Ecosociete
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La tentation écofasciste : ecologie et extreme droite
Pierre Madelin
- Ecosociete
- Polemos
- 7 Avril 2023
- 9782897198718
Pierre Madelin est philosophe et traducteur spécialisé dans les?« humanités environnementales ». Chez Écosociété, il est l'auteur d' Après le capitalisme. Essai d'écologie politique (2017) et de Faut-il en finir avec la civilisation? Primitivisme et effondrement (2021).
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Murray Bookchin et l'écologie sociale : une biographie intellectuelle
Vincent Gerber
- Ecosociete
- 23 Août 2024
- 9782898570100
Pionnier de l'écologie politique, Murray Bookchin (1921-2006) demeure trop peu connu du grand public. Pourtant, l'homme a anticipé, dans les années 1950-1960, des problèmes environnementaux et de santé très concrets. Il fut surtout l'un des premiers théoriciens à intégrer la dimension sociale et politique dans la pensée écologique, envisagée comme un levier d'opposition au capitalisme.
Partant du postulat que nos rapports de domination se transposent dans notre relation avec la nature, Bookchin estime que l'établissement d'une société écologique passe nécessairement par la résolution de nos problèmes sociaux. Décentralisation, démocratie directe, technologies et villes à échelle humaine... Reconnu comme l'un des derniers théoriciens de l'anarchisme, il a proposé de nouveaux modèles d'organisation sociale, que ce soit le municipalisme libertaire ou le communalisme.
Premier ouvrage d'importance consacré à Bookchin dans l'espace francophone, cette biographie intellectuelle croise les événements de sa vie et les principaux thèmes de sa pensée, telle qu'elle a évolué au fil du temps. Vincent Gerber nous offre ainsi une vue d'ensemble claire, synthétique mais aussi critique de l'écologie sociale. « Réactualiser Bookchin, c'est apporter des pistes de réflexion et des arguments aux débats et questionnements qui vont occuper nos sociétés durant les prochaines décennies. » -
Les déclinistes, ou le délire du "grand remplacement"
Alain Roy
- Ecosociete
- Polemos
- 6 Octobre 2023
- 9782897199272
Introduite en 2010 par l'écrivain Renaud Camus, la théorie du « grand remplacement » aurait dû être confinée à la clandestinité des marges complotistes et d'extrême droite tant elle s'appuie sur des scénarios démographiques peu crédibles et suinte la xénophobie.
Pourtant, des figures connues de l'intelligentsia française (Alain Finkielkraut, Éric Zemmour, Michel Houellebecq, Michel Onfray et le Québécois Mathieu Bock-Côté) lui ont donné un rayonnement inattendu dans la décennie qui a suivi. Comment expliquer un tel dérapage ? Dans cet essai, Alain Roy met au jour les rouages argumentatifs des ouvrages de ceux qu'on nomme les déclinistes. Il en ressort non seulement leur caractère foncièrement défaitiste, mais aussi leur déconcertante faiblesse intellectuelle. -
Internationalisme ou extinction ; changements climatiques et menace nucléaire
Noam Chomsky
- Ecosociete
- 20 Novembre 2020
- 9782897196400
Alors que le 6 août 1945, l'humanité entrait dans l'ère nucléaire, il est devenu clair que tout espoir de maîtriser une escalade guerrière capable de mettre fin à la vie humaine devrait passer par la coopération internationale. De même, toute mesure permettant de contenir efficacement les effets de la catastrophe environnementale doit être de portée mondiale. Croisant l'analyse de la menace nucléaire et l'ère de l'Anthropocène, Chomsky montre comment ces périls à l'existence humaine évoluent et interagissent. Il plaide l'urgence de conclure et mettre en oeuvre des traités internationaux sur le climat et l'armement. Partout dans le monde, des mouvements populaires se mobilisent pour contraindre les gouvernements d'être à la hauteur de ce défi sans précédent qui met la civilisation en péril.
