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Golias
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Est-il aujourd'hui un seul homme politique qui ne voit dans la croissance économique un objectif politique à part entière, un seul candidat qui ne l'intègre dans son programme de campagne ? Rares sont ceux qui osent en douter, de peur peut-être de s'attirer le courroux de cette divine croissance, ou simplement de susciter l'incompréhension d'électeurs bercés par la ronronnante litanie qui en vante sans cesse les bienfaits. Certains osent toutefois le blasphème, questionnant, critiquant, réfutant même l'idée insensée d'une croissance infinie. Cet ouvrage rassemble les contributions de ces militants politiques, chercheurs et intellectuels de gauche qui ne se satisfont pas du développement économique actuel, et en formulent une critique radicale. Il est frappant de voir ce foisonnement de courants critiques à l'égard de la croissance, même si l'on peut regretter que cette critique ne soit le fait que de partis groupusculaires, ou de courants minoritaires au sein de partis de gouvernement. De l'aile gauche du PS au PC en passant par les Verts, du jeune Parti pour la Décroissance aux Alternatifs Rouges et Verts, leurs propos se répondent, s'opposent et se complètent. A travers cette compilation de textes, ce tour d'horizon - qui ne prétend pas être exhaustif - de la critique de la croissance à gauche, transparaît la dynamique actuelle de critique de la croissance économique. Les lignes de fractures idéologiques ou stratégiques entre les différents courants en présence sont mises en lumières, leurs points de rapprochement aussi...
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La révolution, c'est simplement tout l'effort qu'il faut faire pour enfin être (de) gauche, comme on dit être moraux ou être beaux.
Si elle était naturelle, la révolution, comme la liberté, serait ce que nous sommes, ce que nous voulons et ce que nous pouvons déjà. Or la révolution n'est ni d'origine, ni naturelle : elle est le produit d'un travail humain et conscient, elle consiste toujours pour ne jamais exister. La révolution, comme le vieux dieu, vit cachée : elle se donne à qui veut entendre et comprendre, alors elle vient. La révolution fait penser, fait la pensée, fait toute pensée.
Nous ne sommes hommes qu'à nous rêver en révolutionnaires terminaux. Beaux et moraux, on l'a dit. On le sait bien. Il aura fallu ce livre et une quarantaine de penseurs vivants pour faire bonne figure (ou bonne grimace, c'est selon) et, comme le dit avec grandeur Anne Querrien, confectionner ensemble un petit nécessaire à révolution. La révolution ? Nécessairement. Laquelle ? Toute.
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Kadhafi, portrait total ; entre intervention militaire et insurrection populaire
René Naba
- Golias
- 1 Mars 2011
- 9782354721251
Piètre stratège, piètre tacticien, d'une nocivité vibrionnante, l'homme s'aliénera alors définitivement la sympathie de ses alliés naturels. Il ne devra sa survie qu'à la protection de l'Union soviétique qui pensera compenser par la Libye la défection de l'Égypte post-nassérienne, à la vigilance des services de renseignements est-allemands qui déjoueront de nombreuses tentatives de coup d'État fomentés contre lui, ainsi qu'à celle des aviateurs nord-coréens et syriens qui assureront une protection permanente de son espace aérien.
La guerre verbale aura été la seule guerre qu'il aura véritablement menée. L'homme avait en effet développé une phraséologie outrageusement polémique dans le souci d'accréditer l'idée qu'il menait l'avant-garde du combat contre «l'impérialisme américain» et faire oublier ainsi ses connexions antérieures anglo-saxonnes. En se faisant le héraut de la cause nationale arabe, Kadhafi usait, ainsi que ses médias, d'une terminologie à telle point outrancière que la population avait peine parfois à la décoder.
