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Le ministère des contes publics
Sandra Lucbert
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- La Petite Jaune
- 16 Septembre 2021
- 9782378561178
Une maternité ferme. Un accouchement tourne mal. Un enfant meurt. Interpellé, le préfet n'a qu'une chose à dire : « nous sommes comptables de la dette publique ». Et le verrou est mis.
Proposition de la littérature : tourner la clé.
À l'évidence, tout tient dans une formule - mais qu'est-ce qu'elle tient cette formule ? Un ordre, des intérêts, un verrouillage. En guise de quoi on dit : LaDettePubliqueC'estMal. C'est un assommoir : trente ans de répétition, des parleurs, des figures, des grimaces - tous les tours de l'autorité. Qui n'y feront rien : ce seront toujours des contes.
Mauvais livre de contes : l'ouvrir, le désosser, le bazarder.
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Du cap aux grèves ; récit d'une mobilisation, 17 novembre 2018 - 17 mars 2020
Barbara Stiegler
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- La Petite Jaune
- 20 Août 2020
- 9782378560829
Malgré le naufrage et la multiplication des alertes, le cap est à ce jour inchangé : c'est l'adaptation de toutes les sociétés au grand jeu de la compétition mondiale. Une marée de gilets jaunes a pourtant surgi sur le pont, bientôt rejointe par d'innombrables mutineries pour défendre les retraites, l'éducation et la santé. Reste, pour aller du cap aux grèves, à conjurer l'obsession du programme et du grand plan, qui paralyse l'action. Et à passer de la mobilisation virtuelle des écrans à la réalité physique des luttes et des lieux.
À travers le récit de son propre engagement, Barbara Stiegler dit la nécessité de réinventer notre mobilisation là où nous sommes, en commençant par transformer les endroits précis et concrets de nos vies.
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Les années 2017-2022 se résument à deux événements : les Gilets jaunes et la pandémie. Aucun rapport entre eux, mais à chaque fois, deux mêmes questions furent soulevées : celle des pouvoirs et celle des droits.
La démocratie et la république héritées reposent sur une exacte coïncidence : pas de pouvoir sans droit, pas de droit qui ne s'accomplisse en pouvoir. À l'opposé, les Gilets jaunes et les anti-passe revendiquent des pouvoirs sans droit, c'est-à-dire une souveraineté.
Jusque-là, on n'en reconnaissait qu'une : la souveraineté du peuple. Les Gilets jaunes et les anti-passe souhaitent la remplacer par la souveraineté des réseaux sociaux. Ce faisant, ils se sont mis au service de ceux qui détestent le peuple. De ce dernier, les ronds-points, défilés et pancartes ne disent plus rien, sinon la destitution.
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Le goût de la vérité ; réponse à Gilles Perrault
Didier Daeninckx
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- Litterature Francaise
- 1 Novembre 1998
- 9782864322771
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REVUE LE DIABLE PROBABLEMENT n.12 : 2022 : le FN au pouvoir, chroniques de l'impensable
Anaëlle Lebovits-quenehen
- Verdier
- Revue Le Diable Probablement
- 5 Novembre 2015
- 9782864328469
Déjà, le numéro 11 de notre revue portait sur la haine comme affect faisant aujourd'hui spécialement son éternel retour. Ce Diable-ci met quant à lui la focale, non plus seulement sur cette passion triste dans ce qu'elle a d'actuel mais très précisément sur sa manifestation dans les urnes sous les espèces du vote d'ampleur pour le FN dont nous avons fait la matière de notre dossier.
En voici le titre : 2022 : le FN au pouvoir. Son sous-titre, « Chroniques de l'impensable », épingle le réel que cette éventualité emporte.
Pour l'aborder, trois rubriques :
- une rubrique de politique-fiction qui nous donne un avant-goût de la Chose, si elle advenait.
Après le retour vers le futur tenté par Michel Houellebecq l'année dernière, et Boualem Sansal cet automne, le Diable s'y colle, autrement. Le pire n'est jamais sûr, pourtant. Il ne s'agit donc pas de jouer ici les Nostradamus ou - moins glamour si possible - les Cassandre, de s'y faire, en un mot, les chantres de lendemains qui déchantent, mais de prendre au sérieux ce risque - car c'en est un - qui sonne le glas de la fin de l'histoire en Europe occidentale.
