Illustria
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L'Égypte pharaonique
Philippe Mainterot
- Illustria / Grand Patrimoine De Loire
- 21 Mars 2024
- 9791095263074
Les collections égyptiennes du Musée Dobrée tirent leurs origines des découvertes du célèbre voyageur nantais et pionnier de l'égyptologie Frédéric Cailliaud (1787-1869) lors de ses voyages en Égypte et en Nubie entre 1815 et 1822. Elles intègrent les collections du musée d'archéologie de Nantes à partir de 1869 et seront complétées postérieurement par un dépôt du musée du Louvre en 1924. Le présent catalogue de collection fait état de leur diversité ainsi que de leur préciosité. Philippe Mainterot met en valeur un panel de plus de 300 oeuvres des plus représentatives tant dans leur typologie que dans leur contexte de production et tout autant de celui de leur constitution. Cercueils, momies animales, ouchebtis, amulettes et scarabées sont ainsi égrainés avec rigueur et pédagogie au fil des pages de cet ouvrage, donnant à lire et à comprendre un corpus important tant par sa dimension matérielle que par son intérêt historique.
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Tresors du fond des mers : un patrimoine archéologique en danger
Sabrina Marlier
- Illustria
- 24 Novembre 2022
- 9782354041038
Ce catalogue d'exposition met en évidence la diversité, la fragilité et les moyens de préserver le patrimoine archéologique sous-marin situé dans les eaux maritimes française. Loin de l'idée fantasmée des trésors sous-marins, la réalité des patrimoines immergés est tout autre. Aux statues antiques et aux coffres chargés de lingots et de pierres précieuses qui font l'univers fantasmé du trésor sous-marin, se substitue ici un patrimoine immergé notoirement plus riche et plus diversifié. On y croise des épaves de navires, d'avions, de sous-marins aussi bien que des vestiges de cités englouties, de sites portuaires et de pêcheries, et même des forêts aujourd'hui immergées. Cet héritage culturel, dont les conditions d'accès permettraient de penser qu'il est bien protégé, est en réalité fragile et dramatiquement menacé. Qu'ils soient d'ordre environnemental (remontée des eaux, érosion, tempêtes), ou d'origine anthropique (pillage, travaux, chalutage...), les dangers sont omniprésents. Les moyens de protéger ce patrimoine existent néanmoins (législation, institutions, protection pénale, sauvegarde par l'étude, sensibilisation...). Ce catalogue a été rédigé par une trentaine de spécialistes, du musée départemental Arles antique, du Drassm, du SRA Normandie, du CNRS, de l'Université, de l'Inrap, de la Métropole Aix-Marseille Provence, des musées de Bastia et de Nice/Cimiez, des sociétés Ipso Facto et A-Corros, des associations Adramar, ANAO, et du Groupe de Plongée Epaves et ARASM/FFESSM. Placée sous le patronage de la Commission nationale française pour l'UNESCO, l'exposition que ce catalogue accompagne a reçu le label Exposition d'Intérêt National du ministère de la Culture.
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à la romaine ! résidence privée, construction publique en Gaule du Nord
Collectif
- Illustria
- 4 Avril 2017
- 9782354040666
Voici un mode de vie et une manière de construire À la romaine évoqués ici à travers les bâtiments publics et cultuels et les résidences privées que sont les villae gallo-romaines.
Deux musées : le Musée archéologique du Val d'Oise et ARCHÉA présentent conjointement, deux expositions complémentaires sur un thème partagé : l'architecture et la construction gallo-romaines.
Cet ouvrage vous révèle le mode de vie des élites en dehors des villes, à travers les vestiges de villae de toute l'Île-de- France et de Picardie. Ces grandes propriétés gallo-romaines rurales portaient à la fois la marque de l'héritage gaulois et les pratiques nouvelles venues de Méditerranée : un certain niveau de confort, lié à l'ingéniosité des techniques romaines, des bains, parfois des jardins d'agrément, ainsi qu'un soin particulier accordé à l'architecture et aux décors, aux peintures murales et plus rarement aux mosaïques, il vous révèle également les dessous du grandiose : les constructions monumentales romaines permettaient aux habitants de tout l'Empire de toucher du doigt sa puissance, d'écarquiller les yeux devant son faste, tous ces édifices regorgent de trouvailles constructives, d'astuces techniques, de procédés ingénieux. C'est au pied du mur qu'on voit à quel point le maçon romain était malin !
