PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
-
Voyage au bout des ruines libérales libertaires
Matthieu Baumier
- Pierre-Guillaume De Roux
- 17 Janvier 2019
- 9782363712783
« Ce qui caractérise le libéral-libertaire, selon Michéa, tient au lien entre ultra- libéralisme, c'est-à-dire recherche illimitée, dogmatique et sectaire du profit, hors de toute forme de règles et de limites (y compris libérales) - un truc, au sens du « truc » du magicien, venu en direct du Far West, quête individualiste en ce qu'elle massacre tout lien social-, mais aussi vision dogmatique, dite « libertaire », de courants politiques s'auto-situant à gauche (ou au centre-gauche/centre-droit) et fondant leurs idées sur des religions telles que celle du multiculturalisme, de l'antifascisme, de l'antiracisme, de la liberté sociétale sans frein et sans limites, ni Limite globale non plus. L'absence absolutisée de la Limite est au coeur d'un monde devenu ruines.
Je reviendrai sur ce point essentiel. On pourrait dire, mais Michéa ne le fait pas, qu'il existe une sorte d'alliance des liberticides. Qui le sont, liberticides, au nom de la « liberté ». C'est pourquoi tout paraît nous échapper, comme ce qui est liquide justement. Car tout est toujours faux dans le vrai tel qu'il apparaît. Quel meilleur symbole de ce que je viens de dire qu'un Emmanuel Macron président de la « république ». Michéa a raison d'écrire qu'il y a une alliance objective entre les partisans du no border et la partie ultra-libérale de l'oligarchie libérale-libertaire.
Entre libéralisme économique absolutisé, prétendue libération des moeurs, libéralisme politique, égalitarisme sociétal. Il n'y a donc, en effet, plus de droite ni de gauche. Mais attention, le fait est en réalité circonscrit : il n'y a plus ni droite ni gauche au sein du libéralisme libéral-libertaire.
C'est de cela dont Macron est le nom. »
-
AÌ la source du malheur français, il y a des traitres français qui portent des prénoms français. Cela fait quarante ans et plus qu'ils abusent de la confiance des électeurs, mentent sur les réalités de la société, saccagent la nation fragile. Faudrait-il se résoudre aÌ regarder la France se désintégrer, sans que les vandales soient inquiétés? L'heure des comptes a sonneì pour les maltraitants de la France millénaire. Pourquoi pas devant la justice ? Un projet de société est aÌ repenser. Avis aux bonnes volontés ! Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue. Cette idée peut se résumer en un conservatisme national. Ce concept s'élabore aussi bien dans les cuisines de la France profonde que dans les think tanks américains. Une chose est sûre : le peuple en colère, qui a ébranléì le pouvoir macronien, ne se taira pas de sitôt.
-
-
L'islamo-business vivier du terrorisme
Jean-Paul Gourévitch
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 22 Septembre 2016
- 9782363711687
L'islamo-business, concept novateur dans le champ politique, désigne deux réalités mal connues et complémentaires : d'une part le financement de l'islamisme radical par les revenus de l'économie informelle (taxes, confiscations, racket, pillages, trafics, rançons, esclavage sexuel) et le détournement de procédures en vigueur dans le monde musulman (jizya, zokat, sadaqah, hawala), ce qui représente plus de 1000 milliards de dollars par an, d'autre part les méthodes de recrutement des candidats terroristes et leur parcours, qui commence par la fraude et la délinquance, se poursuit par la réhabilitation grâce à l'islam et s'achève par le choix ultime de la posture du héros, voire du martyr.
Jean-Paul Gourévitch dresse un état des lieux de la galaxie islamiste, explicite les mécanismes de l'islamo-business, ses ressources, ses méthodes et celles qu'emploient ses adversaires pour le combattre. Il analyse enfin la validité de plusieurs scénarios pour l'avenir : ceux de l'affrontement, du vivre-ensemble, de la coexistence, de la crise ou du déclin. Dans cette analyse, la France occupe une place particulière-elle est en effet le pays occidental qui abrite le plus grand nombre de musulmans : entre 8 et 9 millions, dont 3,5 millions de pratiquants et plus d'une centaine de milliers d'islamistes radicaux, dont environ 10 000 activistes.
Un ouvrage documenté, pédagogique et impartial.
-
Les Etats-Unis ont donné l'ordre à l'Est européen d'empêcher le passage du gazoduc Southstream, abandonné en décembre 2014. Des appels quotidiens du département d'Etat à l'ambassade de France à Washington ont donné l'ordre à la France de bloquer la livraison des deux navires « Mistral » à la Russie. Les lobbyistes américains ont donné l'ordre à leurs collaborateurs de la Commission et du Parlement européens d'autoriser la culture des plantes OGM sur les terres de l'Union européenne, et l'ont obtenue (sauf décision contraire des Etats, depuis décembre 2014). Le 18 février 2015, le secrétaire d'Etat américain aux Finances, Jacob Lew, a donné l'ordre au ministre grec de l'Economie de trouver un accord avec l'Union européenne et le FMI. Le spectacle que donne l'Europe n'est pas celui d'une Europe libre.
