1948, fin de la Seconde Guerre mondiale et capitulation des Alliés. Vingt ans plus tard, dans les États-Pacifiques d'Amérique sous domination nippone, la vie a repris son cours. L'occupant a apporté avec lui sa philosophie et son art de vivre. À San Francisco, le Yi King, ou Livre des mutations, est devenu un guide spirituel pour de nombreux Américains, tel Robert Chidan, ce petit négociant en objets de collection made in USA. Certains Japonais, comme M. Tagomi, dénichent chez lui d'authentiques merveilles. Tandis qu'un autre livre, qu'on s'échange sous le manteau, fait également beaucoup parler de lui:Le Poids de la sauterelle raconte un monde où les Alliés, en 1945, auraient gagné la guerre...
La terre tremble si souvent sur votre monde que la civilisation y est menacée en permanence. Le pire s'est d'ailleurs déjà produit plus d'une fois:de grands cataclysmes ont détruit les plus fières cités et soumis la planète à des hivers terribles, d'interminables nuits auxquelles l'humanité n'a survécu que de justesse. Les gens comme vous, les orogènes, qui possèdent le don de dompter volcans et séismes, devraient être vénérés. Mais c'est tout l'inverse. Vous devez vous cacher, vous faire passer pour une autre. Jusqu'au jour où votre mari découvre la vérité, massacre de ses poings votre fils de trois ans et kidnappe votre fille.
La Cinquième Saison jette les derniers vestiges de la civilisation dans une froide nuit sans fin. Essun - jadis Damaya, puis Syénite, mais qui n'est plus aujourd'hui que vengeance - a trouvé un abri, mais pas sa fille. Son chemin croise à nouveau celui d'Albâtre, le destructeur du monde revenu d'entre les morts, porteur d'une demande qu'elle seule peut satisfaire et dont il ne peut résulter que le chaos. Pendant ce temps, le pouvoir de Nassun, sa fille, ne cesse de croître. Elle a suivi son père, Jija, loin au sud, où l'attend une rencontre décisive.
Le retour imminent de la Lune signifie-t-il la fin de l'humanité ou au contraire sa rédemption ? La réponse à cette question repose sur les épaules d'une femme et de sa fille. La première, Essun, entend se servir des pouvoirs qu'elle a hérités d'Albâtre pour bâtir un futur dans lequel les orogènes seraient libres. Mais pour la seconde, Nassun, il est trop tard. Elle a vu ce que le monde avait à offrir de pire et a accepté ce que sa mère n'admettra jamais : qu'il est corrompu au-delà du point de non-retour et que sa destruction est inévitable.
Mars 1912, l'Europe et une partie de l'Angleterre disparaissent subitement, remplacés par un continent à la faune et à la flore non terrestres que l'on ne tarde pas à nommer la Darwinie. Pour le jeune Guildford Law, cette tragédie n'a rien d'un miracle ou d'une punition divine ; plutôt une énigme que la science pourra un jour résoudre. Fort de cette certitude, il va tout sacrifier pour faire partie de la première grande expédition d'exploration destinée à s'enfoncer au coeur du continent inconnu ; une expédition qui, de mort violente en mort violente, le mènera plus loin qu'il ne pouvait l'imaginer... Nominé au prestigieux prix Hugo en 1999, Darwinia est une oeuvre d'une singulière ambition, qui évoque l'époque glorieuse où les savants étaient aussi explorateurs et aventuriers.
Que s'est-il réellement passé dans la nuit du 10 au 11 mai 1941, cette nuit où Rudolf Hess s'est envolé d'Allemagne pour négocier la paix avec la Grande-Bretagne ? Son avion a-t-il été abattu par la Luftwaffe ? Hess a-t-il réussi sa mission sans en informer Adolf Hitler ? C'est à toutes ces questions que tente de répondre l'historien Stuart Gratton. Il va notamment s'intéresser au destin exceptionnel de deux frères jumeaux, Joe et Jack Sawyer, qui ont rencontré Hess en 1936 aux jeux Olympiques de Berlin. Avec son dernier roman en date, Christopher Priest oscille, comme souvent, entre littérature générale et science-fiction. Uchronie subtile, rêve éveillé, roman historique ? La séparation est un nouveau tour de force, récompensé par le prix de la British Science Fiction Association, le prix Arthur C. Clarke et le Grand Prix de l'Imaginaire, catégorie roman étranger.