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L'esthétique des Trente glorieuses
Collectif, Gwenaële Rot, François Vatin
- Illustria
- 4 Mars 2021
- 9782354040895
On considère avec nostalgie les Trente Glorieuses comme si, dans les années 1945-1975, avait régné l'abondance économique, alors qu'il fallait d'abord reconstruire un pays en ruine, mais on dénigre son bilan idéologique et culturel, dominé par une croyance illusoire au progrès. Pollution, urbanisme sans âme, matières plastiques imputrescibles, tels seraient les seuls legs de ce temps d'inconscience. Aussi, l'architecture et l'art monumental des Trente Glorieuses, encore mal-aimées, ont subi beaucoup de destructions et commencent à peine à être patrimonialisées.
Or, comme le montrent les études réunies ici, en dépit de l'urgence de la reconstruction, on a accordé à cette époque une grande importance aux questions esthétiques. On faisait confiance aux nouveaux moyens techniques pour faire du beau moins cher à destination du plus grand nombre.
Esthétique fonctionnelle et démocratisation artistique sont étroitement liées. On comprend dès lors le rôle central de l'industrie dans les représentations de cette époque. Contre l'opposition romantique du beau et de l'utile, il fallait réinstaller le monde industriel dans les valeurs humaines. Les usines, aussi, devaient être belles comme fonctionnelles et constituer un objet d'intérêt pour l'art. La démocratisation du beau exigeait qu'il s'impose dans les lieux de travail.
Inversement, l'expérience industrielle de la simplicité, de la cohérence, pouvait nourrir l'inspiration artistique.
Réunissant vingt-quatre spécialistes qui croisent leurs multiples terrains, cet ouvrage vise, non à défendre l'esthétique des Trente Glorieuses, mais à la restituer dans sa complexité. Il invite le lecteur à regarder un peu différemment un passé trop proche pour qu'on puisse encore pleinement l'estimer.
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Connues depuis le xixe siècle, des figurines en terre cuite galloromaines ont été découvertes dans divers contextes (habitat, sanctuaires, nécropoles) et adoptent des formes et des significations multiples. Animaux, femmes, hommes et divinités se sont révélés aux archéologues à Vendeuil-Caply en 2013. Ces figures de la terre sont dévoilées au public de février à novembre 2015 dans le Musée archéologique de l'Oise, attenant à leur lieu de découverte.
Témoins de croyances et d'un savoir-faire antiques, les figurines de Vendeuil-Caply présentent la particularité exceptionnelle d'être encore peintes. Les « terres blanches de l'Allier » se parent ici de couleurs inédites et le souci du détail de leurs créateurs étonne. Des inscriptions se cherchent un sens tandis que les fragments se reconstituent pour donner corps. Leur signification nous échappe mais leurs formes captivent notre imaginaire.
Le Musée archéologique de l'Oise propose de découvrir dans ce catalogue l'ensemble remarquable de figurines gallo-romaines trouvées sur le site de Vendeuil-Caply. Étudiées pour la première fois, elles nous renseignent sur des techniques disparues, une esthétique méconnue et des coutumes oubliées. Mêlant influences méditerranéennes et résurgences celtiques, ces figurines constituent un témoignage vivace de la création artisanale dans le Nord de la Gaule au iie siècle de notre ère.
