A Onikobe, au mois d'août, c'est la fête des morts, avec son cortège de rites et de cérémonies.
Un meurtre fait surgir les fantômes du passé, les légendes et les rivalités ancestrales. On reparle alors d'un crime qui n'a jamais été élucidé et l'on a tort de ne pas prêter attention aux histoires de Ioko Yura et de l'interrompre quand elle se met à chanter cette comptine que les petites filles de son village fredonnaient en jouant à la balle. Lorsqu'elle retrouvera son jeu d'enfant devant les villageois médusés, il sera trop tard?: deux autres crimes réalisés en tous points comme dans la ritournelle auront plongé le village dans l'horreur et la stupéfaction... Kindaichi dénouera un à un les fils de cet écheveau compliqué enfoui dans la mémoire du village, les croyances locales, les rancoeurs et les superstitions.
Première édition poche en mai 1995
Le Lézard noir lorgne avec bonheur du côté de Maurice Leblanc avec un cambriolage rocambolesque. Un très court roman qui joue sur le registre du travestissement et de l'extravagance. Ce titre a été porté à l'écran par Kinji Fukusaku sur une adaptation de Yukio Mishima. La Bête Aveugle : quand un masseur aveugle et pervers célèbre dans des mises en scène perverses la beauté du corps féminin. L'Île Panorama : Pour réaliser un rêve fabuleux, un étudiant, passionné par les oeuvres d'Edgar Poe, entreprend la construction d'une île idéale conforme à son imagination : usurpation d'identité, assassinat, délires mentaux, mystifications et mises en scène fantastiques nous entraînent dans un monde étrange et merveilleux, un paradis sur terre qui pourrait bien s'appeler aussi l'enfer.
Ces enquêtes où le lecteur est, dès le départ, mis au courant de l'identité du criminel, sont la forme classique du roman policier traditionnel chinois. Matsumoto en inscrivant ses histoires dans la société japonaise contemporaine marque le début de la critique sociale dans le nouveau polar japonais.
La Voix : Dans ce recueil de nouvelles, seule La Voix est une enquête policière classique. Dans les autres nouvelles, de simples citoyens voient leur curiosité exacerbée par le minuscule détail qui cloche. Dans Tokyo Express, une affaire simple et ordinaire change soudainement de nature parce qu'un détail heurte la sensibilité, le sens de l'harmonie d'un vieil inspecteur. Dans Le Vase de sable, c'est le portrait du Japon au seuil de la modernité qui retient l'attention.