Sciences humaines & sociales
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L'Ennemi de l'Europe fut rédigé en 1948. Il était destiné à être la troisième partie d'Imperium, l'oeuvre maîtresse de Francis Parker Yockey. À le lire, on se rend compte que Yockey fut un visionnaire. Il avait prévu l'effondrement intérieur du communisme et le retour de la vraie Russie. Il avait compris que la domination américaine était infiniment plus dangereuse pour l'Europe que la dictature soviétique. Il avait perçu encore que le temps de l'« Amérique blanche » était passé. De plus, l'appel de Yockey en faveur de l'unité organique européenne est plus actuel que jamais. Dans un monde globalisé où seuls compteront les grands ensembles civilisationnels d'au moins trois cent millions d'habitants, les États isolés apparaissent de plus en plus comme un vestige du passé.
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Dans cet ouvrage publié à Moscou en 1993, Alexandre Douguine expose les conceptions du savant (philologue et ethnologue) germano-hollandais Herman Wirth (1885-1981). Comme l'indique Jafe Arnold, un chercheur polonais contemporain auteur d'un travail à l'Université d'Amsterdam sur les sources des idées de Douguine, il s'agit de la seule étude sérieuse publiée à ce jour (toutes langues confondues) sur la « théorie hyperboréenne » d'Herman Wirth. Wirth affirme l'origine nordique, et même arctique, de la civilisation humaine, suivant en cela la ligne de Bailly, Tilak, Guénon, Evola et quelques autres. Pour lui, les « Hyperboréens », les habitants d'Arctogaïa (ou Arctida), la terre arctique engloutie par un cataclysme, auraient créé le premier calendrier (composé, de 16 runes primordiales), inspiré de l'observation de la nature, des mouvements des astres, et surtout du moment sacré du solstice d'hiver, le « Grand Yule ». Ils auraient eu une spiritualité cosmo monothéiste, reflétant une parfaite harmonie entre les symboles, la langue (les mots, les sons), les phénomènes naturels et les principes théologiques (incluant l'Éternel retour, la mort et la résurrection). C'est tout ceci que développe ce livre.
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Les Mystères de l'Eurasie est un des tout premiers livres d'Alexandre Douguine puisqu'il fut d'abord publié en samizdat, dans une version abrégée, avant la disparition de l'URSS, puis dans sa totalité, en 1991, après la chute du régime soviétique. Ce qui frappe dans cet ouvrage est d'abord son côté spiritualiste et même mystique, tout à fait à l'opposé du « matérialisme historique » soviétique officiel du temps où il a été conçu. Douguine cherche des signes, et cherche à découvrir le mystère de l'histoire du monde, et surtout de l'histoire de la Russie. La deuxième chose frappante dans le livre est le patriotisme de l'auteur, un patriotisme mystique typiquement russe, très différent du nationalisme étroit qu'on connaît en Occident. Contrairement à d'autres dissidents, Douguine ne prit pas l'Occident pour modèle, et surtout pas le capitalisme et le libéralisme. Il comprit très tôt que la Russie devait échapper au « double abîme », celui du système soviétique (matérialiste et collectiviste) et celui du système occidental (mercantiliste et individualiste). Cette recherche d'une troisième voie finira par déboucher sur l'eurasisme qu'il développera dans ses écrits ultérieurs.
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Le fascisme en Espagne : ses origines, son développement, ses hommes
Ramiro Ledesma Ramos
- Ars Magna
- Le Devoir De Memoire
- 26 Juin 2017
- 9791096338290
Publié en Espagne en 1935, Le Fascisme en Espagne, ses origines, son développement, ses hommes, de Ramiro Ledesma Ramos n'avait jamais été traduit en français. La chose est faîte et elle était nécessaire car ce livre est d'une grande importance historique. Rédigé par un intellectuel brillant, Le Fascisme en Espagne rend compte de l'ambiance politique du début des années 1930 dans la péninsule Ibérique. Une ambiance marquée par les assassinats politiques, la répression, l'incapacité des libéraux et des monarchistes, le laïcisme militant des partis de gauche et la montée aux extrêmes qui aboutit au Fronte Popular et à la Guerre d'Espagne. Le lecteur y découvrira les premiers pas de la Phalange espagnole des JONS, ses débats stratégiques et idéologiques, ses conflits internes et sa scission de 1935 suscitée par l'auteur de cet ouvrage.