Je suis sale. J'ai les cheveux desséchés, pleins de sel, des démangeaisons au cuir chevelu. J'ai les yeux bleus. Je suis grand. Je porte les vêtements que je portais il y a six mois et je pue.
J'ai perdu mes lunettes et appris à vivre sans. Je ne fume pas, sauf si j'ai des cigarettes sous la main. Je me saoule une fois par mois, quelque chose comme ça. La dernière fois que j'ai vu ma femme, je l'ai envoyée au diable, mais j'ai fini par le regretter. J'adore ma fille, Sally.
Je m'appelle Alan Whitman... Et je survis dans une Angleterre en ruine, envahie par des populations africaines obligées de fuir leur continent devenu inhabitable.
A la mort de sa mère, Travis Fisher est recueilli par sa tante, Liza Burack, à Haute Montagne. Malgré la Grande Dépression, la vie y est simple, rythmée par le travail à la fabrique de glace, les sermons à l'église baptiste et les sorties avec Nancy Wilcox. Travis en viendrait presque à oublier son statut d'inadapté. Mais il y a la mystérieuse Anna Blaise, elle aussi hébergée par les Burack. Qui est-elle vraiment ? Quel secret cache-t-elle dans sa chambre systématiquement close ?
Le pensionnaire d'un hôpital psychiatrique tire au hasard sur la foule du centre commercial Métro-Centre, à Brooklands. trois morts. Le père de Richard Pearson, publiciste au chômage, est l'un d'entre eux. Hanté par ce meurtre, Richard plonge dans la vie quotidienne de cette morne cité, coincée entre une autoroute et un aéroport. Il tâtonne, à la recherche d'un indice, mais très vite, les pistes se brouillent. Témoin de manifestations de haine et de violence, de consumérisme obsessionnel, de déliquescence sociale, Pearson va découvrir une vérité effrayante, qui dort, enfouie, au fin fond de nos sociétés postmodernes.
Avec Que notre règne arrive, Ballard poursuit son exploration critique de nos sociétés, déshumanisées par le consumérisme morbide et la fascisation des esprits.
Paru juste avant sa mort en Grande-Bretagne, La vie et rien d'autre témoigne de l'incroyable parcours de l'écrivain JG Ballard, auteur de plus de trente livres allant de la science fiction à l'anticipation sociale parmi lesquels Crash et Millenium people. Mêlant sens aigu de l'analyse et traits d'humour très british, Ballard raconte son enfance mouvementée à Shanghai et la douloureuse expérience de l'internement dans un camp de prisonniers japonais en Chine. Puis c'est le retour en Grande Bretagne, les études de médecin, la quête d'une voie à suivre. Il s'engage dans la Royal Air Force, devient directeur d'une revue scientifique avant de disséquer dans son oeuvre, comme nul autre, notre société contemporaine. « Au fond, j'étais un conteur à l'ancienne, doté d'une vive imagination », déclare avec une modestie sidérante cet auteur majeur de la littérature contemporaine.
Victime d'un attentat à la voiture piégée, Richard Grey, cameraman professionnel, se remet peu à peu dans une clinique où il est gardé au secret par le gouvernement britannique.
C'est là que son ancienne petite amie, Susan Kewley, une artiste, finit par le retrouver. Mais Grey n'a plus aucun souvenir d'elle, elle pourrait aussi bien n'avoir jamais existé. Peu à peu, la mémoire va lui revenir et, avec elle, l'évocation d'un don étrange que Sue posséderait : le glamour, la faculté de se rendre invisible.