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À partir du Second Empire, le casino est, avec l'établissement de bains et les grands hôtels, une des pièces maîtresses de l'urbanisme des stations balnéaires. En 1863, la construction du casino de Monaco par Charles Garnier s'impose comme un modèle du genre, réunissant dans un programme unique et raisonné, toutes les fonctions dévolues à ce type d'édifice. L'idée de construire un casino municipal sur la Cahotte, espace de dunes autrefois inconstructible, est ancienne. Point névralgique de la station, elle assure l'articulation entre deux voies de communication majeures de la ville : les quais bordant le quartier populaire et commerçant, et la promenade des Planches délimitant le quartier de villégiature du rivage. En établissant le casino sur la Cahotte, on affiche ostensiblement au coeur même de la station, la double fonction du lieu, associant les bienfaits de l'eau et les plaisirs du jeu. Le casino municipal fut inauguré le 29 juin 1912 soit quinze mois après le début de son chantier. Sa genèse cristallisa une bataille politique comme Trouville en a peu connu, provoqua la démission du maire, le départ d'un des plus habiles hommes d'affaires de Trouville, et finalement ne rencontra pas le succès escompté. À partir de deux fonds photographiques exceptionnels récemment entrés dans nos collections, cette exposition permet de faire le point sur les étapes de l'édification d'un bâtiment emblématique de la station, les choix architecturaux des constructeurs, le luxe des aménagements intérieurs de ce qui devait être « le plus grand, le plus beau, le plus élégant casino de France ». Un film permettant de découvrir les étapes de la construction et les espaces intérieurs dans leur état d'origine, est inclus dans ce catalogue.
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Le siège et la Commune de Paris, 1870-1871
Tillier. Bertrand
- Illustria
- 31 Décembre 2012
- 9782901433613
Voici un petit ouvrage bien documenté sur cette période dramatique de l'histoire de France. Depuis un court résumé sur le Second Empire de Napoléon III qui brosse l'état de la France avant la guerre de 1870, jusqu'à la déportation des « Communards » vers la Nouvelle-Calédonie en 1872.
Le corps principal de l'ouvrage retrace les événements bouleversants de façon bien synthétique à partir de l'armistice jusqu'à la fin du siège de la capitale en 1871.
L'auteur nous explique les déroulements politiques et administratifs du gouvernement de Paris assiégé ainsi que l'état d'esprit de la population. Les nombreuses gravures en couleur qui agrémentent le texte montrent le talent expressif sans concession des critiques de l'époque. Nous sommes ainsi plongés dans cette tourmente et comprenons, par les explications faciles et simples de l'auteur, la tragédie franco-française qui s'est déroulée à Paris sous les regards impassibles de l'occupant prussien et qui a pris fin par l'assaut de la capitale par les troupes du gouvernement provisoire de Versailles dirigé par Thiers.
Une chronologie complète et bien utile termine l'ouvrage.
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Valenciennes, vallée de l'Escaut ; un site du Néolithique final
Collectif
- Illustria
- 28 Octobre 2009
- 9782354040161
Les fouilles archéologiques menées rue Jean Bernier ont permis, pour la première fois à Valenciennes, l'étude d'un site préhistorique daté du Néolithique final.
Il y a 5 000 ans, des hommes se sont installés sur le versant oriental de la vallée de l'Escaut, à proximité d'un bassin naturel parsemé d'îlots. Ils disposaient ainsi d'une réserve d'eau utile pour les activités domestiques et probablement pour la pêche. La dépression a servi de lieu de vie comme le montrent les nombreux objets domestiques mis au jour lors de la fouille : fragments de poteries, outils en silex, en os ou en grès, déchets alimentaires...
Mais ce site livra également aux archéologues l'exceptionnel témoignage de pratiques funéraires inconnues jusque-là, grâce à la découverte de nombreux ossements humains dispersés dans l'eau et de plusieurs squelettes retrouvés au sommet des îlots. À ce jour, il s'agit des restes humains les plus anciens connus dans le Valenciennois.
L'ouvrage présente à la fois les conditions de la fouille et la synthèse des analyses menées par les spécialistes : études environnementales (concernant la géologie, la flore et la faune), mais aussi la culture matérielle grâce aux objets découverts, et enfin les examens anthropologiques réalisés sur les ossements recueillis.
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Monnaies mérovingiennes
Gildas Salaün
- Illustria / Grand Patrimoine De Loire
- 8 Octobre 2019
- 9791095263012
Le musée Dobrée conserve près de 80 pièces mérovingiennes principalement frappées ou découvertes dans le Grand-Ouest. Cet ancrage local est le fruit de l'attention de membres de la Société archéologique de Nantes et de Loire-Atlantique. Parmi eux, Parenteau (1814-1882) eut une action fondatrice par ses recherches et ses relations avec les plus éminents spécialistes de son temps, dont Fillon, Ponton d'Amécourt, Barthélemy et Belfort. Il constitua le fonds d'origine régulièrement enrichi par ses successeurs, désormais soumis aux techniques d'investigation modernes de l'archéométrie. Cette collection et la documentation afférente constituent un fonds essentiel à la connaissance de la production et de la circulation monétaires dans l'Armorique de saint Félix (548-582), et apportent de nouvelles clés de compréhension de cette période charnière entre Antiquité et Moyen-Âge. Dans l'esprit d'accès à la culture voulu par l'éditeur, le livre propose une introduction originale au haut Moyen âge.