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Chronique politique : 1934-1942
Pierre Drieu la Rochelle
- Ars Magna
- Les Ultras
- 20 Novembre 2016
- 9791096338139
Chronique politique rassemble une série d'articles politiques publiés par Pierre Drieu La Rochelle entre 1931 et 1942. Il y traite de nombreux thèmes - dénatalité, monarchie, communisme, démocratie, judaïsme, géopolitique, etc. - toujours en lien avec l'actualité, ce qui fait que ces textes sont à la fois datés et intemporels, ce qui leur donne un intérêt tout particulier. On constatera à la lecture de Chronique politique la constance des inquiétudes de Pierre Drieu La Rochelle et son souhait d'apporter des solutions aux problèmes que connaissent alors tant la France que l'Europe. Certains de ces problèmes persistent toujours alors que paraît cette réédition - ils se sont juste aggravés - ainsi les solutions de Drieu sont-elles parfois encore d'une criante actualité.
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Le national-socialisme et la tradition indienne
Savitri Mukherji Devi
- Ars Magna
- Sonnenwende
- 25 Juin 2022
- 9782383560340
Savitri Devi, ces deux prénoms - profondément symboliques - signifient « la puissance du soleil ». Ils ont été portés par une française dont bien peu se souviennent qu'elle se nommait, de son véritable nom, Maximine Portas. Installée en Inde en 1932, après de brillantes études universitaires, la jeune européenne y épousera un brahmane - Asit Krishna Mukherji - et participera à la lutte pour l'indépendance de ce pays au sein du courant le plus radical du nationalisme indien. Du lendemain de la Deuxième Guerre mondiale à son décès au début des années 1980, elle vivra entre deux mondes : l'Europe et le sous-continent indien. Dans chacun de ceux-ci, elle mènera le même combat pour la défense de la race aryenne. Auteur de nombreux ouvrages, dont le célèbre Souvenirs et réflexions d'une aryenne qui fut longtemps interdit à la vente en France, elle deviendra une référence mythique pour beaucoup. En présentant, dans ses écrits, Adolf Hitler comme un avatar du dieu Vishnu, elle contribuera à la naissance d'une interprétation religieuse et ésotérique du national-socialisme. Dans Le national-socialisme et la tradition indienne, Savitri Devi Mukherji résume ses thèses et montre quels sont les liens qui ont existé entre l'hitlérisme et l'hindouité. Son texte, qui intéressera tant les militants que les chercheurs en histoire des idées, est complété par des contributions de l'évolien Vittorio de Cecco, de l'universitaire italien Claudio Mutti et de Christian Bouchet qui relate sa rencontre avec la « missionnaire du paganisme aryen ».
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Imperium : la philosophie de l'histoire et de la politique
Francis Parker Yockey
- Ars Magna
- Heartland
- 24 Décembre 2020
- 9791096338924
Francis Parker Yockey (18 septembre 1917 - 16 juin 1960) est un penseur nationaliste-révolutionnaire d'origine américaine. Après avoir été proche de Sir Oswald Mosley, il fonde, en 1949, le Front européen de libération, considéré par le FBI comme « un nouveau mouvement politique avec une orientation favorable à l'Est - recommandant le neutralisme et l'activité anti-américaine extrémiste ». Imperium, paru en 1948, est son ouvrage le plus connu et le plus abouti dont il a lui-même résumé le contenu en ces termes : « L'erreur de la géopolitique fut de penser que l'extérieur pouvait déterminer l'intérieur. Mais l'âme est toujours primordiale, et l'utilisation du matériel ou de la situation géographique est un simple reflet d'un type d'âme. L'avenir de la géopolitique sera la réadaptation de toute la structure de celle-ci aux orientations spirituelles fondamentales du monde. »
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Les fondamentaux de la géopolitique
Alexandre Douguine
- Ars Magna
- Heartland
- 11 Juillet 2024
- 9782383560883
Les fondamentaux de la géopolitique, l'avenir de la Russie parut à Moscou en 1997. Ce fut le premier manuel de géopolitique édité en langue russe et pour la première fois la doctrine géopolitique de la Russie fut clairement définie.
