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Sulliver
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élections 2000 ; les schémas du vote et de l'abstention
Noam Chomsky
- Sulliver
- Idees Libres
- 25 Juin 2001
- 9782911199745
Nombreuses furent les personnes à s'interroger sur le sens à donner aux élections présidentielles américaines de novembre 2000. Noam Chomsky éclaire la question en analysant le fonctionnement du système politique des États-Unis et ses fins. L'auteur nous conduit dans l'examen des moyens par lesquels une « polyarchie » se maintient et s'affermit sous l'apparence fragile d'une « démocratie », malgré et finalement aussi grâce à son exercice favori, les élections.
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Votre révolution n'est pas la mienne
François Lonchampt, Alain Tizon
- Sulliver
- Idees Libres
- 30 Juin 2000
- 9782911199493
Le reve d'un monde nouveau plus libre et plus juste fut bien au coeur du mouvement de mai 68.
Presque tout ce qui a été combattu par les révoltés de ce temps-là s'étale aujourd'hui sous nos yeux de façon ostentatoire. sous des apparences toujours progressistes, la bourgeoisie, seule classe à édicter des normes de comportement à l'attention de toutes les autres, semble avoir gagné une partie décisive. comment cette classe a-t-elle pu triompher si facilement et sa victoire s'étendre aussi rapidement ? tout ceci ne peut être le fruit du hasard ! les auteurs de ce livre n'ont en rien renoncé aux idéaux de leur jeunesse et tentent de comprendre ce qui a pu causer un tel retournement.
A cette réflexion devait donc s'intégrer le nécessaire regard sur l'héritage et l'influence des avant-gardes les plus brillantes et les plus offensives, tout au moins dans leurs prétentions, des quarante dernières années. et ce bilan n'est en rien celui de la résignation.
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Si l'on prête l'oreille à ce que dit lautréamont, les chants de maldoror restent aujourd'hui encore une fausse note dans la grande symphonie du nouveau monde.
Cette fresque hallucinée et hallucinante, qui porte à son paroxysme parodique le système d'exagération des vices du romantisme, peut être lue comme la préfiguration de ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux dans les domaines de la culture. mais elle laisse deviner une autre voie ouverte à la révolte, à contresens de la modernité, et ce courant a trouvé son chemin dans l'histoire. c'est pourquoi certains chants, de nerval au surréalisme, ont conservé leur magnétisme, alors que d'autres ont été démagnétisés à jamais, pour s'être trop bien accommodés de tous les modes d'emploi et de tous les usages.
Recomposons la généalogie d'une révolte qui ne risque plus de prêter à confusion.
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Le mépris du peuple ; critique de la raison d'Etat
Thierry Galibert
- Sulliver
- 12 Janvier 2013
- 9782351220887
Le mépris du peuple est une grande constante de l'Occident et il s'est accru, depuis le siècle des Lumières, au travers de valeurs universalistes déconnectées du réel. La conception de la raison est à son origine, elle qui, dès l'Antiquité, a exclu les sauvages et les esclaves de la cité, pour finalement priver l'individu de la démocratie.
La raison d'État est le pur produit d'un état intellectuel qui, estimant le peuple hors d'état de se gérer lui-même, lui propose une liberté qui vise à l'administrer sans qu'il lui soit possible de se retourner contre ses maîtres. Alors que la participation politique est la réalité originelle du peuple, en fait de liberté l'oligarchie consolide avant tout la sienne.
Textes à l'appui, cet essai trace le parcours historique de l'instrumentalisation du peuple jusqu'à la République moderne, il établit que la logique libérale, d'inspiration féodale et monarchiste, relayée par le socialisme d'État autant que par les libertaires, masque l'assujettissement du peuple sous les atours de son bonheur hédoniste.