Rien ne va plus pour Remshi : après sa rencontre avec Talulla, il a dormi près de deux ans, abandonnant de fait sa familière humaine, Justine.
Rien ne va plus entre Walker et Talulla, car elle ne peut s'empêcher de penser encore et toujours à Remshi. Elle rêve de lui, toujours le même rêve, intensément érotique.
Rien ne va plus pour les vampires et les loups-garous : l'Église a décidé de dévoiler leur existence à la Terre entière et de se servir du conflit en marche pour reprendre le pouvoir.
Traqués par les Militi Christi, Remshi et Talulla n'ont plus qu'un choix : celui d'unir leurs forces pour protéger leurs proches et sauver leurs vies.
Rites de sang clôt magistralement la trilogie du Dernier loup-garou. Avec cette série, Glen Duncan dépoussière, voire dynamite, le mythe du lycanthrope.
«Prisonnier (par la volonté de Dieu) du corps d'un écrivain fraîchement suicidé et chichement membré, moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l'Enfer et de ce Monde, Seigneur des Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l'Univers Visible et Invisible (demandez donc à Ève, cette petite garce), j'ai décidé - ta-daaah ! - de tout dire.
Tout? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock.
C'est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j'ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l'astrologie, l'argent... Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C'est-à-dire à peu près tout ce qui existe.» Moi, Lucifer est un hilarant portrait du diable, sous forme de confession pour le moins très intime.
Après des années de catastrophes naturelles successives, une frontière a été tracée entre le nord et le sud des États-Unis. Le sud, de la Louisiane à la Floride, est devenu un véritable no man's land. La région a été évacuée et n'est plus qu'une zone de non-droit ravagée par les tempêtes incessantes. Cohen est l'un des rares qui a choisi de rester. C'est un homme hanté par le décès de sa femme et de leur enfant à naître. Son errance solitaire prend fin lorsqu'il trouve une colonie de survivants menée par un prêcheur fanatique qui retient prisonnier des femmes et des enfants. Cohen va les libérer et entamer avec eux un dangereux périple vers le nord.
Un roman post-apocalyptique sans concession dans la lignée de La route de McCarthy.
À Kingdom Come, bourgade du sud des États-Unis, la vie suit son cours, paisible. Thomas, unique entrepreneur de la ville, doit s'occuper de ses trois frères, reliés par les os du crâne, contraints de partager le même énorme cerveau. Mais d'étranges fantômes sortis du bayou - ou de son imagination - viennent le hanter. Ceux de son père qui s'est suicidé et de sa mère mystérieusement disparue ; celui d'un enfant de six ans qu'il a jadis retrouvé mort au coeur du marais ; et l'âme de sa grand-mère, clouée par une faucille au toit de l'école, il y a bien longtemps. Thomas devra affronter ce lourd passé et, si possible, en percer les mystères afin que Kingdom Come retrouve sa sérénité. La plume brillante de Tom Piccirilli dresse le portrait d'une Amérique effrayante, burlesque et ensorcelante, qui évoque celle d'Harry Crews ou le Twin Peaks de David Lynch.
Au chevet de Lestat, plongé dans un profond coma, David Talbot, l'archiviste du Talamasca, rencontre Armand, peut-être le plus mystérieux et le plus séduisant des vampires, qui entreprend de lui raconter sa vie. Une histoire cruelle et flamboyante qui nous mène des steppes de la Russie à Constantinople, et débute dans la Venise de la Renaissance, où Armand est recueilli par Marius, un peintre qui vit avec faste et dont il ignore qu'il s'agit d'un vampire...