Surprise, sérieux et humour se mêlent donc par touches dans la rubrique « politique-fiction » de ce numéro, pour faire la Stimmung, la coloration affective de ses premières pages.
- une rubrique « analyses » qui tâche d'attraper cette hypothèse par le concept et non plus cette fois par la seule fiction.
- une rubrique « entretiens » avec trois spécialistes (l'un de l'Europe, l'autre d'économie, le dernier du logos) qui ont bien voulu se prêter au jeu du décryptage et éclairer de leur regard les enjeux de cette ascension dans ce qu'elle a d'Unheimlich. Voilà pour le dossier de ce numéro.
Mais ce Diable ne s'arrête pas là. Car d'autres phénomènes de civilisation freinent notre pensée tout autant qu'ils la provoquent : l'islamisme sans doute, mais aussi la concurrence des mémoires, les atteintes à la liberté d'expression, une exigence toujours plus accrue de transparence, les conditions de la démocratie, le rapport de l'art au réel contemporain. Pour leur faire place, Le Diable probablement est allé puiser quelques lumières auprès de Joann Sfar, Philippe Val, Raphaël Enthoven, Pierre Jourde et Thomas Ostermeier qui nous ont reçus avec générosité pour faire de ce Diable un événement à la hauteur des événements qu'il prend pour objet.
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La balance et l'horloge ; la genèse de la pensée libérale en France au XVIIIe siècle
Simone Meyssonnier
- Verdier
- 1 Décembre 1993
- 9782906229099
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Libéralismes ; la route de la servitude volontaire
Mathieu Douerin
- Verdier
- 18 Octobre 2002
- 9782906229532
Plus que jamais, le néo-libéralisme affiche une domination éclatante, et semble désormais faire cavalier seul au banquet de la fin de l'histoire.
Dans une perspective d'histoire sociale et de sociologie historique des idéologies, ce livre présente le néo-libéralisme contemporain dans sa double dimension institutionnelle et symbolique. la dimension institutionnelle prend en compte le travail politique des think tanks anglo-saxons, véritables producteurs/diffuseurs des discours libéraux, à partir des enjeux et des productions intellectuelles propres à la science économique.
Elle souligne aussi la formation longue, continue, répétée d'une éducation au libéralisme et le rôle prédominant des nouveaux professionnels du libéralisme dans l'inculcation de cette vision réductrice du monde social.
La dimension symbolique, elle, déconstruit les rhétoriques sous-jacentes et les formes de pensée propres à la microéconomie sans oublier les usages déshistoricisés, c'est-à-dire idéologiques ou religieux, de l'histoire ou de la morale.
Elle analyse également le couple indissociable utopie/idéologie que représente de manière idéal-typique le modèle de la société libertarienne ou anarcho-capitaliste sans etat.
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Ce court ouvrage consiste à interroger l'incrédulité très générale qui entoure l'hypothèse d'une possible fin du monde -une disparition de l'espèce humaine - et à chercher ce qu'elle signifie, si elle est fondée sur des arguments et lesquels ; ou si, en l'absence d'arguments vraiment sérieux, elle ne repose pas plutôt sur une forme surprenante de confiance et d'acte de foi, pour lesquels il faudrait à nouveau chercher une explication.
Dans ce livre, il s'agira de travailler à conforter l'hypothèse d'après laquelle une fin du monde à échéance proche relève du probable ; d'autre part, tenter de comprendre pourquoi les perspectives qui devraient susciter de plus vives inquiétudes et provoquer les réactions appropriées, laissent en général les individus de marbre, et ce en s'élevant des considérations particulières aux explications générales, et, si possible, à la construction d'une théorie d'ensemble.
Enfin, il sera énoncé quelques propositions pour sortir de la course à la catastrophe, le but de cet ouvrage n'étant pas de conforter le défaitisme et le nihilisme ambiants, déjà plus que suffisants.
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la pensée de marx n'est pas une vérité intemporelle, ni une relique du passé, devenue obsolète.
elle est passée de l'histoire et, comme telle, à son épreuve : depuis marx à aujourd'hui.