"Pas de questions, détends-toi". C'est le nouveau mot d'ordre des humains, obsédés par leur confort individuel et leur tranquillité d'esprit, déchargés de tout travail par les robots.
Livres, films et sentiments sont interdits depuis des générations. Hommes et femmes se laissent ainsi vivre en ingurgitant les tranquillisants fournis par le gouvernement. Jusqu'au jour où Paul, jeune homme solitaire, apprend à lire grâce à un vieil enregistrement. Désorienté, il contacte le plus sophistiqué des robots jamais conçus : Spofforth, qui dirige le monde depuis l'université de New York. Le robot se servira-t-il de cette découverte pour aider l'humanité ou la perdre définitivement ?
Au XVIIe siècle, dans les espaces sauvages du Canada, les voix d'un jeune jésuite français, d'un chef de guerre huron et d'une captive iroquoise tissent l'écheveau d'une fresque où se confrontent les traditions et les cultures. Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l'un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu'ennemis, pour chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre.
« Un livre à la prose superbe, dont la teneur historique n'exclut aucune des questions contemporaines que sont la place du commerce, la prégnance de la foi ou la cohabitation des cultures. » Julien Bisson, Lire.
« Joseph Boyden est l'une des plus belles voix de la littérature d'Amérique du Nord. » Bruno Corty, Le Figaro. Prix France-Canada.
«Était-il intelligent ou idiot? En ce moment, il ne pouvait guère prétendre être intelligent. Il avait peut-être eu un jour les armes pour le devenir, mais il avait plutôt choisi d'être un rêveur et les requins l'avaient nettoyé. Quoi d'autre? Il perdait ses cheveux. Il lisait les publicités de Thomas, le spécialiste du cuir chevelu, avec le scepticisme de celui dont le désir de croire est profond, désespéré. Spécialiste du cuir chevelu! Oui, il avait été beau autrefois. Son visage portait les marques des corrections qu'il avait reçues. Mais il l'avait cherché, encourageant ainsi ses assaillants. Ce qui l'amena à réfléchir sur son personnage. Comment le qualifier? Eh bien, selon le vocabulaire actuel, il était narcissique ; il était masochiste ; il était anachronique.»
« Je suis un Américain, natif de Chicago ». Telles sont les premières lignes de ce roman écrit par Saul Bellow en 1953. Son personnage, Augie March, part au Mexique avec sa femme pour tenter d'échapper à la tutelle de Grandma Lausch, juive émigrée d'Odessa. Sur sa route et toujours en quête de lui-même, il va croiser un véritable self-made man ayant fait fortune « Einhorn », ou encore une actrice célèbre, des Trotskistes et bien d'autres personnages qui n'auront de cesse de vouloir son bien. Mais Augie n'est pas un fils d'immigrants avide de réussite comme les autres : il recherche avant tout la liberté et l'affranchissement de toutes contraintes. Roman libéral et humaniste qui capte l'essence même de ce qu'est l'Amérique du début du XX ème siècle, Les aventures d'Augie March est l'un des chefs-d'oeuvre du prix Nobel de littérature 1976.
Will, un ancien trappeur, est dans le coma après avoir été agressé ; c'est Annie, sa nièce, de retour d'un long voyage, qui veille sur lui, qui lui parle.
Dans une communion silencieuse, ces deux êtres évoquent leurs douleurs les plus secrètes, celles de leur peuple, les Indiens Anishabe. De l'immensité sauvage des forêts canadiennes aux gratte-ciel de Manhattan, c'est le choc de deux mondes, de deux cultures, que décrit l'auteur. Ce roman saisissant, deuxième volet du triptyque inauguré par Le Chemin des âmes, a été couronné par le plus grand prix littéraire canadien, le Giller Prize.Un magnifique roman à deux voix, tout à la fois thriller et chant d'amour à un peuple maltraité par l'histoire et par l'homme blanc.