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La Palestine est à bien des égards emblématique de ce qui ne tourne pas rond dans le monde et, pour les militants de la justice sociale, le besoin de renouveler le débat et le vocabulaire sur cette question découle avant tout des changements importants qui se sont produits dans la région ces dernières années. Car, sur le terrain, un nouvel État a vu le jour : le Grand Israël. Tandis que les Palestiniens de Cisjordanie sont encore humiliés quotidiennement aux postes de contrôle, incarcérés sans procès, dépossédés de leurs terres, incapables de se déplacer d'une ville à l'autre en raison des murs érigés autour de leurs maisons, la population de Gaza, assiégée dans la plus grande prison à ciel ouvert de la planète, est régulièrement soumise à un cocktail barbare de bombardements et de tirs de l'armée israélienne qui, selon une horrible expression de ses haut-gradés, dit ainsi « tondre le gazon », avec l'accord tacite de la communauté internationale. Et c'est sans compter les citoyens palestiniens d'Israël qui font face à une nouvelle série de lois racistes qui bafouent leurs droits les plus élémentaires ainsi que les millions de réfugiés palestiniens qui continuent à croupir dans des camps. Dans cet ouvrage rédigé en partie dans le feu de l'action, à l'été 2014, en pleine guerre de Gaza, Noam Chomsky, Ilan Pappé et Frank Barat mènent une longue conversation qu'ils nous présentent en trois parties : le passé, où ils ont concentré leur attention sur le sionisme en tant que phénomène historique ; le présent, où ils se sont questionné sur la pertinence d'appliquer le modèle de l'apartheid à Israël et sur l'efficacité de la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) en tant que stratégie de solidarité avec le peuple palestinien ; et l'avenir, où ils ont mis en balance la solution à deux États et celle à un État. Pour eux, le problème palestinien se résume depuis le début à un cas patent de colonialisme et de dépossession, même si on préfère le traiter comme une affaire complexe difficile à comprendre et, plus encore, à résoudre. Or, tout indique qu'Israël persistera dans ses politiques racistes, ultracapitalistes et expansionnistes.
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L'occident terroriste ; d'Hiroshima à la guerre des drones
Noam Chomsky, André Vltchek
- Ecosociete
- 1 Mai 2015
- 9782897191818
Dans ce livre, Noam Chomsky s'entretient avec le réalisateur et journaliste d'enquête Andre Vltchek sur la puissance de l'Occident et son appareil de propagande. « L'Occident terroriste » constitue une excellente introduction à la pensée politique de Chomsky et une lecture éclairante sur le véritable rôle de l'Occident dans le monde. S'ouvrant sur l'histoire du kiosque à journaux de New York où le jeune Chomsky a commencé à faire son éducation politique, la discussion s'élargit progressivement sur des sujets tels que le colonialisme et le contrôle impérialiste, la propagande et les médias, la puissance et le déclin des États-Unis. Les auteurs critiquent de façon magistrale l'héritage du colonialisme et l'exploitation des ressources naturelles par l'Occident en effectuant un retour sur les grands événements qui ont jalonné le XXe siècle. Ce livre d'entretiens est une bouffée d'air frais pour tous ceux et celles qui refusent de se laisser gagner par le cynisme et la déception devant l'état du monde actuel.
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Une histoire politique du tiers-monde relate l'histoire du XXe siècle telle que vous ne l'avez jamais lue, du point de vue du mouvement des non-alignés. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ces nations réclament une place dans les affaires du monde en dehors de la division Est-Ouest et portent un projet de liberté, de justice, de non-violence, d'anti-impérialisme et de changement social. Revisitant l'histoire méconnue de nombreux pays du Sud, mais aussi les débats et les figures politiques qui les animaient, Prashad montre comment ce projet tiers-mondiste qui foisonnait d'idées et d'élans libérateurs s'est sclérosé. Dérives autoritaires, bureaucratisme et abandon de la souveraineté économique et politique au profit de la globalisation ont eu raison de ce rêve prometteur.
