Sindbad
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Cet ouvrage consiste en dix chapitres portant sur les facteurs qui ont déterminé jusqu'à présent la politique des États-Unis, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de la France, ainsi que des deux puissances régionales, la Turquie et l'Iran, à l'égard du conflit israélo-arabe.
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La montagne contre la mer ; essai sur la société et la culture palestiennes
Salim Tamari
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 15 Octobre 2011
- 9782742796670
A partir d'une série de Mémoires et de récits autobiographiques, une exploration de la société palestinienne contemporaine, marquée par l'absence de villes-métropoles et par la prédominance des valeurs paysannes traditionnelles dans les petites villes.
Dans ce recueil d'essais, Salim Tamari se propose d'analyser les transformations sociales en Palestine au XXe siècle, en partant du rapport ambigu, souvent conflictuel et propre aux pays méditerranéens, entre la culture du littoral, ouverte sur l'extérieur, et celle de l'hinterland, repliée sur elle-même. En l'absence de grandes métropoles en Cisjordanie, coupée de la mer depuis la création d'Israël, le système des valeurs des sociétés urbaines (Naplouse, Hébron, etc.) ne les distingue guère de leur environnement rural, ce qui explique bien des aspects de l'histoire du mouvement national palestinien.
La lecture des Mémoires et des récits autobiographiques récemment édités ou réédités permet à Salim Tamari d'explorer avec une grande finesse et hors des schémas réducteurs le rapport entre modernité et tradition. Ainsi de la convivialité islamo-judéo-chrétienne à Jérusalem au début du siècle, telle qu'en témoigne le musicien Wasif Jawhariyyé, ou de l'occidentalisation des moeurs au sein d'une famille traditionnelle de grands propriétaires fonciers, ou de la marginalisation par le sionisme de l'identité judéo-arabe qu'illustrait brillamment un auteur comme Ishaq al-Shami, ou encore de l'engagement dans le mouvement communiste de Najati Sidqi, qui ira en 1936 se battre en Espagne dans les rangs des Brigades internationales.
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Symptômes morbides ; la rechute du soulèvement arabe
Gilbert Achcar
- Sindbad
- L'actuel
- 4 Janvier 2017
- 9782330073220
Trois ans après Le peuple veut, exploration radicale du soulèvement arabe, Gilbert Achcar analyse dans ce nouvel opus le blocage du processus révolutionnaire déclenché en décembre 2011 en Tunisie et la reprise en main, sous des formes différentes, par les pouvoirs en place.
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Israël/Palestine : la défaite du vainqueur
Jean-paul Chagnollaud
- Sindbad
- 29 Avril 2017
- 9782330078379
Au fil du temps, la question israélo-palestinienne est devenue une sorte de question coloniale d'un autre âge. Cinquante ans après la guerre des Six Jours, Jean-Paul Chagnollaud montre qu'au Moyen-Orient, la violence est toujours là, fragmentée et donc bien peu visible, mais en constante évolution. Une évolution qui met en cause la viabilité de la solution à deux États pour une paix juste, après négociation et, en dernière instance, par un accord entre les parties fondé sur le droit international. Sans cette nécessaire recherche de légitimité par le droit, les victoires remportées sur le terrain demeureront toujours précaires et, sur le long terme, elles préfigurent la défaite du vainqueur.
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La Jordanie contestataire ; militants islamistes nationalistes et communistes
Pénélope Larzillière
- Sindbad
- L'actuel
- 5 Octobre 2013
- 9782330024772
La vague de contestation dans le monde arabe n'a pas épargné le petit royaume de Jordanie doté d'un régime autoritaire qui se donne comme une "monarchie constitutionnelle". Cette étude, fondée sur une enquête de terrain, analyse pour la première fois les forces politiques en présence, leurs ancrages, leurs motivations sociales et idéologiques, et les différentes formes de militantisme, anciennes et nouvelles.
