A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d'Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et se convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d'intolérables douleurs d'estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C'est le début d'une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l'enfer.
Joseph Kessel nous raconte l'incroyable histoire du docteur Kersten et lève le voile sur un épisode méconnu du XXe siècle.
Alors que les forces russes envahissent l'Ukraine et que la guerre devient une réalité dévastatrice, en février 2022, Andreï Kourkov tient une chronique au jour le jour. À la fois journal personnel et commentaire politique et historique, ce texte explore les relations entre l'histoire ukrainienne et l'histoire russe, mais aussi entre les deux langues du pays. En décrivant comment une société pacifique fait face à l'occupation, l'auteur nous montre une culture qui, contrairement aux affirmations de Poutine, est singulière et démocratique, libérale et diverse - une culture qui « résistera jusqu'à la fin ».
Avec son regard aiguisé sur les événements et son amour des gens, Kourkov dresse le portrait d'un peuple uni dans la lutte contre sa disparition. Le pain est cuit et partagé dans les ruines. Un homme amputé trouve une place dans un train d'évacuation, des grands-mères fuient les villes occupées avec leurs coqs sous le bras... Et malgré tout, l'espoir reste le plus fort : des enfants naissent dans les caves, les fermiers cultivent leurs champs malgré les mines et les bombardements.
Dans son journal, Kourkov entrelace son histoire personnelle avec celle des autres Ukrainiens déplacés, et des communautés qui leur viennent en aide avec une générosité extraordinaire. Ensemble, ils attendent le moment où il sera possible de rentrer chez eux en sécurité.
Harro et Libertas Schulze-Boysen, couple d'espions allemands infiltrés dans l'administration du Reich et à la solde de l'Union soviétique, furent à l'origine de l'Orchestre rouge de Berlin, le mouvement de résistance à Hitler. Ils furent exécutés par les nazis en 1942. Leur histoire est racontée par Norman Ohler, auteur du best-seller "L'extase totale. Le IIIe Reich, les Allemands et la drogue".
« Nous ne serons jamais frères ; ni de même patrie, ni de même mère. » Tels sont les mots adressés par la poétesse ukrainienne Anastasia Dmytruk au peuple russe en 2014, miroir inversé des discours de Vladimir Poutine qui ne cesse de souligner au contraire l'identité commune entre les deux pays.
S'appuyant sur ses recherches et son expérience de terrain en Russie et en Ukraine, Anna Colin Lebedev retrace les trajectoires récentes de ces deux sociétés pendant les années postsoviétiques. Si l'époque soviétique a créé une proximité forte entre les deux sociétés, leur passé n'est pas complètement commun, et les différences n'ont cessé de s'approfondir au cours des trente dernières années. À partir de 2014, l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass ont conduit à une rupture entre Russes et Ukrainiens. Et c'est un gouffre qui se creuse depuis février 2022 entre les deux peuples, alors que l'agression armée de l'Ukraine par la Russie les a fait basculer dans l'horreur d'un conflit meurtrier.
De la reine Victoria au début du règne de Charles III en passant par la naissance de l'héritier George, le décès de la reine Elizabeth II et la crise provoquée par Harry et Meghan, le roman vrai d'une famille extraordinaire, aux prises avec le tragique de l'histoire comme avec les drames intimes. Par un maître du genre.
De l'Angleterre encore imprégnée du prestige de la légendaire reine Victoria au règne d'Elizabeth II - le plus long de l'histoire, de l'Empire britannique dominant le monde d'avant 1914 au Commonwealth des Nations, des gentlemen en chapeau melon aux Beatles, de la fin des prestigieuses colonies à la naissance de l'héritier George et aux premiers pas du roi Charles III, voici l'extraordinaire saga d'une lignée de monarques, de reines, de princes et de princesses dont les destins sont de véritables romans. Dans leurs bonheurs comme dans leurs malheurs, ils continuent de nous fasciner par un unique mélange de traditions et d'audaces. Windsor ? Une passionnante saga britannique.
Afin de penser l'Europe, Edgar Morin nous invite à abandonner les discours rhétoriques et les idées fragmentaires qui produisent des Europe imaginaires, idéales ou mutilées. Son essai, qui est en même temps un voyage interrogatif dans l'histoire et la culture européennes, conçoit l'Europe comme une unité multiple et complexe, unissant les contraires de façon inséparable.Pour la première fois dans les Temps modernes, l'Europe vit un destin commun. Il nous faut en prendre conscience si nous voulons élaborer un dessein commun.