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Le 5e volet du cycle d´ouvrages consacré aux cultures du continent nord-américain par le musée du Nouveau Monde de La Rochelle aborde le monde inuit, en évoquant les diverses facettes des relations que les populations de ces régions entretenaient et entretiennent toujours avec le « monde animal ». Les notions d´échange/interdépendance et de transformation constituent les concepts-clés associés à l´évocation des systèmes de relation humains-animaux qui sont illustrés dans les cultures matérielles de ces sociétés de chasseurs-pêcheurs. L´accès durable et répété à l´animal-gibier est un enjeu central pour ces populations. Dans la cosmologie « traditionnelle » inuit, la notion de reproduction réciproque des sociétés humaines et animales est primordiale. Par ailleurs, les activités associées à la chasse et à la réception d´un gibier constituent de nos jours encore une composante majeure de l´entretien des liens sociaux à l´échelle des « communautés » villageoises inuit.
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Les temps Carolingiens
Collectif
- Illustria / Grand Patrimoine De Loire
- 11 Janvier 2022
- 9791095263043
Parmi les collections du Premier Moyen Âge conservées au musée Dobrée, les objets archéologiques de la période carolingienne forment un ensemble régional unique. Ces objets produits entre le ixe et le xieÂsiècle portent l'empreinte d'une époque troublée, marquée par de fortes rivalités entre populations franques et bretonnes. Ils sont aussi les seuls témoins, au sein de notre territoire, de la présence des vikings dans l'estuaire de la Loire. Il s'agit ainsi majoritairement d'armes découvertes dans la Loire et les rivières avoisinantes, apparentées à l'armement scandinave. Une riche série de monnaies et de rares mais précieux vestiges monastiques complètent cet ensemble. Ces collections bénéficient pour la première fois d'une publication dédiée. Outre un catalogue exhaustif et inédit des objets de la période, l'ouvrage propose plusieurs essais thématiques qui permettent de replacer ces objets dans leur contexte historique, culturel, archéologique et archivistique.
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On n'a rien inventé ! produits, commerce et gastronomie dans l'Antiquité romaine
Collectif
- Illustria
- 15 Juillet 2019
- 9782354040833
L'archéologie est une science de l'interprétation. Écrite, elle devient une Histoire. Histoire certes matérielle mais qui peut enrichir, voire quelque fois contredire, l'« Histoire officielle ». À partir du prisme de la gastronomie, ce livre va ainsi exposer la version historique des auteurs latins qui dresse l'image d'une table romaine outrancière. Si cette vision « peplumesque » concerne surtout la vie des Princes, les autres parties s'attaquent à la réalité archéologique.
Produits mystérieux, écritures sibyllines dévoilent alors l'alimentation quotidienne des Romains. En comparant systématiquement les inscriptions latines des amphores aux étiquettes actuelles, ou encore des pots antiques à de simples boîtes de sardines, tout un pan de l'Histoire alimentaire se dévoile et, bien souvent, une conclusion s'impose :
On n'a rien inventé !
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Lieux de mémoire des deux Sièges 1870 + 1871
Jean-françois Decraene
- Illustria
- 6 Juin 2024
- 9782354041137
Le 11Â novembre 1920, l'entrée du coeur de Léon Gambetta auPanthéon marque symboliquement la fin mémorielle de la guerre franco-allemandede 1870-1871.
Alors que pendant plus de quarante-cinq années,la République a entouré de ferveur les combattants morts pour la patrie lorsd'une défaite «âeuros%victorieuseâeuros%», la vraie victoire de la Grande Guerre clôt cetemps de la mémoire. Progressivement, l'histoire de 1870-1871 est oubliée, nelaissant en lumière que l'épisode de la Commune.
