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L'islam radical est une arme de destruction massive
Guy Millère
- David Reinharc
- 15 Février 2013
- 9782358690430
Nous vivons une profonde et rapide recomposition du monde.
Au coeur de cette recomposition, il y a le reflux de la puissance américaine, voulu par Barack Obama, et qui va sans doute s'accentuer au cours des années à venir. Ce reflux et ses conséquences restent très largement à analyser.
Il y a, aussi, et cela accompagne ce reflux, une implosion du monde musulman et de l'islam lui-même.
Et cette implosion constitue un continent immense, sombre, fracturé, lui-même fort peu exploré jusqu'à présent, même si les ouvrages sur le sujet se sont multipliés.
Le livre que j'ai rédigé voici quelques mois avec Daniel Pipes, Face à l'islam radical, donnait des pistes et des repères destinés à servir cette exploration.
Il me semble nécessaire d'aller plus loin.
Il me semble indispensable de suivre tous les linéaments, toutes les lignes de faille.
J'ai rassemblé ici quelques textes écrits au cours des trois dernières années qui représentent des pas dans cette direction. En les relisant, j'ai pu constater que, pour l'essentiel, je ne me suis pas trompé.
G.M.
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Pour en finir avec la fabrique des chômeurs ; un patron de PME brise les tabous
Marie-thérèse Bertini
- David Reinharc
- 9 Novembre 2011
- 9782358690331
Vous ne vivez pas ce que vous vivez, vous ne voyez pas ce que vous voyez : notre société est persuadée qu'il faut nous mettre à l'abri du réel, quitte à nous mentir sur lui.
Dans le prolongement de sa lettre ouverte au président de la République, parue dans Les Échos en juillet 2010, Marie-Thérèse Bertini, PDG de MTB, société d'ingénierie logicielle, a décidé de raconter ce qu'elle vit, de décrire ce qu'elle voit. Pour la première fois, le patron d'une petite entreprise dénonce une implacable machine à fabriquer des chômeurs. Marie-Thérèse Bertini sait de quoi elle parle : elle dirige avec succès depuis plus de vingt-cinq ans une PME.
Aussi est-elle bien placée pour fustiger les rouages de cette "fabrique" vouée à entretenir les gens en situation de chômage et pour prendre acte d'une société "malade du travail". Il n'y a pas seulement les 8 à 10% de chômeurs répertoriés, en effet, mais un système pervers qui empêche de mettre en regard d'un grand nombre d'emplois inoccupés les chômeurs à même de les exercer. L'urgence ? Réhabiliter la loi des réalités humaines des PME contre la loi de la finance pure des multinationales.
Parier sur les hommes, y compris les chômeurs de longue durée, les seniors, les personnes en difficulté. Revenir au goût du beau métier. Marie-Thérèse Bertini lance un cri d'alarme et de colère dans l'espoir de lever les carcans qui interdisent toute réforme et changement de situation. Elle propose non seulement des solutions concrètes mais aussi une véritable éthique de l'emploi : un nouvel humanisme.
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Existe-t-il une "fatalité" à la situation des banlieues ? Telle est la question à laquelle tente de répondre la directrice de cabinet nommée par Manuel Valls.
Il se trouve pourtant que dans ces quartiers, encore desservis par la Poste malgré l'état des boîtes aux lettres, le taux de chômage est plus de deux fois supérieur à la moyenne, que le chômage des jeunes dépasse 40%, et que le pourcentage des ménages pauvres est deux fois plus élevé qu'ailleurs, ainsi que le taux d'illettrisme.
Il se trouve aussi que le niveau d'insécurité dans ces quartiers est plus important que sur le reste du territoire avec, par exemple, un taux d'atteintes aux personnes supérieur de près de 6% par rapport à l'ensemble des zones urbaines en France, et qu'il y a deux fois moins de médecins, à titre de comparaison, en Seine-Saint-Denis que dans l'Hérault.
Il n'y a pas de fatalité à cela. Et l'on ne peut pas renoncer à une part du territoire national et aux valeurs de cohésion sociale, d'unité nationale et de solidarité territoriale.
Il ne s'agit pas de commisération, de compassion, de charité ou d'assistanat mais d'un investissement nécessaire en direction de la population la plus jeune, la plus dynamique, la plus capable de travailler à la construction de l'avenir de la France. Car il y a dans les banlieues un formidable capital humain.
