PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
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Voyage au bout des ruines libérales libertaires
Matthieu Baumier
- Pierre-Guillaume De Roux
- 17 Janvier 2019
- 9782363712783
« Ce qui caractérise le libéral-libertaire, selon Michéa, tient au lien entre ultra- libéralisme, c'est-à-dire recherche illimitée, dogmatique et sectaire du profit, hors de toute forme de règles et de limites (y compris libérales) - un truc, au sens du « truc » du magicien, venu en direct du Far West, quête individualiste en ce qu'elle massacre tout lien social-, mais aussi vision dogmatique, dite « libertaire », de courants politiques s'auto-situant à gauche (ou au centre-gauche/centre-droit) et fondant leurs idées sur des religions telles que celle du multiculturalisme, de l'antifascisme, de l'antiracisme, de la liberté sociétale sans frein et sans limites, ni Limite globale non plus. L'absence absolutisée de la Limite est au coeur d'un monde devenu ruines.
Je reviendrai sur ce point essentiel. On pourrait dire, mais Michéa ne le fait pas, qu'il existe une sorte d'alliance des liberticides. Qui le sont, liberticides, au nom de la « liberté ». C'est pourquoi tout paraît nous échapper, comme ce qui est liquide justement. Car tout est toujours faux dans le vrai tel qu'il apparaît. Quel meilleur symbole de ce que je viens de dire qu'un Emmanuel Macron président de la « république ». Michéa a raison d'écrire qu'il y a une alliance objective entre les partisans du no border et la partie ultra-libérale de l'oligarchie libérale-libertaire.
Entre libéralisme économique absolutisé, prétendue libération des moeurs, libéralisme politique, égalitarisme sociétal. Il n'y a donc, en effet, plus de droite ni de gauche. Mais attention, le fait est en réalité circonscrit : il n'y a plus ni droite ni gauche au sein du libéralisme libéral-libertaire.
C'est de cela dont Macron est le nom. »
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Quel renouveau pour le Gabon ?
Raymond Ndong sima
- Pierre-Guillaume De Roux
- 5 Mars 2015
- 9782363711144
« Il est urgent de proposer un horizon serein afin d'inscrire le Gabon dans une dynamique de croissance saine et forte pour que ce pays devienne une zone de prospérité capable d'entraîner à sa suite l'ensemble de l'Afrique centrale. Reste à définir les modalités d'une telle stratégie » Raymond Ndong Sima.
Avec un sous-sol particulièrement riche, une faune et une flore variées, une importante couverture forestière, le Gabon est un pays favorisé par la nature. Pourtant son économie est en berne, son climat social orageux. D'aucuns incriminent les cicatrices laissées par la manière dont Omar Bongo Ondimba a exercé le pouvoir pendant les quelque quarante années qu'il a passées à la tête de l'État. Mais force est de constater que six ans après sa brutale disparition, la situation, loin de s'améliorer, s'est au contraire dégradée. Et ce en dépit de l'ambitieux projet de société porté par le président de la République élu en 2009 et dont le mandat expirera en 2016. Où donc gisent les raisons profondes de cette morosité ? Raymond Ndong Sima, qui a été Premier ministre de février 2012 à janvier 2014, tâche de répondre à cette question dans cet ouvrage clair et synthétique. Chapitre après chapitre, il met à jour les dysfonctionnements qui, en grippant les rouages institutionnels et économiques de son pays après l'indépendance, ont affecté son développement. Son propos ne se borne pas au diagnostic : observant avec lucidité le contexte intérieur aussi bien que mondial, il énumère des remèdes susceptibles d'endiguer le mal. L'ordonnance est sévère mais en suivre les prescriptions semble bien être d'une nécessité vitale.
Après le virage manqué de 2009, ce sera là tout l'enjeu des prochaines élections présidentielles. Pour que celles-ci soient enfin le point origine de l'émergence gabonaise, il faudra remettre au coeur des choix politiques ces réformes que des appétits excessifs de pouvoir ou de profits ont, depuis trop longtemps, réduites à l'état de voeux pieux.
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L'islamo-business vivier du terrorisme
Jean-Paul Gourévitch
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 22 Septembre 2016
- 9782363711687
L'islamo-business, concept novateur dans le champ politique, désigne deux réalités mal connues et complémentaires : d'une part le financement de l'islamisme radical par les revenus de l'économie informelle (taxes, confiscations, racket, pillages, trafics, rançons, esclavage sexuel) et le détournement de procédures en vigueur dans le monde musulman (jizya, zokat, sadaqah, hawala), ce qui représente plus de 1000 milliards de dollars par an, d'autre part les méthodes de recrutement des candidats terroristes et leur parcours, qui commence par la fraude et la délinquance, se poursuit par la réhabilitation grâce à l'islam et s'achève par le choix ultime de la posture du héros, voire du martyr.
Jean-Paul Gourévitch dresse un état des lieux de la galaxie islamiste, explicite les mécanismes de l'islamo-business, ses ressources, ses méthodes et celles qu'emploient ses adversaires pour le combattre. Il analyse enfin la validité de plusieurs scénarios pour l'avenir : ceux de l'affrontement, du vivre-ensemble, de la coexistence, de la crise ou du déclin. Dans cette analyse, la France occupe une place particulière-elle est en effet le pays occidental qui abrite le plus grand nombre de musulmans : entre 8 et 9 millions, dont 3,5 millions de pratiquants et plus d'une centaine de milliers d'islamistes radicaux, dont environ 10 000 activistes.