Cet oubli est sifort qu'en 1941 le général de Gaulle à Londres, souhaitant mobiliser lesFrançais dans la bataille contre l'Allemagne, évoque une «âeuros%guerre de trenteansâeuros%» commencée en 1914 et qui s'achèverait - exceptionnelle prémonition - en1944-1945.
Or c'est d'une «âeuros%guerre de soixante-quinze ansâeuros%» doncqu'il fallait alors parler. Oublier la guerre de 1870-1871, c'est eneffet s'interdire de comprendre ce formidable temps de l'oppositionfranco-allemande marquée par trois guerres qui se sont enchâssées entre 1870 et1945.
Cent cinquante ans ont passé. Il nous a semblé nécessaire deremettre en lumière ce temps où les deux pays se combattent afin de mieux faireapparaître les soixante-quinze années de paix qui se sont ouvertes depuis 1945grâce à la construction européenne.
La mise en lumière de la guerrede 1870-1871 consiste d'abord à réintroduire dans l'oeil des citoyens du monde,et en particulier des citoyens français et allemands, le patrimoine né de ceconflit. Un patrimoine exceptionnellement riche fait de monuments, de stèles, deplaques, de cimetières et de sépultures.
Ce guide des lieux demémoire du Siège de Paris (1870-1871) en Île-de-France (Val-de-Marne) est uneréponse du temps présent à un passé qu'il nous apparaît nécessaire de connaître. -
La paix de Cateau-Cambrésis de 1559 ayant laissé de nombreux hommes d'armes inactifs, l'amiral de Coligny chercha à les employer pour contrecarrer les Espagnols au sud du continent nord-américain et harceler leurs galions. En 1562, lors d'une première expédition, le Huguenot dieppois Jean Ribault accompagné du gentilhomme René de Laudonnière, explorèrent la Floride et engagèrent les premières relations avec les autochtones Timucuans. Ayant élevé une colonne aux armes du roi pour prendre symboliquement possession du pays, ils fondèrent la colonie de Charlesfort (Parris Island, Caroline du Sud) où ils laissèrent une trentaine d'hommes. De retour en France, les guerres de religion retardèrent leur seconde expédition. En 1564, Laudonnière put enfin réembarquer accompagné du peintre dieppois Jacques Le Moyne de Morgues dont les dessins servirent de modèles aux 42 planches illustrant les Voyages de découverte en Amérique publiés en 1591 par Théodore de Bry. Ce reportage d'une grande fidélité ethnographique pour l'époque, fait partie des tout premiers témoignages sur les tribus de Floride. Charlesfort ayant été entre-temps déserté par les soldats français et détruit par les Espagnols, Laudonnière fonda Fort-Caroline. Au cours de l'année qui suivit, il Intervint dans les querelles internes des Indiens avec peu de sens de ses intérêts, subit des mutineries dans sa garnison et dut en outre affronter une grande disette. En août 1565, Jean Ribault vint néanmoins le conforter avec de nouveaux colons alors qu'il allait abandonner le terrain. Mais les Espagnols qui ne voulaient pas voir les Français s'implanter dans le détroit des Bahamas, lancèrent une expédition et massacrèrent la quasi-totalité de la colonie en septembre 1565. Jacques Le Moyne fut un des rares rescapés. En 1568, Dominique de Gourgues vengea cette expédition en massacrant à son tour les Espagnols sans pour autant que la colonisation française de la Floride soit reprise. L'épisode, peu connu en France, jouit en revanche d'une importance historiographique et symbolique forte aux États-Unis, la majorité de l'expédition se revendiquant de la religion réformée. Cette Floride huguenote a laissé de nombreuses traces patrimoniales qui seront également évoquées par un ouvrage, réunissant les meilleurs spécialistes du sujet des deux côtés de l'Atlantique, et qui fera le point des connaissances et recherches en cours et resituera l'importance de cet événement dans le contexte européen de la seconde moitié du XVIe siècle.
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Les fils de l'aigle ; Indiens des plaines et des plateaux
Collectif
- Illustria
- 18 Octobre 2018
- 9782354040765
Le musée du Nouveau Monde de La Rochelle a entrepris depuis 2012 de monter un cycle d'expositions consacrées aux grandes aires culturelles amérindiennes (Amérique du Nord) et en offrira en 2018 le quatrième volet avec les riches cultures des plaines et plateaux.
