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Tinbad
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Le mois de mars 2020 a vu l'usage d'un signifiant, "complotiste", jusque-là relativement confidentiel, subir une inflation métastatique en France. Est stigmatisé comme "complotiste" quiconque dénonce le caractère mondialement criminel, derrière la bulle amniotique de mensonges où on maintient ses citoyens, du bloc occidental depuis au moins soixante-dix ans.
Reste que le milieu "complotiste" français, très souvent, reste aussi médiocre intellectuellement que ce qu'il prétend combattre. Pourtant, en s'armant de patience, on découvre avec émerveillement des dizaines et des dizaines de créateurs, artistes, écrivains, penseurs, scientifiques, historiens de tout premier plan.
Le présent recueil d'articles et de préfaces fait découvrir certains de ces génies vivants. En lieu et place de la morosité obligatoire qui règne en France depuis des décennies, ce livre propose une véritable fête de la pensée.
"Conspirationnisme" est le mot constructif du "complotisme" uniquement réactif : son avant-garde époquale. -
Quand la réalité s'effondre, le narrateur prend la fuite vers la côte atlantique, loin de Paris et de l'oppression d'un système en crise. Alors que la mort de son père ressuscite des secrets enfouis et des questions sur ses origines, le suicide d'un célèbre écrivain français vient raviver ses doutes concernant son propre projet d'écriture. Entre l'enquête sur la vie trouble de son père - ancien officier de renseignement des Stay Behind orchestrés en Europe par la CIA - et une quête du sens de la littérature dans une société où les écrivains n'y ont plus leur place, le narrateur plonge dans une réalité qui glisse vers l'inexplicable. En consultant les archives de son père à l'Agence, le narrateur prend ainsi conscience que le réel se façonne comme une fiction, et que son destin a toujours été manipulé. Pour échapper à cette toile d'influences invisibles, il doit accepter de rompre avec le passé qui le hante. Un programme épigénétique révolutionnaire de l'Agence peut-il lui offrir cette libération ?
Ce roman propose une plongée vertigineuse dans les méandres de l'identité, celle d'un narrateur dont la voix transcende le Genre, et celle multiple de ce grand écrivain dont le geste signale déjà, en 2013, l'effondrement de la littérature française. Il s'agit aussi d'une exploration de la manipulation des récits et de la frontière floue entre réel et fiction, avec au passage, l'ambition de résoudre la fameuse énigme de Kryptos - la sculpture au centre du headquarter de la CIA - qui, depuis 1990, défie les cryptographes du monde entier.
Avec une préface de Serge Lehman. -
Le 27 octobre 2022, l'entrepreneur Elon Musk rachète Twitter et promet de libérer la parole sur le célèbre réseau social : il va relâcher l'« oiseau bleu ». Un an après, les petits tyrans du « fact-checking », qui se sont trompés sur tout et n'ont fait que relayer des Fake News non vérifiées à longueur d'année, en appellent à boycotter Twitter devenu entre-temps X pendant 24 heures. Un an et demi plus tard, Joe Biden annonce son retrait de la course à la présidentielle américaine sur X. Notre auteur transforme cette tragi-comédie en farce littéraire, façon Alfred Jarry, en s'appuyant sur un autre livre qui avait décortiqué son époque en son temps, Télex N°1 de Jean-Jacques Schuhl, auquel il rend hommage. Le réseau, devenu la 24e lettre de l'alphabet, X, devient l'objet d'une féerie littéraire excentrique en 10 tweets parfaitement carrés. « La liberté dans l'Histoire » : ainsi Philippe Sollers concluait-il une émission télévisée consacrée à la figure d'André Breton. Ce livre reprend ce programme là où le pape du surréalisme l'avait laissé. Au delà de ceci, Guillaume Basquin oppose à la volonté d'immobilisme de notre époque le monde agité et mouvementé des seventies du Télex n°1 de Jean-Jacques Schuhl, où tout bougeait, et surtout tournait - quand toutes les utopies paraissaient encore possibles. Notre monde est désenchanté, dépressif ? Ré-enchantons-le par le verbe et la féerie littéraire ! Stéphane Mallarmé avait inauguré la modernité en littérature avec son Sonnet en X ; tweet n°1, premier éloge littéraire du réseau X - nouvelle agora du débat d'idées - et de son repreneur, Elon Musk, en est la continuation. Et nous voici face au X, qui fait passer de la fiction à la fiXion.