Quand l'Europe se veut indépendante, elle est impuissante ; qu'on se souvienne du projet de « Communauté européenne de Défense », abandonné voici soixante ans, en 1954, parce que Washington ne l'entendait que sous commandement américain ! L'abandon était légitime ; la conséquence a été quarante ans d'inexistence européenne en matière de Défense, la subordination de ce qui subsiste d'armées nationales européennes et d'industries militaires à l'OTAN, et la solitude stratégique de la France chaque fois qu'elle a suivi une autre voie que les Etats-Unis, de l'Irak au Mali et à la Centrafrique. Que les pays européens fondateurs de l'Union, comme l'Allemagne et la France, qui avaient refusé de céder aux mensonges d'Etat anglais et américains pour justifier l'invasion de l'Irak, aient laissé élire à la Présidence de l'Union un complice des intérêts anglo-américains, Jorge Manuel Barroso, au lieu de Guy Verhofstadt, vaut capitulation.
Qu'est-ce que l'Europe aujourd'hui ? Sinon le moyen de l'intérêt national américain. Gouvernance, création de valeur actionnariale, compétitivité et attractivité des territoires. Quatre expressions d'une idéologie, celle de la primauté de l'économie comme moyen de la puissance. Sans oublier le copié-collé d'une « culture » d'importation américaine : toute puissance de la com', adoption du mariage pour tous, bientôt peut-être de la procréation médicalement assistée, dogme de l'indifférenciation des sexes, tiré de la théorie du genre qui fit fureur aux Etats-Unis voici vingt ans ; dévaluation de l'appartenance nationale, et déchéance d'un projet national fédérateur et identifiant, etc.
Faire Europe oui mais à condition de rompre avec l'erreur de l'occidentalisme qui la dresse contre ses voisins et alliés naturels, de la Russie aux pays du sud, ceux sans qui elle ne se fera pas l'Europe ne participera à une renaissance de la civilisation qu'en affirmant la séparation nécessaire entre les cultures et les Nations, qui garantit leur diversité. Le rêve totalitaire d'un gouvernement mondial est la promesse de l'esclavage, et la négation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pour en finir avec cette utopie qui a fait tant de mal, l'Europe doit réaffirmer l'importance politique de frontières internationalement reconnues, de la citoyenneté comme appartenance nationale exclusive de tout marché, et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.
Demain peut-être, c'est contre la Chine que l'Union européenne devra faire peser son poids et sa liberté, une Chine dont l'appétit de matières premières et la surchauffe économique peuvent faire la première menace planétaire, une Chine qui rêve de réunir « tout ce qu'il y a sous le ciel » dans un Empire mondial qui se veut respectueux de la diversité ; l'exemple du Tibet et du Sinkiang doit-il nous donner confiance ? C'était hier, et avec raison, contre l'entreprise totalitaire de l'URSS. C'est aussi aujourd'hui contre la montée de l'Islam que l'Union européenne mobilise ses valeurs et la singularité de son histoire, mais à condition de reconnaître que l'appel de l'Islam à travers l'Asie, l'Afrique et l'Europe est d'abord l'appel de la diversité irréductible de l'espèce humaine ! Mais aujourd'hui, c'est d'abord en contribuant à ramener la puissance américaine au niveau compatible avec l'équilibre international, que l'Union européenne peut trouver sa place dans un ordre multipolaire porteur de liberté politique.
Et qu'est-ce que la France ? Comment rétablir son rapport au monde ? Sa place dans le concert des nations, sa pleine légitimité au regard de l'Histoire ?
-
Terrorisme face cachée de la mondialisation
Richard Labévière
- Pierre-Guillaume De Roux
- 14 Novembre 2016
- 9782363711793
Le terrorisme tue. Il produit émotions, compassions, malentendus et contresens. Il s'est installé au coeur même de nos sociétés comme une fatalité. De la petite délinquance à la grande criminalité, il est devenu le stade suprême de la mondialisation. A l'appui d'informations inédites et exclusives, Richard Labévière remonte aux causes du phénomène. Il décrit les impasses de la "guerre contre la terreur", le cynisme mercantile des pays occidentaux envers les pétromonarchies, la désinformation de médiasvoyeurs qui basculent dans la propagande et les fadaises d'improbables experts.
Aujourd'hui, l'Arabie saoudite demeure l'un des principaux financiers de l'Islam radical, qui tue non seulement dans les pays occidentaux, mais aussi et surtout dans le monde arabo-musulman. Ce scandale perdure en toute impunité depuis plus de trente ans, parce qu'il engraisse marchands de canons et autres prédateurs. Le terrorisme profite aussi d'une révolution numérique dont personne ne maîtrise les effets et qui échappe au contrôle des Etats.
Il s'agit ici de comprendre de quoi est faite la matrice qui engendre la terreur, de transformer l'irrationalité de l'émotion en entendement, de se donner les moyens de savoir. Après plus de vingt ans de reportages de terrain, d'enquêtes et d'analyses, Richard Labévière démonte les rouages du terrorisme moderne et avance plusieurs propositions pour en combattre la fatalité.
-
Quel renouveau pour le Gabon ?
Raymond Ndong sima
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 5 Mars 2015
- 9782363711144
« Il est urgent de proposer un horizon serein afin d'inscrire le Gabon dans une dynamique de croissance saine et forte pour que ce pays devienne une zone de prospérité capable d'entraîner à sa suite l'ensemble de l'Afrique centrale. Reste à définir les modalités d'une telle stratégie » Raymond Ndong Sima.
