Isaac Blumenfeld est un petit tailleur juif vivant dans un shtetl de Galicie orientale au début du XXe siècle, Dans un monde où les frontières se meuvent au gré des conflits, il changera cinq fois de nationalité sous les assauts de l'Histoire sans pour autant quitter son village. Persécuté par les nazis, victime du pouvoir soviétique, Isaac ne devra son salut qu'à un humour aussi jubilatoire que désespéré. Parvenant à dire l'horreur de la persécution des Juifs d'Europe à travers le parcours d'un seul homme, Le Pentateuque est un livre fabuleux et virtuose : une tragédie écrite sur le ton de la comédie, un roman à pleurer de rire, de tristesse, de rage.
Albert Cohen, dit Berto, Bulgare exilé en Israël, rentre dans sa ville natale de Plovdiv le temps d'un colloque. Et c'est soudain tout le monde bigarré, cosmopolite et chaotique de son enfance qui lui revient en mémoire. Son grand-père Abraham, maître ferblantier, ivrogne invétéré, philosophe à sa manière et affabulateur de génie, est la figure de proue de ces souvenirs.Angel Wagenstein oscille ici entre évocation nostalgique d'une Bulgarie révolue et description cruelle d'un pays miné par la corruption. Mais Abraham le Poivrot est avant tout une ode drôle et délicate à ces Balkans d'un autre temps où les religions et les peuples se côtoyaient pour le meilleur et pour le pire, où les langues et les cultures s'entremêlaient, s'influençaient, où le lieu dans lequel on vit était plus important que celui d'où l'on vient.Abraham le poivrot, loin de Tolède est, après Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac, le deuxième volet de la trilogie d'Angel Wagenstein sur le destin des Juifs d'Europe.
Qui n'a pas tenté de réagir à un événement ou à une situation insolite par un commentaire spirituel ? Qui n'a jamais rêvé de clouer le bec à un raseur ou à un prétentieux par LA réplique qui tue ? Tous les jours, des occasions se présentent pour déployer son esprit de répartie. Encore fautil être inspiré. Et l'être à temps !
Lors d'une joute oratoire, mieux vaut donc ne jamais dégainer le premier. Surtout dans le monde des lettres, de la politique ou de l'art, où les bons mots fusent comme des flèches.
À l'issue un dîner, Sacha Guitry raccompagna ses convives en leur présentant une luxueuse cave à cigares. L'un des invités, fort culotté, en prit cinq qu'il fourra dans sa poche, déclarant simplement :
- C'est pour la route.
- Merci d'être venu d'aussi loin.
Dans un de ses ouvrages, Alexandre Dumas fils avait écrit : « Un vide douloureux qu'occasionnent les moments de faiblesse. » Un critique pointilleux lui demanda des éclaircissements sur cette phrase :
- Comment une chose vide peut-elle être douloureuse ?
- Vous n'avez jamais eu mal à la tête ?
Fruit de plusieurs années de travail, cette vaste anthologie réunit 1 000 réparties attribuées à plus de 400 personnalités, hommes et femmes, de l'Antiquité à nos jours.
Guitry, Churchill, Voltaire, De Gaulle, Clemenceau, Wilde, Feydeau, Talleyrand, Cocteau... et des centaines d'autres !
à travers le personnage de berto cohen, bulgare exilé en israël qui retourne dans sa ville natale le temps d'un colloque, angel wagenstein ressuscite le petit monde de son enfance : plovdiv, une ville parmi les plus belles et les plus cosmopolites des balkans.
Au gré des glissements entre présent et passé, le fil rouge d'une déchirante nostalgie se mêle à une affaire de spéculation immobilière, les amours enfantines à l'actualité proche-orientale, la recherche du temps perdu au portrait sans concession de la bulgarie contemporaine. le roman est tout entier dominé par l'inoubliable figure grandpaternelle d'abraham le poivrot : maître ferblantier, ivrogne céleste, affabulateur de génie et témoin privilégié de la fin d'une époque, il révélera également le sens de la vie au petit berto - non sans le précieux concours d'un âne ! frotté d'un humour déjà familier aux lecteurs du pentateuque ou les cinq livres d'isaac (l'esprit des péninsules, 2000), abraham le poivrot confirme angel wagenstein parmi les dignes héritiers d'isaac bashevis singer et cholem aleikhem.