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De l'intérieur du désastre ; sermons et exhortations aux pauvres qui s’ignorent
Pierre Bourlier
- Sulliver
- Idees Libres
- 30 Avril 2011
- 9782351220764
«Commençons par admettre cette tempête, reconnaître qu'il est à nous, ce désastre qui nous sidère.» Admettre, individuellement et collectivement, notre part de responsabilité dans la misère sociale, économique, intellectuelle, spirituelle, morale que nous subissons. Admettre aussi que nous avons, chacun, les ressources pour y résister.
«La question est depuis longtemps posée : y a-t-il une vie avant la mort ? Nous avons à nous réincarner, bien avant de mourir, remettre le salut au goût du jour : le salut ici et maintenant. Qu'il ne soit plus le chant du lendemain.» Un texte hors normes qui marie la vigueur de l'engagement à la verve de la dénonciation, la précision de l'essai à la forme littéraire avec l'objectif de provoquer une réaction, nous faire ouvrir les yeux sur la manipulation des valeurs humaines universelles au profit du matérialisme.
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à mes amis qui ont élu Sarkozy ; quand la gauche passe à droite
Gilbert Rignault
- Sulliver
- Idees Libres
- 5 Mars 2008
- 9782351220405
Comment des personnes qui se côtoient depuis l'enfance, et partagent des valeurs communes, peuvent-elles, à l'occasion d'une élection, faire des choix de société totalement divergents ? A partir de cette question, l'auteur examine avec un regard à la fois exigeant et malicieux les parts respectives de l'inné et de l'acquis dans la construction des individus et dans l'organisation des sociétés. Faut-il penser, avec le nouveau Président et ses partisans, que tout est inscrit "dans les gènes", et que forts et faibles le sont une fois pour toutes ? Ou peut-on espérer renouer avec une véritable pensée de gauche qui rétablirait justice sociale et solidarité ? Au fil des pages, une certitude au moins s'affirme : il est vital, afin que l'homme demeure digne de ce nom, de résister au conditionnement des esprits qu'organise la pensée unique.
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La tête contre le mur ; essai sur l'idée anticommuniste au XXe siècle
Louis Janover
- Sulliver
- 28 Juin 2000
- 9782911193255
« Le Parti ne troque sa défroque stalinienne contre l'uniforme citoyen que pour mieux rester lui-même : la cheville ouvrière de l'ordre établi. Sauveur suprême de la bourgeoisie à chaque appel au secours, il est le fossoyeur du communisme dont il a piétiné l'histoire dès l'origine. » Au rebours des explications convenues, cet essai polémique lève le voile : l'anticommunisme avéré des PC est le secret déconcertant du XXe siècle, le mur contre lequel tant de têtes se sont brisées.
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The Big one, à ce jour resté théorique, désigne un tremblement de terre définitif dont les habitants de la Côte ouest des Etats-Unis attendent, peut-être non sans un mélange d'effroi et de secrète fascination, qu'il les balaiera avec leur mégalopole.
Ce nom conviendrait au nettoyage humanitaire encore plus radical auquel se prépare le Capital. Après quoi, il se taillera un monde à son image, c'est-à-dire à sa botte. " Le pire des systèmes à l'exception de tous les autres " pourrait enfin contempler une humanité de son choix, rédimée, au cours d'une vaste ère de bonté. C'est à l'examen et à la divulgation de ce mécanisme de faux prestige et de vraie terreur du rapport de production triomphant que se livre La Cruauté maintenant, sans chercher à communiquer aucune fausse lueur d'espoir, ni de quoi rendre le désespoir plus vif.