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Le peuple veut ; une exploration radicale du soulèvement arabe
Gilbert Achcar
- Sindbad
- L'actuel
- 15 Février 2013
- 9782330014353
Loin des interprétations simplistes sur les soulèvements qui ont ébranlé le monde arabe depuis décembre 2010 (interprétations politistes, générationnelles, confessionnelles ou vulgairement policières), Gilbert Achcar insiste ici sur les modalités particulières du développement du capitalisme dans cette région du monde. Modalités dont les conséquences sociales dramatiques (pauvreté, inégalité, précarité) se sont aggravées davantage durant les trois ou quatre dernières décennies sous l'effet du despotisme politique ambiant, à la fois corrompu et corrupteur.
Caractérisant ces soulèvements comme le point de départ d'un processus révolutionnaire, et non comme un aboutissement (un "printemps arabe", selon l'appellation séduisante mais trompeuse), l'auteur livre une analyse concrète des forces sociales en présence et dresse un bilan d'étape de leurs luttes, pays par pays, de la Tunisie à la Syrie en passant par l'Égypte, le Yémen, le Bahreïn et la Libye. Il éclaire ce faisant le rôle ambigu des mouvements se réclamant de l'islam, notamment les Frères musulmans, et de leurs soutiens à l'échelle régionale (l'Arabie saoudite et le Qatar, fidèles alliés des États-Unis).
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Obnubilé par la "rupture" avec ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy s'emploie depuis son accession au pouvoir à en finir avec "l'exception française" en politique étrangère, et notamment dans le traitement des affaires du Proche-Orient.
Particulièrement crispé sur la question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, à la fois agressif et impuissant vis-à-vis de l'Iran, enlisé avec les Américains en Afghanistan, il renforce la coopération économique et militaire avec Israël au moment où celui-ci accélère la judaïsation de Jérusalem, la ghettoïsation de la bande de Gaza et la colonisation de la Cisjordanie. Ce qu'on appelait naguère, non sans ambiguïté, "la politique arabe de la France" est censé désormais s'intégrer dans la fantomatique "Union de la Méditerranée".
Les textes réunis dans cet ouvrage montrent que cette politique, loin de contribuer à débloquer le processus de paix israélo-arabe, encourage au contraire les dirigeants israéliens à ignorer les résolutions de l'ONU et à enterrer définitivement la solution fondée sur la création d'un Etat palestinien indépendant dans les territoires occupés en juin 1967. Articles d'Isabelle Avran, Alain Chenal, Béatrice Patrie et Emmanuel Espanol, Bernard Ravenel et Patrice Bouveret, Denis Sieffert, Dominique Vidal.
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La révolution confisquée ; enquête sur la transition démocratique en Tunisie
Pierre Puchot
- Sindbad
- L'actuel
- 14 Avril 2012
- 9782330005504
Dans ce véritable journal de bord de la révolution tunisienne, combinant reportages, analyses et témoignages de la part de protagonistes de premier plan comme d'acteurs plus modestes, Pierre Puchot, grand reporter pour Mediapart, raconte la genèse d'une démocratie en construction.
La révolution tunisienne n'est-elle qu'un mirage ? Que s'est-il vraiment passé le 14 janvier 2011 ? Quel est ce cabinet fantôme, que beaucoup, du blogueur devenu ministre Slim Amamou à l'ancien ministre de l'Intérieur Rajhi, ont agité tout au long du printemps ? Quel est le rôle de Rachid Ammar, général promu chef de l'armée en toute discrétion ? La permanence de la torture et de la répression est-elle une fatalité ? Qui sert-elle ? Comment le ministre du Tourisme a-t-il vidé les caisses à coups de campagnes et de projet inutiles, minant l'avenir en prétendant réparer le passé ? Par quel travail de terrain le parti islamiste Ennadha a-t-il construit son succès à l'élection constituante du 23 octobre ? Comment s'est structurée peu à peu une nouvelle classe politique, en dehors des partis d'opposition qui préexistaient sous le règne de Ben Ali ?
Semaines après semaines, du départ de Ben Ali à son procès par contumace, du report des élections à la victoire d'Ennadha, c'est l'histoire d'une démocratie en construction qui se fait sous nos yeux. La première du monde arabe. Celle que cinq cents millions d'individus observent, et envient. C'est la genèse de cette démocratie que Pierre Puchot propose de raconter dans ce véritable journal de bord de la révolution alimenté de reportages, d'analyses et de témoignages de la part de protagonistes de premier plan comme d'acteurs plus modestes.