Un ouvrage documenté, pédagogique et impartial.
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AÌ la source du malheur français, il y a des traitres français qui portent des prénoms français. Cela fait quarante ans et plus qu'ils abusent de la confiance des électeurs, mentent sur les réalités de la société, saccagent la nation fragile. Faudrait-il se résoudre aÌ regarder la France se désintégrer, sans que les vandales soient inquiétés? L'heure des comptes a sonneì pour les maltraitants de la France millénaire. Pourquoi pas devant la justice ? Un projet de société est aÌ repenser. Avis aux bonnes volontés ! Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue. Cette idée peut se résumer en un conservatisme national. Ce concept s'élabore aussi bien dans les cuisines de la France profonde que dans les think tanks américains. Une chose est sûre : le peuple en colère, qui a ébranléì le pouvoir macronien, ne se taira pas de sitôt.
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Les Etats-Unis ont donné l'ordre à l'Est européen d'empêcher le passage du gazoduc Southstream, abandonné en décembre 2014. Des appels quotidiens du département d'Etat à l'ambassade de France à Washington ont donné l'ordre à la France de bloquer la livraison des deux navires « Mistral » à la Russie. Les lobbyistes américains ont donné l'ordre à leurs collaborateurs de la Commission et du Parlement européens d'autoriser la culture des plantes OGM sur les terres de l'Union européenne, et l'ont obtenue (sauf décision contraire des Etats, depuis décembre 2014). Le 18 février 2015, le secrétaire d'Etat américain aux Finances, Jacob Lew, a donné l'ordre au ministre grec de l'Economie de trouver un accord avec l'Union européenne et le FMI. Le spectacle que donne l'Europe n'est pas celui d'une Europe libre.
Quand l'Europe se veut indépendante, elle est impuissante ; qu'on se souvienne du projet de « Communauté européenne de Défense », abandonné voici soixante ans, en 1954, parce que Washington ne l'entendait que sous commandement américain ! L'abandon était légitime ; la conséquence a été quarante ans d'inexistence européenne en matière de Défense, la subordination de ce qui subsiste d'armées nationales européennes et d'industries militaires à l'OTAN, et la solitude stratégique de la France chaque fois qu'elle a suivi une autre voie que les Etats-Unis, de l'Irak au Mali et à la Centrafrique. Que les pays européens fondateurs de l'Union, comme l'Allemagne et la France, qui avaient refusé de céder aux mensonges d'Etat anglais et américains pour justifier l'invasion de l'Irak, aient laissé élire à la Présidence de l'Union un complice des intérêts anglo-américains, Jorge Manuel Barroso, au lieu de Guy Verhofstadt, vaut capitulation.
Qu'est-ce que l'Europe aujourd'hui ? Sinon le moyen de l'intérêt national américain. Gouvernance, création de valeur actionnariale, compétitivité et attractivité des territoires. Quatre expressions d'une idéologie, celle de la primauté de l'économie comme moyen de la puissance. Sans oublier le copié-collé d'une « culture » d'importation américaine : toute puissance de la com', adoption du mariage pour tous, bientôt peut-être de la procréation médicalement assistée, dogme de l'indifférenciation des sexes, tiré de la théorie du genre qui fit fureur aux Etats-Unis voici vingt ans ; dévaluation de l'appartenance nationale, et déchéance d'un projet national fédérateur et identifiant, etc.
Faire Europe oui mais à condition de rompre avec l'erreur de l'occidentalisme qui la dresse contre ses voisins et alliés naturels, de la Russie aux pays du sud, ceux sans qui elle ne se fera pas l'Europe ne participera à une renaissance de la civilisation qu'en affirmant la séparation nécessaire entre les cultures et les Nations, qui garantit leur diversité. Le rêve totalitaire d'un gouvernement mondial est la promesse de l'esclavage, et la négation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pour en finir avec cette utopie qui a fait tant de mal, l'Europe doit réaffirmer l'importance politique de frontières internationalement reconnues, de la citoyenneté comme appartenance nationale exclusive de tout marché, et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.
Demain peut-être, c'est contre la Chine que l'Union européenne devra faire peser son poids et sa liberté, une Chine dont l'appétit de matières premières et la surchauffe économique peuvent faire la première menace planétaire, une Chine qui rêve de réunir « tout ce qu'il y a sous le ciel » dans un Empire mondial qui se veut respectueux de la diversité ; l'exemple du Tibet et du Sinkiang doit-il nous donner confiance ? C'était hier, et avec raison, contre l'entreprise totalitaire de l'URSS. C'est aussi aujourd'hui contre la montée de l'Islam que l'Union européenne mobilise ses valeurs et la singularité de son histoire, mais à condition de reconnaître que l'appel de l'Islam à travers l'Asie, l'Afrique et l'Europe est d'abord l'appel de la diversité irréductible de l'espèce humaine ! Mais aujourd'hui, c'est d'abord en contribuant à ramener la puissance américaine au niveau compatible avec l'équilibre international, que l'Union européenne peut trouver sa place dans un ordre multipolaire porteur de liberté politique.