Avec un sous-sol particulièrement riche, une faune et une flore variées, une importante couverture forestière, le Gabon est un pays favorisé par la nature. Pourtant son économie est en berne, son climat social orageux. D'aucuns incriminent les cicatrices laissées par la manière dont Omar Bongo Ondimba a exercé le pouvoir pendant les quelque quarante années qu'il a passées à la tête de l'État. Mais force est de constater que six ans après sa brutale disparition, la situation, loin de s'améliorer, s'est au contraire dégradée. Et ce en dépit de l'ambitieux projet de société porté par le président de la République élu en 2009 et dont le mandat expirera en 2016. Où donc gisent les raisons profondes de cette morosité ? Raymond Ndong Sima, qui a été Premier ministre de février 2012 à janvier 2014, tâche de répondre à cette question dans cet ouvrage clair et synthétique. Chapitre après chapitre, il met à jour les dysfonctionnements qui, en grippant les rouages institutionnels et économiques de son pays après l'indépendance, ont affecté son développement. Son propos ne se borne pas au diagnostic : observant avec lucidité le contexte intérieur aussi bien que mondial, il énumère des remèdes susceptibles d'endiguer le mal. L'ordonnance est sévère mais en suivre les prescriptions semble bien être d'une nécessité vitale.
Après le virage manqué de 2009, ce sera là tout l'enjeu des prochaines élections présidentielles. Pour que celles-ci soient enfin le point origine de l'émergence gabonaise, il faudra remettre au coeur des choix politiques ces réformes que des appétits excessifs de pouvoir ou de profits ont, depuis trop longtemps, réduites à l'état de voeux pieux.
-
Alep, la guerre et la diplomatie
Maria Khodynskaya-golenishcheva
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 27 Octobre 2017
- 9782363712196
Regards de Moscou sur la crise syrienne ! Ce livre expose très précisément la « lecture russe » de la crise syrienne. On y comprend les raisons et les motivations des engagements militaires et diplomatiques de Moscou dans la guerre civilo-globale de Syrie. Globale, car elle fait interagir quatre dynamiques de conflictualité : 1) Washington contre Moscou ; 2) Riyad contre Téhéran ; 3) Ankara contre les Kurdes ; 4) enfin, les jihadistes « globaux » (Al-Qaïda) contre les jihadistes « locaux » (Organisation Etat islamique - Dae'ch).
La bataille d'Alep (été 2016 - décembre 2016) et ses conséquences cristallisent le point culminant de ce grand jeu de conflits régionaux et internationaux. La bataille pour la reconquête de cette ville (la deuxième du pays, mais en réalité la capitale économique) par les autorités syriennes s'est effectuée dans la cadre d'un accord russo-turc. Plusieurs tentatives et consultations russo-américaines afin de résoudre le « problème d'Alep » avaient échoué. L'auteur met en lumière les blocages du « groupe restreint » des États engagés - Russie, États- Unis, Iran, Qatar, Arabie Saoudite, Turquie -, montrant ainsi les enjeux et les dynamiques d'un nouvel ordre proche et moyen-oriental en train d'émerger.
L'auteur instruit une critique raisonnée et argumentée des initiatives de l'ONU pour « sauver » Alep. Sous prétexte de défendre les « droits de l'homme » et pour des considérations « humanitaires », les Nations unies ont cherché à endiguer les opérations antiterroristes menées par l'armée syrienne et les forces progouvernementales avec le soutien de l'armée russe. Pourquoi et comment l'ONU a-t-elle ainsi cherché à sauver les rebelles qui occupaient la partie orientale de la ville ? Quel furent alors les objectifs et l'agenda en creux, sinon caché de l'ONU ?
Enfin, place à la diplomatie ! La libération d'Alep est examinée aussi du point de vue des mécanismes de coopération internationale entre les acteurs régionaux et internationaux. C'est la partie prospective de l'ouvrage, indiquant - dans le domaine de la résolution des conflits - les perspectives susceptibles de ramener paix et stabilité dans cette région stratégique.
A l'issue de ce processus, le système actuel des relations internationales ne sera plus le même. Le Yalta régional qui résulte - d'ores et déjà - de la bataille d'Alep et de ses conséquences géopolitiques inaugure un nouvel ordre international, de nouvelles donnes rebattant les cartes, non seulement aux Proche et Moyen-Orient, mais aussi en Méditerranée, en Asie centrale et en Afrique !
-
Faut-il se libérer du libéralisme ?
Christophe Geffroy, Falk Van gaver
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 7 Janvier 2016
- 9782363711472
Le libéralisme est paré par les uns de toutes les vertus, par les autres de tous les vices. Y a-t-il un ou des libéralismes ? Les diff érents libéralismes partagent-ils un fond commun ? Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » libéralisme, un « bon » libéralisme (économique, politique, social...) d'un « mauvais » libéralisme (moral, éthique, « sociétal »...) ? Peut-on séparer le libéralisme en économie du libéralisme dans les moeurs ? Un libéralisme de droite, conservateur, d'un libéralisme de gauche, révolutionnaire ? N'y a-t-il pas au fond, malgré les diff érences, une profonde unité de l'anthro- pologie libérale ? À cela s'ajoute une autre question de plus en plus souvent posée : la crise fi nancière de 2008 a révélé la fragilité du système libéral et fait prendre conscience des dégâts qu'il peut cau- ser, dès lors le libéralisme est-il vraiment pertinent, pire n'est-il pas largement responsable de nos maux ? Autrement dit, faut-il se libérer du libéralisme ?