Alexis Liebaert, Marianne.Si vous aimez Jim Harrison. vous aimerez Joseph Boyden. Clémentine Goldszal, Elle.En trois livres, le romancier canadien s'est imposé, à côté de Louise Erdrich ou de David Treuer, comme une des voix les singulières de la littérature d'Amérique du Nord. Christophe Mercier, Le Figaro littéraire.
«Notre espèce est-elle folle? Les preuves n'en manquent pas.» Ainsi pense Mr. Sammler, rescapé de l'Holocauste. Dans le New York décomplexé des années soixante, cet intellectuel d'un autre temps observe avec stupéfaction l'hédonisme ambiant. Et les promesses d'un avenir radieux lui semblent au contraire mener à plus de souffrance et de folie. Constat amer sur nos sociétés de consommation, La planète de Mr. Sammler est aussi un récit d'apprentissage, celui d'un vieil homme qui devra apprendre à compatir.
Enterre mon coeur à Wounded Knee est un livre qui aura marqué son époque lors de sa parution en pleine guerre du Vietnam. Dee Brown y donnait le point de vue des Indiens sur cette fameuse conquête de l'Ouest, synonyme de violences et de spoliations, qui trouvé un épilogue sanglant avec le massacre de Wounded Knee en décembre 1890. Mais pour David Treuer, originaire de la réserve de Leech Lake (Minnesota), pas question de confiner les siens dans un passé tragique : il s'agit au contraire de célébrer les vies indiennes d'hier et d'aujourd'hui. Des vies marquées par une résilience et une ténacité hors norme qui ont permis à des communautés de se réinventer et de donner naissance à une identité plus unie et plus forte que jamais.
David Treuer retrace le douloureux combat qu'ont mené, de 1890 à aujourd'hui, cinq cents nations différentes pour retrouver une place à part entière dans leur propre pays, en conjuguant souveraineté et fierté nouvelles. Avec cet ouvrage, qui tient autant du livre d'histoire que du reportage, l'auteur de Little et de Comme un frère touche à l'intime et à l'universel. Oui, le coeur de l'Amérique indienne bat toujours, envers et contre tout.
A trente-trois ans, Anil Tissera fait son «retour au pays natal», le Sri Lanka. C'est la guerre civile. Médecin légiste, Anil est mandatée par la Commission des droits de l'homme des Nations unies pour enquêter sur l'origine d'un massacre. Qui est responsable ? La guérilla séparatiste ? Les paramilitaires ?
Très vite, Anil plonge dans un monde étrange et mystérieux, où le réel et le surnaturel semblent inextricablement mêlés. Dans les temples désaffectés et les palais en ruine, à travers les restes dispersés de ce qui fut une grande civilisation, Anil rencontre d'étranges personnages - un archéologue aveugle, un artisan merveilleux, un chirurgien désespéré. Avec leur aide, elle parviendra à faire parler les morts. Mais il lui faudra d'abord affronter sa propre guerre civile, rouvrir la blessure qui lui a fait fuir son pays pour un Occident où elle n'a pas trouvé sa place.
On peut avoir été abandonné par une mère apache et un père blanc, être miraculé d'un terrible accident et partir à la rencontre de sa propre vie avec humour et espoir...
Brady Udall nous le prouve, sans misérabilisme. Avec grandeur ! Une épopée chaotique et déconcertante sur mille chemins de traverse dans l'Ouest américain.
Comme beaucoup d'adolescents, August aime les chiens et la nature. Comme beaucoup d'entre eux aussi, il vit mal la séparation de ses parents. Dans leur ferme du Michigan, il y a désormais une maison pour sa mère, une autre pour son père et sa petite amie. Le garçon se partage entre les deux, jusqu'au jour où il doit déménager avec sa mère dans le Montana.
August y tombe amoureux des paysages de l'Ouest américain, découvre le rodéo et la pêche à la mouche mais peine à se faire des amis. Après un épisode d'une rare violence, il finit par se faire embaucher dans un ranch isolé de la région. Livré à lui-même, dans un pays sonné par les attentats du 11-Septembre, il n'aura d'autre choix que de faire face aux contradictions de l'adulte qu'il est en passe de devenir.