Se piquant de culture, le «Guide suprême de la Révolution libyenne» édictera son Livre Vert, un condensé de théories contradictoires glanées de l'air du temps qui se présentait comme une sorte de «Troisième théorie universelle». Offert gracieusement à toute personne de passage en Libye ou en rapport avec ce pays, une formalité obligée, cet ouvrage se proposait d'instaurer un socialisme sans socialistes, une démocratie sans démocrates et un pouvoir populaire sans peuple. La «populocratie» «Jamahiriya» qui lui a tenu lieu de substitut, a érigé la bureaucratie en système de gouvernement et le parasitisme en règle de vie.
A l'heure des combats marqués par le ralliement à la contestation populaire de tous les survivants du groupe des officiers libres, tombeur de la dynastie senoussie, en 1969, de la quasi-totalité des provinces et des tribus du pays, de larges couches de l'administration civile, des forces armées et de la sécurité, les « officiers libres » démissionnaires ont fait planer la menace de poursuites pénales internationales sur le dirigeant libyen, affirmant détenir de preuves sur la responsabilité directe du Colonel Mouammar Kadhafi dans la destruction du Boeing américain au dessus de la localité de Lockerbie (Ecosse).
Arcbouté sur la garde prétorienne du régime, une milice de 30.000 hommes dirigée par ses quatre fils, Mou'tassem Bilal, Saadi, Khamis et Hannibal, épaulés par un duo de collaborateurs sulfureux, son chef des services secrets Abdallah Senoussi, impliqué dans l'attentat anti français de l'UTA au dessus du Ténéré, et de son ministre des affaires étrangères, Moussa Koussa, abandonné par ses anciens frères d'armes, y compris le commandant en chef de l'armée, le commandant opérationnel des forces spéciales et le ministre de l'intérieur, le colonel Mouammar Al-Kadhafi subit le dernier quart d'heure de son long mandat, retranché dans la caserne militaire d' Al Azizya, à Tripoli, qui lui tient lieu de résidence, ployant sous l'assaut de son peuple dans une véritable guerre de libération populaire contre sa dictature.
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Nucléaire arrêt immédiat ; pourquoi, comment ? ; le scénario qui refuse la catastrophe
Pierre Lucot, Jean-luc Pasquinet
- Golias
- 1 Février 2012
- 9782354721480
L'objet de cette présentation est ainsi d'ouvrir le champ de la réflexion collective autour des délais de sortie du nucléaire et des conditions de samise en oeuvre. Elle espère que soit posée en préalable la connaissance partagée des conséquences de la catastrophe comme élément déterminant au choix qui devra actualiser le principe de responsabilité tel que le définit Hans Jonas pour éviter l'horreur de la catastrophe : si nous n'avons pu être en capacité de refuser de faire ce choix technologique au vu de ses conséquences non maîtrisables, nous devons aujourd'hui être en capacité de refuser immédiatement de le poursuivre.
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L'affaire DSK ; deux hypothèses contraires pour une énigme
Pierre-yves Chereul
- Golias
- Les Dossiers De Golias
- 9 Juin 2011
- 9782354721336
Que s'est-il donc passé dans la chambre 2806 de l'Hôtel Sofitel à New-York, vers midi, le 14 mai 2011 ? À en croire l'accusation « la victime », la police et le procureur qui a monopolisé la parole dans la première semaine, DSK a commis une agression sexuelle sur la personne d'une femme de chambre.
En position d'attente, imposée par la procédure accusatoire de la justice américaine, la défense s'est contentée de nier farouchement les faits dont on l'accuse. Par deux fois, dans sa lettre de démission au conseil d'administration du FMI, le 19 mai 2011, et dans un courriel adressé le 22 mai à ses anciens collaborateurs, DSK « nie avec la plus grande fermeté possible toutes les allégations qui ont été faites contre (lui), confiant que la vérité va sortir et qu' (il sera) disculpé ».
Selon un sondage CSA réalisé dans les jours qui ont suivi, « 57 % des Français croient ou probablement ou certainement à une machination ».
Nombre de médias français ne partagent pas cet avis et condamnent DSK avant tout débat contradictoire et tout jugement, violant la présomption d'innocence.