La République doit être partout, et pour tous, équilibrée, juste et équitable. Aucune politique ne peut être envisagée si elle ne s'inscrit pas dans un projet ambitieux pour notre jeunesse des quartiers.
Il faut y rétablir le premier des droits, la sécurité avec le retour de la police de proximité.
Il est déterminant d'engager en priorité la réforme de l'éducation nationale. Nous savons que là où l'école publique s'est dégradée, la république s'est retirée. Le renforcement de l'Ecole de la République est la condition de l'égalité.
La seconde priorité est l'emploi. Il n'y a pas de reconnaissance sociale, pas davantage d'épanouissement individuel, ni d'élévation collective s'il n'y a pas d'emploi.
Il s'agira enfin, et c'est la moindre des choses, de permettre aux femmes et aux hommes de ces territoires, en quête de travail, de participer à la modernisation de leurs quartiers. Ils devront être pleinement associés et même embauchés dans les projets que l'Etat et les collectivités territoriales viendront entreprendre.
L'ultime défi, c'est la lutte contre les discriminations.
La mixité sociale reste la meilleure réponse pour faire face à ce processus de ghettoïsation en cours d'accélération Les banlieues ne peuvent plus être le lieu du ban, le lieu de la désespérance, le lieu où toutes les inégalités sont autorisées.
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Les cahiers de l'in-nocence Tome 1
Renaud Camus, Michel Francesconi, Richard Millet, Xavier Raufer, Emmanuel Carrère, Robert Redeker
- David Reinharc
- 20 Janvier 2012
- 9782358690348
Notre époque est marquée par un bouleversement radical qui affecte l'être profond de notre pays et, au-delà de lui, de notre aire de civilisation.
Jamais sans doute dans leur histoire il n'y eut de changement aussi profond, rapide et lourd de conséquences que celui que nous connaissons actuellement, que ce soit sur le plan démographique, le cadre institutionnel et politique, la civilité ou les valeurs culturelles.
Or ce qui advient, malgré ou sans doute plutôt à cause de son importance inouïe, est tantôt soigneusement gommé, voilé, nié, puis, brusquement, présenté comme nécessaire, souhaitable et inévitable par un complexe médiatico-politique qui n'a jamais été aussi monolithique, omniprésent, pesant et exclusivement tourné vers la justification idéologique.
Dans ce contexte, la seule voie qui reste à la différence, à la raison, à la liberté de dire non ou au moins de demander pourquoi ? est celle de la dissidence et chaque voix dissidente est précieuse.
Les cahiers de l'in-nocence sont une de ces voix rares, ténues, rendues presque inaudibles par le silence, quand elles ne sont pas clouées au pilori de l'infamie.
Renaud Camus, écrivain, est président du parti de l'In-nocence. Il vient de publier Décivilisation (Fayard) et Le Grand Remplacement (David Reinharc).
Emmanuel Carrère est écrivain. Il a publié récemment D'autres vies que la mienne (P.O.L.) et Limonov (P.O.L., prix Renaudot).
Michel Francesconi est écrivain. Il a notamment publié le roman La vitesse à laquelle nous oublions est stupéfiante (Éditions Ad libris).
Richard Millet est écrivain, membre du comité de lecture des Éditions Gallimard.
Il a publié récemment Arguments d'un désespoir contemporain (Hermann) et Fatigue du sens (Pierre-Guillaume de Roux).
Xavier Raufer, criminologue réputé, enseignant en France et en Chine, conseiller de diverses instances nationales et internationales, directeur de collection est l'auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier, Quelles guerres après Oussama ben Laden ?, vient de paraître chez Plon.
Robert Redeker est philosophe. Il a publié récemment Yes we can (slogan électoral) (Pleins Feux) et Egobody. La fabrique de l'homme nouveau (Fayard).
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Face à l'islam radical ; un regard plus profond sur le Proche-Orient et le péril islamiste
Daniel Pipes, Guy Millère
- David Reinharc
- 11 Mai 2012
- 9782358690409
Le monde musulman est en guerre avec lui-même.
Le « printemps arabe » fantasmé par certains a pris les contours d'une offensive islamiste qui ne cesse de s'épandre.
La plupart des analyses géopolitiques menées ces dernières décennies semblent devenir obsolètes.
En un temps de changements politiques cruciaux en France, en Europe et en Amérique du Nord, il est d'une extrême urgence de se donner les moyens de déchiffrer lucidement ce qui se joue et de poser les questions qui doivent l'être.