De quelle Russie Poutine est-il le maître ? Pour unifier ce peuple pluriel conquis par les Vikings et les Mongols, sans frontières naturelles, aussi européen qu'asiatique, la Russie a fait de ces multiples influences son identité propre, quitte à en forger les légendes. Mais, en jouant de ce passé, elle s'est enfermée et contrainte dans ses rapports avec le monde extérieur. Telle est la thèse de Mark Galeotti qui, en relatant avec brio son histoire en quelques chapitres enlevés, nous donne les clés pour comprendre ce pays. Une réflexion passionnante et très accessible pour mieux comprendre la figure de Vladimir Poutine et la crise géopolitique actuelle.
La plus longue et la plus romanesque histoire d'amour que la monarchie britannique ait jamais connue : celle du roi Charles III et de Camilla. Une histoire dans laquelle Lady Diana n'est pas qu'une victime ...
Lorsque Charles, prince de Galles, est devenu roi sous le nom de Charles III le 8 septembre 2022, son épouse Camilla, duchesse de Cornouailles, est devenue reine consort, ainsi que l'a décidé la reine Elizabeth II le 5 février 2022.
C'est l'aboutissement de plus de cinquante ans de passion (leur première rencontre se situe en 1971), de doutes, de souffrances, de persévérance, de scandales, de tragédies et d'opprobre avant que cet amour non négociable triomphe avec la bénédiction de Sa Majesté la reine qui, elle aussi, a dû affronter les conséquences de cette romance hors normes. Une histoire d'amour qui est à rapprocher de celle de l'arrière-grand-mère de Camilla, Alice Keppel, avec Édouard, prince de Galles, qui deviendra le roi Édouard VII en 1901 à la mort de sa mère, la reine Victoria.
Même la belle-mère de Diana, la romancière à succès Barbara Cartland, n'aurait osé imaginer un tel scénario. Dans cette histoire, la princesse des coeurs joue le rôle de la victime tragique mais on verra que la vérité n'est pas toujours aussi simple.
Une enquête haletante riche en découvertes et qui surprendra plus d'un lecteur.
L'éclatement de la Yougoslavie était-il inéluctable ? Les guerres yougoslaves ont-elles été des guerres de religion ? Les Balkans ont-ils raté leur transition économique ? La Serbie est-elle le cheval de Troie de la Russie dans la région ? La Chine est-elle en train d'acheter les Balkans ?
Alors que l'actualité de l'Europe se déplace vers l'Est, les regards se tournent à nouveau vers les Balkans : la guerre en Ukraine peut-elle s'étendre à cette région fragile ? De nouvelles violences vont-elles éclater au Kosovo ou en Bosnie-Herzégovine ? Trente ans après la dislocation de la Yougoslavie socialiste de Tito, tous les pays des Balkans occidentaux ont théoriquement « vocation » à rejoindre l'Union européenne, mais le processus d'élargissement est bloqué. Ces pays sont dominés par des élites corrompues et autoritaires, leur économie stagne, l'État de droit dérape, poussant ainsi les citoyens à l'exode.
Les Balkans redeviennent une périphérie marginalisée, « garde-frontières » de l'Europe, soumise aux jeux d'influences contradictoires de Bruxelles, des États-Unis, de la Russie, de la Chine ou de la Turquie. Ces 100 clés passionnantes nous font comprendre la complexité de cette région voisine méconnue, carrefour composite, véritable miroir grossissant de toutes les tensions géopolitiques de notre époque.
Nouvelle version de The Compatriots, The Brutal and Chaotic History of Russia's Exiles, Émigrés, and Agents abroad publié aux États-Unis en 2019, cet ouvrage - dont Jonathan Littell a eu l'idée de la traduction française - relate l'histoire de l'instrumentalisation par le pouvoir soviétique puis russe de la diaspora exilée, ou comment la Russie dès Lénine a utilisé les citoyens russes pour former une diaspora d'espions, de politiques, ou d'oligarques pour servir les intérêts de la mère-patrie, Russie d'hier et d'aujourd'hui en passant par l'ex-URSS. Cette nouvelle édition est largement enrichie de leur enquête sur les empoisonnements récents de Vladimir Kara-Murza et d'Alexeï Navalny et sur la récente vague d'immigration massive d'opposants depuis le début de la guerre en Ukraine - dont leur expérience personnelle et douloureuse fait partie.La guerre en Ukraine, l'effrayante répression de Poutine contre les leaders opposants, les dissidents politiques et les journalistes ont provoqué une nouvelle vague d'immigration, de la Géorgie à la Thaïlande, de la France aux Pays Baltes. Ces nouveaux émigrés ont pour traits communs un haut niveau d'éducation, un état d'esprit libéral et d'être originaire des grandes villes. Ils n'ont d'espoir de retour qu'à la condition d'un changement de régime.Ces nouveaux exilés ne veulent pas attendre les bras croisés que le changement advienne. Ils se sentent l'âme de la nation ; ils ont maintenu vivant leur lien avec le public russe en l'abreuvant tous les jours d'informations non-censurées grâce à la globalisation et à Internet. Parmi eux, les auteurs de ce livre. Émigrés eux-mêmes deux ans avant la guerre au début de laquelle ils furent inscrits sur la Wanted list des autorités russes pour leurs enquêtes, ils risquent aujourd'hui dix ans de prison s'ils reviennent en Russie.
