les récits les plus développés seront publiés plus tard par son fils Christopher : Le Silmarillion, les Contes inachevés et L'Histoire de la Terredu Milieu. Plus accentués vers la fin de sa vie, les thèmes du mythe, de la religion et de la spiritualité y sont présents à divers degrés. Plutôt donc qu'« auteur catholique », cet ouvrage souligne l'aspect indépendant de la mythologie de Tolkien, qui est située dans une préhistoire indéfinie, prêtant à ses récits une valeur universelle.
Cette nouvelle édition intègre les publications les plus récentes, textes de Tolkien et critique autour de l'oeuvre, comporte également un double index, dont un des oeuvres du romancier.
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Penser politiquement le monde : Essai sur les configurations spatiales du pouvoir
Paul Claval
- Sorbonne Universite Presses
- Geographie
- 19 Juin 2024
- 9791023107883
Sur quels principes se fonde le pouvoir des États ? Qu'apporte dans ce domaine la géographie politique ? En quoi cette analyse permet-elle d'expliquer les crises contemporaines ? Autant de questions sur lesquelles se penche Paul Claval dans cet essai qui constitue l'aboutissement de sa réflexion entamée dans les années 1970 et nourrie par le contexte de la guerre en Ukraine.
Le livre est structuré en trois parties. La première synthétise l'ensemble des travaux consacrés au domaine politique par les géographes et spécialistes des relations internationales, jusqu'aux années 1980. La deuxième revient aux principes fondateurs de la pensée politique : les formes diverses de pouvoir confrontées à la réalité physique (le relief, la végétation, la distance) ; le concept d'autorité, qui dépend en réalité de l'asymétrie de la communication qui la fait connaître et des croyances (religieuses,
métaphysiques ou idéologiques). La dernière partie sert d'étude de cas pour asseoir son analyse : elle se concentre sur l'organisation politique mondiale des temps modernes à nos jours, lorsque l'Occident a établi des relations de domination avec le reste du monde, qui sont aujourd'hui violemment remises en cause. L'ouvrage se termine sur les défis du monde contemporain et à venir : les limites écologiques de la planète, les révolutions de l'information et de la communication, les usages nouveaux de la dissuasion nucléaire, le recul de l'universalisme, la montée d'idéologies du repli sur soi et le recours à la violence pour régler les conflits -
Baudelaire : Un demi-siècle de lectures des Fleurs du Mal ; 1855-1905
- Sorbonne Universite Presses
- Mémoire De La Critique
- 3 Juin 2025
- 9791023140057
La réédition d'un outil précieux pour comprendre la réception des Fleurs du Mal à son époque.
Le 1er juin 1855, Baudelaire fait paraître dix-huit poèmes dans la Revue des deux mondes, sous le titre Les Fleurs du Mal. Louis Goudall, qui en rend compte dans le Figaro, ne prévoit guère d'avenir à cette poésie « écoeurante » : « M. Baudelaire, déchu de sa renommée de surprise, ne sera plus cité désormais que parmi les fruits secs de la poésie contemporaine ».
Prononçant une conférence sur Baudelaire, à Monaco le 19 février 1924, Valéry commence par ces mots : « Baudelaire est au comble de la gloire ». Entre-temps, que s'est-il passé ? À quelques exceptions près - Gautier, Banville, Leconte de Lisle, qui sont des poètes eux aussi -, les contemporains de Baudelaire n'ont vu dans sa poésie que l'expression du « bizarre » : elle est le « Kamtchatka » du romantisme, où Sainte-Beuve la déporte. Dans les années 1860, une promesse apparaît pourtant : en exil à Bruxelles en 1866, le poète parle à sa mère d'une « école Baudelaire ».