Dans ce large espace qui va de l'ouest des Grands Lacs aux Rocheuses et du Texas aux Birch Mountains, des populations aux traits bien différenciés ont vécu pendant des siècles de chasse, pêche et agriculture jusqu'à ce que l'arrivée du cheval aux XVIIe-XVIIIe siècles bouleverse totalement les modes de vie de la plupart d'entre elles, créant un essor et une dynamique aussi riche et brillante que brève. Entre guerres indiennes du XIXe siècle, Wild West show de Buffalo Bill puis essor du western américain, ce sont ces années et ces cultures-là qui sont le mieux repérées du grand public. Du moins le pense-t-il car cette vision est naturellement biaisée par l'objectivité très relative de ceux qui la rapportent.
Comme lors des précédents volets, le musée souhaite donc contribuer à une meilleure connaissance ethnographique des peuples des Amériques par le public en mettant en outre en valeur des collections conservées en France et dans les pays limitrophes, dans le domaine public et en mains privées.
Vêtements et parures, abris et habitations, nourriture, chasse, guerre, cérémonies.
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À travers une présentation thématique, balayant une large période avant la romanisation, les Gaulois se révèlent tout en gardant une part de mystère.
Quatre ans après son ouverture, ARCHÉA invite au musée les Gaulois du Parisis.
Redécouverts il y a quelques années, les peuples gaulois connaissent aujourd'hui de la part des scientifiques et du public un fort engouement. Et les recherches établies bousculent les idées reçues. Grâce aux récentes fouilles archéologiques menées notamment en milieu rural, les Parisii, agriculteurs, artisans et parfois artistes, se dévoilent.
À nouveau, ARCHÉA permet de partir à la connaissance du territoire local en évoquant l'occupation humaine mais aussi la vie quotidienne de ces Gaulois du Parisis. Les découvertes de nécropoles et notamment de spectaculaires tombes où le défunt est inhumé sur un char d'apparat, témoignent de pratiques dans la vie comme dans la mort. Ce sont donc toutes les facettes de la société rurale gauloise qui sont explorées dans Gaulois d'ici et d'au-delà.
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Les enseignes sont des objets de plomb et d'étain figurant des thèmes religieux ou profanes et que l'on cousait sur les vêtements. Ces broches, courantes entre le XIIe et le début du XVIe siècle, permettaient à leurs possesseurs d'afficher leurs préoccupations religieuses, profanes ou politiques, un peu à la manière d'un badge.
Les enseignes présentées ont toutes été découvertes à Valenciennes dans le lit de la rivière Sainte Catherine, à l'occasion des fouilles « Coeur de Ville » (1999-2003). Elles furent sans doute jetées dans la rivière pour des raisons votives, comme le laissent présumer d'autres découvertes de ce type dans la Seine ou dans la Tamise.
Souvenirs de pèlerinages, elles étaient achetées par le pèlerin lors de son arrivée dans le sanctuaire. Les lieux de pèlerinages actuellement identifiés dans la collection sont : Quiévrechain, Boulogne-sur-Mer, Saint-Josse-sur-Mer, Amiens, Noyon, Saint-Maur-des-Fossés, Cologne, Maastricht, Rome, Villalcàzar de Sirga. Les enseignes profanes déclinent quant à elles des thèmes variés, politiques, courtois, corporatifs ou érotiques. Les plus communes sont celles représentant des motifs courtois, tels des portraits d'hommes, parfois accompagnés de la légende « Amour », ou encore de magnifiques représentations de chevaliers qui évoquent la littérature médiévale.
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Du Tréport au Mont-Saint-Michel, la Normandie a, au 19e siècle, largement inspiré les artistes qui ont laissé des côtes normandes des vues pittoresques, réalistes, dramatiques ou romantiques. Du naufrage à la représentation du travail ou des loisirs, du retour de la pêche au tri du poisson et au marché, de la pêche en pleine mer à la pêche à pied, le pêcheur est au centre de la vie normande, accompagné très souvent de sa femme et parfois des enfants. Cet ouvrage aborde la représentation du pêcheur dans l'art depuis le 17e siècle, la réalité de ce thème au 19e siècle, à travers les peintures exposées au Salon de Paris, et enfin des études plus spécifiques sur trois ports normands : Granville, Honfleur et Fécamp.