Petit rectangle de terre au destin mondial, État aux contours inchangés depuis le XIIIe siècle, le Portugal frappe par son ancienneté et sa stabilité. Son peuple semble installé comme à l'écart du tumulte du monde, fort de sa grandeur passée et de son ancrage atlantique.
Des premiers Lusitaniens menés par Viriate au IIe siècle avant J.-C. aux stars du ballon rond, en passant par la geste des grands navigateurs comme Vasco de Gama, la nation portugaise est riche de héros du passé et de moments de gloire. Pourtant, son histoire ne manque pas de zones d'ombre, entre la brutalité des conquêtes coloniales, la traite atlantique, la dictature de Salazar et les crises économiques et sociales.
Yves Léonard analyse la construction de la nation portugaise, ses socles communs, ses références historiques, mais aussi ses fractures politiques et culturelles. Il nous emmène au coeur d'un pays dont la cohésion agrège une large diaspora.
Ce livre est une histoire de l'Ukraine, du territoire et des hommes qui l'habitent, depuis Hérodote jusqu'à Zelensky. Racontée avec brio à travers une suite d'événements et de portraits des protagonistes insérée dans l'histoire politique, économique et militaire de l'Europe et dans celle de la chrétienté ; les deux présentées dans leurs grandes lignes mais sans simplifications excessives. La moitié du livre traite de la période antérieure à la Première Guerre mondiale, ce qui laisse assez de place pour une histoire plus détaillée de l'époque contemporaine. L'ambition de l'auteur vise toutefois un objectif plus difficile à atteindre que celui de simplement raconter à ses lecteurs l'histoire d'un pays souvent mal connu. Il essaie de leur faire comprendre toute la complexité de la situation de l'Ukraine en dévoilant ses racines historiques. Il y réussit pleinement en montrant comment un ensemble humain traversé par des frontières écologiques, religieuses, linguistiques, politiques, et dont les composantes ont vécu des passés fort différents, construit une identité commune, devient une nation et se donne un État. Serhii Plokhy évite toute apologie, ne cache pas les faces sombres du mouvement national ukrainien et les énormes difficultés d'apprentissage de l'indépendance face à un voisin, la Russie, puissant et hostile. Cette histoire de l'Ukraine est aussi celle de la Russie, l'une n'étant pas intelligible sans l'autre. À ce titre, elle est une excellente introduction à la compréhension du conflit actuel.
«Dans ce livre, les bateaux naviguent ; les vagues répètent leur chanson ; les vignerons descendent des collines des Cinque Terre, sur la Riviera génoise ; les olives sont gaulées en Provence et en Grèce ; les pêcheurs tirent leurs filets sur la lagune immobile de Venise ou dans les canaux de Djerba ; des charpentiers construisent des barques pareilles aujourd'hui à celles d'hier...Et cette fois encore, nous sommes hors du temps. Plus qu'aucun autre univers des hommes, la Méditerranée ne cesse de se raconter elle-même, de se revivre elle-même. Par plaisir sans doute, non moins par nécessité. Avoir été, c'est une condition pour être.»Fernand Braudel.
Après l'accumulation d'horreurs de la première moitié du XXe siècle qui avaient conduit « l'Europe en enfer », les années 1950 à 2018 apportèrent la paix et une prospérité relative à la majeure partie de l'Europe.
Malgré d'immenses progrès économiques, l'Europe était désormais un continent divisé, vivant sous une menace nucléaire. Ses habitants perdirent la maîtrise de leur destin, dicté par la guerre froide qui opposait les États-Unis et l'URSS, et se trouvèrent « précipités » dans une série de crises qui menaçaient de les faire basculer dans la catastrophe. Il y eut aussi des succès éclatants : la dissolution du bloc soviétique, la disparition des dictatures et la réunification de l'Allemagne. L'accélération de la mondialisation, la dérégulation financière, la naissance d'un monde multipolaire, la révolution des technologies de l'information ont fait entrer l'Europe dans une nouvelle ère de fragilités et d'incertitudes.