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Les mains d'Hannah : liberté illimitée pour Hannah Hoch
Perrine Le Querrec
- Tinbad
- 9 Février 2023
- 9791096415533
À la poursuite de Hannah Hoch j'échafaude des écritures, les fondations d'un livre incertain. Hannah une écriture qui oblige à se tapir comme dans une grotte, une écriture creusée dans la roche, les sous-sols, écriture qui transforme le plein en vide, l'obscurité en clarté, qui voisine l'espace sacré des morts. Hannah Hoch une écriture des fondations, des promesses tenues. Hannah promesses tenues. Le livre a bénéficié d'une aide de la fondation Jan Michalski.
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Jamais la langue française ne fut en péril. Elle navigue entre corsetages normatifs et dérèglements harmoniques. L'orthographe, elle, l'est désormais, sous les oukases d'ignorants confondant écriture et oralisation. Cet essai entend porter l'estocade aux partisans du point médian, de l'écriture dite inclusive et à tous les contempteurs du seul état d'urgence qui vaille : poétique !
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Comme toutes les espèces vivantes, l'humanité tend à se conserver et à proliférer. Mais ayant réussi à mettre la main sur les phénomènes naturels, elle a pu prononcer des arrêts de vie ou de mort sur les autres espèces. L'espèce humaine est devenue le parasite suprême qui vampirise tout ce qui végète, vit et meurt à la surface du globe. Mais nous autres, individus du grand nombre, succombons à notre tour sous notre propre nombre et sous une avalanche d'images. Nous avons beau nous jeter dans la mêlée, nous ne résistons pas à l'accumulation des corps, au vrombissement des images, au gonflement des phrases, au tournoiement des idées, au fracas des durées, à la vitesse des chiffres, au harcèlement des perdants, au rétrécissement du champ visuel, à la manipulation du vivant, à la transgression publicitaire, aux sondages instantanés, au lotissement du paysage, à l'affaissement des convictions. Nous sommes déconfits. C'est moins la comptabilité des nouveau-nés et des cadavres qui nous terrifie que notre incapacité à fixer les ombres et les nombres.
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Le banquet de plafond est le nouveau livre de Jules Vipaldo, auteur et personnage papillon, évadé notoire et natatoire du ghetto poétique, et nageant depuis à contre-courant du gotha germanopralin?; et ce, bien qu'il ne soit jamais à court de pralines ni de formules?! En voilà d'ailleurs une (« Un projet de livre est un projet de vivre »?!) plus sérieuse que d'habitude?; et l'on peut se demander, assez légitimement ma foi?: Mais quel apiculteur l'a mouché?? Ou encore?: Que lui est-il passé par le texte?/?la tête, cette fois??
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« Qui dira la mélancolie de Tolstoï, quand on le loue d'avoir écrit les plus beaux romans du monde ? » André Suarès, le premier, dès 1910, l'a fait dans ce livre, introuvable en librairie depuis 1938 et véritable tombeau pour Léon, où il qualifie le maître russe d'« Homère et de Luther du monde Slave ». Ce livre est à la fois un essai esthétique et une réflexion « morale » sur l'auteur russe le plus célèbre du monde.
Avec une postface de Guillaume Basquin.