Et qu'est-ce que la France ? Comment rétablir son rapport au monde ? Sa place dans le concert des nations, sa pleine légitimité au regard de l'Histoire ?
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« La famille est plébiscitée par les Français.
Je vous écris à vous, responsables politiques, pour vous rappeler pourquoi vous devez mettre la famille au coeur de votre action. Parce que c'est une attente très vive des Français. Si vous placez avec les médias, le chômage et la compétitivité au premier plan des préoccupations des Français, ces derniers demandent d'abord que notre société se reforme, qu'elle renoue ses solidarités.
Je vous écris à vous, familles de France, pour vous dire qu'il n'y a pas de fatalité à la situation que nous vivons. Que nous pouvons agir. Avec ou sans les responsables politiques. C'est à nous de le décider, pas à eux. Que vous êtes la solution, l'espoir de notre pays qui doute, fatigué, blessé. Que vos engagements sont magnifiques ! Que fonder une famille, qu'élever des enfants, qu'aimer restent parmi les plus belles aventures qui nous ait donné de vivre. Et à tous, sans condition d'origine, de revenu ou de croyance. » Cet essai dynamisant met en avant une réalité mal perçue : sur 66 millions de Français, 17 millions vivent en famille, 73% des couples sont mariés, 75% des enfants vivent avec leurs deux parents. Aujourd'hui les Français n'ont jamais autant été en couple de toute leur histoire !
« Je vous écris à vous, responsables politiques, pour vous dire que le candidat à l'élection présidentielle de 2017 qui mettra la famille au coeur de son programme gagnera. Parce que la famille est le meilleur acteur, soutien et relai des changements que vous annoncez vouloir mettre en oeuvre. Parce que la famille est le coeur de la société française, bien plus que le citoyen rendu au rang d'un individu solitaire.
Aussi, je propose une évolution des esprits, un nouvel engagement de toutes les parties prenantes. Non pas un pacte que chaque partie peut rompre, mais une nouvelle philosophie de l'action en faveur des hommes et des femmes, et de leurs enfants.
En effet, j'affirme que la famille est la première solution aux défis de notre société. Défis scolaire et culturel (éducation), économique (travail), social (cohésion) et politique (liberté). Elle est le « noyau de la civilisation ».
Elle est le meilleur investissement à court, moyen et long terme. » Ludovine de La Rochère propose donc de mettre en oeuvre une nouvelle politique familiale adaptée aux nouveaux besoins des Français. Elle interpelle les responsables politiques sur leur absence de vision à propos de la famille. Elle pousse les familles à se mobiliser. Pour ça, elle propose un manifeste pour la famille et les enfants mettant en avant tous les avantages de celle-ci : un lieu de gratuité, de transmission, de création de valeur pour la société, d'éducation à la liberté, un rempart contre la violence.
Elle s'appuie sur un puissant réseau de sympathisants présents dans toute la France, et qui ont défilé par millions depuis l'hiver 2012 contre la loi Taubira, et la défense de la famille.
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Faut-il se libérer du libéralisme ?
Christophe Geffroy, Falk Van gaver
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 7 Janvier 2016
- 9782363711472
Le libéralisme est paré par les uns de toutes les vertus, par les autres de tous les vices. Y a-t-il un ou des libéralismes ? Les diff érents libéralismes partagent-ils un fond commun ? Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » libéralisme, un « bon » libéralisme (économique, politique, social...) d'un « mauvais » libéralisme (moral, éthique, « sociétal »...) ? Peut-on séparer le libéralisme en économie du libéralisme dans les moeurs ? Un libéralisme de droite, conservateur, d'un libéralisme de gauche, révolutionnaire ? N'y a-t-il pas au fond, malgré les diff érences, une profonde unité de l'anthro- pologie libérale ? À cela s'ajoute une autre question de plus en plus souvent posée : la crise fi nancière de 2008 a révélé la fragilité du système libéral et fait prendre conscience des dégâts qu'il peut cau- ser, dès lors le libéralisme est-il vraiment pertinent, pire n'est-il pas largement responsable de nos maux ? Autrement dit, faut-il se libérer du libéralisme ?
Pour répondre à cette question, Falk van Gaver, l'essayiste, et Christophe Geff roy, directeur de La Nef, ont interrogé une bonne vingtaine de personnalités, intellectuels, universitaires, écono- mistes, philosophes, juristes, journalistes, responsables politiques : Pierre Manent, Jacques Sapir, Chantal Delsol, Jean-Claude Guillebaud, Alain de Benoist, François Huguenin, Pascal Salin, Jean-Paul Brighelli, Charles Beigbeder, Patrice de Plunkett, etc.
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Ce que nous sommes est un ouvrage collectif, une sorte de manifeste de l'Institut Iliade.
Treize auteurs répondent à la question: qu'est-ce qui unit les Européens dans un destin commun ? Qu'est-ce que la culture ou l'identité européenne ?
