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BLAISE BRIOD
-
Pourquoi la guerre ?
Albert Einstein, Sigmund Freud, Blaise Briod
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 11 Février 2005
- 9782743613648
Publié simultanément en allemand, en anglais et en français par l'Institut International de Coopération Intellectuelle, l'une des nombreuses émanations de la Société des Nations, en 1933, le fascicule Pourquoi la guerre ? est composé de deux longues lettre - l'une d'Einstein et l'autre de Freud.
Les deux auteurs, qui s'étaient rencontrés fin 1926, étaient restés en contact épistolaire. En 1932, quand l'IICI a demandé à Einstein de contribuer à l'un de ses volumes de « correspondance », c'est lui qui a proposé cet échange avec Freud sur le thème de la guerre.
Dans sa lettre, Einstein, qui venait de démissionner de l'IICI après la Conférence de Genève sur le désarmement (il n'approuvait pas le principe d'un « désarmement progressif »), rappelle ses convictions cosmopolitiques (seule une instance supranationale pourrait contribuer à éliminer la guerre) - même s'il ne semble plus y croire. Cette lettre, qui ne contient donc pas à proprement parler de « profession de foi », s'achève sur une question adressée à Freud : « Existe -t-il une possibilité de diriger le développement psychique de l'homme de manière à le rendre mieux armé contre les psychoses de haine et de destruction ? » Cet échange est l'occasion pour Freud de revenir sur la question de la guerre. La Première Guerre mondiale elle -même et les recherches qu'il avait menées à l'époque sur les « névroses de la guerre » avaient commandé dans l'oeuvre de Freud le passage de la première à la seconde topique et l'avènement du concept désormais central de la « pulsion de mort » (Au-delà du principe de plaisir, 1920). Cette réponse faite à Einstein contient la description la plus complète que Freud a donnée du phénomène de la guerre en termes de « pulsion de mort » et constitue à ce titre l'aboutissement de sa réflexion sur la guerre.
Interdit en Allemagne dès sa publication en mars 1933, il y a fort à parier que les exemplaires du fascicule Pourquoi la guerre ? qui avaient néanmoins circulé ont fini dans les autodafés du 10 mai 1933 dans lesquels les nazis ont brûlé - entre autres - les livres d'Einstein et de Freud... -
Romans
Johann Wolfgang von Goethe, Blaise Briod
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 31 Mai 1954
- 9782070102402
Après le Théâtre de Goethe, la Bibliothèque de la Pléiade se devait de réunir en un volume les Romans du plus grand génie littéraire qu'ait jamais eu l'Allemagne. On trouvera donc ici : Les Souffrances du jeune Werther, Les Affinités électives, Wilhelm Meister. Bernard Groethuysen, avant de mourir, avait consacré à chacun de ces romans une introduction où il rappelait succinctement les circonstances qui présidèrent à leur composition, donnait des repères biographiques et formulait quelques
remarques exhaustives sur les oeuvres proprement dites. On a rassemblé ces introductions ; elles ouvrent le volume et constituent la meilleure préface possible. Les nombreuses notes qui accompagnent ces romans ont été établies par les trois traducteurs respectifs. -
A travers l'histoire d'un domaine, Belchamber, et de la famille qui l'occupe, ce roman fait le procès de toute une société : celle de l'Angleterre victorienne, à la fois si lointaine et si proche de la nôtre. On y croise les paroxysmes et les cris de la passion maternelle, la rage des dépits amoureux, mais aussi l'hypocrisie cynique ou feutrée, qui leur succède : convenances, conventions, snobisme, rien n'est épargné. Tant il est vrai que personne ne peut vivre longtemps sur les sommets des grandes crises et que, si le monde est un théâtre, la moitié des acteurs ont été désignés pour des rôles qui ne leur conviennent pas.
Né à Londres en 1855, mort à Windsor e 1950, l'auteur de cette nouvelle Foire aux Vanités fut le contemporain et l'ami d'Henry James et d'Edith Wharton. Descendant d'une famille de banquiers richissimes, il put mener une existence de dilettante raffiné et subtil, tout en portant sur le monde un regard acéré.
Voici un Barnabooth romancer touché par la grâce et effleuré parle génie. Et Belchamber qui fut son testament, et aussi un chef-d'oeuvre. Jean-Claude Zylberstein.