Pour répondre à cette question, Falk van Gaver, l'essayiste, et Christophe Geff roy, directeur de La Nef, ont interrogé une bonne vingtaine de personnalités, intellectuels, universitaires, écono- mistes, philosophes, juristes, journalistes, responsables politiques : Pierre Manent, Jacques Sapir, Chantal Delsol, Jean-Claude Guillebaud, Alain de Benoist, François Huguenin, Pascal Salin, Jean-Paul Brighelli, Charles Beigbeder, Patrice de Plunkett, etc.
-
Trois menaces pour l'Europe ; le traité transatlantique et autres menaces
Alain de Benoist
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 15 Janvier 2015
- 9782363711113
-
Iran - Etats-Unis ; les amis de demain ou l'après ahmadinejad
Ardavan Amir-Aslani
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 23 Mai 2013
- 9782363710697
Isolement international, économie asphyxiée par l'arsenal des sanctions économiques destinées à contrer son programme nucléaire, spectre du fondamentalisme sunnite qui se développe dans les pays voisins. la situation de l'Iran, à la veille des élections présidentielles de juin 2013, appelle un sursaut salutaire.
Un renouveau qui passe sans nul doute par la sécularisation du régime, de l'aveu même de la quasi-totalité de la société civile mais aussi d'une grande partie du Clergé. Une évolution à ne pas confondre, toute fois, un seul instant avec le phénomène sanglant des « printemps arabes». Barack Obama semble l'avoir compris depuis longtemps, en amorçant dès son premier mandat, un rapprochement diplomatique spectaculaire avec l'Etat que ses prédécesseurs inscrivaient dans l'Axe du Mal aux côtés de la Corée du Nord et de l'Irak de Saddam Hussein. Des efforts qui sont pourtant loin d'avoir porté leurs fruits. A cela une seule et même raison : les préjugés tenaces qui continuent de porter préjudice à l'Iran et d'en brouiller le vrai visage. Ardavan Amir-Aslani, spécialiste de la question, proche d'Alexandre Adler, revient ainsi sur une série de questions fondamentales : la divorce entre le chiisme iranien dont la vocation est d'abord spirituelle et le sunnisme des pétromonarchies (Qatar et Arabie saoudite) qui prône le Djihad, la guerre sainte; les véritables causes de la révolution islamique de 79; le degré d'éducation et de supériorité culturelle de l'Iran; les véritables relations entre l'Iran et Israël; la nécessité du défi nucléaire; la poudrière régionale du Pakistan et de l'Afghanistan favorisée par les visées chinoises.
-
Ce que nous sommes est un ouvrage collectif, une sorte de manifeste de l'Institut Iliade.
Treize auteurs répondent à la question: qu'est-ce qui unit les Européens dans un destin commun ? Qu'est-ce que la culture ou l'identité européenne ?
Ce que nous sommes , c'est ce que nous déciderons de continuer à être, dans la fidélité à nos héritages et l'enthousiasme d'un avenir toujours possible. Ces treize auteurs apportent dans des textes, à la fois courts et riches, des réponses originales aux questions existentielles que se posent chaque Européen.
-
« Président de la République pour un an encore, ce sont deux Résistants qui vous écrivent pour vous dire que vous trahissez la France. » C'est par cette accusation terrible que Roland Dumas et Jacques Vergès sonnent la charge contre la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, telle que celle-ci se manifeste dans les bombardements perpétrés contre la population civile de la Libye. Il s'agit d'ailleurs moins, pour l'ancien président du Conseil constitutionnel et pour le célèbre avocat, de plaider pour M. Kadhafi que de dénoncer une politique qui viole le droit international et piétine l'héritage du général de Gaulle. En réalité, sous le masque de l'humanitaire, le président de la République renoue, en Libye comme en Côte d'Ivoire, avec le vieux colonialisme et vise à s'assurer des richesses de ces pays au mépris des intérêts des peuples et de la souveraineté des États. Par leur argumentation implacable et la férocité de leur style, Dumas et Vergès s'inscrivent dans la lignée des grands polémistes français, du Voltaire de l'affaire Calas au Victor Hugo de Napoléon le Petit. Ils dressent ce faisant un portrait accablant d'un président de la République qui a dévoyé sa fonction jusqu'à la caricature, qui parle le français comme le parlent les voyous et qui, croyant se rehausser, s'est flanqué d'un Bernard-Henri Lévy comme directeur de conscience - on a les Malraux qu'on peut. Sarkozy sous BHL, c'est le dernier degré d'abaissement où est tombée la France. Puissent les Français se réveiller à temps !
Ce pamphlet qui fera date est complété, en annexe, par le dossier complet de la plainte déposée devant la Cour pénale internationale contre Nicolas Sarkozy pour crime contre l'humanité.
-
Chronique de l'islamisation ordinaire de la France ; le grand tabou
Francois Billot De Llochner
- Pierre-Guillaume De Roux
- 27 Octobre 2017
- 9782363711823
Assisterions-nous à la banalisation de l'islamisation de la France ? Mention halal dans notre magasin ou notre pizzeria, disparition de notre sandwich jambon-beurre, nombre croissant de femmes voilées (même la coiffeuse !), de barbes et djellabas, croisées en ville ou à la campagne, installation d'une école coranique dans notre quartier, où la piscine municipale propose des plages horaires non mixtes, publicités (magasins de vêtements, lignes de train internationales, chaîne d'ameublement, etc.) mettant en scène des femmes voilées : tous ces signaux, que nous acceptons au nom de la liberté religieuse, sont-ils vraiment si anodins ?