Ce que nous sommes , c'est ce que nous déciderons de continuer à être, dans la fidélité à nos héritages et l'enthousiasme d'un avenir toujours possible. Ces treize auteurs apportent dans des textes, à la fois courts et riches, des réponses originales aux questions existentielles que se posent chaque Européen.
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« Président de la République pour un an encore, ce sont deux Résistants qui vous écrivent pour vous dire que vous trahissez la France. » C'est par cette accusation terrible que Roland Dumas et Jacques Vergès sonnent la charge contre la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, telle que celle-ci se manifeste dans les bombardements perpétrés contre la population civile de la Libye. Il s'agit d'ailleurs moins, pour l'ancien président du Conseil constitutionnel et pour le célèbre avocat, de plaider pour M. Kadhafi que de dénoncer une politique qui viole le droit international et piétine l'héritage du général de Gaulle. En réalité, sous le masque de l'humanitaire, le président de la République renoue, en Libye comme en Côte d'Ivoire, avec le vieux colonialisme et vise à s'assurer des richesses de ces pays au mépris des intérêts des peuples et de la souveraineté des États. Par leur argumentation implacable et la férocité de leur style, Dumas et Vergès s'inscrivent dans la lignée des grands polémistes français, du Voltaire de l'affaire Calas au Victor Hugo de Napoléon le Petit. Ils dressent ce faisant un portrait accablant d'un président de la République qui a dévoyé sa fonction jusqu'à la caricature, qui parle le français comme le parlent les voyous et qui, croyant se rehausser, s'est flanqué d'un Bernard-Henri Lévy comme directeur de conscience - on a les Malraux qu'on peut. Sarkozy sous BHL, c'est le dernier degré d'abaissement où est tombée la France. Puissent les Français se réveiller à temps !
Ce pamphlet qui fera date est complété, en annexe, par le dossier complet de la plainte déposée devant la Cour pénale internationale contre Nicolas Sarkozy pour crime contre l'humanité.
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Le manifeste du parti communiste de Marx et Engels aux yeux de l'histoire
André Senik
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 22 Octobre 2015
- 9782363711359
Le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels paru en 1848 a été un best-seller mondial au XXe siècle, à égalité avec le Bible. Il en existe aujourd'hui encore de très nombreuses éditions en français Mais celle-ci est la première édition résolument critique.
Au lieu de présenter le Manifeste de l'intérieur, en adoptant son point de vue, comme on le fait généralement pour les écrits des grands philosophes comme Platon, cette édition est critique au sens où elle met le Manifeste en examen, afin d'établir quelle est sa responsabilité dans l'histoire tragique des États communistes qui se réclamaient de lui.
Car le Manifeste du parti communiste est l'exposé le plus complet et le plus court du communisme de Marx, le plus populaire donc, et c'est pourquoi il a été l'unique bréviaire communiste de millions de fidèles. Pour savoir s'il est responsable de sa mise en pratique dans l'Histoire, ou s'il a été dénaturé et trahi par Lénine, Staline, Mao et les autres, car les deux interprétations existent, il n'est pas de meilleur moyen que d'analyser rigoureusement le texte, d'expliciter ses formulations lapidaires, et de discuter ses affirmations, le tout en confrontant les diverses interprétations qui en sont données.
Pour porter un jugement sur ce court texte qui a changé la face du monde, deux passages présentent une importance particulière et sont abordés ici comme ils ne le sont dans aucune édition académique et universitaire, sans parler des éditions militantes qui sont apologétiques.
1° Ce qu'on lit dans le Manifeste sur le rôle du parti communiste est-il conforme ou opposé au parti communiste qui fut forgé par Lénine, c'est-à-dire un parti-État exerçant sa dictature totalitaire au nom du prolétariat ? La source du mal est-elle dans Marx ou dans Lénine ?
2° Quand le Manifeste répond aux accusations qui prédisent que le communisme fera disparaître la liberté individuelle et fera table rase de la culture, voit-on Marx récuser cet avenir et se désolidariser par avance ce que furent les États communistes, ou au contraire rejeter l'accusation sur les bourgeois ?
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Fin de partie ; requiem pour l'élection présidentielle
Vincent Coussedière
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 2 Mars 2017
- 9782363711960
L'élection présidentielle de 2017 s'annonce déjà comme une sorte de répétition amplifiée de celle de 2002, opposant un candidat de « front républicain » à un candidat réputé d' « extrême doite » ou « populiste », selon l'étiquette utilisée. Pourquoi ce bégaiement de l'Histoire ? Pourquoi ce sentiment très partagé d'une crise profonde de l'offre politique alimentant ce qu'on appelle un peu rapidement le « populisme » ?
Pour comprendre cette situation, Vincent Coussedière revient sur les origines de la réforme de l'élection présidentielle. L'auteur analyse le renversement du but que poursuivait De Gaulle en 1962. Une élection qui devait échapper aux partis a au contraire été accaparée par ceux-ci. L'organisation de « primaires » n'est que le terme de ce processus permettant aux partis de « préempter » à l'avance le futur président.