Après la disparition de son amant Jacob Marlowe, qui se considérait comme le dernier loup-garou, Talulla, enceinte, s'est réfugiée en Alaska. Où elle vit loin de tout, sous la protection de son familier, Cloquet.Attaquée par un petit groupe de vampires alors même qu'elle est en train d'accoucher, Talulla, grièvement blessée pendant l'assaut, voit son fils lui être enlevé.Quelques jours plus tard, de nouveau sur pied, elle se renseigne sur ses agresseurs : les disciples de Remshi, une secte vampirique qui attend le retour de son messie, le plus vieux et le plus puissant de tous les vampires. Ce que la mère veut - retrouver son fils -, c'est la louve en elle qui va s'en charger.
Il s'appelle Dilvish de Sélar, mais les vieilles chansons parlent plutôt de lui comme de Dilvish le Libérateur. Vaincu par Jélérak, il a été exilé plusieurs siècles durant aux enfers. Un séjour qu'il a mis à profit pour apprendre les douze Abominables Formules de la magie noire. Chevauchant un sombre cheval d'acier capable de cracher du feu, chaussé de bottes d'elfe qui ne laissent aucune empreinte derrière elles, armé de l'Épée Invisible, Dilvish est de retour. Et la route qui le mène de la résurrection à la vengeance lui fera traverser un monde magique où derrière chaque rencontre se cache un danger mortel ou un faux-semblant.
Ce volume regroupe l'intégralité des aventures de Dilvish le Damné, soit onze nouvelles et un roman. Au carrefour de la sword & sorcery classique et de l'hommage à H. P. Lovecraft, Dilvish le Damné fait partie des oeuvres de fantasy les plus assumées de Roger Zelazny.
Dans un futur lointain, l'espèce humaine a colonisé la galaxie. Les intelligences artificielles qu'elle a créées ont fini par s'émanciper, enfantant des entités surpuissantes comme 3340 et Choronzon, de véritables dieux. 3340 a voulu conquérir l'univers, asservir l'humanité. Il a été vaincu par Calandria May, une mercenaire bio-améliorée ; mais le général Armiger, l'âme damnée de 3340, a réussi à survivre. Réfugié sur la planète Ventus, Armiger y prépare la résurrection de son maître. Calandria May et un autre mercenaire, Axel Chan, sont envoyés pour l'empêcher de mener à bien son projet. Pour vaincre Armiger, ils devront percer le secret des Vents, ces entités intelligentes et meurtrières qui veillent jalousement sur l'équilibre écologique de Ventus.
Parente pauvre du clan des Mayfair, issue d'une branche afro-américaine de la famille, Merrick a un don : elle parle avec les morts. Or, justement, quelqu'un a besoin de ce talent particulier : Louis de Ponte du Lac, qui sombre peu à peu dans la folie, a appris que le fantôme de sa « fille » ne parvenait pas à trouver le repos. Étrangement, la rencontre entre le vampire et la sorcière d'une exceptionnelle beauté prend l'allure d'un coup de foudre.
Jake Marlowe est le dernier de sa race.
Pourchassé par des tueurs fanatiques qui ont juré de lui trancher la tête, protégé contre son gré par une organisation secrète désireuse de vivre au grand jour, Jake a décidé d'arrêter de fuir. La prochaine pleine lune sera sa dernière.
«Va où tu peux, meurs où tu dois.».
Mais pour le vieux loup-garou suicidaire et blasé, rien ne va se dérouler comme prévue.
Par définition, l'amour est imprévisible.
Depuis que Killjoy a assassiné sa petite fille, la vie d'Eddie Whitt n'est plus qu'un long cauchemar... Il a tout perdu, sa femme a sombré dans la folie, il a quitté son travail et choisi de traquer sans répit celui qu'on surnomme le Tueur à l'oreiller ou le Marchand de sable.
Lorsqu'il réapparaît quelques années plus tard, Killjoy a changé. Il ne tue plus. Il enlève des enfants maltraités par leurs parents pour les donner aux familles endeuillées par sa faute. Dans de longues lettres tourmentées, il tente d'expliquer à Eddie ce qu'il fait.
Entre le père désespéré et l'assassin en quête de rédemption va se nouer une étrange relation faite de folie et de fascination...