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Editions Lanskine
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Quand un poète va dans les classes des lycées et que les mots émergent... ou pas. Eric Pessan nous parle de son expérience d'atelier d'écriture auprès de lycées et collégiens. Des moments de doutes, d'émotion, ce livre vivant, rageur, drôle aussi parfois montre toute la richesse de ces rencontres pour l'auteur et pour les jeunes qui ne diront peut-être plus "la poésie on s'en balek".
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A partir d'une navigation libre dans l'oeuvre de Gilles Deleuze apparaît deleuze memories : un dispositif poétique composé de 229 énoncés proposant une traversée circulatoire dans la logique d'organisation et de transformation des concepts deleuziens.
deleuze memories constitue un mode d'interrelations décentralisées entre des propositions ou aphorismes qui communiquent par voisinage dans la pensée du philosophe sans fixer de point ni d'ordre, indépendamment d'une figure pivot.
Deleuze memories propose une rencontre avec l'oeuvre de Deleuze pertinente et enrichissante tout en permettant une compréhension de son travail "en actes". -
Cargo Bleu sur fond rouge rassemble à son bord les extraits de 6 livres publiés par Hélène Sanguinetti. Puissant et remuant attelage. La raison ou la belle « faute » en revient à l'écriture de l'auteure, faite d'emprunts à la tradition orale, à l'épopée, la chanson, le conte ...qu'elle mêle et associe à tous les désordres du présent, les noirceurs comme les rutilances du Monde.
C'est alors que s'invente un poème affamé de tout, servi par une langue particulière qui fait se côtoyer douceur, dérision, gravité, violence, cris, murmures, brouhahas, humour, invectives et transgressions de toutes sortes. Car il s'agit de vivre. Les « personnages » comme les « voix » du poème invitent ainsi à se rallier au combat de l'exister, pleurer et rire, ne pas s'endormir, filer, battre le fer, danser, résister par la joie. Une joie lucide, obstinée. -
Entrer dans la poésie de Sophie Loizeau est comme pénétrer dans une forêt dense et secrète. Ou plutôt un enchevêtrement de bosquets touffus où se cachent animaux sauvages et farouches, déesses, dieux, fées et esprits. Voici Diane qui prend son bain sous la clarté de Séléné, et Pan, qui de la chèvre, ou du bouc, a le côté fantasque, et de l'homme le désir. C'est par une écriture audacieuse et provocatrice, quand elle n'est pas inédite, que Sophie Loizeau magnifie le corps et la nature. C'est ainsi que s'ouvre cette anthologie, faisant une large part à ses trois premiers livres publiés, avec en final de cette "trilogie du corps et de la bête", une véritable fête au bouc, ode au dieu Pan qui donne son nom à cette anthologie. Dans une langue crue s'exalte une féminité triomphante, qui passe par une sexualité assumée et libre de toute contrainte.
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Personnage de poésie, on.e est née à la croisée des deux pans
de recherches, comme si elle y avait été au fond en gestation depuis des années
: d'une part, la question matricielle de l'impersonnalité ; d'autre part, les
violences faites aux femmes. Le fait que cette violence ait été
vécue, qu'elle ait laissé son trauma, ne suffit pas, et appelle un dépassement
de l'autobiographique. Justement, l'impersonnalité a joué le rôle de " ferment
actif " qui a permis de " décoller " l'écriture de l'histoire personnelle pour
plonger dans le devenir social, économique et culturel de la femme, au regard de
siècles d'oppression et d'invisibilisation. En ce sens, On.e renoue avec la
veine de Gens de peine (Nous, 2014), faisant écho, cette fois au féminin, à ces
anonymes, ces " dénommés ", écrasés et laissés-pour-compte de la société. Ce bâillon traditionnel et tout le spectre des violences, de banales à
mortelles (effacement, contrôle, humiliations, enfermement, insultes, coups,
mutilations, viol, meurtre), force est de constater qu'ils se manifestent dans
la langue, dès la langue. Ils se traduisent d'abord ici par l'adoption d'une
forme : le texte procède par strophes entrecoupées et couples de vers brefs,
haletants, comme boiteux, soudain dépareillés. En outre, il est apparu à
l'autrice qu'elle ne pouvait pas ne pas situer son écriture en ce point aveugle
de résistance de la langue à la langue, où le féminin cherche à percer et
oscille indéfiniment à la recherche de lui-même, de sa place et de sa
potentialité, par le biais de l'écriture inclusive. Par souci de cohérence et
par une force interne à l'oeuvre même, il était impossible de faire autrement
sans trahir ni affaiblir ce texte : il a donc fallu en prendre le risque. -
Texte traversé par le désir, le corps, le deuil et la mélancolie, qui parle de la fin d'un amour, de l'absence, du départ de l'homme qui retourne chez lui, en Argentine. La femme fuit son appartement, dort à l'hôtel, il l'appelle au téléphone, chaque nuit, puis elle bloque son numéro. Elle revient chez elle, essaie de vivre. Puis un jour.... il est là. Les dessins de Kent accompagnent ce texte, ils dialoguent dans un récit intermittent jour/nuit fait de présence et d'absence à la fois. Un spectacle musical accompagne ce texte.