L'offensive islamiste en cours est-elle destinée à se poursuivre ? Constitue-t-elle une menace planétaire ? Les dirigeants occidentaux ont-ils pris la mesure du danger auquel nous sommes confrontés ? Comment sortir de l'inertie et de l'aveuglement qui règnent encore?
Daniel Pipes a écrit : « l'islam radical est le problème, l'islam modéré st la solution ». Guy Millière utilise lui-même souvent la formule. C'est dans cette perspective qu'ils proposent ici des réponses. Incisives. Claires. Tranchées. Eloignées du politiquement correct comme des caricatures hâtives.
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Nous sommes des millions à être seuls ; pour en finir avec l'égoïsme ordinaire
Roland Castro, Sihem Habchi, Arnaud Montebourg
- David Reinharc
- 22 Juin 2012
- 9782358690386
La crise économique aujourd'hui est aussi une crise morale et philosophique. C'est l'objet de cet essai qui propose, sous forme d'un cocktail idéologique explosif, une mutation de la civilisation.
Il y est question de l'être universel, de la rencontre, de l'espace de la ville qui libère les corps mais aussi de la laïcité comme gage d'un nouvel humanisme mobilisateur, de la cité des femmes comme avenir de l'humanité. Il y est question de VIème République, de Sénat philosophique, de distinguer le marchand et le non-marchand, de service civique obligatoire, de nouveaux droits et de devoirs.
La bataille se situe entre ceux pour qui la France est un concept en construction, la République métissée un horizon, le monde un territoire à partager et ceux, incarnés par Le Pen ou les islamistes, dont le projet est la fermeture, la clôture, le ressentiment, la haine de l'autre.
Il est urgent de penser et de penser dans l'urgence, nous avons cinq années pour y parvenir, pour réussir. La Vème est au bout du rouleau, le lien social est en lambeaux, les élites politico-médiatiques divorcées des citoyens.
Changeons de paradigme.
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L'arnaque ; le programme du Front National enfin décrypté
Yves Azéroual, Najwa El haïté
- David Reinharc
- 13 Juin 2011
- 9782358690263
De quoi Marine est-elle le prénom ? Sans doute d'une ultime ruse de l'extrême-droite pour prendre le pouvoir par les urnes. Tel est le constat à l'issue d'une enquête minutieuse, d'un travail objectif et fouillé, d'une étude détaillée des propositions du FN. Yves Azéroual et Najwa El Haïté ont demandé l'avis des plus éminents économistes, chercheurs, politologues, hommes politiques et juristes de notre pays sur l'ensemble des propositions du programme du Front national. Car il y avait urgence à mettre à la disposition du grand public cette «traduction » simple, conforme à l'esprit et à la lettre des textes, entretiens et publications frontistes. Dans le Traité sur la tolérance, Voltaire écrivait : « Je hais vos idées mais je suis prêt à mourir pour que vous puissiez les exprimer ». Tel est aussi l'esprit de cet ouvrage : présenter les propositions du FN très peu connues du grand public en y apportant une analyse scientifique sur leur faisabilité. Dans la famille « slogans obscènes, discours abjects », demandez la fille : on passe désormais du ressentiment au grand jour et de la haine à visage découvert à l'imposture d'une jolie femme - lepéniste new look - férue, pour un temps, d'un style élégant. Il reste surtout que l'analyse point par point du programme du FN révèle que la quasi totalité des propositions évoquées par Marine Le Pen lors de ses incessantes apparitions médiatiques sont tout simplement irréalisables.
Ivan Levaï est journaliste de la presse écrite, de radio et de télévision.
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J'y crois pas ! une réponse à Stéphane Hessel à la demande de Renaud Camus
Orimont Bolacre
- David Reinharc
- 24 Février 2011
- 9782358690232
Répondre à Stéphane Hessel est très difficile. Son passé de résistant, sa carrière, sa notoriété, son âge et maintenant son formidable succès ne laissent en face de lui que portes ouvertes, plateaux de télévision accueillants, meilleures places aux étals des librairies, articles enthousiastes. On peut cependant trouver les indignations suggérées par M Hessel un peu prévisibles, et surtout nettement sélectives. Ainsi, les silences et les partis pris de l'auteur d'Indignez-vous ! peuvent-ils à leur tour susciter sinon l'indignation du moins l'effarement suggéré par le titre J'y crois pas ! Pourtant, malgré cet effarement, le livre, que l'auteur a voulu de même format que l'ouvrage auquel il répond, est d'une grande fermeté mais reste courtois et même respectueux, sans polémique vaine ni attaque personnelle. Il a été écrit d'une seule traite sous le coup d'une inspiration ardente.