Callan Wink dépeint, avec sincérité et finesse, la manière dont les joies et les peines de l'adolescence nous façonnent. Dans la lignée de Boyhood, le film de Richard Linklater, un formidable roman d'apprentissage dans l'Amérique des grands espaces.
Parallèlement à son travail de romancier, Michael Ondaatje poursuit une oeuvre poétique exigeante. Écrits à la main propose une sorte d'autoportrait du Sri Lanka. Les « visions » qui le constituent - l'exhumation d'un Bouddha, une famille traversant un champ sur des échasses, la silhouette d'un homme qui marche sous l'orage vers un rendez-vous amoureux - sont autant de clés pour la compréhension de ses romans, une pierre de Rosette permettant d'en déchiffrer le sens caché.
« Je venais de décider que je ne permettrais pas qu'on me brise une deuxième fois le coeur, et, juste à ce moment-là, voilà que cette idiotie recommence » : Ira est taraudé par ses pulsions sexuelles, son livre n'avance pas, Edith, la femme qu'il aime éperdument, tergiverse éternellement sur leur amour, et Ma et Pa, ces shmoks, l'abreuvent de conseils inutiles. Et puis la honte le ronge toujours. L'infamie de cet amour interdit pour sa soeur Minnie. Le temps est venu de raconter l'innommable et tenter peut-être de panser les plaies.
Sous une lune gibbeuse, un jeune homme nu traverse la nuit en courant à côté d'un chien galeux. À leurs trousses, Montana Bob et Charlie Chaplin, deux lascars prêts à tout pour récupérer l'animal et se venger du voleur.
Cette nouvelle qui ouvre le recueil donne le ton : une énergie et une originalité qui saisissent dès les premières lignes. Dans les grands espaces du Montana, les personnages sont tiraillés entre le poids des responsabilités et les charmes de la liberté. Ainsi, un homme marié entretient une liaison hors du commun avec une Indienne Crow alors que sa femme lutte contre un cancer. Et un adolescent, pris dans la guerre intime que se livrent ses parents, se transforme en exterminateur de chats...
« Je suis responsable parce que je joue un rôle. J'essaye, en m'inventant de fausses excuses, de retirer un tout petit peu de beauté d'une situation sans espoir » : Ira, aspirant écrivain, promène sa silhouette dégingandée dans le Manhattan des années 1920. Ses épaules sont déjà voûtées, lestées du poids de Jewish Harlem et de cette honte ineffaçable : son amour pour Minnie, sa soeur. Ira étudie, se gorge de littérature, apprend le désir et les filles. Mais surgit Edith, la maîtresse de Larry, son meilleur ami. Femme lettrée, fatale, sublime, aucune autre ne la vaut. Ira s'enflamme, désespère, s'impatiente. Il découvre les affres de la passion et de la trahison. Malgré cela, la souillure originelle demeure.
Caroline du Sud, 1932. Par un soir d'été caniculaire, le vieux shérif Furman Chambers est tiré de son sommeil par un coup de téléphone : deux hommes ont été froidement abattus à la sortie d'une ancienne auberge qui sert désormais de couverture au trafic d'alcool de Larthan Tull, l'« empereur du bourbon ». Quand Chambers arrive sur les lieux, le nom du coupable circule déjà : Mary Jane Hopewell, un vétéran de la Grande Guerre, qui vit en marge de la société. Mais le shérif, sceptique de nature, décide de mener l'enquête et se retrouve plongé dans une spirale de violence qui va bouleverser le destin de personnages inoubliables.
Michael a 11 ans quand il quitte son Sri Lanka natal pour rejoindre sa mère en Angleterre à bord du paquebot l'Oronsay. 21 jours hors le monde, entre l'océan Indien, la mer d'Arabie, la mer Rouge, le canal de Suez et la Méditerranée, à peine surveillé par sa cousine Emily... À lui l'aventure et la liberté ! Avec deux autres garçons de son âge, Cassius et Ramadhin, ils visitent le navire des cales jusqu'aux premières classes. Ce monde en vase clos est leur terrain de jeux.
