Allia
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La Désobéissance civile ; Le Devoir de soumission au gouvernement civil
Henry D. Thoreau, William Paley
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 23 Août 2024
- 9791030430844
La Désobéissance civile : avec ce texte, Thoreaufonde le devoir de désobéissancede l'individu face à l'Etat lorsque celui-ci institutionnalise l'injustice. Ne peut-il exister un gouvernement dans lequel ce ne sont pas les majorités qui décident du juste et de l'injuste, mais la conscience ? En formulant un modèle de révolte pacifique inédit, ce texte de Thoreau connaîtra un destin remarquable dans l'histoire des luttes non-violentes de Gandhi à Martin Luther King.
Texte inédit en France, Le devoir de soumission au gouvernement civil de Paley a joué un rôle déterminant dans la diffusion de l'utilitarisme en Angleterre. Aucune illusion n'est possible : on contribue de manière désintéressée au bien commun dans le but égoïste d'atteindre les plaisirs du paradis. -
De ce pamphlet publié pour la première fois à Londres en 1870, probablement de manière clandestine, on ne sait presque rien. Auteur ? Date ? Le mystère reste entier.
Il nous apprend les formes du despotisme, des plus violentes aux plus insidieuses. Si pour le tyran "la société est une proie", il sait isoler, corrompre voire travestir son joug en liberté. La complicité, la nécessité ou la peur font le reste. Sidéré, on est saisi par ces fulgurances si actuelles :
"Il est plus facile d'organiser le silence que la liberté." "Chacun sentant qu'il est tenu d'obéir, méprise chez les autres l'humiliation que lui-même il subit." Avec le sentiment troublant de l'interdit, on se glisse dans ce texte brut qui bouillonne, esquissé furtivement par un esprit libre et révolté. -
L'auteur du Bref Été de l'anarchie et de La Grande Migration retrace dans cet essai l'histoire des terroristes russes qui, de 1862 à 1917, inlassablement, ont sacrifié leur vie pour renverser le régime tsariste. C'est peu dire que ces personnages sont romanesques ou hors du commun : ils se sont volontairement situés, par l'absolu de leur révolte, hors de l'humanité, poussant à son extrême le mépris de soi, des autres et de la vie en général. Mépris qui culmine dans les figures de Netchaiev ou Asev, qui organisèrent des dizaines d'attentats terroristes et travaillaient en même temps pour la police secrète du tsar
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Zaïre, 1974. Le pays est en ébullition. Le combat du siècle, opposant Mohamed Ali et George Foreman pour le titre de champion du monde poids lourds de boxe anglaise, doit se tenir le 30 octobre à Kinshasa. Le dictateur Mobutu promet 5 millions de dollars au vainqueur. Envoyé comme des milliers de journalistes du monde entier pour couvrir le match, Bill Cardoso a vite quitté le ring pour ses coulisses. Et les cinquante jours et cinquante nuits qu'il a passés dans ce pays auront été pour le moins rocambolesques. De péripétie en péripétie, d'anecdote en anecdote, de bar en bar, il en ressort un témoignage drôle, grinçant, jouissif, qui tient du journalisme «gonzo» : Cardoso ne fait aucune concession, ni à la dictature, ni à ses confrères, ni à lui-même, et encore moins au style.
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L'Europe ne sait plus où elle va. Les Européens ne se reconnaissent plus dans l'Union, au point que la plupart d'entre eux se replient sur leurs nations respectives. S'ils veulent un avenir, ils doivent se proclamer citoyens d'une République européenne. Qu'ils fassent comme les Français en 1789 : une révolution, non au sens d'un renversement du pouvoir établi au profit d'un autre, ni de la victoire d'une classe sociale sur une autre, mais un acte «politique», né de la décision des uns et des autres d'exercer leur liberté en commun, ce dont le capitalisme les prive.Avec la primauté du politique sur l'économique, sera aboli «l'assujettissement de la vie sociale à l'accroissement sans fin du capital», tandis que la République pourra satisfaire les besoins et désirs essentiels de chacun.