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« Le point aveugle ou l'angle mort de l'histoire des États-nations européens est d'être construite sur l'ignorance de leur généalogie sauvage. Tout particulièrement, la France est née avec les barbares Francs. » Tel est le fil conducteur du nouvel essai de Thierry Galibert qui propose, avec La sauvagerie, le fondement de son analyse de l'élitisme occidental. Au croisement de plusieurs sciences humaines (histoire, anthropologie, littérature, politique, biologie...) qui permettent d'en cerner toutes les implications, il démontre que la fracture historique entre la sauvagerie et la barbarie conditionne le destin libéral des sociétés occidentales. Depuis la Renaissance, notamment avec Michel de Montaigne, la sauvagerie est considérée comme le meilleur antidote contre la barbarie, jusqu'à devenir, avec Jean-Jacques Rousseau, un référent de l'alternative au libéralisme et au capitalisme. Son enjeu est donc très actuel. Si le sauvage sert de point d'appui à ce livre, par opposition à un barbare de type féodal qui initie pour sa part le libéralisme, c'est afin de trouver en lui le fondement commun des êtres humains et ainsi mieux justifier la nécessité d'un régime politique répondant à la logique du vivant. Notamment, au travers de leur pratique de la coopération et du fédéralisme, les sauvages promeuvent une organisation fondée sur la responsabilité individuelle et la participation commune. Ajoutons la dimension écologique qui s'y rattache et, à l'ère ou l'écologie dite politique réinvente le fil à couper le beurre, l'auteur reprend, à mi-chemin entre essai et anthologie, des écrits datant - mais non datés - de lanceurs d'alerte constructifs qui incarnaient les vraies Lumières : Montaigne et Rousseau, mais aussi La Boétie, Descartes ; puis Leroux, Marx, Artaud...
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Défenseur obstiné d'un « Marx critique du marxisme » dressé contre les systèmes d'oppression qui se réclamaient de son nom, Louis Janover brosse le tableau de l'oeuvre au noir des avant-gardes du XXe siècle, pleines de bruit et de fureur soigneusement dosés. Et il met en lumière ce paradoxe : comment les mouvements les plus novateurs, les plus subversifs, alors même qu'ils croyaient en finir avec le jugement de la culture bourgeoise et enterrer tous les conformismes, ont-ils apporté du sang frais à un système ankylosé ? Défile sous nos yeux le roman politique d'un siècle où l'intelligentsia est devenue l'esprit du capital flexible.
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L'empire des signes s'est lancé dans le flux de l'image-mouvement à corps perdu. Que l'on évoque les plans de cinéma, les dispositifs de mise en image télévisuels, la nouvelle iconographie cybernétique, il s'agit d'un unique flux continu qui entraîne tous les êtres « regardants » et « montrés » dans un maelstrom cinétique qui n'est qu'apparent et qu'apparences ; l'empire des signes, des signes vides, non centrés et exempts de sens n'y a trouvé qu'un terrain d'application ludique de plus pour son système de pouvoir déjà vieux de plusieurs millénaires.
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La démocratie comme science-fiction de la politique
Louis Janover
- Sulliver
- Idees Libres
- 14 Février 2007
- 9782911199837
Le présent livre réunit deux textes qui visent à confronter la théorie, la science de la démocratie, à ses pratiques qui la finit apparaître comme une fiction.
Comment l'égalité abstraite entre les citoyens eus peut-elle s'accommoder de l'inégalité féroce qu'introduisent dans les faits les différences de condition sociale et de richesse, problème que l'histoire devait illustrer de manière sanglante chaque fois que les démocrates ont tenté de faire entrer la démocratie dans la réalité conformément à cette promesse. Si bien que l'on peut dire que la démocratie s'est révélée le plus grand ennemi des démocrates et qu'elle a pour première fonction de les empêcher d'aller jusqu'au bout de la démocratie.
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Le jeu politique
Jacques Brighelli
- Sulliver
- Archeologie De La Modernite
- 15 Septembre 2006
- 9782911199875
Le politique serait-il simplement le produit, au choix, de la lutte des classes, des intérêts marchands ou du suffrage universel ? Est-il réellement coupé de ce qui, des siècles durant, a constitué son fondement : l'instinct ludique du joueur politique ? La politique est une guerre de comédiens, une société du double spectacle, dans le monde du theatrum mundi.