De fait, la France est en état d'urgence en raison des attentats de janvier, puis de novembre 2015, qui nous ont ébranlés et ouvert violemment les yeux sur la réalité du fait islamique : une idéologie totalitaire à peine cachée derrière le paravent de la religion, organisée en réseau et autorisée par la lâcheté, voire la compromission, de nos responsables politiques de gauche comme de droite.
Ces attaques sont-elles le fruit du hasard ? Certains hauts fonctionnaires se sont sincèrement demandés comment on a pu en arriver là. D'autres, depuis longtemps, tirent la sonnette d'alarme : les attentats étaient largement prévisibles. Mais, sur leurs discours fut jetée l'opprobre du racisme par des élites bien à l'abri et ignorant tout des « territoires perdus » de notre pays qu'ils ne connaissent pas et n'ont jamais cherché à connaître.
L'islamisme ordinaire pourrait bien être le versant de cet islamisme politique, violent, idéologique. Parce qu'ils sapent les fondements de notre société, il est urgent de lutter. La résistance doit venir de tous les terrains : au-delà de la résistance quotidienne, les responsables politiques ont le devoir de prendre clairement position sur ce sujet crucial, et cesser de craindre ces « bien-pensants », ces leaders d'opinion autoproclamés, invoquant l'« amalgame » ou la « lepénisation des esprits » et se faisant les chantres d'une « mondialisation heureuse », utopique, alors que le réel se dérobe un peu plus chaque jour à leurs incantations.
Pierre Durand, haut fonctionnaire, familier des cercles de pouvoir comme de la réalité des banlieues - tient cette chronique de l'islamisation ordinaire en France, démasquant leur penseurs, analysant leurs manifestations multiformes, et appelant à une résistance vigoureuse. En effet, les islamistes seront forts dans notre pays si et seulement si nous sommes faibles. Comme dans les années trente, il est possible de résister à l'ascension de ceux qui veulent nier notre liberté - celle pour laquelle les générations passées se sont battues et pour laquelle nous lutterons encore.
-
-
Comprendre comment et pourquoi Eric Zemmour est passé de l'ombre à la lumière, c'est un des buts de ce livre. Zemmour pense souvent à lui quand il écrit sur les autres. il rappelle « l'argument massue» de Chaban-Delmas à Pierre Messmer, potentiel candidat, en 1974, à la magistrature suprême : «tu seras battu car tu seras mauvais à la télé!» Zemmour est bon à a télé. très bon. Détesté, adulé, jalousé pour cela même.
À quoi doit-il son sulfureux succès ? À sa dégaine de titi parisien, à son indifférence visible à sa manière d'être coiffé et vêtu, quand les élites médiatiques soignent leur brushing et leurs camaïeux ? À son absence de ressentiment, à ses éclats de rire même quand il vient d'être insulté ou prié de se taire ? À son sens de la repartie, à sa gentillesse pour les personnes et son exigence pour les idées ? Sans doute. Les Français reconnaissent en lui l'un des leurs ; il leur permet une identification sans risque, à valeur cathartique, dirait- on si l'on ne craignait d'être pédant. mais il y a autre chose. un art de la maïeutique qui rappelle Socrate. il nous délivre de ce que nous portions en nous sans parvenir à l'exprimer : «ce livre, dit-il du Suicide français [...] a fait comprendre tous les enjeux et l'intensité de la guerre idéologique [...]. Le public qui vient me voir [...] comprend qu'il y a une vraie guerre culturelle, qui lui est menée frontalement [...]. ils sont un peu comme l'inspecteur Bourrel [...]. Bon sang, mais c'est bien sûr ! » ce nouvel inspecteur Bourrel saisit le fil d'Ariane, le fil rouge, qui relie des événements que nous avons vécus éclatés, sans en comprendre la cohérence. Zemmour use de la pédagogie du détour chère à Jacqueline de Romilly. il remonte à la fin de la Première Guerre mondiale, fait l'éloge de la parole prophétique de l'historien Jacques Bainville. Zemmour est démocrate, Bainville ne l'était pas. Mais il vivait dans une république qui n'avait pas rétabli le délit de blasphème. Zemmour en est victime, et assume son rôle de bouc émissaire : «pour que la masse continue à se taire, il faut que certains soient condamnés. J'ai l'honneur, je dis bien l'honneur, d'être devenu une cible privilégiée». Zemmour est rarement classé parmi les intellectuels.
Mais si, comme le disait michel Foucault, la fonction de l'intellectuel est de diagnostiquer le présent, Zemmour est un intellectuel. il pense ce qu'il dit, il dit ce qu'il pense. il voit sans chausser de lunettes idéologiques. il court le risque d'intervenir dans la vie publique en s'exerçant à la pensée juste, c'est-à-dire ajustée, réajustée au réel, sans être dans la posture. Saisir la cohérence d'une pensée qui travaille à se déprendre de l'oubli, à mettre en perspective le présent, à lui donner une profondeur de champ par l'éclairage du passé, à refuser, en historien passionné qui n'en exclut rien, l'histoire hémiplégique, c'est aussi, c'est surtout le but de ce livre.