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La politique étrangère des États-Unis d'Amérique depuis la Seconde Guerre mondiale expliquée par le professeur et militant Noam Chomsky, exemples à l'appui. Au Viêt-nam, les États-Unis n'ont pas perdu la guerre : ils ont laissé un pays en ruine, divisé, qui ne pourra jamais s'en relever. En Amérique latine, les États-Unis se sont affairés à écraser toute esquisse de démocratie ne cadrant pas avec leurs intérêts économiques. L'Europe de l'Est, tombée sous le joug de l'Ouest après la chute de l'Union soviétique, est maintenue dans un état de sous-développement. Avec la complicité des médias, Washington manie un double langage constant auprès de sa population afin de justifier sa politique étrangère. Court, accessible et très incisif, « Les dessous de la politique de l'Oncle Sam » est devenu un classique des relations internationales et présente un condensé des analyses géopolitiques, économiques et sociales de Noam Chomsky.
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Construit à partir de conférences données par le célèbre mathématicien et philosophe anglais au beau milieu du tumulte causé par la Première Guerre mondiale, "Idéaux politiques" offre un condensé clair et accessible des principes et aspirations qui ont guidé Russell autant sur le plan politique que de l'organisation sociale et économique. Dans cet ouvrage essentiel, il expose avec clarté les positions qu'il défendra tout au long de sa vie : favoriser les pulsions créatrices au détriment des pulsions de possession, dans le but de bâtir un monde égalitaire où priment la liberté et le bien commun. Russell opère cette distinction entre « pulsions de possession » et « pulsions créatrices » et les conséquences dans la vie des individus et des nations, tant au niveau de l'éducation, de l'économie, de la vie politique que des relations internationales. « Il nous faut imaginer des institutions politiques qui feront la plus grande place possible aux pulsions créatrices, qui minoreront et orienteront dans une direction qui les rende moins dommageables les pulsions de possession ». Ces dernières menant au capitalisme ravageur et à la dictature du patronat, sources d'injustices économiques et sociales. Contrairement aux "Principes de reconstruction sociale", ouvrage paru une année auparavant et de facture plus académique, "Idéaux politiques" présente les idées phares de Russell de manière beaucoup plus accessible pour un large public. Cette première traduction intégrale en français complète la parution dans la langue de Molière des écrits « politiques » de Russell.
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Faire l'économie de la haine ; essai sur la censure
Alain Deneault
- Ecosociete
- Polemos
- 19 Avril 2018
- 9782897193966
Point de haine de l'économie là où on nous fait aimer l'argent (à tout prix). Point de haine de l'économie, mais une économie de la haine. Le programme : faire l'économie de la haine. Haïr sans qu'il n'y paraisse. Ainsi s'investit-on dans l'asservissement à l'argent. L'argent fait écran : faut-il vraiment qu'on délocalise des usines, licencie du personnel, pollue des rivières, contourne le fisc, soutienne des dictatures ou arme des chefs de guerre pour que le prix d'une action monte en Bourse ? Pourquoi faisons-nous l'économie de ces questions ? Pour Alain Deneault, cette façon « obligée » d'appréhender le réel participe de l'autocensure, un phénomène qui ne relève pas de la psychologie individuelle, mais d'un fait social.