Cet essai propose une réflexion sur le système partisan français devenu uniquement une écurie destinée à « coacher » des candidats. Il est aussi une réflexion sur l'épuisement idéologique qui nourrit ce système partisan. L'auteur montre qu'au-delà de son pluralisme apparent, le système des partis repose sur une idéologie unique : l' « idéologie réformiste », qui a réincorporé la radicalité des idéologies révolutionnaires défuntes. Les candidats à la présidentielle, tous issus de ce système, ne peuvent se distinguer que sur des aspects psychologiques et sur des stratégies de communication. La campagne pour la magistrature suprême s'est ainsi transformée en une sorte de « star-académie » de la présidentielle.
Vincent Coussedière montre alors le caractère tragi-comique de la situation française, car derrière le « show » politique et médiatique permanent, c'est une même idéologie anti-politique qui poursuit son cours depuis 40 ans. L' « idéologie réformiste » a produit des dégâts presque aussi importants que ceux des idéologies totalitaires. Ne jurant plus que par l'Individu, l'Europe et la Mondialisation, des « élites » zélées ont déclaré une forme de « guerre » au peuple français, dressant les individus les uns contre les autres, créant une sorte d'état de nature post-politique. Ces « élites » ont aussi laissé l'ennemi islamiste entrer dans la place et prospérer sur le vide politique et moral qu'elles ont elle- même encouragé.
Un diagnostic terriblement lucide et sans concession sur la « fin de partie » du système politique et idéologique français, dont 2017 sera sans doute le dernier acte.
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Un patachon dans la mondialisation ; chroniques et coups de gueule
Thomas Morales
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 14 Septembre 2017
- 9782363712141
« Un patachon dans la mondialisation », c'est un être égaré, inadapté, ne souhaitant ni convaincre, ni séduire à tout prix, juste témoigner de la beauté fugace de certaines oeuvres... » Patachon peut rimer avec passion et action... La preuve ! Cette lettre tout feu tout flamme que Thomas Morales adresse au malheureux (et misérable) écrivain qui tente sa chance : « Vous auriez été une femme, je ne dis pas, issu d'une minorité visible, encore mieux, victime d'un génocide ou, à la limite, de violences conjugales, bingo, votre cas aurait pu intéresser les masses téléphages et les annonceurs. Sur ce terreau fertile, quelques addictions (drogue, sexe, religion, etc...) auraient pu allègrement se greffer, de quoi nourrir votre personnalité, la consolider, alors là, je vous assurais les plateaux de Busnel, Hanouna et Ruquier ». Suivons notre patachon en folie... Quand il ne fait pas l'apologie quasi criminelle (susceptible de poursuites non automobiles celles-là !) de l'automobile - Ecrire ou conduite, il faut choisir - en nous citant l'exemple de Paul Morand, frappé d'addiction automobile pour le meilleur ( de son talent), c'est au cinéma X - La Haie d'honneur - que va sa nostalgie d'une certaine fraicheur dans l'âme, « Un cri d'amour surtout pour cet autre cinéma, sorte d'itinéraire bis, flirtant avec les limites de la loi et parfois celles du bon goût, réalisé avec très peu de moyens et dégagé de toutes valeurs bourgeoises, qui déshabillait les femmes et en disait finalement long sur ces années 70/80.
(...) C'était bien avant l'arrivée de la VHS et du virus du Sida. (...) On ne parlait pas d'industrie du sexe, de viagra, de chirurgie plastique et d'artifices pour soutenir notamment la courbe des ventes. Un cinéma pratiqué entre copains consentants, 100 % d'origine naturelle, où la fesse s'ébattait librement dans le champ de la caméra. » D'ailleurs c'est sa haine du marketing qui anime notre patachon comme en témoigne son commentaire haut en couleurs sur le marathon saisonnier des auteurs de la rentrée - « Pour un passage à la télé, certains sont mêmes prêts à se mettre à nu, voire à dénoncer la pauvreté, le cancer et la pollution. » Comment se consoler dans ses conditions sinon par la contemplation émue des territoires perdus ? À commencer par les bistrots, « derniers refuges avant l'inventaire, [qui] permettaient d'étancher sa soif et ses peines», la poésie d'une banlieue encore champêtre, sans barres d' HLM à perte de vue, les rapports hommes-femmes qui devaient encore tout au hasard amoureux et non à la défense des droits de l' « homme » ... Ce savoir-vivre d'antan s'applique même au chroniqueur mondain qui « n'était pas encore le ramasse-crottes des « pipoles » à la botte de quelques maquignons. (...) Ce dandy des salles de rédaction pouvait parler chiffon avec un premier ministre, mécanique avec une call-girl et politique étrangère avec sa concierge. Rien à voir avec l'archétype du journaliste formaté et tout juste sevré. » Parmi d'autres coups de gueule, on ne résistera pas à : « Place à Javel-sur- Saine ! La propreté, cette nouvelle maladie des classes dirigeantes, a sorti les pauvres en dehors du périphérique. » Voilà ! Maintenant que vous connaissez l'état d'esprit de notre patachon, à vous de découvrir les précieuses pièces à conviction - les oeuvres !- et les innombrables témoins à charge nommés Doisneau, Boudard, Audiard, Simonin, Nucéra, Brassens , Aymé et tant, tant d'autres...