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Sans concessions ; conversations avec David Reinharc
Pascal Boniface, Gilles-william Goldnadel
- David Reinharc
- 24 Novembre 2010
- 9782358690171
A ma droite, Gilles-William Goldnadel, célèbre avocat pénaliste, auteur d'essais bénéficiant d'une reconnaissance intellectuelle et médiatique, ami de Benyamin Netanyahou, invité personnel de Nicolas Sarkozy lors du voyage de ce dernier en Israël en juin 2008, est un homme engagé.
A ma gauche, Pascal Boniface, géopolitologue faisant autorité, auteur d'une quarantaine d'ouvrages ayant pour thème les relations internationales, les questions nucléaires et de désarmement, les rapports de force entre les puissances, ou encore la politique étrangère française est, lui aussi, très connu pour ses convictions ; il publie de nombreux articles dans des revues internationales de géopolitique et intervient régulièrement dans les médias, qu'ils soient nationaux ou internationaux, écrits ou audiovisuels.
Les deux intellectuels sont à l'opposé sur l'échiquier politique mais cette différence, loin de léser le débat, l'enrichit. Car il s'agit là de renouer un dialogue dans une commune exigence de vérité. Ce livre conjugue, sur des terrains minés et passionnés, une analyse géopolitique clinique et complète, sans chercher pour autant à éviter la polémique, motivée par la seule nécessité de mieux comprendre des questions qui sont la clé de notre stabilité.
Livre écrit à quatre mains par deux intellectuels engagés dont la « prise de bec » exigeante reste un échange réalisé dans une reconnaissance mutuelle. Le catch rhétorique est ouvert mais il a ses règles. Tous les coups sont permis mais pas celui d'aborder des sujets sensibles avec des faux semblants. Pascal Boniface et Gilles-William Goldnadel, aux positions antagoniques, ont accepté d'entamer un dialogue sans concessions.
Même si leurs positions sont irréductibles en bien des points, ils croient nécessaire de confronter leurs arguments et leurs points de vue respectifs. Au terme de cette rencontre, le lecteur repart avec l'idée qu'il est encore possible de renouer le fil d'un vrai dialogue, même s'il ne s'agit pas de réaliser un accord parfait. D'homme à homme, ils parlent de sujets qui peuvent fâcher tout en cherchant ensemble, non pas à en découdre mais à partager un même désir de vérité, au-delà de la violence de l'idéologie.
Malgré la profondeur de leurs divergences, ce dialogue est une surprise : comme dans la théorie des ensembles, leurs avis divergent, certes, mais se croisent aussi, parfois dans le même temps.
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« Pouvez-vous développer le concept de Grand Remplacement ? - Oh, c'est très simple : vous avez un peuple et presque d'un seul coup, en une génération, vous avez à sa place un ou plusieurs autres peuples.
C'est la mise en application dans la réalité de ce qui chez Brecht paraissait une boutade, changer de peuple. Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l'histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours ». Renaud Camus, entretien pour Le Nouvel Observateur. Ce livre réunit, outre le bref entretien cité ci-dessus, trois allocutions prononcées par Renaud Camus - la première, "Le Grand Remplacement", à Lunel le 26 novembre 2011 ; la deuxième, "La Nocence, instrument du Grand Remplacement", à Paris le 18 décembre suivant, lors des Assises sur l'islamisation ; la troisième à l'Assemblée nationale, salle Lamartine, le 6 janvier 2011, à l'occasion des États généraux de l'Indépendance : "Que peut être une pensée libre aujourd'hui ?".
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Comment le peuple palestinien fut inventé
David Horowitz, Guy Millère
- David Reinharc
- 9 Novembre 2011
- 9782358690324
En 1947, à la demande des Juifs vivant en Palestine, et qui voulaient que le "foyer national" juif originellement promis voie enfin le jour, les Nations Unies ont voté la partition du Mandat résiduel.