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Pour s'engager dans l'action, il faut d'abord prendre conscience. Le fonctionnement du monde se nourrit de notre consentement. Tout comme nous nous habituons insensiblement à l'inacceptable.Jusqu'à l'irruption soudaine des formes diverses de l'indignation. Ne serait-il pas temps de retirer notre consentement et d'agir dès maintenant pour construire cet « autre monde possible » ? Voilà ce à quoi tente de répondre Dominique Boisvert dans ce livre. Comment en vient-on à prendre conscience que la rupture devient plus que nécessaire avec l'état du monde dans lequel nous vivons ? Quelles sont les causes de notre soumission et de notre consentement ? Quelles sont les sources du pouvoir et comment s'articule notre adhésion (in)volontaire au discours dominant ? Prendre conscience, puis décider de rompre. Voilà l'amorce. À partir de là, comment opérer concrètement cette rupture ? Pour nous aider à y voir plus clair, Dominique Boisvert passe en revue une série de thèmes et d'institutions à travers lesquels il est possible d'appréhender de nouveaux rapports au monde : argent, vitesse, propriété, guerre, individualisme, compétition, (sur)consommation, travail, technologie.Ne craignant pas d'en appeler à l'utopie, l'auteur n'en demeure pas moins lucide en relevant les écueils qui ne manqueront pas de se présenter. Mais espérant par-dessus tout, il montre que plusieurs expériences d'hier et d'aujourd'hui permettent de dessiner les contours de la voie à suivre et constituent les fondations sur lesquelles bâtir. Que faire pour ne pas désespérer ? À cette question existentielle, Dominique Boisvert insuffle une bonne dose d'optimisme et de détermination. Il donne ainsi corps au cri que tentent de faire entendre les « indignés ». Parce que la rupture est aussi le premier pas nécessaire vers une ouverture.
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Couper les sources du pouvoir et planifier la lutte nonviolente de façon stratégique, voilà l'objectif ambitieux de cette bible de la nonviolence, loin des fleurs dans les cheveux et autres clichés trop souvent associés à cette frange de la lutte politique.
Gene Sharp est sans conteste l'un des théoriciens les plus connus et influents de la lutte nonviolente. Dans un contexte où la violence de la répression vis-à-vis de la contestation populaire est exponentielle, se plonger dans les écrits de Sharp devient incontournable. Surtout que l'action nonviolente, planifiée et exécutée de manière réfléchie et conséquente, constitue une force puissante et efficace pour promouvoir le changement social et politique. Des partisans de cette pratique en ont d'ailleurs fait usage avec succès tout au long du XXe siècle.
Ressource inestimable pour les luttes politiques à venir, La lutte nonviolente, s'appuie sur plus de cinquante années de travaux académiques et de recherches en plus de faire le portrait d'une vingtaine de luttes nonviolentes qui ont traversé le XXe siècle, sources d'inspiration pour le présent siècle : de la Place Tienanmen au Conseil suprême letton, en passant les témoins des freedom riders, le Printemps de Prague, la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis ou encore la résistance anti-nazi des enseignant.e.s norvégien.ne.s. À la fois pratique et théorique, l'ouvrage se veut la somme des réflexions de Sharp sur la nonviolence et les voies possibles pour planifier une action nonviolente de manière stratégique et efficace.
Construit à partir de l'analyse profonde de l'oeuvre maîtresse de Sharp, The Politics of Nonviolent Action, l'ouvrage intègre les théories de l'auteur et leur mise à l'épreuve sur le terrain. Le livre a aussi le mérite de rappeler l'importance de la préparation et de la stratégie dans ce type de lutte. Les réflexions de Sharp risquent de pousser les sceptiques à sérieusement considérer le potentiel de l'action nonviolente comme alternative éprouvée à la passivité et à la violence.
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Perdre le sud ; décoloniser la solidarité internationale
Maïka Sondarjee
- Ecosociete
- Polemos
- 22 Octobre 2020
- 9782897196035
Travailleuse d'usine mexicaine, cultivateur de riz indien, ménagère ougandaise, fermière aymara: ces personnes ont en commun d'être nées dans des nations exploitées ou opprimées. C'est le résultat de l'ordre mondial institutionnalisé?: la prospérité de l'Occident vient en grande partie de l'appauvrissement du reste du globe. Pourtant, les positions antimondialisation actuelles sont trop souvent synonymes de fermeture des frontières et de repli sur soi. Pour faire contrepoids, Maïka Sondarjee développe une position internationale pour la gauche qui est réellement solidaire avec les nations du Sud: l'internationalisme radical. Avec cette vision anticapitaliste, décoloniale et féministe de la coopération internationale, elle souhaite intégrer l'Autre au coeur de nos préoccupations. Une invitation à décoloniser la solidarité internationale et à envisager une transition globale juste, seule façon de ne pas perdre le Sud.