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Petites leçons de pessimisme
Pierre-rené Serna
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 8 Novembre 2018
- 9782363712745
« C'est un fait ! Mais heureusement, tout n'est pas encore fait ni entièrement accompli : notre époque est celle de la montée, imparable apparemment, des intolérances. Dans les domaines les plus divers. De la part des pouvoirs, d'institutions officielles, officieuses ou superficielles, mais ayant pignon sur rue, défilé dans les rues et audience dans les médiats. C'est ainsi que les interdits, ou les velléités d'interdits, pleuvent. Un vrai déluge ! La haine fait son grand retour.
Prohibitions, fanatismes, religions, sectarismes, emplissent chaque jour davantage l'espace, confinant un espace de liberté individuelle chaque fois plus restreint. » Défense de fumer, prohibitions de tout ordre, hygiénisme fanatique, exacerbation des fondamentalismes, xénophobie rampante, multiplication des ligues de vertus, avènement des droits de l'animal, espionite généralisée, etc...
Ce livre d'humeur entend fustiger les idées et comportements convenus de notre époque, et dénoncer leurs conséquences inquiétantes. C'est ainsi que l'on y trouvera des sujets trop souvent oubliés par la littérature contemporaine. Quitte à susciter la polémique. Tant mieux ! Puisque c'est l'objet même. Ce livre ne plaira donc pas à tout le monde. Mais peut-être saura-t-il séduire certains lecteurs épris de liberté ? »
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« Le sacre des droits de l'homme », a écrit Marcel Gauchet, « est à coup sûr le fait idéo- logique et politique majeur de nos vingt dernières années. » Les droits de l'homme tendent, en eff et, à devenir la boussole unique d'une époque désorientée. Ils auraient même un caractère sacré. C'est pourquoi il paraît désormais aussi inconvenant, aussi blasphématoire de critiquer l'idéologie des droits de l'homme qu'il l'était autrefois de douter de l'existence de Dieu.
Mais aujourd'hui, le discours des droits de l'homme n'a pas seulement pour but de fournir une idéologie de substitution après l'eff ondrement des « grands récits ». En cherchant à imposer une norme morale particulière à tous les peuples, il vise à redonner bonne conscience à l'Occident en lui permettant de s'instituer une fois de plus en modèle et de dénoncer comme des « barbares » ? ceux qui refusent ce modèle. Dans l'Histoire, les « droits » n'ont été que trop souvent ce que les maîtres de l'idéologie dominante avaient décidé de défi nir ainsi. Que les droits de l'homme soient proclamés avec force dans une société de plus en plus déshumanisée, où les hommes tendent eux-mêmes à devenir des objets, où la marchandisation des rapports sociaux crée partout des phénomènes d'aliénation inédits n'est pas un hasard. Associé à l'expansion des marchés, le discours des droits de l'homme constitue l'armature idéologique de la globalisation. Il est avant tout un instrument de domination et doit être regardé comme tel.
Les hommes doivent pouvoir lutter partout contre la tyrannie et l'oppression. Contester l'idéologie des droits de l'homme, ce n'est donc évidemment pas plaider pour le despotisme, c'est bien plutôt contester que cette idéologie soit le meilleur moyen d'y remédier. C'est s'interroger sur la validité des fondements de cette théorie, sur le statut nomologique de ces droits, sur les possibilités d'instrumentalisation dont ils peuvent faire l'objet. C'est aussi proposer une autre solution. La question des libertés ne saurait se résoudre en termes de droits ou de morale.
Elle est avant tout une question politique. Elle doit être résolue politiquement.
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Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, DAECH publiait un communiqué par lequel il revendiquait les attaques à l'encontre du peuple qui «porte la bannière de la Croix en Europe» et se félicitait d'avoir pu tuer plus de cent « croisés ». Nous ne voulions plus nous dire Chrétiens et croyions avoir évacué la question religieuse depuis 1905, mais en nous désignant ainsi, l'ennemi nous a cruellement rappelés à nos origines.
Nous pensions entrer dans l'ère bénie du multiculturalisme apatride, où toutes les identités se seraient eflàcées devant une mondialisation heureuse des peuples et des cultures, nous étions persuadés que nos valeurs républicaines pouvaient, par leur universalité, conquérir le coeur de tous les personnes s'installant sur notre territoire et que notre relative prospérité matérielle faciliterait l'avènement d'une société apaisée; nous pensions, en un mot, rallier le monde entier à notre modèle de civilisation ct célébrer la fin de l'histoire, par la victoire totale de la démocratie et du libéralisme.
C'était en 1992, à peine un an après la chute du rideau de fer, lorsque Fukuyama publiait Lafin de l'histoire et le dernier homme. Or, l'histoire s'est brusquement rappelée à l'Occident, d'abord outre-Atlantique avec le choc insoutenable du lI-Septembre, ensuite avec le «printemps arabe» qui embrasa le :Moyen-Orient jusqu'à porter le chaos sur notre propre sol lorsqu'après plusieurs signaux prémonitoires, une vague d'attentats sans précédent endeuilla notre pays en 2015, nous montrant la cruelle actualité des propos de Paul Valéry, au sortir de la Première guerre mondiale: «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».