L'ouvrage eut une influence énorme et il devint un guide indispensable pour tous ceux amenés à prendre des décisions dans les domaines les plus importants de la vie politique russe : les officiers supérieurs, les politiques, les entrepreneurs, les économistes, les banquiers, les diplomates, les analystes, les politologues, etc.
À ce titre, ce livre et son auteur, Alexandre Douguine, jouèrent un rôle très important dans l'histoire récente de la Russie. Sa traduction s'imposait donc pour que les français non russophones puissent enfin comprendre, sans filtres, les orientations géopolitiques moscovites. -
Issu de la gauche républicaine et progressiste, Drieu la Rochelle (1893-1945) se placera dans les années 1930 dans la lignée du premier socialisme français, celui de Saint-Simon, Proudhon et Charles Fourier, ce qui le conduira à adhérer en 1936 au Parti populaire français, fondé par Jacques Doriot, et à devenir, jusqu'à sa rupture avec le PPF en 1939, éditorialiste de la publication du mouvement, L'Émancipation nationale. En 1943, alors que chacun sait que tout est perdu pour les partisans de la collaboration, Drieu la Rochelle, dans un ultime geste de provocation, adhèrera de nouveau au Parti populaire français, tout en confiant à son journal son admiration pour le stalinisme.
« Dès 1918, j'ai flairé dans le communisme russe, le moyen de produire une nouvelle aristocratie. Je ne m'étais pas trompé. Je cherche maintenant dans le socialisme de forme européenne, dans le fascisme, cette nouvelle aristocratie. Une jeune aristocratie qui ne sera point fondée sur l'argent, mais sur le mérite. » telle est la profession de foi que Pierre Drieu la Rochelle nous fait dans Socialisme fasciste, un ouvrage publié en 1934 et qui n'avait jamais été réédité. -
Pierre Drieu la Rochelle a ainsi présenté Ne plus attendre : « Mon livre écarte volontairement toute polémique politique ; je me suis efforcé de dégager le terrain encombré de routine, d'idées fausses, de plâtras et de baudruches crevées. J'ai essayé de dessiner le décor de la nouvelle scène sur laquelle la France doit ressusciter et retrouver ses vraies destinées. » Il y énumère les erreurs qui prospéraient au lendemain de la défaite de 1940 et il ne s'exclut pas de la coulpe que devait alors battre chaque Français. L'opération salutaire menée à bien, il propose de ne penser qu'à l'oeuvre de reconstruction et de résurrection. La route française est à retrouver. À la facilité mesquine, indigne de l'homme, Drieu la Rochelle oppose alors les grands noms de France et quelques vertus de la race : sobriété, générosité, astuce, amour mystique du travail, amour de l'outil et de la main. Au bout de l'effort brillera, selon lui, la joie, celle des peuples pauvres, unis dans la solidarité.
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Notes pour comprendre le siècle
Pierre Drieu la Rochelle
- Ars Magna
- Les Ultras
- 8 Octobre 2016
- 9791096338092
« À l'intonation de la voix, à la minutie avec laquelle Drieu la Rochelle explique les différents horizons philosophiques ramassés dans Notes pour comprendre le Siècle, on devine le profond attachement qu'il a pour ce livre, un des plus magnifiquement explicites de notre temps. Une certaine froideur, contrastant avec la violence juvénile des Écrits de Jeunesse, augmente la force de pénétration de cet essai, cependant que la sagesse qui s'en dégage conserve quelque chose d'agressif et d'impatient. Sans doute est-ce par cela que se retrouve le Drieu de toujours, prosateur exquis et généreux poète de choc.
Deux guerres et une défaite ne sont pas, certes, sans avoir marqué Drieu la Rochelle. Ce ne sont pas des expériences que l'on subit impunément. Où d'autres, cependant, trouvent parfois le goût du renoncement, de l'abandon, l'auteur des Notes a puisé l'espérance d'un renouveau libérateur. Prolongeant la pensée nietzschéenne, en même temps qu'il l'humanise en laissant à toutes les philosophies basées sur un juste équilibre vital une chance de participation au relèvement de l'individu et, par-là, à celui de sa patrie, Drieu la Rochelle, armé de sa clairvoyance et de son esprit critique, nous entraîne avec foi sur la route nouvelle. Avec une rare justesse de vue, il offre ses robustes épaules et sa pensée à l'homme de demain : c'en est assez pour que nous puissions avoir confiance. ».