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Rien n'est fini, tout commence
Gérard Berréby, Raoul Vaneigem
- Éditions Allia
- 2 Octobre 2014
- 9782844859266
Dès son enfance dans le territoire minier du Hainaut en Belgique, Raoul Vaneigem développe une forte conscience prolétarienne et un esprit de révolte insatiable. Sa rencontre avec Guy Debord en 1961 servira d'exutoire à la rage qu'il contient. Il entre dans les rangs de l'Internationale situationniste, dont il relate avec entrain les fêtes, les déboires et les dérives. De cette épopée truffée d'anecdotes et illustrée de documents inédits, éclate la clairvoyance de ces jeunes fossoyeurs du vieux monde qui, entre autres, dénoncèrent, à rebours de l'opinion, les dérives des révolutions castristes et maoïstes. Vaneigem ne se départit jamais de son humour, encore moins quand il décrit l'échec de la drôle d'Internationale à laquelle il a participé avec une conviction chevillée au corps.
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Ensemble de photographies commentées des slogans qui fleurissent sur les murs du Quartier latin en mai 1968. Ces revendications permettent de s'imprégner de l'esprit révolutionnaire de l'époque. Matériellement éphémères, elles ont infusé la société française et marqué l'esprit de la population.
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En partant d'un exemple concret - le Chinois Qin Huairen et la ville de Changzhou -, Charles C. Mann traite, de façon très pédagogique, de la crise de l'eau sur un plan international. Didactique et extrêmement pointu sur les plans historique et scientifique, ce texte tiré de Vanity Fair, est un remarquable reportage. Ancrée dans l'histoire, l'expérience de Qin Huairen, qui ouvre le texte sur une tonalité positive à partir de la description de la ville, permet à Charles C. Mann d'envisager le problème global de l'eau, sa complexité et ses enjeux éthiques à l'échelle mondiale. S'appuyant sur des exemples significatifs, puisés dans différents pays, l'auteur offre les clefs pour comprendre le danger encouru par la gestion de l'eau, et notamment ses enjeux politiques. Incapables de financer l'eau sans s'endetter, la majorité des politiques publiques mondiales privatisent ce service, confiant cette charge à des multinationales, qui, désormais, détiennent le monopole de l'eau. Ces compagnies sont d'ailleurs surnommées les 'Big Water'. Charles C. Mann montre que les pays pauvres, bien que premiers touchés, ne sont pas les seuls à souffrir de ce problème, et il évoque par exemple la compagnie française Veolia. Ainsi, reconnaît-il à Veolia sa politique de conservation et de distribution d'une eau de bonne qualité, ainsi que des accords avec les pouvoirs publics quant aux prix pratiqués. Mais, pour autant, une bonne partie de la population ne peut payer ces factures, établies par des compagnies avant tout soucieuses de rentabilité. Avec un ton aussi nuancé que convaincant, il argumente la spécificité de l'eau par rapport aux autres biens de consommation et opère au fil du texte une gradation vers le pire. Devant l'implantation grandissante d'usines dans les villes chinoises, qui tendent à polluer les rivières nécessaires aux cultures sans pour autant se voir pénalisées, l'Etat fait appel aux 'Big Water' pour purifier l'eau. Ce qui conduit à une augmentation considérable du montant des factures. Ainsi, une bonne partie de la population se voit privée de l'accès à l'eau. Mais de quel droit ? Peut-on ainsi laisser le monopole de distribution de l'eau à une entité privée ? Ne subissons-nous pas, dans ce cas de l'eau, bien de tous, une dictature des multinationales ? L'énoncé d'expériences édifiantes, notamment celle de l'Amérique latine récemment frappée de crise, l'accumulation des faits et leur enchaînement quasi inexorable interpellent. A l'heure d'une crise mondiale, on ne saurait trop recommander un tel texte, qui fait preuve d'une efficacité redoutable.
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Les voleurs ne sont pas seulement ceux qui arrachent les bourses, ou épient les baigneurs pour leur prendre leurs vêtements.