Désormais en guerre contre l'islamisme radical, notre pays, qui effectue un retour tragique dans l'histoire, doit cependant se poser les bonnes questions: à un ennemi extérieur qui pratique le nettoyage ethnique et le crime de masse au Moyen-Orient, s'ajoutent les ramifications intérieures de tous celLX qui, quelles que soient leurs origines, combattent la France sur son sol et sont prêts à mourir pour détruire notre civilisation. Si les tensions communautaires peuvent s'expliquer en partie par les inégalités sociales, comment ignorer encore la question essentielle de «l'insécurité culturelle» qui frappe nos sociétés européennes - et particulièrement la France - depuis plus de 30 ans? D'où l'erreur grossière d'en appeler à la laïcité intégrale pour défendre la société de l'emprise islamiste: ne contribue-t-on pas alors à déraciner les Français de leur héritage, puisque par symétrie, l'on s'oppose à toute présence du fait culturel chrétien dans l'espace public? C'est donc une révision complète de notre conception de l'identité qui s'impose.
C'est le visage de la sacro-sainte République qui est lui-même appelé à changer, quittant le masque de l'universalisme désincarné pour se parer des signes chrétiens qui témoignent de l'histoire nationale. Il en découlera une modification solennelle de la Déclaration des droits de l'homme ct du citoyen de 1789, dans le droit fil des critiques émises par Hannah Arendt dans son Essai sur la Révolution, et l'inscription dans La Constitution de la reconnaissance républicaine de ses racines chrétiennes, ce qui permettra de fonder en droit le rang particulier qu'elle accorde au fait culturel chrétien par rapport aux autres traditions religieuses, à rebours du laïcisme qui met toutes les religions sur un même pied d'égalité.
En résulteront des conséquences très concrètes pour notre anthropologie mais également notre vie publique:
Inconstitutionnalité de toute décision prohibant les marques visibles du fait culturel chrétien dans la vie publique (crèches de Noël, croix, processions, statues, calvaires, fêtes chrétiennes, jours fériés, etc.), possibilité de s'opposer à la destruction d'une église ou à sa dénaturation, fin des intimidations laïcistes ou provocations outrancières, etc. La République de France reste~a lalque dans la mesure où il n'y aura pas de religion d'Etat. En revanche, elle revendiquera une place éminente pour le fait culturel chrétien en raison de l'étroite imbrication du Christianisme avec la constitution de notre identité. Car comme le sotùignait à juste titre le général de Gaulle:
«si l'État est laïc, la France est chrétienne».
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Droite-gauche, c'est fini ! le moment populiste
Alain de Benoist
- Pierre-Guillaume De Roux
- 26 Janvier 2017
- 9782363711861
L'extraordinaire défiance de couches de population toujours plus larges envers les « partis de gouvernement » et la classe politique en général, au profit de mouvements d'un type nouveau, qu'on appelle « populistes », est sans nul doute le fait le plus marquant des transformations du paysage politique intervenues depuis au moins deux décennies.
Ce phénomène, qui a d'abord touché l'Europe du Sud et de l'Ouest (Syriza, Podemos, Front national, Mouvement Cinq étoiles), avant de s'étendre à l'Allemagne (montée de l'AfD) et aux pays anglo-saxons (« Brexit » britannique), atteint même désormais les Etats-Unis (phénomènes Trump et Sanders). Partout se confirme l'ampleur du fossé séparant le peuple de la Nouvelle Classe dominante. Partout émergent de nouveaux clivages qui rendent obsolète le vieux clivage droite-gauche.
Mais que faut-il exactement entendre par « populisme », étiquette aujourd'hui péjorative employée comme une sorte de fourre-tout par des esprits trop souvent partisans ou paresseux ? C'est à ce question que cherche à répondre ce livre, qui part de l'actualité la plus immédiate pour situer les enjeux politiques, sociologiques et philosophiques du débat.
L'auteur fait notamment le point sur la nature et le sens exact de la crise de la représentation et de la crise de la démocratie (la « gouvernance » nous fait-elle entrer dans une ère post-démocratique ?), sur l'histoire du populisme et sur la façon dont ses représentants entendent répondre à ceux qui veulent « gouverner sans le peuple ».
Plusieurs chapitres sont également consacrées aux « conservateurs de gauche », à Ernesto Laclau, théoricien de gauche du populisme, aux thèses de Jean-Claude Michéa, ainsi qu'à celles d'Antonio Negri et Michael Hart (la théorie des « multitudes »).
A quelques mois de l'élection présidentielle, où le débat sur le populisme ne va pas manquer d'être relancé avec vigueur, Alain de Benoist publie un véritable manuel de la question.
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Droite-gauche ; sortir de l'équivoque
Arnaud Imatz
- Pierre-Guillaume De Roux
- 25 Août 2016
- 9782363711090
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René Guénon ; ésoterisme et politique au XXe siècle
David Bisson
- Pierre-Guillaume De Roux
- 19 Avril 2013
- 9782363710581
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Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir
Robert Ménard
- Pierre-Guillaume De Roux
- 14 Novembre 2016
- 9782363711588
Qui est Robert Ménard ? Comment expliquer le parcours et le combat de cet élu atypique ?