-
Le manifeste du parti communiste de Marx et Engels aux yeux de l'histoire
André Senik
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 22 Octobre 2015
- 9782363711359
Le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels paru en 1848 a été un best-seller mondial au XXe siècle, à égalité avec le Bible. Il en existe aujourd'hui encore de très nombreuses éditions en français Mais celle-ci est la première édition résolument critique.
Au lieu de présenter le Manifeste de l'intérieur, en adoptant son point de vue, comme on le fait généralement pour les écrits des grands philosophes comme Platon, cette édition est critique au sens où elle met le Manifeste en examen, afin d'établir quelle est sa responsabilité dans l'histoire tragique des États communistes qui se réclamaient de lui.
Car le Manifeste du parti communiste est l'exposé le plus complet et le plus court du communisme de Marx, le plus populaire donc, et c'est pourquoi il a été l'unique bréviaire communiste de millions de fidèles. Pour savoir s'il est responsable de sa mise en pratique dans l'Histoire, ou s'il a été dénaturé et trahi par Lénine, Staline, Mao et les autres, car les deux interprétations existent, il n'est pas de meilleur moyen que d'analyser rigoureusement le texte, d'expliciter ses formulations lapidaires, et de discuter ses affirmations, le tout en confrontant les diverses interprétations qui en sont données.
Pour porter un jugement sur ce court texte qui a changé la face du monde, deux passages présentent une importance particulière et sont abordés ici comme ils ne le sont dans aucune édition académique et universitaire, sans parler des éditions militantes qui sont apologétiques.
1° Ce qu'on lit dans le Manifeste sur le rôle du parti communiste est-il conforme ou opposé au parti communiste qui fut forgé par Lénine, c'est-à-dire un parti-État exerçant sa dictature totalitaire au nom du prolétariat ? La source du mal est-elle dans Marx ou dans Lénine ?
2° Quand le Manifeste répond aux accusations qui prédisent que le communisme fera disparaître la liberté individuelle et fera table rase de la culture, voit-on Marx récuser cet avenir et se désolidariser par avance ce que furent les États communistes, ou au contraire rejeter l'accusation sur les bourgeois ?
-
Fin de partie ; requiem pour l'élection présidentielle
Vincent Coussedière
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 2 Mars 2017
- 9782363711960
L'élection présidentielle de 2017 s'annonce déjà comme une sorte de répétition amplifiée de celle de 2002, opposant un candidat de « front républicain » à un candidat réputé d' « extrême doite » ou « populiste », selon l'étiquette utilisée. Pourquoi ce bégaiement de l'Histoire ? Pourquoi ce sentiment très partagé d'une crise profonde de l'offre politique alimentant ce qu'on appelle un peu rapidement le « populisme » ?
Pour comprendre cette situation, Vincent Coussedière revient sur les origines de la réforme de l'élection présidentielle. L'auteur analyse le renversement du but que poursuivait De Gaulle en 1962. Une élection qui devait échapper aux partis a au contraire été accaparée par ceux-ci. L'organisation de « primaires » n'est que le terme de ce processus permettant aux partis de « préempter » à l'avance le futur président.
Cet essai propose une réflexion sur le système partisan français devenu uniquement une écurie destinée à « coacher » des candidats. Il est aussi une réflexion sur l'épuisement idéologique qui nourrit ce système partisan. L'auteur montre qu'au-delà de son pluralisme apparent, le système des partis repose sur une idéologie unique : l' « idéologie réformiste », qui a réincorporé la radicalité des idéologies révolutionnaires défuntes. Les candidats à la présidentielle, tous issus de ce système, ne peuvent se distinguer que sur des aspects psychologiques et sur des stratégies de communication. La campagne pour la magistrature suprême s'est ainsi transformée en une sorte de « star-académie » de la présidentielle.
Vincent Coussedière montre alors le caractère tragi-comique de la situation française, car derrière le « show » politique et médiatique permanent, c'est une même idéologie anti-politique qui poursuit son cours depuis 40 ans. L' « idéologie réformiste » a produit des dégâts presque aussi importants que ceux des idéologies totalitaires. Ne jurant plus que par l'Individu, l'Europe et la Mondialisation, des « élites » zélées ont déclaré une forme de « guerre » au peuple français, dressant les individus les uns contre les autres, créant une sorte d'état de nature post-politique. Ces « élites » ont aussi laissé l'ennemi islamiste entrer dans la place et prospérer sur le vide politique et moral qu'elles ont elle- même encouragé.
Un diagnostic terriblement lucide et sans concession sur la « fin de partie » du système politique et idéologique français, dont 2017 sera sans doute le dernier acte.
-
Malaise de l'occident ; vers une révolution conservatrice ?
Paul-François Paoli
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 20 Mars 2014
- 9782363710840
-
« La famille est plébiscitée par les Français.
Je vous écris à vous, responsables politiques, pour vous rappeler pourquoi vous devez mettre la famille au coeur de votre action. Parce que c'est une attente très vive des Français. Si vous placez avec les médias, le chômage et la compétitivité au premier plan des préoccupations des Français, ces derniers demandent d'abord que notre société se reforme, qu'elle renoue ses solidarités.