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Il y a 2 000 ans, sur les actuelles communes du Vieil-Evreux, Miserey, Cierrey, du Val David et de la Trinité, s'élevait un complexe religieux considérable. Son nom, Gisacum, proposé au XIXe siècle après la découverte d'une inscription dédiée à Gisacus, est totalement hypothétique. Après un long sommeil, deux siècles de recherches archéologiques ont permis d'en saisir l'ampleur et la grande originalité. Ces travaux, soutenus dès l'origine par le département de l'Eure, ont pris une nouvelle ampleur avec l'ouverture, en 2002, du jardin archéologique des thermes gallo-romains, qui marque la volonté du département de mettre en valeur son riche patrimoine. L'exposition présentée dans le Centre d'interprétation, inaugurée en mars 2004, est la seconde étape de cette valorisation du grand sanctuaire Gisacum. L'ouvrage très richement illustré montre des plans, des maquettes, des photos ainsi qu'un nombre considérable d'objets trouvés sur le site. Voici des informations indispensables pour comprendre le mystère d'un grand sanctuaire de la Gaule romaine.
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L'histoire des Ravenel ; officiers granvillais dans la marine royale au XVIII siècle
Daniel Lesguillier
- Illustria
- 25 Janvier 2012
- 9782354040284
Cette histoire est celle de deux hommes, que leurs qualités, leur courage, leur compétence reconnue, ont fait sortir du rang :
Siméon Ravenel (1724-1771) et son fils Gaud Louis (1747-1824).
De Granville où s'ancre la famille, port morutier et corsaire, leur route les mène à Terre-Neuve naturellement, mais aussi sur les côtes de l'Afrique, vers la mer des Indes et à l'Isle de France (île Maurice).
Siméon Ravenel, lieutenant au commerce en temps de paix, alterne les campagnes morutières avec les embarquements corsaires en temps de guerre, avant d'entrer dans la Marine Royale. Il participe alors à une des expéditions scientifiques qui ont marqué cette époque, pour tester les montres marines en mer. Il termine sa carrière au grade de capitaine de brûlot, le plus haut que puisse atteindre un roturier issu du commerce, et meurt lors d'un commandement en Afrique.
Gaud Louis effectue son apprentissage du métier de marin aux côtés de son père. Il entre jeune dans la Marine Royale. En 1778, il est envoyé dans l'océan Indien au coeur de la lutte que se livrent Français et Anglais pour assurer leur influence dans cette partie du monde et fait la campagne aux côtés du bailli de Suffren, comme intendant chargé du détail de l'escadre. Il participe aux cinq combats que Suffren livre aux Anglais et, reçoit la croix de l'Ordre de Saint-Louis. Son rôle d'intendant est essentiel et Suffren dira à son propos :
« Si j'ai eu des succès dans l'Inde, c'est grâce à Ravenel » De retour en France pour établir les comptes de la campagne, il sera félicité par le Ministre de la Marine et anobli par le Roi. Le reste de sa carrière se déroulera à l'Isle de France, qui devient le cadre de toute une partie du récit, évoque la vie dans l'île et rappelle l'importance de son rôle comme étape essentielle au coeur de la route des épices.
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Tout d'abord l'ouvrage propose un ensemble de cartes pour saisir les fondements d'une géographie sur laquelle les Polo établiront leur itinéraire. Ainsi, trois phénomènes historiques successifs ont tracé les routes qui relièrent l'Orient à l'Occident : les grands pèlerinages bouddhiques, les circuits commerciaux par terre et par mer des marchands arabes et les itinéraires des diplomates européens. Les échanges ont été matérialisés dans le cadre de cet ouvrage par trois inventions majeures dues à la Chine : la soie, le papier et la porcelaine. Au cours du xiiie siècle, le commerce de Venise domine la Méditerranée. Simultanément l'Occident capétien s'éveille. À moins de dix kilomètres de Paris, la commune urbaine de Saint-Denis est en passe de devenir l'une des cités les plus dynamiques du royaume. Pour accréditer ces temps forts, vestiges monumentaux et objets de la vie urbaine voisinent avec des témoignages venus de Venise et de Constantinople. Les deux derniers chapitres sont consacrés à Marco Polo et à son livre. Ils fonctionnent comme une invitation à reprendre les routes d'Asie au-delà de Constantinople jusqu'à la cité du Grand Khan.