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Ce livre regroupe deux textes de Claude Favre "Membres fantômes" suivi de "Temps mêlés", stylistiquement différents mais qui cherchent à créer des espaces pour les oubliés, les malmenés, tout en ne parlant pas à leur place, leur laissant un lieu-lien-tissu-texte, imparfait. Les "membres fantômes", même après leur disparition, continuent d'être douloureux, ils hantent. "Temps mêlés", pour ne pas oublier quoi que ce soit du monde, comment dire sinon qu'à recommencer, tenter de dire mieux, dire plus précis en faisant autre chose, dire qui clouerait le bec à ceux qui oublient, comment écrire sinon procéder par des tentatives d'approches toujours remises en question. traversent les époques, Chacun des textes de Claude est un possible texte, auquel le texte suivant fait écho, parfois prolonge, contrarie, violente, un texte qui tente, n'affirme rien. Parce que se pose la question éthique du comment écrire et dire le mal que l'homme fait à l'homme.
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Livre d'une jeune femme qui parle avec joie, douceur et vivacité de l'amour, du désir, de l'objet aimé.
Ce livre fait du bien, il est lumineux et tendre, et comme le dit si bien la photo de couverture de François Isnard, délicat. -
Ventres, entre injonction sociale et désir d'enfant, entre amour et sexualité, Carole Bijou nous parle de la difficulté et la joie d'être une femme. Colère, inquiétude, plaisir, rapports à l'homme, à l'amour et au désir, force et faiblesse, cette poésie s'inscrit dans la tradition de la poésie de l'intime quand l'intime devient politique.
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Ceux qui vont par les étranges terres les étranges aventures quérant
Claude Favre
- Editions Lanskine
- 16 Juin 2022
- 9782359630725
Ceux qui vont par les étranges terres / les étranges aventures quérant parle des Présents-absents, réfugiés, Palestiniens, proscrits jetés au bagne ou dans les camps, ou ceux qui deviennent chair à canon, femmes violées, des esclaves ou des sdf...tous ceux, à travers l'histoire que l'on oublie, ne voit pas, n'entend pas, que l'on tue, massacre. De courts paragraphes saisissants, pour restituer les gestes du bourreau, le regard de celui qui va par les étranges terres. Le titre, emprunté à Chrétien de Troyes qui nommait ainsi les chevaliers qui s'engageaient dans la quête du Graal, fait de tous ces laisser pour compte les chevaliers d'une épopée moderne, leur redonnant noblesse et grandeur.
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"En exergue" est une méditation sur l'usage (et l'abus) des citations dans le discours, dans la littérature, dans la vie. Il présente de manière parfois drôle, parfois grave une des questions primordiales de la littérature contemporaine, le cut up et la citation. Guy Bennet dans ce texte use et abuse de la citation dans un jeu en abîme dénonçant tout en utilisant. Le texte se compose d'une série d'épigraphes appariées et de gloses qui les commentent. Ces épigraphes sont organisées en cinq sections thématiques qui, dans leur ensemble, tracent une trajectoire allant de la conception (de l'écriture) à la mort. Ces sections sont ponctuées d'un choix de méta-épigraphes, certaines comiques, d'autres non, qui soulignent notre tendance à nous approprier et à recycler ce que d'autres avant nous ont dit. Comme le texte lui-même est truffé de citations, il est à la fois une discussion et un exemple de cette pratique.