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Cyril Huot avait trop de passion en lui pour parler d'un écrivain de façon académique. Surtout lorsque son « étude » concernait un homme aussi multiple que Pasolini : poète moderne, mais écrivant ses poèmes en frioulan ; cinéaste inventif établissant un pont entre antiquité et modernité ; essayiste engagé et polémiste ; romancier important, peintre de personnages marginaux de notre époque dont les visages, sautant les siècles, portaient, de film en film, l'image de l'amour et de l'éternelle violence de l'humanité. Oui, parler de Pasolini, pour Cyril Huot, c'était d'abord engager un dialogue épistolaire et familier avec lui, et l'embarquer dans cette écriture pulsionnelle, répétitive, rythmée qui, auparavant, lui avait déjà permis d'explorer l'oeuvre de Katherine Mansfield, Roland Barthes ou Thomas Bernhard. Si le cinéaste Pasolini est bien connu, tout comme ses opinions politiques, le romancier en revanche, et particulièrement son ouvrage clef inachevé, Pétrole, ainsi que sa Divine Mimesis, le sont moins. D'où la place importante que Cyril Huot leur réserve dans cet ouvrage singulier.
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Seule dans sa chambre un matin pluvieux d'automne, une femme, Colombelle, s'assoit à sa table, décidée à attaquer bille en tête le sujet le plus universel qui soit : qu'est-ce que la solitude ? Surtout pas d'histoires ! Non plus dire : la solitude, c'est quand... Mais dans solitude il y a "tu". Et Jef surgit. Dieu aussi. L'anatomie de la solitude prend un nouveau tour. La pensée conceptuelle fout le camp, cède la place à la sensation, à un soliloque, à un dialogue imaginaire, à de drôles d'histoires. Quand la nuit tombe, le lecteur a fait, sur les ailes de la femme-oiseau tendre et moqueuse, un peu dans la lune et "anarchiste de la grâce", soeur d'Alice et des Monty Python, un voyage méditatif et vertigineux au clair de la solitude. La vie heureuse aurait-elle à voir avec la solitude ? Mais Jef. Jef existe-t-il ? Est-il le fruit d'une intimité de Colombelle avec sa propre solitude ? Est-il le soi du moi ? Qui est Jef ?
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À l'heure de la plus grande folie technologique, un narrateur lit, regarde des oeuvres d'art, visionne des films avant disparition, écoute des musiques, se déplace très vite dans le temps et dans l'espace réel. Il nous livre ses pensées, résultat de ses voyages. Puisque les hommes marchent presque toujours dans les voies frayées par d'autres, et procèdent dans leurs actes par imitation, un jeune écrivain prudent doit toujours commencer par des voies frayées par de grands auteurs, et imiter ceux qui ont été excellents, afin que, si son talent n'y parvient pas, il en garde au moins quelque odeur?: « Nos styles sont désormais des réminiscences. » Tout est représenté en grand style, mais sans quitter le réel authentique. Rien d'inventé ou bien d'imaginaire, de refait afin de vous mieux plaire. Ce que je vous montre est partout à l'oeuvre?: le drame de l'imprimé qui a vécu?!
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Premier essai consacré à la peinture dans l'oeuvre foisonnante de Philippe Sollers, Sollers en peinture - Une contre-histoire de l'art interroge le discours iconoclaste qu'un romancier et théoricien de la littérature tient sur l'art le plus primitif qui soit. Un discours qui alimente une pratique d'écriture toujours avant-gardiste et la relance, à l'infini. À quelle expérience intérieure nous convient, d'ailleurs, les peintres ? Pourquoi faut-il abolir l'Histoire de l'Art ? Pour quelles raisons n'est-il pas de Salut en dehors de la figuration ? Quand le mouvement du pinceau rejoint celui de la plume et de la main branlante, c'est tout un art de vivre qui alors apparaît dans sa plus scandaleuse innocence.