Noël B. de la Mort, Révolution Nationale n° 20, 1er mars 1942 -
L'Aryen, son rôle social
Georges Vacher de Lapouge
- Ars Magna
- Les Ultras
- 20 Octobre 2016
- 9791096338115
Présentant l'oeuvre de Georges Vacher de Lapouge, Pierre-André Taguieff n'hésite pas à écrire : « Pourquoi ne pas le dire d'emblée ? Georges Vacher de Lapouge n'a rien pour plaire au lecteur français contemporain. Il a même tout pour déplaire à tous. ».
Et notre homme de développer : Georges Vacher de Lapouge (1854-1936) fut socialiste, anti-démocrate, anti-égalitariste, racialiste, raciste, eugéniste, héréditariste et sélectionniste et « prophète de la décadence fatale et finale ».
En voici bien beaucoup pour un seul homme. En voici assez pour lire un auteur qu'Europe Action classait, en 1963, parmi les neufs « précurseurs » du nationalisme comme elle l'entendait. Même si les écrits de Vacher de Lapouge sont parfois datés, ils restent souvent visionnaires et sont toujours passionnant. Les francophones, qu'ils soient chercheurs ou militants pourront s'en rendre compte en lisant L'Aryen, son rôle social. -
Doriot ou la vie d'un ouvrier français ; Avec Doriot
Pierre Drieu la Rochelle
- Ars Magna
- Le Devoir De Memoire
- 15 Juin 2016
- 9791096338054
"Je vais vous raconter la vie d'un ouvrier français. C'est une vie pleine d'action et d'événements ; c'est une vie étonnante et émouvante ; c'est une expérience terrible et magnifique qui résume toute la destinée du peuple de France depuis la guerre. Quand on connaît bien cette vie-là, quand on la comprend bien, quand on en tire tout l'enseignement qu'elle comporte, on est un autre homme. On n'est plus un Français quelconque, hésitant, plein de doutes et de soucis, qui tantôt proteste, tantôt se soumet. On est un homme averti, qui sait tout ce qu'il a perdu et tout ce qu'il peut regagner, qui sait les causes de son mal et le remède pour guérir son mal ; on est un homme décidé qui sait où aller et qui est prêt à tout supporter et à tout oser pour y parvenir." Pierre Drieu la Rochelle
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Quand cet ouvrage fut imprimé le 20 juillet 1944, aux Éditions Balzac (nom pris par les Éditions Calmann-Levy sous administration allemande à partir de 1943), les troupes anglo-américaines avaient déjà libéré les principales villes de Normandie. Deux mois plus tard, elles entraient dans Paris. Ce livre eut donc une vie commerciale courte et son tirage fut, en très grande partie, pilonné. Dernier recueil d'articles de Pierre Drieu La Rochelle, il réunit une série de textes mi-politiques mi-littéraires qui parurent de 1940 à 1943 dans les colonnes de La Nouvelle Revue Française ainsi que tous ceux que publia l'hebdomadaire de Lucien Combelle La Révolution Nationale où s'exprimaient les partisans d'un collaborationnisme sans concessions. Parfois datés, ces écrits restent cependant toujours passionnants pour tous les amateurs d'histoire et pour tous ceux qui s'intéressent au grand écrivain que fut Pierre Drieu La Rochelle.
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Qualifié par Lucien Rebatet de « chef d'oeuvre ignoré », Vingt ans d'Action Française, paru en 1926, a été pillé par les historiens du mouvement royaliste, mais il n'avait jamais été réédité. Voila que la chose est faîte. Son auteur, Louis Dimier (1865-1943), fut membre de l'Action Française dès son origine et y joua un rôle important jusqu'en 1920 : conférencier, journaliste, administrateur du quotidien, président de la Ligue d'Action Française. De ce fait, nul autre que lui n'était mieux placé pour relater les vingt premières années du grand mouvement monarchiste français et pour décrire ses grandeurs et ses faiblesses ainsi que celles de son maître, Charles Maurras.