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L'Afrique du Sud contemporaine est construite sur une identité nationale qui se caractérise par un traumatisme collectif permanent et son effacement simultané, une «Amnésie collective». Les thèmes qu'aborde Koleka Ptuma sont l'amour, la religion, les identités féminine, noire et queer, l'héritage de l'apartheid...
Elle pointe et dénonce le machisme qui règne jusque dans les milieux les plus «progressistes», la violence homophobe de la société sud-africaine, le manque de visibilité et les discriminations dont sont victimes les lesbiennes, entre autres dans son poème intitulé No Easter Sunday for Queers, (Pas de dimanche de Pâques pour les queers) qu'elle a adapté au théâtre. Ses poèmes, qui demandent avant tout «JUSTICE !», ont inspiré et accompagné de nombreuses manifestations et mouvements féministes et étudiants. son livre pose la question du genre en littérature et traduire Collective Amnesia implique de recourir au langage non genré, ce qui en français suppose des choix - adjectifs, participes passés, pronoms personnels - tout en veillant à ne pas gêner la lecture ce qui a été parfaitement réussi par le traducteur Pierre-Marie Finkelstein. -
Ces Poèmes de bureau sont le fruit de hautes pressions, le surgeon de violences managériales extrêmes et même la tentative de comprendre les jeux pervers qui régissent les entreprises aujourd'hui. Écrits en 2015 et 2016, à l'époque où l'auteur s'est fait lanceur d'alerte dans une grande institution publique, ces poèmes donnent un aperçu souriant mais tendu de la complexité des rapports professionnels contemporains. Ses premiers lecteurs l'ont qualifié de "vif" et "caustique", y ont vu "des variations sur le fumeux social", lui ont reconnu "une langue simple comme j'aime", et une "ironie feutrée" qui triture et fait craquer "le discours ordinaire dominant".
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« Quand je mélange ma vie de folle, ma vie de poète et ma vie de psy, quand je trouve qu'elles vont bien ensemble. »
Dans une société qui prétend laisser s'exprimer les différences, nous sommes paradoxalement confrontés à un étiquetage permanent des comportements, des activités, des goûts, des choix, des souffrances. Séverine Daucourt part de son expérience pour interroger, dans une forme littéraire expérimentale et poétique, le rôle des discours socio-médico-politiques sur notre capacité à définir et assumer notre propre norme. Elle qui a pu être tour à tour écrivaine, psychologue linicienne, soignée, soignante, voire tout cela à la fois, propose cet équivoque petit précis de psychiatrie qui a des airs de récit, mais qui rassemble et incarne trois discours, qui s'affrontent : celui des patients psychiatriques, celui des poètes et celui des manuels et autres traités de psychopathologie.
Les Eperdu(e)s plaident pour le droit à la singularité.
« Quand la folie est surtout là d'où elle est regardée. »
L'investigation de l'enfermement et du soin, de poétique, devient politique au fil de la narration. -
« Nous nous battons pour le plaisir » de Kadhem Khanjar évoque de façon récurrente la profonde tristesse et la colère que provoque la violence quotidienne en Irak, si banale que même la mort devient banale comme nous le voyons dans le poème d'ouverture sur le snipper américain, les morts ne sont plus que des trophées dont on se vante. Encore des morts, encore des restes humains éparpillés, encore un ami tombé. Rien de neuf sous le soleil qui plaque. Le poète toise le tyran : ses efforts incessants pour instaurer la terreur n'effraient plus personne. La population est habituée mais même sa mort ne libère pas. Et les familles sont détruites, les enfants meurent. Le Printemps arabe a conduit à une libération de la création artistique. La génération de Kadhem Khanjar se passionne pour le dessin, la peinture, le street art... et la poésie. C'est une parole qui fuse enfin dans un pays où on doit se taire, les corps qui exaltent dans une vie de contrainte, c'est le plaisir pur de la poésie-action, dans un monde qui ne jure et ne juge que par la tradition.