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Le mythe de l'humain augmenté : une critique politique et écologique du transhumanisme
Le Devedec Nicolas
- Ecosociete
- 14 Octobre 2021
- 9782897197384
Maximiser les capacités physiques et mentales des êtres humains grâce à des pratiques ciblées d' « augmentation », voilà le programme que le mouvement transhumaniste entend réaliser. Mais ces interventions, présentées comme la voie d'accès par excellence à l'émancipation individuelle, contribuent en réalité à alimenter le capitalisme productiviste et à détruire le vivant. Le sociologue Nicolas Le Dévédec évoque notamment les smart drugs et psychostimulants dans des milieux aussi diversifiés que la santé, les transports et la finance: leur usage répond à la nécessité de produire toujours plus et plus rapidement. Pour nous libérer des promesses trompeuses du transhumanisme, il est impératif de rompre avec le paradigme de la croissance indéfinie dans lequel il s'inscrit.
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En écrivant cet ouvrage, l'auteur a voulu dessiner l'architecture du système économique dans lequel nous vivons. Il identifie des termes et événements clefs qui ont façonné un système où la sphère économique et marchande supplante la sphère politique, au moyen d'outils redoutables : Des mots qui font partis d'un discours largement médiatisé et banalisé qui colonisent nos esprits et brouillent notre compréhension du monde si nous ne questionnons pas leurs véritables sens.
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L'altermondialisme ; forums sociaux, résistances et nouvelle culture politique
Collectif
- Ecosociete
- 17 Février 2011
- 9782923165677
Des forums sociaux aux différents sommets internationaux, nous avons vu émerger une société civile mondiale, qualifiée d'altermondialiste. Ce nouvel acteur politique, faisant de la globalisation un enjeu des luttes sociales, est un pôle d'attraction et de développement pour nombre d'organisations et d'activistes du monde entier qui se regroupent lors des forums et les dépassent par leurs actions. Mais qu'entend-on par altermondialisme ? Quels sont les enjeux de ce militantisme en plein développement ? Comment s'organisent les forums sociaux ? En quoi sont-ils l'expression d'une nouvelle forme d'expression et de participation au politique ?
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Une gauche en commun ; dialogue sur l'anarchisme et le socialisme
Marcos Ancelovici, Pierre Mouterde, Stephane Chalifour, Judith Trudeau
- Ecosociete
- Polemos
- 3 Octobre 2019
- 9782897195076
Est-ce que les idées et les pratiques défendues par l'anarchisme et le socialisme trouvent encore un écho aujourd'hui ? Ces courants de pensée nous aident-ils toujours à penser la domination et la transformation sociale ? Leurs visions opposées du rôle de l'État sont-elles irréconciliables ? Est-il possible de transcender leurs clivages historiques pour bâtir une gauche apte à relever les défis actuels ? C'est à cet exercice que se sont prêtés Marcos Ancelovici et Pierre Mouterde dans ce dialogue vigoureux et fécond.
Héritage des luttes, stratégies politiques, pouvoir des urnes et de la rue, nation, horizons révolutionnaires, ces thèmes clivants sont au coeur de cette discussion franche et riche en références historiques où la volonté de faire « cause commune » l'emporte.
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Quel est le rôle de l'état dans une société industrielle avancée ? pour répondre à cette question, chomsky revisite les fondements idéologiques de quatre modèles de société : le libéralisme classique, le socialisme libertaire, le socialisme d'état et le capitalisme d'état.
Le constat qui se dégage d'un bref survol historique est sans appel. n'est qu'imposture, en effet, le parallèle entre le libéralisme, vecteur de l'actuelle mondialisation, et le libéralisme éclairé que prônait par exemple humdoldt à la fin du dix-huitième siècle. autre évidence : capitalisme et démocratie sont, au bout du compte, tout à fait incompatibles. quant au socialisme d'état, qui a engendré la tyrannie soviétique, la cause est déjà entendue.