Vérités d'évidence à l'ère baroque. Théoriciens et praticiens de la res publica autopsiaient alors l'animal politique - le partisan comme l'adversaire. Le cardinal de Retz, plus que tout autre, expose dans ses oeuvres les règles du jeu mouvant qui dresse les ambitions les unes contre les autres, et offre la palme à la vraie intelligence d'autrui. En amont, Machiavel, Gracian, Hobbes - ou Pascal. En aval, Talleyrand ou Benjamin Constant.
Jacques Brighelli démonte le mécanisme et les ressorts de cette lutte de fauves en champ clos que l'on appelle couramment les affaires de l'Etat. Le primat du politique est exposé ici dans toute sa force, loin des illusions économistes ou des utopies démocratiques. L'analyse du jeu des egos permet de dégager un modèle politique dont la pertinence se vérifie sans faille, du XVIIe siècle à nos jours.
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" si vous vous contentez d'observer tranquillement, en sceptique convaincu; si vous restez en dehors des luttes qui vous paraissent secondaires, ou si, même étant d'une factions, vous osez constater les défaillances et les folies de vos amis, on vous traitera comme une bête dangereuse ; on vous traquera partout ; vous serez injurié, conspué, traître et renégat ; car la seule chose que haïssent tous les hommes, en religion comme en politique, c'est la véritable indépendance d'esprit.
" guy de maupassant. cette indépendance d'esprit, maupassant l'exerce, de 1881 à 1889, dans les chroniques écrites pour les grands journaux de l'époque. elles éclairent un angle de découverte d'une brûlante actualité, toute moderne, avec des analyses quotidiennes qui ne cessent de mettre en valeur la vie parlementaire, la vie sociale, toute la perspective d'une pensée libre et ouverte, un regard implacable sur la vie politique d'une société.
cet intérêt nouveau d'un journaliste-chroniqueur pour un monde dont il dénonce les tares et les faux semblants, précise une couleur d'époque où s'exaspèrent l'affairisme et la dégradation morale. la société a perdu ses plus solides repères et ceux qui la dirigent sombrent dans la médiocrité. la parole polémique du chroniqueur devient alors parole politique, celle d'un homme qui ose prendre parti, aller à contre-courant des idées toutes faites, vers un nihilisme grandissant.
regroupées pour la première fois, les chroniques politiques de maupassant sont présentées par gérard delaisement auteur, en 1956, de maupassant journaliste et chroniqueur (albin michel), d'éditions de bel-arni (garnier), de fort cantine la mort (gallimard), des contes et nouvelles (albin michel) et qui a consacré sa vie à rassembler les chroniques de maupassant dont il a réalisé l'édition critique.
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Certaines époques ont montré qu'elles croyaient fortement dans la puissance de la pensée critique.
Notre époque, au contraire - les dernières décennies en Europe occidentale - a tenu ses penseurs, non sans raison, pour des gens totalement inoffensifs. Parmi les rares personnes considérées comme tout à fait inacceptables, on trouve assurément Guy Debord.
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" la liberté, avec toutes ses contradictions dans l'ordre moral, avec tous ses maux dans l'ordre physique, est pour les nobles âmes un spectacle infiniment plus intéressant que le bien-être et le bon ordre sans la liberté, qu'une société réglée comme un troupeau, où les moutons suivent docilement le berger, qu'une machine où la volonté autonome si réduit au rôle officieux d'un rouage de montre.
Cette régularité fait de l'homme un simple produit [. ], et c'est tout : la liberté fait de lui le citoyen d'un monde meilleur où il a part au gouvernement d'une société dans laquelle il est infiniment plus honorable d'occuper la dernière place que de tenir le premier rang dans l'ordre physique. " (schiller) traduit de l'allemand par adolphe régnier. ce volume reprend notre édition précédente : du sublime, fragment sur le sublime, du pathétique, augmentée des deux dissertations suivantes : des limites qu'il faut observer dans l'emploi des belles formes, de l'utilité morale des moeurs esthétiques.