Puisant ses exemples à travers tout le continent, ce livre remarquable éclaire puissamment l'histoire du temps présent et jette un regard prudent sur notre futur.
Autocrate, le tsar tient son pouvoir de Dieu et ne saurait le partager. Il règne et il gouverne.
À travers les biographies contrastées des souverains et souveraines qui se sont succédé, Pierre Gonneau explique ce qui fait l'essence du personnage et sa fonction, du premier tsar, Ivan le Terrible, jusqu'à l'abdication du dernier, Nicolas II, en passant par des figures monumentales, comme Pierre le Grand ou Catherine II, mais aussi par les tsarévitchs assassinés et les imposteurs qui prétendent les réincarner. Il les fait revivre dans leur réalité humaine, dans leurs succès et leurs échecs, mais aussi dans la manière dont ils ont habité ce rôle unique.
C'est une façon nouvelle et enrichissante de raconter l'histoire de la Russie de l'Ancien Régime.
« L'Écosse, c'est l'Angleterre en pire », écrivait Samuel Johnson. Ce trait d'humour est emblématique des liens qui unissent intimement les deux nations de Grande-Bretagne depuis le traité d'Union de 1707. Association ou rivalité ? Patrie des Pictes, terre des Scots, royaume de la dynastie Stuart, l'Écosse s'est construite contre et par ses voisins immédiats ou plus lointains, et a connu une histoire mouvementée faite de conflits, mais aussi d'échanges et de syncrétismes, jusqu'à devenir l'une des nombreuses nations de l'empire le plus vaste du monde. Or, les velléités d'indépendance, si elles ont toujours existé, ne sortent-elles pas renforcées du Brexit ? De la Préhistoire aux mouvements indépendantistes contemporains, Jean-François Dunyach nous invite à (re)découvrir l'envoûtant pays du whisky, du cachemire et du saumon, la patrie d'Adam Smith et de David Hume, les paysages de landes et de Highlands.
Poutine a fabriqué une fausse histoire russe, définie par une essence métaphysique qui justifierait sa prétention à un leadership mondiale, en imposant à la planète entière ses valeurs profondément réactionnaires, qui gouvernent sa politique intérieure. La réactivation de la vieille dynamique impériale va bien au-delà de l'espace entourant le territoire russe : cela est la nouveauté. Le livre analyse le rapport entre répétabilité de structures anciennes et événements singuliers actuels. La dimension impériale, le patrimonialisme, la personnification du pouvoir et sa légitimité transcendée, le refus des éléments émancipateurs dans le libéralisme politique... autant de strates érodées, mais encore actives de l'histoire russe. L'auteur les expose et les met en rapport avec les propos officiels sur l'Ukraine, la guerre et l'Occident. C'est un livre d'histoire qui éclaire la densité de l'actualité et dévoile les ambitions en jeu dans cette croisade messianique.
La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'État habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.
À première vue, il n'est pas d'histoire de l'Italie qui ne débouche sur la création au XIXe siècle d'un État unitaire. Qu'en est-il, cependant, lorsqu'on coupe le film avant l'Unité ? Que devient l'histoire de l'Italie lorsque, s'arrêtant dès 1815, on fait abstraction d'une suite qui nous est désormais connue, mais ne l'était pas des contemporains ? Le récit national, alors, n'a plus lieu d'être, et le postulat d'une Italie perd de sa légitimité. Du XIIe au début du XIXe siècle, c'est tout autant d'Italies, à la fois proches et diverses, dont on peut parler. Au fil de trente-quatre chapitres thématiques, ce livre explore ces Italies d'avant l'Italie. Écartant tout récit qu'aimanterait une fin nécessaire, il invite le lecteur à une promenade entre des histoires distinctes, mais souvent enchevêtrées, survenant dans des espaces tantôt centrés sur la Péninsule, tantôt resserrés dans les limites d'un simple village ou dans les murs d'une orgueilleuse cité, tantôt dilatés à la mesure des mers, des empires ou de l'universelle romanité.