Le socialisme libertaire sur lequel chomsky a jeté son dévolu consiste à réaliser la synthèse des valeurs du socialisme et de l'anarchisme. en analysant les tenants et aboutissants du capitalisme d'état tel que pratiqué aujourd'hui, chomsky nous démontre à quel point la démocratie citoyenne y a été sacrifiée au profit d'une classe dirigeante qui maintient ses acquis et ses profits ; il avance la possibilité et la nécessité de renverser la situation avec un mouvement dédié à l'élimination de l'autorité répressive des grandes corporations et de l'état.
Autant de questions essentielles qui nous font remonter aux sources de la pensée socio-politique de chomsky.
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Nonviolence, une arme urgente et efficace
Dominique Boisvert
- Ecosociete
- Resilience
- 3 Mai 2018
- 9782897193454
Conflits armés qui s'enlisent, attentats terroristes, tueries de masse, répression policière des militant.e.s, criminalisation des réfugié.e.s : la violence sévit partout. Et audelà de la guerre et du terrorisme, elle concerne aussi les migrations internationales, les crises économiques et les changements climatiques.
Pour Dominique Boisvert, il est urgent de réfléchir le monde contemporain dans les termes de la nonviolence. Il présente l'essentiel des principes de la nonviolence pour en montrer la pertinence et la portée.
Cherchant à dépasser le « prêt-à-penser » selon lequel la sécurité doit être assurée par une augmentation des budgets militaires et des mesures d'exception, l'auteur veut décoloniser notre imaginaire. Cela ne fait aucun doute, l'âge de la nonviolence est venu.
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Fidèle à ses idéaux, Serge Mongeau continue de défendre le bien commun et de dénoncer les inégalités sociales, la crise écologique, l'absence de véritable démocratie... Depuis le mouvement Occupy qui dénonçait une société constituée au profit des 1 % les plus riches et au détriment des 99 % autres, l'indignation a gagné la planète. Mais Serge Mongeau pose une question toute simple : pourquoi ne pas commencer tout de suite à vivre en pleine conformité avec les valeurs que nous défendons ? Pourquoi ne pas tenter d'échapper à ce système si habile à nous séduire au point de nous amener à contribuer - même involontairement - à son renforcement ? Il nous invite donc à nous indigner, certes, mais aussi à agir et identifie huit propositions pour couper les amarres avec la société de consommation. Pour ce militant écologiste et père de la simplicité volontaire au Québec, il s'agit d'abord de reprendre le contrôle de son alimentation, car ce geste essentiel est dépendant de toute une infrastructure industrielle. Puis à dire adieu à l'automobile. Source de gaz à effet de serre et de pollution atmosphérique, la circulation automobile affecte la qualité de vie de l'ensemble de la population. Avec la fin du pétrole bon marché, il faut dès maintenant repenser notre civilisation sur un autre modèle, en diminuant nos besoins en déplacement. C'est dans ce même esprit que l'auteur plaide aussi pour un usage modéré de l'avion : un seul aller-retour Paris/New York équivaut à un quart des émissions liées à la consommation annuelle d'un Français ! En parallèle, Serge Mongeau s'interroge sur la centralité trop souvent accordée au travail dans nos vies, alors que nous pourrions assurer à tous les êtres humains les moyens de vivre convenablement, en répartissant mieux le travail pour qu'il y en ait pour tout le monde ou en se dotant de l'allocation universelle. Il dénonce aussi le piège du crédit, l'un des piliers du système capitaliste pour permettre une poursuite incessante de la consommation. Même raisonnement en ce qui concerne la télévision : en diffusant une seule et unique vision du monde, axée sur la surconsommation, le petit écran amène la population à une soumission volontaire. Selon Serge Mongeau, il faut sortir de cet individualisme auquel nous confine la société de consommation. Car ce n'est que grâce à la solidarité et à un réseau communautaire serré et imaginatif que nous pourrons survivre.