Je vous écris à vous, familles de France, pour vous dire qu'il n'y a pas de fatalité à la situation que nous vivons. Que nous pouvons agir. Avec ou sans les responsables politiques. C'est à nous de le décider, pas à eux. Que vous êtes la solution, l'espoir de notre pays qui doute, fatigué, blessé. Que vos engagements sont magnifiques ! Que fonder une famille, qu'élever des enfants, qu'aimer restent parmi les plus belles aventures qui nous ait donné de vivre. Et à tous, sans condition d'origine, de revenu ou de croyance. » Cet essai dynamisant met en avant une réalité mal perçue : sur 66 millions de Français, 17 millions vivent en famille, 73% des couples sont mariés, 75% des enfants vivent avec leurs deux parents. Aujourd'hui les Français n'ont jamais autant été en couple de toute leur histoire !
« Je vous écris à vous, responsables politiques, pour vous dire que le candidat à l'élection présidentielle de 2017 qui mettra la famille au coeur de son programme gagnera. Parce que la famille est le meilleur acteur, soutien et relai des changements que vous annoncez vouloir mettre en oeuvre. Parce que la famille est le coeur de la société française, bien plus que le citoyen rendu au rang d'un individu solitaire.
Aussi, je propose une évolution des esprits, un nouvel engagement de toutes les parties prenantes. Non pas un pacte que chaque partie peut rompre, mais une nouvelle philosophie de l'action en faveur des hommes et des femmes, et de leurs enfants.
En effet, j'affirme que la famille est la première solution aux défis de notre société. Défis scolaire et culturel (éducation), économique (travail), social (cohésion) et politique (liberté). Elle est le « noyau de la civilisation ».
Elle est le meilleur investissement à court, moyen et long terme. » Ludovine de La Rochère propose donc de mettre en oeuvre une nouvelle politique familiale adaptée aux nouveaux besoins des Français. Elle interpelle les responsables politiques sur leur absence de vision à propos de la famille. Elle pousse les familles à se mobiliser. Pour ça, elle propose un manifeste pour la famille et les enfants mettant en avant tous les avantages de celle-ci : un lieu de gratuité, de transmission, de création de valeur pour la société, d'éducation à la liberté, un rempart contre la violence.
Elle s'appuie sur un puissant réseau de sympathisants présents dans toute la France, et qui ont défilé par millions depuis l'hiver 2012 contre la loi Taubira, et la défense de la famille.
-
« Le sacre des droits de l'homme », a écrit Marcel Gauchet, « est à coup sûr le fait idéo- logique et politique majeur de nos vingt dernières années. » Les droits de l'homme tendent, en eff et, à devenir la boussole unique d'une époque désorientée. Ils auraient même un caractère sacré. C'est pourquoi il paraît désormais aussi inconvenant, aussi blasphématoire de critiquer l'idéologie des droits de l'homme qu'il l'était autrefois de douter de l'existence de Dieu.
Mais aujourd'hui, le discours des droits de l'homme n'a pas seulement pour but de fournir une idéologie de substitution après l'eff ondrement des « grands récits ». En cherchant à imposer une norme morale particulière à tous les peuples, il vise à redonner bonne conscience à l'Occident en lui permettant de s'instituer une fois de plus en modèle et de dénoncer comme des « barbares » ? ceux qui refusent ce modèle. Dans l'Histoire, les « droits » n'ont été que trop souvent ce que les maîtres de l'idéologie dominante avaient décidé de défi nir ainsi. Que les droits de l'homme soient proclamés avec force dans une société de plus en plus déshumanisée, où les hommes tendent eux-mêmes à devenir des objets, où la marchandisation des rapports sociaux crée partout des phénomènes d'aliénation inédits n'est pas un hasard. Associé à l'expansion des marchés, le discours des droits de l'homme constitue l'armature idéologique de la globalisation. Il est avant tout un instrument de domination et doit être regardé comme tel.
Les hommes doivent pouvoir lutter partout contre la tyrannie et l'oppression. Contester l'idéologie des droits de l'homme, ce n'est donc évidemment pas plaider pour le despotisme, c'est bien plutôt contester que cette idéologie soit le meilleur moyen d'y remédier. C'est s'interroger sur la validité des fondements de cette théorie, sur le statut nomologique de ces droits, sur les possibilités d'instrumentalisation dont ils peuvent faire l'objet. C'est aussi proposer une autre solution. La question des libertés ne saurait se résoudre en termes de droits ou de morale.
Elle est avant tout une question politique. Elle doit être résolue politiquement.
-
Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, DAECH publiait un communiqué par lequel il revendiquait les attaques à l'encontre du peuple qui «porte la bannière de la Croix en Europe» et se félicitait d'avoir pu tuer plus de cent « croisés ». Nous ne voulions plus nous dire Chrétiens et croyions avoir évacué la question religieuse depuis 1905, mais en nous désignant ainsi, l'ennemi nous a cruellement rappelés à nos origines.
Nous pensions entrer dans l'ère bénie du multiculturalisme apatride, où toutes les identités se seraient eflàcées devant une mondialisation heureuse des peuples et des cultures, nous étions persuadés que nos valeurs républicaines pouvaient, par leur universalité, conquérir le coeur de tous les personnes s'installant sur notre territoire et que notre relative prospérité matérielle faciliterait l'avènement d'une société apaisée; nous pensions, en un mot, rallier le monde entier à notre modèle de civilisation ct célébrer la fin de l'histoire, par la victoire totale de la démocratie et du libéralisme.