Dans le Mississipi des années 70, tout aurait dû séparer Larry Otts, fils unique d'un couple de Blancs de la classe moyenne, et Silas Jones, élevé par une mère célibataire noire et pauvre. Pourtant, les deux adolescents deviendront amis. Jusqu'à ce qu'une tragédie bouleverse le cours de leurs existences : un soir, Larry emmène sa petite amie au drive-in, et on ne la reverra jamais. Condamné par l'opinion publique, le garçon devient du jour au lendemain un pestiféré. Son amitié avec Silas en fait les frais, alors que ce dernier part pour l'université.
Vingt ans plus tard, le jeune Noir revient comme policier dans une petite ville voisine. Larry, qui a repris le garage de son père, mène toujours une existence solitaire et pitoyable. Ils n'ont aucune raison de reprendre contact l'un avec l'autre, mais la disparition d'une jeune fille et la suspicion qui pèse à nouveau sur Larry vont contraindre les deux hommes à se confronter au passé douloureux, enfoui depuis tant d'années.
La question de l'identité, la relation père-fils, le poids du Sud, de sa violence, de la ségrégation, toutes ces problématiques tiennent une large place dans ce roman magnifique où, sans manichéisme ni facilités, Tom Franklin parvient à captiver et émouvoir le lecteur.
Mississippi, 1927. Pluies diluviennes, les digues qui protègent la région menacent de céder à la violence du fleuve. Deux agents fédéraux, Ham Johnson et Ted Ingersoll, sont envoyés dans la petite ville de Hobnob pour enquêter sur la disparition de deux de leurs collègues partis arrêter un contrebandier d'alcool. Sur les lieux d'un crime, ils découvrent un nourrisson abandonné. Bien décidé à lui trouver un foyer, Ingersoll, lui-même orphelin, fait la rencontre de Dixie Clay Holliver, une femme qui tente de se remettre de la mort de son fils et ne peut résister à cette nouvelle chance d'être mère. Il lui confie le bébé sans savoir qu'elle est devenue, presque à son insu, le plus grand bootlegger du comté.
Pendant ce temps, on dérobe une cargaison de dynamite destinée à faire sauter les digues pour protéger à tout prix La Nouvelle-Orléans, quitte à sacrifier une grande partie de l'Etat. Face à ce drame annoncé, qui va transformer à jamais leur existence, tous devront faire des choix et mettre à l'épreuve leur courage et leur loyauté. Situé dans le contexte dramatique de la Prohibition et de l'un des plus grands désastres naturels de l'histoire américaine, ce roman est tout autant le portrait d'une époque que d'un lieu où la beauté côtoie chaque jour le danger.
En faisant successivement alterner les récits de Ted Ingersoll et Dixie Clay Holliver, les auteurs conjuguent leur plume et leur talent pour nous offrir une formidable histoire qui mêle crime, amour et la vie de gens ordinaires qui trouveront l'espoir et la délivrance là où ils l'attendaient le moins.
Omniprésents dans la culture judéo-chrétienne, les Apôtres apparaissent dans quantité de textes et d'oeuvres d'art. Mais que sait-on réellement de ces douze hommes qui ont partagé l'intimité du Christ ?
Pour percer ce mystère, Tom Bissell, journaliste et écrivain américain, a entrepris un pèlerinage hors du commun sur leurs pas. De Jérusalem à Rome, de la Grèce à la Turquie en passant par la France, l'Inde et le Kirghizstan, il s'est rendu sur leurs tombes, croisant au passage des personnages haut en couleur. Son enquête singulière, qui a duré huit ans, apporte aujourd'hui un éclairage passionnant sur l'identité des Douze.
Tout à la fois aventure intellectuelle, littéraire, spirituelle et personnelle, ce livre est un régal d'érudition et d'humanité, qui confronte mythes et réalités pour comprendre l'essence et l'avènement du christianisme.