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Coulée de plomb ; l'opération militaire israélienne contre Gaza
Collectif
- Sindbad
- L'Actuel
- 9 Octobre 2010
- 9782742792894
Mise sous tutelle égyptienne après la création, en 1948, de l'Etat d'Israël, la bande de Gaza a connu depuis lors une histoire mouvementée et souvent tragique.
Occupée par l'armée israélienne au cours de la campagne du Sinaï en 1956, elle a été rétrocédée à l'Egypte puis réoccupée en juin 1967. Dans ce territoire minuscule de 360 km2, peuplé par un million et demi de personnes dont un nombre considérable de réfugiés, la résistance a toujours été acharnée, et la répression de l'occupant particulièrement dure. Après les accords d'Oslo en 1993 et l'installation de l'Autorité palestinienne, les événements qui se sont succédé - assassinats ciblés de dirigeants du Hamas par les services israéliens, désengagement unilatéral de l'armée israélienne, conflits politiques interpalestiniens et coup de force du Hamas en 2006, interventions militaires israéliennes de toutes sortes jusqu'à l'opération de grande envergure, en 2008-2009, baptisée "Plomb durci" ou "Coulée de plomb"-ont entraîné une détérioration encore plus dramatique que par le passé des conditions d'existence de la population.
Ce livre documenté aux sources palestiniennes, israéliennes et américaines les plus fiables fournit une information précise sur cette vaste opération, notamment sur l'armement utilisé et sur les pertes subies en vies humaines et en biens. Deux chronologies détaillées de l'histoire de Gaza de 1948 jusqu'à nos jours, ainsi qu'un état des lieux sur les plans économique et social, en font le dossier le plus complet publié en français sur ce sujet.
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La "guerre préventive" contre l'irak, dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001, est sans conteste l'un des faits les plus médiatisés de l'histoire de l'humanité.
Jamais les préparatifs d'une guerre n'ont été aussi abondamment décrits et jamais son déroulement n'a été ainsi transmis en direct par le truchement de cohortes de journalistes. partout, les médias se sont ingéniés à relater dans ses moindres rebondissements le faux suspense diplomatique d'avant le 20 mars 2003, à spéculer longuement sur la probabilité et la date de déclenchement de l'intervention, à mobiliser une armada d'experts capables de disserter avec aplomb sur les armes de destruction massives irakiennes et les bunkers de saddam tout en n'en sachant rien ou presque.
C'est pourquoi cette guerre offre un matériau inédit pour une analyse critique du comportement des médias dominants. les contestations de rue que la perspective puis le déclenchement de la guerre ont provoquées, les doutes et le déficit de légitimité entourant l'aventure états-unienne, le malaise des régimes arabes craignant une extension de l'ingérence des etats-unis dans leurs propres territoires, les critiques émanant de certains gouvernements européens ont placé le champ médiatique face à un conflit qui résiste fortement à la simplification.
A travers six contributions, oú les auteurs décrivent en fait six guerres différentes vues de six postes d'observation distincts (les etats-unis, la france, israël, la turquie, l'irak lui-même et la chaîne panarabe al jazira), le livre explore les modes de restitution des mots et des images de la guerre. il tente de resituer les médias dans le cadre des enjeux de pouvoir nationaux. il explicite leur rôle dans la mobilisation du consentement ou de l'opposition à la guerre.
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Marxisme, orientalisme, cosmopolitisme
Gilbert Achcar
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 6 Mai 2015
- 9782330050948
Ce livre regroupe quatre contributions majeures à des débats brûlants dans la vie politique et intellectuelle de nos jours. La première porte sur la conception marxienne de la religion et de la relation entre religion et politique, et propose une analyse comparée de la théologie chrétienne de la libération et de l'intégrisme islamique. La deuxième critique certaines tendances de la recherche française sur l'islam et le monde arabe, qui partagent les présupposés essentialistes de l'orientalisme classique tout en les inversant : l'islam reste la culture déterminante des sociétés où il est majoritaire, mais se voit érigé en voie obligée de la modernité. La troisième étude part d'une critique de la caractérisation par Edward W. Said du marxisme comme avatar de l'«orientalisme» pour examiner l'évolution théorique et politique de Marx et d'Engels sur la question coloniale. Le dernier article, enfin, est consacré aux usages marxistes de la notion de cosmopolitisme, en résonance avec les débats autour de la mondialisation et de l'altermondialisme. L'auteur montre que la critique du cosmopolitisme bourgeois a toujours été chez Marx et Engels une dénonciation de sa substance capitaliste et non une condamnation du cosmopolitisme en tant que tel.