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Aujourd'hui l'humanité n'est pas titulaire de droits et de devoirs, l'humanité n'existe pas en termes de pouvoirs juridiques et politiques. Voilà pourquoi le Président des États-Unis peut continuer à faire ce qu'il veut en Alaska, ou que le Président russe peut continuer à opprimer la population tchétchène, légitimement en apparence, sur la base du principe de la souveraineté nationale, parce que l'humanité n'existe pas. Ainsi, les États « souverains » peuvent faire, abusant bien souvent de leurs « peuples », ce qu'ils veulent, de l'atmosphère, de l'eau, des forêts, de la paix.
Extrait L'humanité vit une crise sans précédent où le sens est subordonné aux chiffres, où même le respect du vivant s'efface devant les règles économiques. Selon certains, il n'existerait plus aucune alternative au capitalisme, et la globalisation, inéluctable, est un signe de « progrès ». En outre, la complexité du système mondial économique actuel rendrait impossible tout changement. C'est ainsi que de façon imperceptible, nous est imposée une vision marchande du monde, unique et réductrice.
Dans cet ouvrage, Riccardo Petrella analyse cette « narration dominante », qu'il nomme « la Théologie universelle capitaliste ». Il démontre que la construction d'un monde différent passe d'abord par l'invention d'une autre façon de voir les choses et de les nommer. La « narration de l'humanité » qu'il propose redéfinit le champ des possibles et réinvente un avenir en modifiant l'ordre des priorités. Il met de l'avant des principes fondateurs d'humanité, de solidarité, de paix, de droit de tous à la vie sur terre - donc déclarer illégale la pauvreté - qui doivent devenir des priorités tout en respectant notre bien commun, la Terre.
Si Désir d'humanité nous conviait au rêve, cet ouvrage est celui d'un économiste lucide qui ancre sa réflexion dans une réalité à changer. Il revendique des mesures concrètes, tant au niveau politique que juridique, pour construire une société différente. De plus, la rédaction sous forme d'entretiens rend la lecture de ce livre agréable et dynamique.
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Israël, palestine, etats-unis : le triangle fatidique
Chomsky/Said
- Ecosociete
- 18 Mai 2006
- 9782923165196
" le triangle fatidique est peut-être l'ouvrage le plus ambitieux jamais écrit sur le rôle déterminant des etats-unis dans le conflit entre le sionisme et les palestiniens.
C'est un exposé tenace de la corruption, de l'avidité et de la malhonnêteté intellectuelle des humains. c'est également un grand livre et un livre important qui doit être lu par tous ceux qui se soucient de la chose publique. " (extrait de la préface d'edward w. saïd) enfin publiée en français, voici l'oeuvre majeure de noam chomsky à propos de l'implication des etats-unis dans le conflit israël-palestine.
En appuyant sa réflexion sur un travail de recherche colossal, toujours aussi rigoureux et complet, chomsky démolit le récit officiel. il s'attaque à toute une série de mythes : la démocratie israélienne, la bienveillance de l'occupation, l'absence de racisme contre les arabes en israël, le terrorisme palestinien, la paix pour la galilée, etc. , et les met en pièces avec un barrage de contre-exemples.
Ecrit à la manière ironique et impitoyable de chomsky, voici le livre le mieux documenté pour expliquer cette crise qui semble insoluble.
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NOUVEAUX CAHIERS DU SOCIALISME n.1 : les classes sociales aujourd'hui
Collectif
- Ecosociete
- Nouveaux Cahiers Du Socialisme
- 27 Mai 2010
- 9782923165646
Le thème des classes sociales, qui est à peu près disparu du paysage intellectuel et politique ces dernières années, brille pourtant d'actualité si on sait décoder la situation actuelle au Québec, au Canada et dans le monde. Ce premier numéro des Nouveaux Cahiers du socialisme aborde la question sous différents aspects - analyses, débats et luttes - tout en démontrant la pertinence de saisir l'évolution des sociétés par le moyen des classes sociales et de leurs luttes.