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Avec ce Trésor de l'âge d'or, André Delaporte poursuit la réalisation de l'ample polyptique commencé par lui il y a une trentaine d'années. Le terme de Trésor (Thesaurus) emprunté aux Grecs et aux Romains et réutilisé à la Renaissance a été choisi à bon escient. Il ne s'agit certes pas d'une encyclopédie, mais bien plutôt de la mise en valeur, de la sculpture, du ciselage, de l'époussetage des différentes thématiques ayant trait à l'âge d'or, conçu comme nodule idéologique où viennent se concrétionner veinules de métaux différents, rares et précieux, sertissant les joyaux récoltés ou composés, principalement ici par l'humanité euro-méditerranéenne, dans les différents genres littéraires et artistiques : poésie, philosophie, histoire, politique, musique... Polyptique à la façon du célèbre et merveilleux retable d'Isenheim de Matthias Grünewald présenté au Musée Unterlinden à Colmar. Mais André Delaporte a opéré le choix de placer son polyptique en contrebas de ces dômes, d'originale création romaine : le Panthéon de Rome, et surtout, la merveille des merveilles, le gigantesque dôme de Sainte-Sophie de Constantinople et tous ses émules, des dômes de Florence et de Saint-Pierre jusques à ceux surplombant la moindre de nos églises romanes de Saintonge. Point de redites par rapport aux oeuvres précédentes d'André Delaporte, qui n'aime point à rabâcher. Mais des interprétations audacieuses, souvent surprenantes : Hésiode parle de "races" et non, à la façon d'Ovide, d'âges ; et il en décompte cinq (voire six ?), contrairement aux quatre canoniques ; Kronos n'est pas Khronos. Kronos est, au contraire, le Titan anti-Temps ; le problème de la légitimité posé après le "coup d'état" de Zeus : dans ce contexte se situent les ruses de Prométhée pour venir au secours des hommes dans un monde où Zeus s'essayera par la suite à instaurer la Justice ; les comparaisons qui s'imposent d'elles-mêmes avec la "révélation des origines" en Eden ; l'utilisation redondante du mythe à des fins politiques, le rôle des Médicis dans l'exhumation et la mise en valeur dudit mythe, etc. Bien d'autres réflexions sont conduites par André Delaporte, heureux de présenter cette oeuvre au public Adonc, puisse ce Thesaurus le guider sur la Voie et lui être source d'enrichissement spirituel et intellectuel.
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Grand espace, espace vital, peuple guide
Ferenc Szálasi
- Ars Magna
- Heartland
- 15 Décembre 2017
- 9791096338351
Le concept d'espace vital, issu de la biogéographie fut adapté à la géopolitique par Karl Haushofer, lequel l'employa pour indiquer la zone naturelle d'expansion destinée à contenir la force vitale du peuple qui l'habite. Pour répondre au besoin d'espace vital, la géopolitique élabora le concept de grand espace, qui dans la pensée d'Haushofer correspond à celui de panrégions. Au concept des grands espaces aboutit aussi la pensée de Carl Schmitt. En opposition à l'uniformisme planétaire américain, niant la variété de l'identité d'un monde non différencié, administré par la technique et la finance apatride, le principal juriste du Troisième Reich défendit l'idée d'une répartition articulée de l'espace terrestre qui dépasse l'étroitesse territoriale des vieux États nationaux et réalise le principe des grands espaces. Dans la période de l'entre-deux-guerres les ouvrages de Karl Haushofer et de Carl Schmitt eurent de l'influence au-delà du monde de langue allemande, et un dirigeant nationaliste hongrois, Ferenc Szálasi, fit siens ces concepts d'espace vital et de grands espaces, auxquels il en ajouta un autre, celui de peuple guide. Ce livre, le premier de cet auteur à être traduit en français, expose ces thèses.
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Rares sont les Français chez qui le nom de Jean Thiriart évoque un souvenir. Pourtant de 1960 à 1969, au travers de l'organisation européenne transnationale Jeune Europe et du mensuel La Nation européenne celui-ci anima la première tentative, restée inégalée, de création d'un parti nationaliste-révolutionnaire européen, et définit clairement dans ses écrits ce qui forme maintenant le corpus doctrinal du mouvement NR. Après son retrait de la politique militante, Jean Thiriart continua de penser à l'avenir de l'Europe et d'écrire. Plusieurs entretiens qu'il donna furent publiés dans des revues depuis longtemps introuvables, quelques articles connurent un sort identique, tant et si bien que son oeuvre était devenue totalement inaccessible. Il convenait donc d'en rééditer les éléments les plus signifiants, tout en les mettant en perspective grâce aux témoignages et critiques de militants ou journalistes qui l'ont connu ou beaucoup lu.