«Et puis il y a ces années-ci, les vingt premières du XXI? siècle, où la machine à fabriquer l'Histoire tourne à plein régime et fait de nouveau vaciller notre monde européen bien ordonné, fondé sur la paix et la prospérité.»Comment l'Europe a-t-elle géré les crises qui ont secoué le continent depuis 1999 jusqu'à aujourd'hui ? Après le succès de Voyage d'un Européen à travers le XX? siècle, Geert Mak reprend son récit à l'aube du nouveau millénaire.En s'appuyant sur des entretiens et des rencontres, l'auteur interroge à la fois les grands mouvements de l'Histoire et les vies des citoyens qui ont dû en subir les conséquences, mettant en lumière ce qui nous lie, mais aussi ce qui nous divise en tant qu'Européens. Cet essai brûlant d'actualité nous invite à revisiter les événements qui ont marqué le début du XXI? siècle, de la tragédie du 11-Septembre jusqu'à l'agression armée de la Russie contre l'Ukraine.Écrit d'une plume limpide pleine de vivacité, Les rêves d'un Européen au XXI? siècle nous offre un panorama puissant et sensible de ces deux dernières décennies.
Comment parler aujourd'hui de l'Ukraine ? Comment rédiger ce petit livre qui prétend fouiller l'âme ukrainienne comme le font tous les ouvrages de notre collection ? Ces deux questions ne nous ont pas quitté avant de publier ce récit d'un soulèvement, d'une histoire et d'une redécouverte.
Car l'Ukraine est aujourd'hui tout cela. Ce berceau de la culture slave et de la religion orthodoxe n'est plus que le fantôme de ce pays dynamique, porté par une société civile d'une incroyable vitalité, qui avait éclos au fil des années 2000.
Ce livre est logiquement une lettre d'amour à l'Ukraine, écrite par un ancien correspondant basé à Kiev. « Génération Volodymyr », oui. Parce que ce prénom présidentiel, aujourd'hui, symbolise ce que l'âme d'un peuple est d'abord : le refus forcené de disparaître.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Tetiana Ogarkova et Volodymyr Yermolenko (jounraliste et philosophe), Bohdana Neborak (écrivaine) et Bohdan Lohvinenko (écrivain).
À la fin des années 60, l'Irlande du Nord s'embrase dans un conflit armé qui durera trois décennies. Sorj Chalandon, envoyé spécial pour le quotidien Libération fut un exceptionnel témoin des « Troubles ». Relire ses articles, c'est pénétrer au coeur des événements, percevoir et comprendre l'un des conflits les plus marquants d'Europe.
Avec le décès de la reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022, l'un des derniers géants du XXe siècle s'est éteint. Si chacun s'y était préparé, les mots « la Reine est morte » provoquèrent une onde de choc, qui se fit ressentir bien au-delà des frontières du Royaume-Uni. Son fils ainé, Charles, tout à son chagrin, devait toutefois enfin assumer le rôle pour lequel il est né. Depuis plus de 70 ans, il est l'héritier direct de la couronne britannique à avoir attendu le plus longtemps son accession au trône.
Aujourd'hui roi, qui est Charles III ? Comment sa vie publique et privée l'a-t-elle préparée à assumer, à l'âge où ses pairs profitent des joies de la retraite, la fonction de chef d'État du Royaume-Uni et de 14 autres pays, ainsi que de celle de chef du Commonwealth ?
Constitutionnellement, mais aussi dans le coeur des Britanniques, Charles a jusque maintenant été habitué à jouer les seconds rôles. Être l'héritier d'une reine aussi populaire qu'Elizabeth II n'est pas chose aisée. Sa vie durant, il aura marché derrière elle. Pendant ses près de quinze ans de mariage avec Diana, il a largement vécu dans l'ombre de son aura incroyable. Et depuis la mort de la princesse, l'affection et l'attention du peuple britannique se sont, majoritairement, portées sur ses enfants.
« Fils de », « époux de », puis « père de », Charles dut donc se battre pour affirmer sa personnalité et promouvoir ses engagements, qu'au-delà de quelquesuns de ses sujets attentifs les gens connaissent encore mal. Celui qui était jusque très récemment le Prince de Galles s'est investi - souvent avec préscience, et en jouant parfois avec les limites de son rôle constitutionnel - pour l'environnement, pour les jeunes défavorisés, la régénération des quartiers urbains ou encore les médecines alternatives. Il s'est engagé également pour la modernisation de la monarchie britannique, alors même que s'est engagée, dix ans avant la mort de la reine, une période de transition marquée par des crises menaçant la pérennité de l'institution.
C'est cette vie de combats, façonnée par son histoire personnelle, que ce livre propose de raconter, éclairant les lecteurs sur le style, les idées et les ambitions du nouveau roi.