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Ma vie est une start-up
Lionel Fondeville, Christophe Esnault
- Tinbad
- Tinbad Roman
- 10 Décembre 2024
- 9791096415724
À longueur de journée, le directeur des éditions typographiques Potlatch est bombardé de propositions de textes. Il raconte dans Ma vie® est une start-up comment, pour figurer au catalogue Potlatch, certains poètes perdent toute dignité, comment ces mini-Rastignac sans boussole achètent sans ciller des packs de services gazeux proposés par Potlatch : correction (en sous-traitance), réécriture complète (en sous-sous traitance), publicité moisie sur des blogs littéraires obscurs... Bref, mille et une combines pour dépouiller les affamés de publication. Et ça marche ! Depuis sa place de TGV en première classe, le Potlatch gourou gagne quatre SMIC entre Paris et Toulouse, en toute élégance. Mais cet immoraliste mou veut davantage. Il veut le succès, la "glouare", l'Histoire avec une grande hache. Pour cela, il va exploiter la vie et les dits de Fabio, "son" SDF érudit, et la vision panoramique d'une amoureuse lucide, Jenny. Une immersion dans la rue auprès des sans-abris (un orteil seulement) lui permet bientôt d'écrire le best-seller postmoderne ultime : l'histoire d'un éditeur escroc, philanthrope par opportunisme, avec autocollants pour sauver le monde et suggestions de pancartes cool pour mendiants. Trois rires garantis à chaque page. Son titre : Ma vie® est une start-up. Car cet éditeur caresse le rêve de chaque éditeur : devenir l'auteur goncourtisé d'un chef-d'oeuvre de la littérature française, avec le soutien des meilleurs partenariats culturels européens. Quand on réside dans un loft de 200 m2, le malheur des pauvres est un excellent sujet de comédie. Mais aveugle à sa propre tragédie, le narrateur de Ma vie® est une start-up ignore qu'il court vers le néant.
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Les cahiers de Tinbad n.1 : fin de cinéma
Collectif
- Tinbad
- Les Cahiers De Tinbad
- 15 Janvier 2016
- 9782955303528
Encore une revue?? Une revue littéraire de plus?? Oui. Et, non. « Littérature/Art. » Comme la « Revue de cinéma. » Trafic, la meilleure dans son genre, Les Cahiers de Tinbad seront une revue de littérature et d'art, point. Nous avons pris acte de l'état des revues littéraires en France aujourd'hui?: un mélange pas détonnant du tout d'idéologie, de politique et de dossiers en béton armé autour de grands auteurs du passé, morts en général?: AUX GRANDS ÉCRIVAINS MORTS, LES REVUES RECONNAISSANTES.?: un véritable cimetière pour antiquaires?!.
Donc?: la forme avant tout. L'idéologie, foutre?! La pensée, les idées ? Oui, mais?: UNE PENSÉE QUI FORME, alors, c'est-à-dire?: UNE FORME QUI PENSE.
C'est Jacques Sicard qui, avec trois magnifiques variations sur « Tinbad the Tailor », donne le mieux le ton de cette nouvelle revue?: expérimentations sur le langage, croisements entre les arts, couture, montage, prélèvements dans le passé réactualisés dans le présent, etc.
Les lettres françaises aujourd'hui?? Un véritable lieu de restauration esthétique à tout va, inimaginable désert métaphysique?! À l'heure du tout électronique - Facebook - Twitter - blogs - revues en ligne que personne ne lit -, il y aura de plus en plus besoin de revues écrites et imprimées qu'on peut lire tranquillement partout sans l'espèce de pression du temps réel qui empêche toute lecture véritable sur écran. Vérifiez ce dire?: interrogez n'importe quelle personne qui a lu un texte sous format électronique?; vous verrez alors qu'elle l'a fatalement mal lu - trop vite. Donc?: tam-tam en papier (le papier est une peau, il faut une peau pour faire vibrer les sons les musiques) - bouche (non cousue) à oreille (non bouchée) pour annoncer la Bonne Nouvelle - signaux de fumée plutôt que flux chiffrés - affection et bruit neufs - doux murmure. Tant pis si les indiens seuls sauront les déchiffrer. Nous échellerons et « évangéliserons » sans les autres. Tel est notre pari épistémique anti-noyade-numérique?: le texte imprimé seul restera.