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Les églises reconstruites après la Grande Guerre sont particulièrement nombreuses dans les cantons de Péronne et alentours. Cette région meurtrie par les bombardements constitue après-guerre l'un des terrains d'expérimentation de l'architecture religieuse et de l'art sacré. Les églises reconstruites dans les années vingt et trente affichent une variété de styles étonnante : néo-roman, néogothique ou régionalisme voisinent avec Art déco et modernisme. Si l'architecture religieuse s'approprie de manière discrète les innovations tant techniques que formelles de la Reconstruction, l'art sacré connaît quant à lui un complet renouvellement. Les artistes (vitrail, mosaïque, peinture) mais aussi les artisans (mobilier, ferronnerie) profitent de l'immense chantier de la Reconstruction pour créer des chefs-d'oeuvre.
Ce guide propose, à travers un texte d'introduction générale et un choix d'itinéraires à parcourir d'église en église, la découverte d'une sélection de ces édifices et de leur décor.
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En automne 1870 les Prussiens sont aux portes de la capitale.
Napoléon III a capitulé à Sedan, Gambetta s'est envolé en ballon pour lever des troupes supplémentaires et Paris est encerclé. Les Parisiens commencent à souffrir de la faim. Leur supplice ne s'achèvera qu'en février 1871 pour reprendre pendant la Commune, de mars à mai. Car l'ouvrage relate ces deux sièges : celui mené par les Prussiens après la capitulation, et l'autre après l'armistice que les Parisiens refusent de reconnaître en décrétant la Commune. L'ouvrage analyse les problèmes de la faim durant ces deux sièges. La caricature joue un rôle déterminant durant cette période, et les artistes se moquent des malheurs qui les affectent.
Dans un Paris à genoux, l'ironie continue libérée de toute censure. Les gravures de presse sont plus réalistes, mais tout aussi poignantes. Voici un monde qui périt mais qui refuse de mourir et continue à s'amuser, en même temps que le jardin zoologique se vide... et que la chasse aux rats s'étend dans Paris.
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Vaisselle et objets médiévaux en terre cuite à Valenciennes
Patrice Korpiun
- Illustria
- 6 Mai 2010
- 9782912241092
Les opérations archéologiques menées successivement depuis quelques années dans le centre urbain ou en périphérie de la ville renouvellent considérablement notre connaissance du passé médiéval valenciennois, notamment dans ce qu'il a de plus intime, la vie quotidienne.
Les interventions réalisées en préambule aux diverses transformations du centre ville (Coeur de Ville, Tramway, réseaux...) furent particulièrement généreuses avec les archéologues et livrèrent des découvertes inédites jusqu'ici. Parmi elles, la céramique, habituelle sur une fouille archéologique, y est présente en quantité exceptionnelle, pour une chronologie couvrant le Bas Moyen Age. L'ouvrage propose donc de faire connaissance avec la céramique produite et importée à Valenciennes depuis le Xe jusqu'au début du XVIe siècle en se basant sur l'étude rigoureuse de ce matériel.
Réalisée à partir de plusieurs milliers de tessons, elle repose sur une caractérisation des formes produites ou importées, des techniques et sur des statistiques établies sur quelques ensembles quantitativement riches. Ce travail met en évidence certaines tendances de la production et de la consommation en produits céramiques. Ainsi si les observations locales s'insèrent très logiquement dans la trame régionale, les originalités semblent nombreuses et individualisent la production valenciennoise.
Cette publication porte avant tout sur le vaisselier valenciennois produit tout au long du Bas Moyen Age. Il s'y ajoute également les nombreux ustensiles et objets réalisés par ces mêmes potiers pour répondre aux nombreux besoins du quotidien. Ainsi, cette introduction à la céramique médiévale valenciennoise présente les tendances locales à travers un parcours à la fois chronologique et thématique agrémenté d'un catalogue des objets les plus représentatifs.
Les découvertes à venir apporteront, à cette base typologique, un développement certain et de nouvelles conclusions.