Devenu maire de Béziers avec le soutien du Front National, en avril 2014, l'homme ne fait pas secret de son passé de militant gauchiste dans les années 70 pas plus qu'il ne juge ses positions présentes, centrées sur l'identité, en contradiction avec la cause humanitaire qu'il a défendue pendant plus de vingt ans à la tête de de Reporters sans frontières. Tout au contraire, il déclare : « Défendre la liberté d'expression au Baloutchistan ou au Cabinda, pour certains c'est exotique et ça ne coûte rien. Dans leur immense majorité, les mêmes refusent de la défendre en France et, pire, presque tous sont favorables à des lois liberticides au prétexte que tel ou tel sujet n'est pas une opinion mais un délit. » Pied-Noir, né à Oran en 1953, Robert Ménard doit quitter avec toute sa famille l'Algérie à l'issue d'une guerre de huit années. Il n'a que neuf ans. Il en garde pour toujours la trace d'un combat opposant des communautés : « Ce n'était pas un combat idéologique. C'était un combat d'instinct. Un combat vital, de rue, de quartier. C'était aussi simple que cela. Un combat communautaire car la nation les avait abandonnés. » Où se situe alors Robert Ménard idéologiquement ? Peut-on le classer à droite, à gauche, au centre, aux antipodes ?
Quelle conclusion a-t-il tirée d'une histoire politique française qui a vu les mandats présidentiels se succéder avec cette particularité que, à ses yeux, chacun était pire que le précédent ?
D'un regard aiguisé, Robert Ménard dresse un constat ravageur de la mondialisation soutenue par l'Europe de Bruxelles : immigration de masse, repli communautariste, délocalisation des entreprises, pression fiscale démesurée, pauvreté galopante, etc. Homme d'action, Robert Ménard traite d'ores et déjà tous ces problèmes au niveau local. Mais pourquoi ce que la gauche appelle le « laboratoire de Béziers » suscite-t-il tant de critiques ? A cause peut-être d'une indépendance qui ne reflète pas la ligne de conduite dictée aux maires de France par un jacobinisme aveugle ? Ou bien à cause de sa manière originale d'appliquer les valeurs républicaines, loin de l'idéologie, mais, au contraire, en remettant du sens concret derrière les mots d'égalité, de liberté, de fraternité.
Encore faudrait-il que l'Etat prête aux élus des moyens en pleine adéquation avec les objectifs poursuivis. A chaque sujet brûlant - la sécurité, l'école, le logement social, l'immigration, l'islam, la culture et bien sûr la mondialisation - Robert Ménard répond, exemple concret à l'appui, et nous pouvons juger sur pièces de la pertinence de ses solutions. Question : ces leçons politiques qui résultent de l'exercice d'un mandat municipal, peut-on les reproduire à l'échelle nationale ? Bref, le modèle biterrois fera-t-il recette ?
Journaliste et homme politique français, Robert Ménard est le co-fondateur de Boulevard Voltaire et de Reporters sans frontières dont il a été le Secrétaire Général de 1985 à 2008. Il est notamment l'auteur de La Censure des bien-pensants (avec Emmanuelle Duverger), chez Albin Michel, 2003.
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Le grand remplacement, réalité ou intox ?
Jean-Paul Gourévitch
- Pierre-Guillaume De Roux
- 28 Mars 2019
- 9782363712882
La théorie du « Grand Remplacement » médiatisée par Renaud Camus en 2011 n'est que l'aboutissement d'un processus historique d'une centaine d'années et dont il n'est pas prouvé qu'il est inéluctable.
L'auteur expert international sur l'Afrique, les migrations et l'islamisme radical, met en perspective les prédictions de Renaud Camus et de ses thuriféraires, et les chiffres les plus récents qui montrent la transformation quantitative et qualitative de la population française. Il fait le point sur le solde naturel des naissances, le solde migratoire, l'importance et la structure de la communauté musulmane, des données souvent perverties par la désinformation dont il met à jour les intentions et les rouages.
Parallèlement il identifie les variables démographiques, climatiques et sociétales qui vont baliser l'évolution de la France pendant les trente prochaines années et souligne la difficulté de toute prévision fiable quant aux divers scénarios du futur qu'il décrit.
Comme toujours Gourévitch se garde de tout parti-pris. Au lecteur de tirer ses propres conclusions de ses analyses documentées et sourcées.
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On connait la pensée philosophique de Nietzsche, bien moins son projet politique, qui était continental et non national. Le parcours tant personnel que philosophique de Nietzsche est en effet intimement lié à son itinérance, à lui le sans-papier, au coeur de l'Europe. Incarnation de l'esprit libre qui caractérise pour lui l'âme européenne, Nietzsche diagnostique l'épuisement des forces morales et spirituelles de l'Europe dont il voit dans la montée des nationalismes le dernier symptôme.
Dans une troublante anticipation des errances du XXe siècle, Nietzsche pose un constat implacable sur le nihilisme de notre continent et place les Européens face à leur responsabilité pour l'avenir : s'unir ou disparaître. À l'heure des doutes et des espoirs de la construction européenne, cette anthologie propose une synthèse de tout ce que Nietzsche a pensé, écrit et prédit pour l'Europe. D'une troublante actualité.