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"A main levée" est le premier texte écrit par une jeune poète et traductrice. Il explore de manière langagière et fragmentaire les différentes facettes de la main, organe du contact sensoriel et sensuel.Texte qui se compose de 5 parties qui joue avec la main à travers la langue, le geste, la sensualité, l'érotisme, la spiritualité. La main comme outil, témoin du temps qui passe, de la douceur ou de la prière. Ce texte, original par son approche et par son sujet "la main", outil du savoir faire, devient, dans le texte de Lénaïg Cariou un jeu à la fois inventif, savant et simple autour du langage.
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Au cours de ses voyages en Extrême-Orient (Chine, Japon,
Taiwan), Michèle Métail s'est intéressée aux représentations d'une célèbre
assemblée, celle des 500 disciples du Bouddha. À cette assemblée exclusivement
masculine, l'auteure oppose ici le portrait de 500 inconnues croisées durant
neuf semaines de voyage. Vêtements, accessoires, attitudes, gestes, expressions,
sont autant de marqueurs d'une silhouette fugitive, saisie dans l'instant nous
dresse un magnifique kaléidoscope coloré de la vie quotidienne au Japon. Elle
choisit aussi de contrebalancer l'image masculine des 500 arhats par des
portraits de 500 inconnues, mettant ainsi à l'honneur la figure féminine dans
une culture conservatrice, ce qui est à la fois un geste poétique et
politique. -
Dans Fantômes et gens perspicaces il s'agit, dans une
multiplicité d'adresses, de lettres-poèmes (ou de poèmes-lettres, comme s'amuse
à les distinguer l'auteure, ne dessinant que pour mieux les remettre en jeu les
lignes de partage entre prose et vers, entre improvisation et composition
rigoureuse), lettres envoyés à des vivants, écrites pour des morts, ou encore
destinées à des administrations, ces instances-fantômes de nos existences, mais
toutes, toujours, " au présent de l'écriture ". Construit en sept
parties, ce livre tient en haleine de bout en bout comme si l'on s'attendait à
un dénouement, là où de dénouement il ne saurait y avoir (mais nous importent
les noeuds et les surgissements, leur énigme), et accueille aussi, outre une
lettre à un crâne et un poème dédié au chat de Dante, un scénario, des massages
chinois, de nouveaux " Contes d'ici à lire n'importe où " avec leurs poèmes-sms,
- le tout lié par un chemin d'axiomes. -
Epingle se présente donc comme un texte, à mi-chemin entre la fiction et la prose poétique, et s'attache aux souvenirs possibles de la mère de Bachar al-Assad, Anissa Makhlouf, à moins qu'il ne s'agisse de fragments hallucinés. Allongée sur ce qui sera son dernier lit, elle décide de fermer les yeux pour faire place aux images, ses images à elle. Le texte Epingle s'interroge sur le fonctionnement de certains systèmes politiques ou économiques, en particulier les régimes dits dictatoriaux, qui n'ont cessé de jalonner l'histoire mondiale. Tentative d'approche d'un certain nombre de questions qui en découlent. Un dialogue entre l'intime et le politique. Faire résonner notamment en fond le culte de la personnalité, le narcissisme, illustré par le choix du du titre Epingle, petites épées qui, faute d'être impressionnantes, n'en paraissent pas moins redoutables si l'on venait à torturer quelqu'un avec. Epingle a été écrit à partir de documents.
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Livre, disque dématérialisé et spectacle, Transparaître (encore) est un projet hybride, littéraire et musical, à la frontière de la pop la plus minimale et du spoken word. C'est un manifeste poétique, politique et sociologique du plaisir, de la douleur et de la violence archaïque d'être femme : être femme et être libre ; être femme et désirer, aimer, travailler ; être femme et vieillir.