« Une passionnante enquête sur la vie des Apôtres, qui mêle l'irrévérence du récit de voyage au sérieux de l'exégèse. » The New Yorker
À quarante ans, le très mormon Golden Richards, quatre fois marié et père de 28 enfants, est en pleine crise existentielle. Son entreprise de bâtiment bat de l'aile, son foyer est une poudrière minée par les rivalités et les menaces d'insurrection. Rongé par le chagrin depuis la mort de deux de ses enfants, il commence sérieusement à douter de ses qualités de père et de sa capacité à aimer. Golden Richards, tragiquement fidèle à ses idéaux, se sent seul. Mais dans le désert du Nevada, il va découvrir que l'amour est une mine inépuisable. Porté par une verve aussi féroce qu'originale, Le Polygame solitaire nous parle avec humour du désir et de la perte, de la famille et de l'amour.
Aussi fou que deux hommes prêts à tout pour sauver un alligator, aussi tendre qu'un père essayant de se racheter auprès de son fils, Le Paradis des animaux donne vie à un univers riche et émouvant, peuplé d'arnaqueurs pleins d'illusions, de charmants dépravés et de jeunes amants égarés.
Avec un humour décalé et une grâce infinie, David James Poissant explore la dérive d'êtres ordinaires, criants de vérité, terriblement attachants et tous au bord du précipice. Il sonde les âmes et les coeurs de son style vif et tendrement mélancolique, et donne à des sujets éternels une force renouvelée.
Sans modèle mais non sans influences (Carver, Charles D'Ambrosio, Ron Rash), Poissant raconte avec force une Amérique dans laquelle s'agitent des hommes et des femmes désemparés, désaxés, capables du meilleur comme du pire.
Bruno Corty, Le Figaro littéraire.
Chaque récit est un morceau de bravoure littéraire. Philippe Chevilley, Les Échos.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Michel Lederer.
Parce qu'ils sont rescapés d'une embuscade, les huit miraculés de l'escouade Bravo deviennent du jour au lendemain les enfants chéris de l'Amérique. Accueillis entre les projecteurs et les honneurs de la Maison Blanche, ils ont même droit à une tournée victorieuse censée se dérouler à Dallas, lors du grand match de football de Thanksgiving. Pourtant, parmi eux, le jeune Billy Lynn ne se sent pas vraiment l'étoffe d'un héros. Difficile de se plier à la frénésie collective quand on est hanté par ce qu'on a laissé en Irak et qu'on risque de retrouver bientôt...
Une passion, une maison, un mystère. Comme dans Le Patient anglais, Michel Ondaatje nous surprend et nous envoûte avec ce roman à la chronologie bousculée, aux résonances infinies.
Anna et Claire vivent avec leur père dans une ferme en Californie. Après l'assassinat d'une famille du voisinage, ils recueillent Cooper, seul rescapé du massacre. Le garçon, fort et mystérieux,
devient le fils, le grand frère, l'idole. À l'adolescence, l'admiration laisse place à la passion : Anna et Cooper tombent amoureux l'un de l'autre. Une nuit d'orage, le père d'Anna découvre cette
liaison interdite. Cooper s'enfuit ; le destin des trois personnages bascule. Vingt ans plus tard, chacun a tracé une route différente. Cooper joue au poker dans les casinos du Nevada ; Claire travaille dans un cabinet d'avocats à San Francisco ; Anna est professeur d'université et s'installe en France, à Dému, pour faire des recherches sur Lucien Segura, poète et romancier du début du XXe siècle. Elle vit dans la maison de l'écrivain et exhume son enfance, son expérience de la guerre... Petit à petit, cette existence marquée aussi par des cassures et des bouleversements fait écho à sa propre histoire.
Le livre s'ouvre sur la liste des vingt hommes tués par Billy the Kid, puis retrace la capture, l'évasion et la mort de ce garçon à l'apparence juvénile et au coup de gâchette facile. Dans ce portrait impressionniste d'un des plus célèbres hors-la-loi américain du XIXe siècle, le style est poétique, imagé et poignant, et le récit plonge le lecteur au coeur de la folie et de la violence d'un personnage mythique.