Qu'en est-il ? Ce livre fait de cette affaire un cas pratique d'une approche prudente de l'information, comme on avance sur un chemin de crête vertigineux en se gardant de verser d'un côté ou de l'autre, faute d'indices décisifs.
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Journalistes indépendants, les auteurs se sont rendus pour la première fois en Grèce en mars 2011. L'arrivée à Athènes a été un véritable choc. Loin des gravures romantiques de l'Acropole, la ville, comme un miroir de tous lesmaux européens, avait sombré dans la grisaille.
L'idée du livre est de raconter le quotidien des habitants de la capitale. D'abord celui desmanifestants, des jeunes hyper politisés et des commerçants ruinés, des retraités amputés de leurs pensions et des fonctionnaires sacrifiés sur l'autel du sauvetage de l'économie grecque par le reste du monde. Le décor ? Une villemeurtrie par la pauvreté, desmagasins aux rideaux baissés et des poubelles éventrées. Partout, l'ombre des clandestins venus tenter le rêve européen.
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LES ZINDIGNE(E)S ! n.1 : vers la révolte planétaire de la jeunesse abandonnée ?
Paul Ariès, Collectif
- Golias
- Les Zindigne(e)s !
- 20 Décembre 2011
- 9782354721466
Le mouvement des Indignés est le signe de la révolte de la jeunesse globalisée. Nous devons comprendre les nouvelles formes de luttes et les nouveaux enjeux qui touchent nos sociétés. D'autant que la crise écologique, sociale, politique nous oblige à recentrer notre réflexion et à raffermir les liens de solidarité et de résistance autour de la notion du « vivre ensemble ». C'est pourquoi les éditions Golias et Paul Ariès ont voulu mener ensemble cette aventure éditoriale inédite au travers d'une revue trimestrielle.
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Ce livre est une compilation serrée de documents révélateurs de l'analogie entre le FN d'hier et celui d'aujourd'hui.
Est ici démontrée la difficulté pourMarine Le Pen à se dépouiller des oripeaux paternels les plus exécrables.
Est pointée la distorsion entre le discours public du FN ripoliné et son programme, entre son programme et les objectifs réels,malgré les habiletés tribuniciennes.
Estmis en relief son fiasco dans les villes qu'il a gérées naguère.
Sont enfin listées les nombreuses condamnations par la Justice de dirigeants et d'élus du parti « Tête haute etmains propres ».
Toutes les informations sont sourcées. Le texte est suivi d'un abécédaire et d'un document chiffré sur l'immigration.
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José Bové : l'homme aime les moustaches, sa pipe et les élections présidentielles. Il se veut le " candidat comdamné " par les tribunaux de la république pour son combat contre les OGM , mais aussi le "candidat commun " de la gauche anti-libérale. Pourra-t'il démonter le système présidentiel comme il a su démonter le Mac Do de Millau ? Saura-t'il faucher Sarkozy et Le Pen aussi facilement qu'il coupe un carré de maïs transgénique ? . José Bové ne se réduit pas pour autant à cette caricature médiatique proche d'Astérix. Derrière le symbole, il y a un homme : toute une vie de fidélité à quelques causes. Il est exclu de son lycée en 1970, il refuse de porter les armes. Il se réfugie en 1973 au Larzac et décide avec sa compagne de " vivre et travailler au pays ". Il y a des racines qui vous donnent des ailes : on croise José Bové sur le Rainbow Warrior de Green Peace, il participe à la fondation de la " Confédération Paysannne " contre les OGM, les farines animales insalubres, le droit à l'eau pour tous... José Bové fait partie de ces grandes gueules qui soufflent le vent de la révolte et prouvent jour après jour qu'un autre projet de société est possible, tel que le résume son slogan de campagne électorale : si " J'osais Bové ". Ce livre invite à redécouvrir derrière la légende, l'homme et le militant .
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Si toute démocratie implique un consensus, ce n'est pourtant pas le consensus en soi qui est déterminant, car les citoyens parviennent toujours à établir entre eux un contrat social, y compris fondé sur le pire. Ils peuvent ainsi s'accorder sur la destruction de l'Autre, ce qui est assez courant dans l'histoire. C'est plutôt la qualité éthique du consensus qui est déterminante pour évaluer la nature profonde du régime politique sous lequel nous vivons.