À ce moment, un mouvement pour créer un "État palestinien" n'existait toujours pas. Nul ne parlait de "nation palestinienne". Nul n'a parlé de "peuple palestinien" avant que la notion soit inventée, dans la deuxième moitié des années 1960, et la population arabe "palestinienne" a été très largement constituée d'immigrants arabes venus des pays voisins et aimantés par le dynamisme créé par les immigrants juifs. L'invention du peuple palestinien eut, et a toujours, un dessein très clair : la volonté politico-existentielle de détruire l'État d'Israël. Personne n'a à chercher à savoir si un groupe a le droit d'exister - et ceci est valable, bien sûr, pour chaque nation, à la seule condition qu'elle ne maintienne pas une identité exclusivement en opposition à un autre peuple, dans une volonté génocidaire. Le droit de vivre n'a pas à montrer ses papiers. C'est l'amour de la mort qui doit désormais fournir ses preuves.
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L'avocat médiatique Gillles-William Goldnadel se livre au même exercice de style, évidemment sur un thème différent, que celui de "J'y crois pas !", dans la forme ( même prix, même format, même nombre de pages, même nombre de signes) aussi bien que dans le style ( ton incisif, enlevé, quasi pamphlétaire). Selon l'auteur, le discours en faveur d'Israël est aujourd'hui en France, en tous les cas dans les lieux de pouvoir, pratiquement in-audible, illisible, inintelligible.
Les raisons de cette situation assez désespérante, avant tout pour la France, sont multiples. Un anti-occidentalisme dont il s'efforce d'expliquer la pathologie agissant selon lui en binôme dialectique avec un antisémitisme New-Age .Un matraquage médiatique et intellectuel permanent, obsessi-onnel et terrorisant les opposants qui confine à la décérébration .Des intérêts mercantiles qu'il est classique d'invoquer en ce qui concerne la politique, mais qu'il serait malséant et même vulgaire de suggérer s'agissant du monde médiatique.
L'exercice, dans ce contexte, est évidemment aussi désespéré que désespérant. D'autant, toujours selon Gilles-William Goldnadel, que le confit étant abordé constamment sous l'angle du pathos victimaire, fantasmatique, tripale, lacrymale, s'adresser à l'intelligence, à la bonne foi, à la conscience, à la raison est non seulement impossible mais probablement contre-productif. Seul le discours indigné est entendu des médias expéditifs.
Un peuple encoléré ne peut pas avoir tort. Il est tout aussi nuisible d'invoquer une Histoire originelle prétendument créatrice d'un droit national qui n'est plus légitime pour les Occidentaux. Comme une Géographie d'un territoire indéfendable, le concept même de sécurité fleurant le militarisme détesté. Il serait enfin proprement ridicule d'invoquer le simple bon sens. Faire valoir que les Arabes, qui disposent de tant d' états, de territoires, de ressources exagèrent pour dénier au peuple juif un morceau de terres si minuscule.
Selon l'auteur, le bon sens est impuissant contre la perversion intellectuelle. Alors, que dire à présent ?, se demande Gilles-William Goldnadel. Plus rien. Ou si, encore deux mots. Vive Israël ! Un opuscule incisif, donc, un peu provoc' et forcément très engagé.
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A chaque élection présidentielle, les Français se cherchent un chef au regard inspiré, qui traverserait l'opacité du présent pour les guider sur les chemins de l'avenir.Ils se réveillent avec la gueule de bois et là où était jadis le guide prophétique, reste la mélancolie : la France a-t-elle un futur mais point d'avenir ?Nous sommes à la croisée des chemins, il nous incombe de choisir en toute connaissance de cause, l'espérance chevillée au corps en même temps que défaits de nos illusions.
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On constate depuis une décennie un ralliement massif autour de la notion géo-politique d'« Indo-Pacifique » lancée en tant que « pan-région » en Allemagne dans les années 1920 par Karl Haushofer. Ce géographème recouvre un espace gigantesque de l'Afrique de l'Est aux littoraux d'Asie orientale et au Pacifique occidental en passant par l'océan Indien. À partir de 2011 il est de plus en plus utilisé par l'Australie, le Japon, les États-Unis et apparaît pour la première fois dans un document officiel avec le Defence White Paper 2013 australien. Du point de vue américain, cette nouvelle expression géographique de la modernité renvoie à une implication croissante dans cette région du monde ; elle constitue désormais un cadre des représentations US de la planète : d'où la référence dans le communiqué conjoint du président Donald Trump et du Premier ministre Narendra Modi en visite à la Maison-Blanche le 26 juin 2017, l'Indo-Pacifique étant déclaré région d'intérêt stratégique primordial pour Washington.Mais comme l'explique Rory Medcalf, l'élaboration de cette « carte mentale » est avant tout une réaction à la montée en puissance de la Chine ; elle tient lieu de contre-modèle aux représentations chinoises d'un centre du monde désormais englobé.