Le texte, écrit et adapté par Séverine Daucourt en trois versions, l'une pour la page, l'autre pour la musique, la dernière pour la scène, dénonce le jeunisme et célèbre la persistance d'un droit au rêve pour tous les âges. Entre mélancolie inquiète et exaspération sociale, il est porté par la voix de l'autrice, qui se distingue des discours politiques en incarnant une poésie acérée, épurée, mais non moins féministe.
Ce livre concept est la suite de Transparaître, publié en 2019 (retirage en 2020) aux éditions Lanskine, long poème explorant le « drame féminin », puisant dans le biographique autant que dans le sociologique, dont Guillaume Lecaplain dira, dans le journal Libération : C'est un peu le King Kong Théorie version poésie. Transparaître exprime la même rage, le même féminisme, exorcise (à peu près) les mêmes histoires que le brillant manifeste de Virginie Despentes.
La version musicale du livre a été réalisée par Armelle Pioline (Holden, SuperBravo) et Michel Peteau (Cheval Fou, SuperBravo). Ils ont mis leur talent au service des mots et de la voix de Séverine Daucourt, en composant et arrangeant un album aux incursions multiples et décomplexées, allant de l'électro artisanale au minimalisme le plus éthéré. On pense à Brigitte Fontaine, on pense aussi à Laurie Anderson. -
Béatrice Machet chemine, en hiver, sur les berges du lac Michigan, l'humain s'efface. Le vent, que les Indiens d'Amérique comprennent comme principe de vie par excellence, circule en tous et en chacun, nous visitant et nous abandonnant tour à tour. Construit à la manière amérindienne, le livre s'ouvre et se termine sur une légende avec les formules rituelles appropriées, sachant que traditionnellement, pour les Indiens, l'hiver est la période de l'année réservée aux contes. L'auteure rend hommage aux Indiens Potawatomi, témoignant de leur présence encore palpable sur les bords du lac, bien que ce peuple ait été dépossédé de ses territoires depuis plus de cent ans.
Ce texte, comme tous les livres de Béatrice Machet, célèbre les cultures amérindiennes d'Amérique du nord dont elle a traduit de nombreux recueils de poésie. -
« Et là, songe que toi aussi tu peux être un présage »
Canada est le dépotoir d'un quartier huppé. Tomasz BÄ.k y recueille des rebuts inattendus, les fragments d'une mosaïque post-capitaliste, pour les sauver des fours de la déchetterie. Ce sont les ordures d'un monde meilleur auquel nul ne peut accéder sans en payer le prix. BÄ.k puise dans ses trouvailles les débris oubliés du monde. Il glisse sur les phrases et serpente dans le flux continu d'images pour éclairer d'une lumière singulière un quotidien brillant, d'ordinaire, par son absence de poésie.
Prix Silesius du meilleur premier recueil en Pologne. -
Peuplié, c´est l´aventure d´un arbre devenu verbe. Peuplié, c'est aussi l'histoire de Fredinand Man et Liesl Wagner, amants tragiques, partageant tous deux l´infortune d´une naissance «entre deux siècles». À cette trame minimale, s´entremêlent librement des échappées sonores, des axiomes existentiels, de longues douches «comme remèdes universels», et une traversée de l´Europe germanophone où croiser, en pensée ou dans le texte, Heine, Apollinaire, Hölderlin, Bachmann. Peuplié, c'est enfin le lieu où s'égrènent des questions adressées à chacun, mais qui n'attendent pas de réponse : comment accepter ce qui ne peut pas l´être, comment renaître de ses cendres, la poésie estelle dépeuplée, comment faire encore trembler le poème, comme tremble la couronne de l'arbre, d´un mouvement multiple, harmonieux, communicatif ?
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Ce recueil aborde les thèmes de distance géographique et mentale et attaque les questions récurrentes de l'oubli, de silence entre les générations, de reconstruction des souvenirs et la (re-)construction de l'identité. Il se décline également en une épopée tissée, où les poèmes dialoguent les uns avec les autres, ce qui rapproche la poétesse à la poétique de la zone géographique centre-européenne. Cela s'explique peut-être car Hélène Tyrtoff est une poétesse franco-luxembourgeoise d'origine russe.