Maintenant?!
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Encore une revue ? Une revue littéraire de plus ? Oui. Et, non. « Littérature/Art. » Comme la « Revue de cinéma. » Trafic, la meilleure dans son genre, Les Cahiers de Tinbad seront une revue de littérature et d'art, point. Nous avons pris acte de l'état des revues littéraires en France aujourd'hui& : un mélange pas détonnant du tout d'idéologie, de politique et de dossiers en béton armé autour de grands auteurs du passé, morts en général : Aux Grands écrivains Morts, les revues reconnaissantes... : un véritable cimetière pour antiquaires !...
Donc : la forme avant tout. L'idéologie, foutre ! La pensée, les idées ? Oui, mais : une pensée qui forme, alors, c'est-à-dire : une forme qui pense.
C'est Jacques Sicard qui, avec trois magnifiques variations sur « Tinbad the Tailor », donne le mieux le ton de cette nouvelle revue : expérimentations sur le langage, croisements entre les arts, couture, montage, prélèvements dans le passé réactualisés dans le présent, etc.
Les lettres françaises aujourd'hui ? Un véritable lieu de restauration esthétique à tout va, inimaginable désert métaphysique ! À l'heure du tout électronique - Facebook - Twitter - blogs - revues en ligne que personne ne lit -, il y aura de plus en plus besoin de revues écrites et imprimées qu'on peut lire tranquillement partout sans l'espèce de pression du temps réel qui empêche toute lecture véritable sur écran. Vérifiez ce dire : interrogez n'importe quelle personne qui a lu un texte sous format électronique ; vous verrez alors qu'elle l'a fatalement mal lu - trop vite... Donc : tam-tam en papier (le papier est une peau, il faut une peau pour faire vibrer les sons les musiques) - bouche (non cousue) à oreille (non bouchée) pour annoncer la Bonne Nouvelle - signaux de fumée plutôt que flux chiffrés - affection et bruit neufs - doux murmure... Tant pis si les indiens seuls sauront les déchiffrer... Nous échellerons et « évangéliserons » sans les autres... Tel est notre pari épistémique anti-noyade-numérique : le texte imprimé seul restera. Maintenant !
Avec la participation de Guillaume Basquin, Jacques Sicard, Cyril Huot, Murielle Compère-Demarcy, Pascal Boulanger, éric Rondepierre, Jean Durançon, Jacques Laurans, Lionel Fondeville, Ivan de Monbrison, Christophe Esnault, Dominique Preschez, Perrine Le Querrec, Bernard Sarrut, Philippe Jaffeux, Jacques Cauda, Philippe Thireau, Daniel René Villermet, Yves Correr, Marc Pierret, Quentin Rouchet
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Observatoire des extrémités du vivant (triptyque)
Tristan Félix
- Tinbad
- 13 Février 2017
- 9791096415007
Avec ce livre, Tristan Felix, dont nous connaissions le génie des métamorphoses et l'art transformiste au double sens darwinien et burlesque, nous livre une manière de manifeste illustré de la transgression.
Dans un incendie, entre l'Histoire des animaux d'Aristote et un chat, elle sauverait assurément le chat. Mais il s'agit du feu des mots dans l'état second d'une traversée des règnes. Hubert Haddad
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Une fois n'est pas coutume, ce cinquième numéro des Cahiers de Tinbad comportera un dossier sur un Grand Mort auquel la patrie des lettres se doit de se montrer reconnaissante : James Joyce. Pour notre défense, nous dirons que le génial Irlandais est tout simplement l'un des plus grands écrivains de tous les temps, toutes langues confondues ; et qu'il est donc normal et nécessaire de réactualiser, de temps en temps, ce que chaque nouvelle génération d'écrivains a à en dire.