Les voleurs qui méritent plus proprement et plus dignement ce titre sont ceux à qui les rois confient leurs armées et leurs légions, le gouvernement des provinces ou l'administration des villes, ceux qui, par la ruse ou par la force, volent et dépouillent les peuples. certains voleurs volent un homme, ceux-ci volent des villes et des royaumes ; ceux-là dérobent à leurs risques et périls, ceux-ci sans crainte ni danger ; ceux-là, s'ils volent, sont pendus, ceux-ci volent et pendent.
Antonio vieira.
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L'auteur du Bref Été de l'anarchie et de La Grande Migration retrace dans cet essai l'histoire des terroristes russes qui, de 1862 à 1917, inlassablement, ont sacrifié leur vie pour renverser le régime tsariste. C'est peu dire que ces personnages sont romanesques ou hors du commun : ils se sont volontairement situés, par l'absolu de leur révolte, hors de l'humanité, poussant à son extrême le mépris de soi, des autres et de la vie en général. Mépris qui culmine dans les figures de Netchaiev ou Asev, qui organisèrent des dizaines d'attentats terroristes et travaillaient en même temps pour la police secrète du tsar.
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La conduite de la guerre
Langewiesche/William
- Allia
- La Tres Petite Collection
- 23 Août 2008
- 9782844852823
Dénué de pathos, La Conduite de la guerre nous plonge dans le quotidien d'«assassins ordinaires», couverts par les «règles de l'engagement» qui, en pratique, permettent à peu près n'importe quoi. Le 19 septembre 2005, à Haditha, une mine posée par des insurgés irakiens fit exploser un véhicule militaire américain, causant la mort d'un Marine de 20 ans. Il s'ensuivit un massacre au cours duquel vingt-quatre civils irakiens - hommes, femmes et enfants - furent tués. Tel est le point de départ de ce livre. William Langewiesche montre que ce carnage s'inscrit dans la conduite normale de la guerre. Sans emphase, il met au jour et décrypte le cercle vicieux dans lequel sont enfermés les soldats et, en témoin, décrit de l'intérieur le déroulement de cette guerre. Disposant de moyens disproportionnés, les combattants se livrent à des actions sordides mais présidées par des principes impitoyables, jamais remis en cause. Ces hommes ne sont pas des barbares mais ne peuvent en aucun cas influer sur le déroulement des choses. Le contrat qui les lie à leur nation répond à une logique implacable que nul, du plus haut gradé jusqu'au dernier Marine, n'est en mesure de renverser. Règles irrationnelles qui conduisent à rendre cette guerre naturellement sans issue.
La Conduite de la guerre n'est pas un pamphlet pacifiste, il n'y a pas de bons et de méchants. Il témoigne de l'absurdité accablante et de l'horreur du conflit irakien. Dans le même temps, par sa rigueur et son attachement aux événements, il incarne un modèle de ce que devrait être le journalisme.
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La société du chaos fonctionne sur l'entretien mensonger de la terreur ; elle gère et attise le désordre, l'effroi, la crainte religieuse, la panique sociale, la haine raciale, pour mieux affirmer son contrôle liberticide.
Le cynisme de sa pratique nous informe sur son projet idéologique celui d'un pouvoir seigneurial et sans partage. en cela, la société du chaos ignore les tourments de la morale bourgeoise qui revendiquait des valeurs au nom de la valeur. la société du chaos n'a pas de valeurs : elle se contente de les mettre en scène. jordi vidal.
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Surveillance électronique planétaire
Campbell/Duncan
- Allia
- Petite Collection
- 27 Janvier 2001
- 9782844850522
Echelon, le système de surveillance électronique mis en place par les américains, et qui fait appel aux technologies les plus avancées, est un élément crucial du réseau mondial qui permet d'espionner toutes les communications, privées ou commerciales, à l'échelle planétaire.
Sous couvert de " lutte contre le terrorisme ", conversations téléphoniques, fax, e-mails, sont interceptés et analysés à des fins économiques et politiques. voilà ce que révèle, documents à l'appui, le rapport de duncan campbell rédigé pour le parlement européen et dont la présentation a suscité l'ouverture d'une enquête internationale, confiée à la dst. c'est ce rapport explosif qui est ici rendu public pour la première fois.