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Liban-Syrie, intimes étrangers ; un siècle d'interactions socio-politiques
Elizabeth Picard
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 6 Avril 2016
- 9782330060572
Quelle perspective adopter pour comprendre l'histoire du Liban et de la Syrie depuis leur fondation comme États il y a près d'un siècle ? Comment analyser l'évolution des relations syro-libanaises ? À travers ses recherches sur les relations entre la Syrie et le Liban, sur les plans politique, économique, social et culturel, Elizabeth Picard nous donne les clés pour mieux comprendre les enjeux actuels, notamment depuis le déclenchement du soulèvement syrien.
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Du souvenir, du mensonge et de l'oubli ; chroniques palestiniennes
Ilan Halevi
- Sindbad
- L'actuel
- 2 Novembre 2016
- 9782330070571
Ce livre regroupe une quinzaine d'articles de fond et de chroniques publiés dans la Revue d'études palestiniennes par Ilan Halévi (1942-2013), militant de gauche au parcours atypique qui se définissait «comme 100% juif et 100% palestinien», mais qui était d'abord citoyen du monde.
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La guerre déclenchée contre l'Irak en ce printemps 2003 est-elle un épisode sans lendemain ou préfigure-t-elle un profond remaniement des rapports internationaux, tout particulièrement entre l'Europe et les Etats-Unis ? Quelle est la finalité réelle de la politique américaine au Moyen-Orient ? Quelle place y occupent les conflits israélo-palestinien et israélo-arabe ? Face à la nouvelle guerre globale, sommes-nous en train d'assister à l'émergence d'un nouveau non-alignement ? Vues de Ramallah, où Ilan Halevi exerce des responsabilités politiques au sein du mouvement national palestinien, ces questions prennent une acuité toute particulière. Au passage, l'auteur remet dans son contexte le problème du terrorisme, affronte sans faux-fuyants la recrudescence de l'antisémitisme, analyse la situation des minorités nationales et religieuses dans cette région du monde, avant de poser une dernière question, aujourd'hui peut-être plus cruciale que jamais : "Les ennemis de mes ennemis peuvent-ils être mes amis s'ils sont aussi les ennemis de tous les autres peuples ?"
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Il existe très peu de publications en langue française sur le Hezbollah, qui est pourtant devenu, au fil des années, l'un des principaux acteurs de la scène politique moyen-orientale. Solidement implanté dans la communauté chiite libanaise, disposant d'une force armée et d'un vaste réseau d'alliés, il soulève les passions les plus violentes et les plus contradictoires tant au Liban qu'à l'échelle régionale et internationale. Cet ouvrage a l'ambition d'aborder ce singulier phénomène, à la fois politique, social et religieux, sans préjugés ni clichés. Il se propose en effet de partir des terrains où se manifeste le Hezbollah et d'observer la manière dont il se comporte. Certains chapitres traitent de questions de fond, d'autres apportent des éclairages sur des points précis, et de l'ensemble se dégagent peu à peu un portrait, le plus vivant possible, du Hezbollah, mais aussi un récit de son histoire. Faisant appel à différentes disciplines des sciences sociales, enrichi d'une substantielle chronologie, d'un glossaire et d'une bibliographie conséquente, Le Hezbollah, état des lieux est un livre de référence.
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Qui veut détruire le liban ?
Béatrice Patrie, Emmanuel Espanol
- Sindbad
- L'actuel
- 14 Mars 2007
- 9782742767434
Depuis l'assassinat de rafic hariri, le 14 février 2005, l'histoire du liban s'est brutalement accélérée.
Dans les semaines qui suivent la disparition de l'ancien premier ministre, des milliers de libanais se rassemblent pour réclamer la fin de la tutelle syrienne et l'émergence d'un nouveau liban. les troupes syriennes se replient dans un délai record, non en application de l'accord de taëf, qui prévoyait de mettre fin à la tutelle de damas dès 1991, mais en raison de la mise en oeuvre de la résolution 1559 du conseil de sécurité des nations unies, adoptée à l'automne 2004.