Avec la participation de Guillaume Basquin, James Joyce, Claude-Raphaël Samama, Dominique Laigle, Jean Durançon, Jacques Sicard, Frank Aïdan, Bernard Remy, Olivier Rachet, Gilbert Bourson, Angele Casanova, Jacques Cauda, Philippe Jaffeux, Claire Fourier, Bernard Sarrut, Christine Hervé, Jean-Paul Gavard-Perret, Murielle Compere-Demarcy, Eric Rondepierre, Perrine Le Querrec, Unica Zürn et Alain Marc.
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Encore une revue ? Une revue littéraire de plus ?
Oui. Et, non. « Littérature/Art. » Comme la « Revue de cinéma. » Trafic, la meilleure dans son genre, Les Cahiers de Tinbad seront une revue de littérature et d'art, point. Nous avons pris acte de l'état des revues littéraires en France aujourd'hui : un mélange pas détonnant du tout d'idéologie, de politique et de dossiers en béton armé autour de grands auteurs du passé, morts en général :
Aux Grands écrivains Morts, les revues reconnaissantes... : un véritable cimetière pour antiquaires !...
Donc : la forme avant tout. L'idéologie, foutre ! La pensée, les idées ? Oui, mais : une pensée qui forme, alors, c'est-à-dire : une forme qui pense.
C'est Jacques Sicard qui, avec trois magnifiques variations sur « Tinbad the Tailor », donne le mieux le ton de cette nouvelle revue : expérimentations sur le langage, croisements entre les arts, couture, montage, prélèvements dans le passé réactualisés dans le présent, etc.
Les lettres françaises aujourd'hui ? Un véritable lieu de restauration esthétique à tout va, inimaginable désert métaphysique ! À l'heure du tout électronique - Facebook - Twitter - blogs - revues en ligne que personne ne lit -, il y aura de plus en plus besoin de revues écrites et imprimées qu'on peut lire tranquillement partout sans l'espèce de pression du temps réel qui empêche toute lecture véritable sur écran. Vérifiez ce dire : interrogez n'importe quelle personne qui a lu un texte sous format électronique ; vous verrez alors qu'elle l'a fatalement mal lu - trop vite...
Donc : tam-tam en papier (le papier est une peau, il faut une peau pour faire vibrer les sons les musiques) - bouche (non cousue) à oreille (non bouchée) pour annoncer la Bonne Nouvelle - signaux de fumée plutôt que flux chiffrés - affection et bruit neufs - doux murmure... Tant pis si les indiens seuls sauront les déchiffrer... Nous échellerons et « évangéliserons » sans les autres... Tel est notre pari épistémique anti-noyade-numérique : le texte imprimé seul restera. Maintenant !
Éditorial : « En guise d'éditorial, ce simple portrait au crayon gras de Léon Bloy par Jacques Cauda, pour annoncer le mini-dossier qui lui est consacré dans ce numéro, en plus d'un hommage à Claire Fourier qui nous paraît être l'une des toutes meilleures plumes féminines françaises de notre temps. » Avec les participations de : Claire Fourier, Guillaume Basquin, Jean-Marie Apostolidès, Léon Bloy, Jean-Pierre Bobillot, Jean Durançon, Michel Mesnil, Olivier Rachet, Jean-Paul Gavard-Perret, Murielle Compère-Demarcy, Claude Minière, Véronique Bergen, Lionel Fondeville, Dominique Gilbert Laporte, Gilbert Bourson, Philippe Thireau, Jacques Laurans, Jacques Sicard, Cyril Huot, Jacques Cauda, Jean Azarel, et Robert Bogroff.