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Les groupes communistes français de Russie 1918-1921
Marcel Body
- Allia
- Petite Collection
- 6 Février 2015
- 9782844859594
Marcel Body était un ouvrier typographe qui, parti avec la mission militaire française en Russie en 1916, s'enthousiasma pour la révolution. Rapidement édifié sur la nature du pouvoir qui se mettait en place, il dévoile dans ce livre la face cachée des événements : rivalités entre les cadres de l'appareil, répression, séparation des dirigeants et de la base. Son indépendance lui valut d'être menacé de mort et il dut fuir la Russie clandestinement.
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No exit ; Nicolas Sarkozy et la France peuvent-ils survivre à la crise européenne ?
Philip Gourevitch
- Allia
- La Tres Petite Collection
- 9 Avril 2012
- 9782844855701
"Parce qu'il est petit et aspire à la grandeur ; parce qu'il pense que la France devrait mener l'Europe, et l'Europe, le monde ; parce qu'il est sans vergogne et impitoyable dans sa quête du pouvoir, et autocratique et éhonté dans sa façon de l'exercer ; parce qu'il aime se mettre en scène et qu'il est aussi exhibitionniste et opportuniste que stratège et adroit ; parce qu'il n'agit pas par idéologie, mais suit son instinct et ses impulsions, et parce qu'il se présente lui-même comme étant à la fois conservateur et réformateur, un républicain et l'incarnation même de la France dans la tradition de "l'État, c'est moi" ; parce qu'il n'est pas arrivé au pouvoir grâce à sa naissance ou à son statut social, mais qu'il l'a pris d'assaut, convaincu que son destin était d'entrer dans l'histoire en en changeant le cours ; parce qu'il se donne comme un homme d'action, qui méprise le snobisme des élites tout en brûlant d'envie de s'en faire accepter ; parce qu'il excelle en temps de crise mais s'embourbe facilement quand la pression se relâche ; et parce qu'il cherche à faire valoir l'influence de la France à l'étranger pour redorer sa propre image aux yeux de son pays, Nicolas Sarkozy est souvent décrit comme un Napoléon en puissance."
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L'auteur approfondit ici la réflexion entreprise dans Superstitions. Le renversement de la hiérarchie opéré par la Révolution française a laissé place à une nouvelle puissance asservissant l'homme et le désignant d'emblée comme asservi : le flot d'images, de mythes et de symboles véhiculé par la culture. Une culture qui fait de l'insurrection au pouvoir son leitmotiv. Or, Masci dénonce l'illusion de cet appel au bouleversement quand les conditions en dispersent les possibilités réelles dans l'événement. La liberté supposée des hommes est aussi infinie qu'elle est vide. L'entertainment crée en effet des situations de perpétuelle attente, entre des événements toujours plus proliférants. Pour lui, il représente une force agissant non plus par le haut mais selon une dissémination horizontale, qui est une autre forme de domination. Ce pouvoir s'exerce insidieusement et menace la réalité des faits. Masci attaque sur un plan philosophique le néant des images fournies par l'entertainment, ce divertissement supposé qui ne fait que créer de la contingence et cultiver le chaos.
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Le libéralisme de Gobetti est ici on ne peut plus clairement défini : les partis n'ont pas tant pour mission d'accéder au gouvernement que de préparer les dirigeants politiques.
Quand le parti est dans l'opposition il ne doit pas se limiter à comploter dans les couloirs parlementaires, sa tâche est d'éduquer, à travers une action qui se fonde sur le mythe, la future classe dirigeante. Le mythe, en effet, est un instrument nécessaire et indispensable à la formation des nouvelles élites. Marco Gervasoni
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Après avoir évoqué la bombe d'Hiroshima et décrit le phénomène physique d'une explosion atomique, en s'appuyant sur des récits historiques, l'auteur met en perspective les conséquences politiques, morales et culturelles de la généralisation de la bombe atomique, arme à la fois offensive et défensive, dans le monde contemporain.
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