Des élections législatives sont organisées au printemps 2005, dans le délai constitutionnel et sous observation européenne. elles font émerger une majorité clairement opposée au régime de damas, mais, à défaut de réforme de la loi électorale en vigueur, elles ne permettent ni un renouvellement réel de la classe politique ni la remise en question du confessionnalisme. dans les mois suivants, malgré une série d'attentats meurtriers, commence un dialogue national entre les principales forces politiques libanaises sur les questions d'intérêt national : enquête sur les assassinats politiques et tribunal international, souveraineté territoriale, récupération des fermes de chebaa, désarmement du hezbollah...
Pourquoi et comment, dans ces conditions, a éclaté la guerre de l'été 2006 ? etait-ce pour interdire au liban d'accéder à sa maturité démocratique ? ou bien, une fois encore, n'était il qu'un terrain où s'affrontent les puissances régionales ? dans cette séquence de l'histoire, l'unité nationale du liban a été souvent ébranlée sans jamais céder. mais la "balkanisation" demeure une réalité possible dans un contexte dominé par le conflit israélo-palestinien, la guerre civile en irak et une désastreuse tentation communautaire.
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Méditerranée ; adresse au président de la république, Nicolas Sarkozy
Béatrice Patrie, Emmanuel Espanol
- Sindbad
- L'actuel
- 2 Avril 2008
- 9782742773664
Nouvellement élu président de la République française, Nicolas Sarkozy a placé l'Union de la Méditerranée au rang des priorités de son quinquennat.
Doté d'une énergie débordante, il court les capitales, de Rabat à Amman et d'Alger à Riyad. Il reçoit en France Ehud Olmert comme le colonel Kadhafi. Empruntant des accents lyriques, il proclame sa passion pour le Sud. Que cache cet engouement soudain ? A-t-il pour objectif d'évacuer l'épineuse question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ? S'agit-il d'un clin d'oeil appuyé aux petits frères des banlieues ? Veut-il mettre sous le boisseau la question palestinienne et le conflit israélo-arabe ? De contradictions en volte-face, Nicolas Sarkozy s'emploie à démanteler la fameuse politique arabe de la France, au moment où elle devrait être, au contraire, ranimée et actualisée.
A l'inverse de la démarche élyséenne, les auteurs de cet ouvrage posent les vraies questions et y répondent avec clarté et précision. Plutôt que de se résigner à une dérisoire Union de la Méditerranée, ils conçoivent un grand dessein : bâtir une puissance mondiale : l'Euroméditerranée. Juriste, ancienne présidente du Syndicat de la magistrature, Béatrice Patrie est députée européenne depuis 1999. Elle préside la Délégation interparlementaire pour les relations avec les pays du Machreq, couvrant la Jordanie, le Liban, la Syrie, l'Egypte. Membre de la Commission des affaires étrangères, elle travaille sur la question méditerranéenne depuis des années au sein de l'Assemblée parlementaire euroméditerranéenne. Elle est déléguée nationale du parti socialiste pour la coopération politique en Méditerranée. Emmanuel Español est historien. Il est spécialiste de l'histoire des religions. Il a été chargé des études politiques auprès de Jean-Pierre Chevènement pendant dix ans. Collaborateur au Parlement européen, il est conseiller politique pour les affaires du Machreq et de la Méditerranée. Ils ont publié chez Actes Sud / Sindbad Qui veut détruire le Liban ? (2007).
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Paru en anglais en 1979, cet ouvrage a joué un rôle capital dans la sensibilisation du public américain à la question palestinienne. Les débats et les polémiques qu'il a suscités étaient à la mesure de la renommée de l'auteur, grande fi gure de la scène intellectuelle américaine.