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« J'ai été près de toi, proximité pour laquelle il n'y a pas de mots, depuis trois jours l'abeille vient butiner les pâles fleurs du sempervirens sur ma table, toujours la même abeille, fidèle & insatiable, le pot de la plante se trouve à côté des fardes, si jamais j'essayais des mots pour cette proximité, ce serait la plus pure obscénité et la plus pure métaphysique, pendant des années Torganov a rempli ses feuillets, obstinément, avec son encre sépia, les trois cyprès se dandinent au gré de la brise, puis on entend la sirène du vapeur en partance pour Feodossia, je n'irai plus jamais à Feodossia. »
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On connaît ces mots de Barthes à l´intention de ses éventuels biographes, écrits dans la préface à son recueil de textes intitulé Sade, Fourier, Loyola?: ""Si j´étais écrivain, et mort, comme j´aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d´un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des ?biographèmes´."" C´est fort de ce conseil que nous avons entrepris ici d´évoquer sa mémoire et de revisiter quelques unes des pistes ouvertes par son oeuvre, plus particulièrement celles qu´il explorait dans la toute dernière partie de sa vie, après la mort de sa mère - événement qui l´avait profondément bouleversé et avait ébranlé ses fondements au point de l´inciter à les remettre en cause, qu´il s´agisse de ceux sur lesquels il avait bâti l´ensemble de sa démarche intellectuelle ou de ceux sur lesquels toute son existence elle-même reposait jusqu´alors.
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G. Sebbag propose, dans son essai Gombrowicz mentaliste, un nouvel éclairage sur l'une des figures littéraires majeures du XXe siècle. L'écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969) a énoncé quelques intuitions fortes : mon moi est irréductible ; je parle en mon nom propre ; chaque moi est un cosmos qui exprime l'univers ; l'individu est menacé quand l'horizon humain est encombré par le grand nombre ; plus c'est intelligent, plus c'est savant, plus c'est bête ; à l'issue du duel à la grimace entre l'idéaliste et le matérialiste, ou du duel au pistolet entre l'analyste et le synthétiste, rien n'est tranché ; la patrie polonaise n'a pas su reconnaître le génie de sa partie juive. Ce livre, où sont dépeintes les nombreuses facettes du romancier polonais, n'est pas un essai sur mais avec Gombrowicz. Sebbag a passé au crible les voyances et les fulgurances de l'artiste Gombrowicz. Des visions et des idées, des plans et des séquences, des récits et des dialogues, plus actuels que jamais.
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Le mythe transhumaniste : discussion philosophique sur les tenants et aboutissants de la crise covid
Mehdi Belhaj Kacem, Marion Dapsance
- Tinbad
- Tinbad Essai
- 23 Mai 2023
- 9791096415571
En référence au classique philosophico-politique de Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy, Le mythe nazi, Le mythe transhumaniste entend sonder les présupposés métaphysiques de la politique Covid qui aura été menée pendant près de trois ans en Occident et ailleurs dans le monde. Or, ces présupposés renvoient tous sans exception à une idéologie bien précise, qui se tient à l'arrière-fond de toute la psychose Covid : le transhumaniste. Scientiste, hygiéniste, eugéniste et totalitaire, cette pensée des élites oligarchiques qui, derrière les gouvernements, les institutions et les grands médias, tirent les ficelles, est en effet encore pire que ce qu'aura été le délire hitlérien; et risque de faire courir l'humanité à sa perte, le plus littéralement du monde. Il est donc non seulement urgent, mais vital, d'en déconstruire les origines et les articulations conceptuelles essentielles ; ce que Marion Dapsance et Mehdi Belhaj Kacem s'astreignent à faire, avec une belle énergie et abnégation.