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Outre-Terre : géopolitique de Dieu
Michel Korinman, Rémi Brague, Bernard Bourdin, Christophe Dickes, George Weigel
- David Reinharc
- 9 Décembre 2021
- 9782493575029
Les catégories dans lesquelles nous sommes habitués à penser depuis des années ne nous permettent plus d'appréhender notre monde. Les économistes ramènent tout à leur discipline. Or ce n'est qu'une partie du vécu des populations. Les réactions très vives, aujourd'hui, dans l'ex-Europe de l'Est nous montrent que nous sommes face à un choc de civilisations qui n'est pas soluble dans l'économie. André Malraux écrivait : "La nature d'une civilisation, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera." Pour échapper au choc des civilisations sur notre sol, dont l'islamisme radical est l'exemple le plus flagrant, il faut commencer par réhabiliter la réalité civilisationnelle de l'héritage judéo-chrétien européen. A l'évidence, la renaissance par l'esthétique chrétienne convoquée chez Chateaubriand fait aujourd'hui nécessité.
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La guerre en Ukraine: risques d'escalade? Troisième Guerre mondiale? Le poids des Baltes et des Polonais.De la guerre régionale à l'affrontement intercontinental? Techno-guerres. Quels sont les objectifs du Kremlin? Le rôle de l'orthodoxie: géopolitique et religion. L'État de l'Ukraine et l'évolution des événements. Présentation du mouvement Azov. Que s'est-il passé de 2014 à 2022 dans le Donbass? Les racines économiques du conflit: la Russie tiendra-t-elle? L'Europe pourrait-elle en définitive céder? Transnistrie, Ossétie du Sud et Abkhazie, Arménie et Azerbaïdjan, Asie centrale: facteurs d'élargissement (ou pas) du conflit. Taïwan-Ukraine: le pire du pire? Algérie, Afrique subsaharienne: un isolement tout relatif de la Russie. Turquie, Israël, médiateurs à la peine. Europe divisée: l'Allemagne est-elle fiable? L'axe Moscou-Budapest-Belgrade. Géopolitique d'une crise alimentaire moderne.
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A l'horizon 2050, vue de l'Afrique, l'Europe apparaîtra tout au plus comme une petite péninsule accolée à l'Asie. Comment, en effet, regarder la mappemonde sans prendre en compte la prépotence de la démographie qui la façonne ? La population africaine qui comptait 300 millions d'individus en 1960, passera de 1,4 milliard recensé actuellement à 2,5 milliards dans trois décennies. Avec la migration vers l'Europe, une croissance démographique exponentielle demeure l'une des grandes orientations qui agitent le Continent noir. Si l'intention d'émigrer en Europe de quatre Africains sur dix, selon l'Afrobaromètre panafricain, garantit la prospérité des partis populistes au sein de l'UE, il serait erroné de croire qu'elle n'inquiète pas sur la rive Sud de la Méditerranée, au contraire. Des violentes diatribes du Président tunisien contre « des hordes de migrants clandestins », jusqu'à l'hostilité meurtrière de la société sud-africaine à l'encontre de ceux qu'elle désigne comme « des barbares », pour nommer les étrangers, le phénomène migratoire suscite des passions extrêmes et annonce des crises à répétition. Précieux, et inédit à cette échelle, l'apport des chercheurs et des universitaires africains qui partagent dans ce livre leurs analyses, préoccupations et recommandations, mérite toute l'attention des Européens que nous sommes. D'une part, il restitue à l'Afrique sa complexité ignorée, sinon gommée par notre arrogance. De l'autre, il nous force à considérer les défis à venir. D'ores et déjà, une loi d'externalisation votée par les députés danois délocalise les demandeurs d'asile dans des pays africains, avant de statuer sur leur sort. Faut-il y voir un modèle, sachant que le mouvement migratoire concerne d'abord, et essentiellement, les États d'Afrique ? Jeune, dynamique, de mieux en mieux éduquée et riche en ressources, l'Afrique n'a pas plus le droit de succomber à la fatalité de la mauvaise gouvernance qu'à celle d'un exil obligé.