C'est l'histoire d'un destin de femme, d'une de ses figures « russissimes », qui périt dans la médiocrité de la vie quotidienne : en sorte, la mort d'un rêve. Michel Ossorguine la connaît bien, cette femme aux ailes brisées : c'est Olga, de sept ans son aînée et sa soeur préférée qui mourut d'un cancer à l'âge de trente-sept ans.
L'Histoire de ma soeur est d'abord celle d'un sentiment : l'amour passionné que nourrit Kostia pour Katia, sa soeur de sept ans son aînée. C'est aussi le récit du destin poignant d'une femme et, à travers elle, un tableau de la vieille Russie, qui s'apprête à voler en éclats. Des balbutiements de l'enfance jusqu'à l'épanouissement ultime de la mémoire, ce superbe roman se lit comme un poème en prose qui s'ouvrirait sur le ton mineur pour se clore dans la gravité.