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À quoi bon cette fresque de mes lectures dans un monde où il n'est même plus nécessaire de brûler les livres pour assurer leur disparition instantanée ? J'en appelle aux martiens de la bibliothèque. L'humanité ? Parlons-en. Des enfants formant une mêlée autour de l'urne trompeuse d'un smartphone ; des adultes parcourant de ces livres numériques dont les pages fantômes ne renfermeront jamais de fleurs séchées ; des vieillards promenant un doigt sur l'écran de leur tablette à la manière d'aveugles de formation sur du braille lisse. Le passé ? Pourquoi pas, mais avec, comme on le voit dans les musées, « CLIC-CLIC », ses oeuvres d'art à emporter. Rien pour exciter les foules, on s'en doute, à côté de la perspective d'une destruction planifiée. Et ce sont les mêmes dont on voudrait nous faire croire qu'ils pourraient lire « La comédie humaine » ou « À la recherche du temps perdu » ? S'ils arrivent à lire la notice de leur portable, ce sera déjà bien. « Si les noms de Montaigne, Shakespeare, Bossuet, Marivaux, Proust, Morand, Colette (Colette, je vous aimeâeuros%!), Bernanos, Artaud, Céline, Faulkner, Genet ou Sollers ne vous semblent pas suffisamment importants pour leur consacrer toute une vie au détriment de contemporains discutables, que ce soit les romanciers de "prestige" (comme on le dirait de biens immobiliers exceptionnels), les bons élèves surclassés (un critique littéraire acheté, un livre offert), les poètes à lire au calme, l'élevage durassien, les blogueurs anoblis ou tout le gratin des victimes qui font le bonheur des librairies... Alors ce livre n'est pas pour vous. »
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Les cahiers de Tinbad n.2
Les Cahiers De Tinbad
- Tinbad
- Les Cahiers De Tinbad
- 1 Juin 2016
- 9782955303559
Encore une revue ? Une revue littéraire de plus? Oui. Et, non. « Littérature/Art. » Comme la « Revue de cinéma. » Trafic, la meilleure dans son genre, Les Cahiers de Tinbad seront une revue de littérature et d'art, point. Nous avons pris acte de l'état des revues littéraires en France aujourd'hui : un mélange pas détonnant du tout d'idéologie, de politique et de dossiers en béton armé autour de grands auteurs du passé, morts en général?: AUX GRANDS ÉCRIVAINS MORTS, LES REVUES RECONNAISSANTES...?: un véritable cimetière pour antiquaires !...
Donc : la forme avant tout. L'idéologie, foutre ! La pensée, les idées ? Oui, mais : UNE PENSÉE QUI FORME, alors, c'est-à-dire : UNE FORME QUI PENSE.
C'est Jacques Sicard qui, avec trois magnifiques variations sur « Tinbad the Tailor », donne le mieux le ton de cette nouvelle revue : expérimentations sur le langage, croisements entre les arts, couture, montage, prélèvements dans le passé réactualisés dans le présent, etc.
Les lettres françaises aujourd'hui ? Un véritable lieu de restauration esthétique à tout va, inimaginable désert métaphysique ! À l'heure du tout électronique - Facebook - Twitter - blogs - revues en ligne que personne ne lit -, il y aura de plus en plus besoin de revues écrites et imprimées qu'on peut lire tranquillement partout sans l'espèce de pression du temps réel qui empêche toute lecture véritable sur écran. Vérifiez ce dire : interrogez n'importe quelle personne qui a lu un texte sous format électronique ; vous verrez alors qu'elle l'a fatalement mal lu - trop vite... Donc : tam-tam en papier (le papier est une peau, il faut une peau pour faire vibrer les sons les musiques) - bouche (non cousue) à oreille (non bouchée) pour annoncer la Bonne Nouvelle - signaux de fumée plutôt que flux chiffrés - affection et bruit neufs - doux murmure... Tant pis si les indiens seuls sauront les déchiffrer... Nous échellerons et « évangéliserons » sans les autres... Tel est notre pari épistémique anti-noyade-numérique : le texte imprimé seul restera.
Maintenant !
Avec la participation de : Guillaume Basquin, Jean-Louis Baudry, Jacques Cauda, Yves Correr, Jean Durançon, Christophe Esnault, Nina Fabrer, Tristan Félix, Tom Hanson, Cyril Huot, Laurent James, Christian Lebrat, Anton Ljuvjine, Ordener, Mark Rappaport, Steven Sampson, Bernard Sarrut, Jacques Sicard.