Cet essai cherche à comprendre la façon dont notre démocratie fabrique elle-même la violence quotidienne qui détruit notre liberté et abîme nos vies, du « djihadisme » à l'état d'urgence. Si la réponse est quelque peu inquiétante, il se dessine cependant un dépassement de cette contradiction criante entre peur et démocratie.
Philippe Godard est l'auteur de divers essais politiques et de livres documentaires pour la jeunesse. Il donne des cours de pédagogie et de philosophie de l'éducation à de futurs travailleurs sociaux.
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Être obligé de partir, être interdit de retour, ne plus connaître de repos ni de lieu où se poser, c'est bien là le véritable exil que nous raconte HiyamBseiso. « C'est être comme l'oiseau pourchassé, qui vole d'un arbre à l'autre, d'un endroit à un autre », exprime-t-elle à travers une parole à la fois imagée et émouvante qui traverse Exil dans l'exil, son dernier ouvrage.
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LES ZINDIGNE(E)S ! n.5 : démocratie bidon, démocratie réelle, autogestion, démocratie participative...
Paul Ariès, Collectif
- Golias
- Les Zindigne(e)s !
- 1 Mars 2013
- 9782354722029
Si la démocratie doit être affublée du qualificatif de « participative » pour exister vraiment, c'est bien parce qu'elle a en a pris un sérieux coup sur le coin de la figure au cours des derniers siècles.« Ils ne nous représentent pas ! » fut l'un des slogans les plus significatifs à la Puerta del Sol,Madrid en Mai-Juin-Juillet 2011.
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Dictionnaire des idées reçues de l'aide au développement
Christophe Courtin
- Golias
- 1 Décembre 2015
- 9782354722319
« Acteur : De son propre développement, de la démocratie. Doit bien jouer son rôle. Doit bien jouer son rôle.écrit par un autre. » Avec ses 350 entrées ce dictionnaire du développement, à lamanière ironique de celui des idées reçues de Gustave Flaubert, propose de parcourir lesmots et lieux communs des politiques de développement en Afrique. L'auteur, praticien des projets de développement, publie régulièrement dans les revues spécialisées en montrant la pauvreté de la pensée pratique du développement. Avec ce dictionnaire étymologique grand public, il va plus loin. Dans un style parfois pamphlétaire, il reprend à son compte la formule de Gustave Flaubert, « l'ironie n'enlève rien au pathétique, elle l'outre au contraire ». L'auteur démontre que le retard dans le développement humain qui caractérise toujours le continent africain, contre l'afro optimisme béat, est d'abord la conséquence de la bêtise de la pensée sur le développement.
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Le monde a redécouvert l'existence d'Haïti et de samisère lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010.Mais ce petit pays des Caraïbes était déjà l'un des plus pauvres du monde. Plus de lamoitié de la population y souffre de sous-alimentation alors que lamême proportion des habitants du pays sont des paysans.
Comment cette île aux richesses qui semblaient inépuisables a pu devenir cette terre aride ? Lamalédiction n'existe pas. Aux raisons historiques liées à une indépendance chèrement conquise que la France et lemonde occidental ne lui pardonneront jamais, s'ajoutent les maux d'une colonisation plusmoderne, celle du libre échange,mais aussi d'une prégnance de l'aide humanitaire qui empêche toute reprise en main. En cela, Haïti symbolise le sort de nombreux pays pauvres. L'actions de plusieurs associations, petites entreprises et groupements paysansmontrent que cet état de fait n'est pas irrémédiable. Un nouvel élan est possible qui éviterait à desmillions d'Haïtiens d'aller risquer leur vie dans l'exil ou de s'entasser dans les bidonvilles. C'est dans lemonde rural qu'il faut agir.Mais la volonté politique doit suivre et être appuyée par la France et la communauté internationale.