Edward W. Said nous offre une analyse documentée et subtile de l'affrontement, à la fi n du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, entre la société palestinienne, occultée par l'idéologie dominante en Europe, et le mouvement sioniste, considéré comme une partie intégrante de l'entreprise coloniale européenne. Il dresse ensuite un tableau de la Palestine et des Palestiniens avant et après la guerre de 1967, et souligne la cristallisation, face à la discrimination, à l'occupation et à la dispersion, d'une forte conscience nationale incarnée par l'OLP. La dernière partie du livre est consacrée à une étude attentive des accords de Camp David, conclus sous l'égide des Etats-Unis entre Israël et l'Egypte, et de leurs conséquences au Proche-Orient. L'édition augmentée de 1992 dont nous publions la traduction prend en outre en considération les principaux événements survenus jusqu'alors : l'invasion du Liban en 1982, la première intifada en 1987, la guerre du Golfe en 1991 et le déclenchement du «processus de paix» avec la Conférence de Madrid.
A la fois étude historique, essai politique et critique idéologique, La Question de Palestine va bien au-delà de l'actualité pour constituer en quelque sorte, avec L'Orientalisme et L'Islam dans les médias, un triptyque ayant pour objet la critique du regard porté par les pays occidentaux sur l'Orient, et plus précisément sur le Moyen-Orient.
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L'islam dans les médias ; comment les médias et les expers façonnent notre regard sur le reste du monde
Edward W. Said
- Sindbad
- L'Actuel
- 7 Septembre 2011
- 9782742782406
Dans cet ouvrage de référence, augmenté, pour cette nouvelle édition, d'une préface inédite, l'un des penseurs les plus remarquables et les plus en vue de la fin du XXe siècle examine les origines et les répercussions d'une représentation de l'Islam par trop monolithique véhiculée par les médias et qui, depuis la crise des otages en Iran, la guerre du golfe et les attentats du 11 Septembre, assimile cette religion - et par delà, toute une culture - au terrorisme et à l'hystérie.
De la crise des otages en Iran à la guerre du Golfe et au 11 septembre 2001, l'Occident a été hanté par un spectre ayant pour nom l'Islam. A en croire les médias et toute une litanie d'experts issus du monde politique, de l'université, ou de l'entreprise, l'Islam serait un monde monolithique, animé par une Loi religieuse immuable et inévitablement synonyme de terrorisme et d'hystérie. Il est vrai que, dans le même temps, des pays tentés par l'islamisme utilisent la religion pour justifier des régimes politiques souvent répressifs et dépourvus de toute représentativité.
Dans cet ouvrage de référence, augmenté, pour cette nouvelle édition, d'une longue préface inédite, l'un des penseurs les plus remarquables de la fin du xxe siècle examine les origines et les répercussions de cette représentation de l'Islam, prolongeant et actualisant ses célèbres analyses de l'orientalisme. Combinant commentaires politiques et critiques littéraires, Edward Saïd dévoile les présupposés essentialistes de la couverture médiatique dévolue au monde islamique, quelle que soit l'objectivité dont elle prétend faire preuve et la renommée des auteurs sollicités.
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Editorialiste du grand quotidien de Beyrouth An-Nahar et cofondateur du
Mouvement de la gauche démocratique, Samir Kassir a été assassiné en juin dernier dans un attentat à la voiture piégée. Il explique ici combien l'indépendance du Liban dépend de la démocratisation de la Syrie, et pourquoi celle-ci n'adviendra pas tant que le Liban n'aura pas recouvré sa souveraineté. Juste une semaine avant son assassinat à Beyrouth, le 2 juin dernier, Samir Kassir a proposé à Actes Sud d'écrire un livre dans lequel il analyserait les événements du Liban jusqu'au retrait de l'armée syrienne. En tant qu'éditorialiste du grand quotidien de Beyrouth An-Nahar, et surtout en tant que fondateur, avec d'autres intellectuels et militants libanais - dont le romancier Elias Khoury -, du Mouvement de la gauche démocratique, il avait joué un rôle de premier plan dans ce qu'on appelle maintenant couramment l'"Intifada de l'indépendance". D'où l'idée de réunir dans un petit volume
une vingtaine de ses articles sur la situation au Liban - et en Syrie - dans lesquels, avec autant d'audace que de pénétration, il explique pourquoi l'indépendance du Liban dépend de la démocratisation de la Syrie, et pourquoi celle-ci ne pourra se réaliser tant que le Liban n'aura pas recouvré sa souveraineté. A ces articles sera ajouté, pour mémoire, une courte étude sur le même thème publiée en français dans une revue spécialisée.