C'était en 1992, à peine un an après la chute du rideau de fer, lorsque Fukuyama publiait Lafin de l'histoire et le dernier homme. Or, l'histoire s'est brusquement rappelée à l'Occident, d'abord outre-Atlantique avec le choc insoutenable du lI-Septembre, ensuite avec le «printemps arabe» qui embrasa le :Moyen-Orient jusqu'à porter le chaos sur notre propre sol lorsqu'après plusieurs signaux prémonitoires, une vague d'attentats sans précédent endeuilla notre pays en 2015, nous montrant la cruelle actualité des propos de Paul Valéry, au sortir de la Première guerre mondiale: «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».
Désormais en guerre contre l'islamisme radical, notre pays, qui effectue un retour tragique dans l'histoire, doit cependant se poser les bonnes questions: à un ennemi extérieur qui pratique le nettoyage ethnique et le crime de masse au Moyen-Orient, s'ajoutent les ramifications intérieures de tous celLX qui, quelles que soient leurs origines, combattent la France sur son sol et sont prêts à mourir pour détruire notre civilisation. Si les tensions communautaires peuvent s'expliquer en partie par les inégalités sociales, comment ignorer encore la question essentielle de «l'insécurité culturelle» qui frappe nos sociétés européennes - et particulièrement la France - depuis plus de 30 ans? D'où l'erreur grossière d'en appeler à la laïcité intégrale pour défendre la société de l'emprise islamiste: ne contribue-t-on pas alors à déraciner les Français de leur héritage, puisque par symétrie, l'on s'oppose à toute présence du fait culturel chrétien dans l'espace public? C'est donc une révision complète de notre conception de l'identité qui s'impose.
C'est le visage de la sacro-sainte République qui est lui-même appelé à changer, quittant le masque de l'universalisme désincarné pour se parer des signes chrétiens qui témoignent de l'histoire nationale. Il en découlera une modification solennelle de la Déclaration des droits de l'homme ct du citoyen de 1789, dans le droit fil des critiques émises par Hannah Arendt dans son Essai sur la Révolution, et l'inscription dans La Constitution de la reconnaissance républicaine de ses racines chrétiennes, ce qui permettra de fonder en droit le rang particulier qu'elle accorde au fait culturel chrétien par rapport aux autres traditions religieuses, à rebours du laïcisme qui met toutes les religions sur un même pied d'égalité.
En résulteront des conséquences très concrètes pour notre anthropologie mais également notre vie publique:
Inconstitutionnalité de toute décision prohibant les marques visibles du fait culturel chrétien dans la vie publique (crèches de Noël, croix, processions, statues, calvaires, fêtes chrétiennes, jours fériés, etc.), possibilité de s'opposer à la destruction d'une église ou à sa dénaturation, fin des intimidations laïcistes ou provocations outrancières, etc. La République de France reste~a lalque dans la mesure où il n'y aura pas de religion d'Etat. En revanche, elle revendiquera une place éminente pour le fait culturel chrétien en raison de l'étroite imbrication du Christianisme avec la constitution de notre identité. Car comme le sotùignait à juste titre le général de Gaulle:
«si l'État est laïc, la France est chrétienne».
-
Droite-gauche, c'est fini ! le moment populiste
Alain de Benoist
- Pierre-Guillaume De Roux
- 26 Janvier 2017
- 9782363711861
L'extraordinaire défiance de couches de population toujours plus larges envers les « partis de gouvernement » et la classe politique en général, au profit de mouvements d'un type nouveau, qu'on appelle « populistes », est sans nul doute le fait le plus marquant des transformations du paysage politique intervenues depuis au moins deux décennies.
Ce phénomène, qui a d'abord touché l'Europe du Sud et de l'Ouest (Syriza, Podemos, Front national, Mouvement Cinq étoiles), avant de s'étendre à l'Allemagne (montée de l'AfD) et aux pays anglo-saxons (« Brexit » britannique), atteint même désormais les Etats-Unis (phénomènes Trump et Sanders). Partout se confirme l'ampleur du fossé séparant le peuple de la Nouvelle Classe dominante. Partout émergent de nouveaux clivages qui rendent obsolète le vieux clivage droite-gauche.
Mais que faut-il exactement entendre par « populisme », étiquette aujourd'hui péjorative employée comme une sorte de fourre-tout par des esprits trop souvent partisans ou paresseux ? C'est à ce question que cherche à répondre ce livre, qui part de l'actualité la plus immédiate pour situer les enjeux politiques, sociologiques et philosophiques du débat.
L'auteur fait notamment le point sur la nature et le sens exact de la crise de la représentation et de la crise de la démocratie (la « gouvernance » nous fait-elle entrer dans une ère post-démocratique ?), sur l'histoire du populisme et sur la façon dont ses représentants entendent répondre à ceux qui veulent « gouverner sans le peuple ».
Plusieurs chapitres sont également consacrées aux « conservateurs de gauche », à Ernesto Laclau, théoricien de gauche du populisme, aux thèses de Jean-Claude Michéa, ainsi qu'à celles d'Antonio Negri et Michael Hart (la théorie des « multitudes »).
A quelques mois de l'élection présidentielle, où le débat sur le populisme ne va pas manquer d'être relancé avec vigueur, Alain de Benoist publie un véritable manuel de la question.
-