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PIERRE COUSTILLAS
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Kipling reste un conteur merveilleux, qui met en scène les mondes les plus divers : la société anglo-indienne de Simla, ses clubs fermés et ses intrigues ; l'armée anglaise et ses hommes de troupe à la prose truculente ; enfin le monde des indigènes. Il y a chez Kipling une soif de réalisme et l'attirance pour les phénomènes étranges et surnaturels ; et aussi un mélange étonnant de brutalité et de tendresse. Il se plaît à décrire les actes les plus violents et les histoires d'amour les plus touchantes. Il lève le voile sur «une grande partie de la véritable vie de l'Inde». Un univers d'action qui n'exclut pas la compassion pour les humbles et les déshérités. L'univers de Kipling est riche d'allusions historiques, géographiques. Sa langue est difficile, volontiers elliptique, argotique, émaillée de vocables indigènes. Une introduction à l'homme et à l'oeuvre, une chronologie, des notices à chacun des textes, un répertoire du vocabulaire et des noms de lieux, des cartes de l'Inde permettent d'appréhender cette oeuvre fascinante qui n'a que l'apparence de la simplicité.
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Voici le troisième volume des oeuvres de Joseph Conrad, qui présente les textes publiés entre 1906 et 1912. Conrad a derrière lui de grands livres : Lord Jim, Typhon, Nostromo, pour ne citer que ceux-là. Années de maturité, de crise aussi ; une longue dépression nerveuse l'affecte si durement qu'il écrira : «J'ai l'impression d'être un homme revenu de l'enfer.» Enfer créateur puisqu'il publie les textes présentés ici dans des traductions nouvelles pour la plupart : - deux romans souvent associés puisqu'ils abordent tous deux la question politique : L'Agent secret et Sous les yeux d'Occident ; - deux recueils de nouvelles : Six nouvelles (Gaspar Ruiz et autres récits) et Entre terre et mer ; - deux recueils autobiographiques : Retour de Pologne et Souvenirs personnels, autobiographie faite d'ombre et de lumière. Conrad fait fi de la chronologie et ressuscite au fil du souvenir ses «trois vies» : l'enfance et l'adolescence polonaises, la carrière de marin et d'officier de marine, la carrière d'écrivain de nationalité britannique, ces trois moments indispensables à la compréhension de l'oeuvre. Le thème principal qui relie les oeuvres de cette période, c'est l'être humain. Sylvère Monod note dans son introduction : «Ce qui est au premier plan ici, c'est l'homme et tout particulièrement l'homme en sa qualité d'animal social donc politique.» L'homme dans ses difficultés, ses contradictions, ses doutes.
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Kipling reste un conteur merveilleux, qui met en scène les mondes les plus divers : la société anglo-indienne de Simla, ses clubs fermés et ses intrigues ; l'armée anglaise et ses hommes de troupe à la prose truculente ; enfin le monde des indigènes. Il y a chez Kipling une soif de réalisme et l'attirance pour les phénomènes étranges et surnaturels ; et aussi un mélange étonnant de brutalité et de tendresse. Il se plaît à décrire les actes les plus violents et les histoires d'amour les plus touchantes. Il lève le voile sur «une grande partie de la véritable vie de l'Inde». Un univers d'action qui n'exclut pas la compassion pour les humbles et les déshérités. L'univers de Kipling est riche d'allusions historiques, géographiques. Sa langue est difficile, volontiers elliptique, argotique, émaillée de vocables indigènes. Une introduction à l'homme et à l'oeuvre, une chronologie, des notices à chacun des textes, un répertoire du vocabulaire et des noms de lieux, des cartes de l'Inde permettent d'appréhender cette oeuvre fascinante qui n'a que l'apparence de la simplicité.
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Gaspar Ruiz/Gaspar Ruiz : Un récit romantique/A romantic tale
Joseph Conrad
- Folio
- Folio Bilingue
- 23 Mai 2001
- 9782070415151
«Romantisme et politique : ces deux mots animent à la fois le fond et la forme de Gaspar Ruiz, l'un des récits les plus prenants de Joseph Conrad dans ce genre fluide et perpétuellement intermédiaire qu'est la novella, mais ils renvoient aussi de façon dramatique à l'arrière-plan familial de l'écrivain, alors qu'il n'était encore que Jósef Teodor Konrad Korzeniowski, marin avant d'être romancier. Et, bien sûr, à l'aventure matérielle et intellectuelle s'ajoute l'aventure linguistique. Que ce fils de patriote polonais, quasiment apatride dans son propre pays en raison de la tyrannique occupation russe, soit devenu à près de trente ans citoyen d'un pays étranger dont la langue, après le polonais et le français, n'était que sa troisième langue, et que de surcroît il se soit hissé au tout premier rang des écrivains d'expression anglaise au début du XX? siècle semble relever de quelque fantaisie du hasard plus que de la réalité.»
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maître dans l'art de décortiquer " les petites ironies de la vie ", thomas hardy possédait aussi le talent de se pencher, en quelques pages, sur les grandes.
ces instants où une existence bascule, ces décisions dont il faudra à jamais supporter les conséquences, ces éclairs de lucidité qui pétrifient, il s'en fit le conteur subtil. et si l'angleterre qu'il nous dépeint a disparu, ses personnages gardent intact cet étrange et universel don de nous émouvoir. quand un géant du roman se métamorphose en nouvelliste, les masques de ses courtes tragédies prennent un relief inoubliable.