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Francois Duprat, le prophète du nationalisme-révolutionnaire
François Duprat
- Ars Magna
- Le Devoir De Memoire
- 17 Février 2018
- 9791096338412
Le 18 mars 1978, au lieudit Le Hameau de Caudevillé, près de Caudebec-en-Caux, François Duprat décède dans l'explosion de son véhicule.
Alors numéro deux du Front national, ou « peut-être plutôt numéros un-bis » selon l'expression de son biographe Nicolas Lebourg, l'homme qui vient d'être ainsi assassiné est quasiment inconnu du grand public. Par contre, il est une personnalité de premier plan du mouvement national français et Lebourg nous précise que sa vie se confond avec l'histoire récente de celui-ci : « Co-fondateur de la Fédération des étudiants nationalistes, d'Occident, d'Ordre nouveau et du Front national, il participa à la direction et produisit la propagande de ces trois derniers mouvements, et fut exclu des trois premiers. Il anima ses Groupes nationalistes révolutionnaires à la lisière du parti présidé par Jean-Marie Le Pen. Durant le même temps, il établit des liens personnels avec la totalité des organisations néo-fascistes sis dans l'ensemble de l'Europe, et il collabora avec des mouvements arabes, en particulier les mouvements palestiniens al-Fatah et Front populaire de libération de la Palestine. Acharné de l'écriture, il fut l'auteur de plusieurs ouvrages, mais aussi d'articles politiques publiés dans une dizaine de journaux de la presse d'extrême-droite, et il créa lui-même une autre dizaine de bulletins et de revues. Il ne se satisfit pas pour autant d'un poste d'intellectuel, et mania de concert la barre de fer, alors qu'en règle générale l'activisme est une phase précédant l'engagement politique classique et non simultanée. ».
C'est cet homme fascinant que nous vous proposons de découvrir, quarante ans après son assassinat, par l'intermédiaire d'une anthologie et de témoignage de ceux qui militèrent avec lui. -
Léon Degrelle et l'avenir de Rex
Robert Brasillach
- Ars Magna
- Le Devoir De Memoire
- 20 Mars 2018
- 9791096338399
« J'ai vu Léon Degrelle, le jour exact où il atteignait sa trentième année, le 15 juin dernier. Ce jeune chef, à vrai dire, ne parait même pas beaucoup plus de vingt-cinq ans. Et ce qu'il faut avouer d'abord, c'est que, devant ce garçon vigoureux, entouré d'autres garçons aussi jeunes, on ne peut se défendre d'une assez amère mélancolie. On a cru déconsidérer Rex en l'appelant un mouvement de gamins. Aujourd'hui, il y a autour de Léon Degrelle des hommes de tout âge, et la seule jeunesse qui importe est celle de l'esprit. Mais l'essentiel reste dans la jeunesse réelle, la jeunesse physique des animateurs, qui s'est communiquée à tout l'ensemble. Hélas ! quand aurons-nous en France un mouvement de gamins ? » ainsi Robert Brasillach décrivait-il Léon Degrelle aux lecteurs de Je suis partout en juin 1936. De cette rencontre, et de quelques autres, Robert Brasillach tira Léon Degrelle et l'avenir de Rex, un petit livre qui nous fait découvrir à la fois les débuts du rexisme et la jeunesse de Léon Degrelle.
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Jean Thiriart (1922-1992) fut, au XXe siècle, le principal théoricien de l'Europe-Nation ainsi annoncée dès le début des années 1960 dans Le Manifeste à la nation européenne : « Notre devoir est d'édifier une grande patrie : l'Europe unie, puissante, communautaire. Nous voulons une Europe résolument unitaire. L'Europe fédérale ou l'Europe des patries sont des conceptions qui cachent le manque de sincérité et la sénilité de ceux qui les défendent. Nous refusons l'Europe théorique. Nous refusons l'Europe juridique. Nous condamnons l'Europe de Strasbourg pour crime de trahison. L'Europe sera une nation ou elle ne sera pas indépendante. À cette Europe juridique que nous refusons, nous opposons l'Europe légitime, l'Europe des peuples, notre Europe. Nous sommes la nation européenne ». L'Empire qui viendra rassemble deux documents fondamentaux pour comprendre la pensée de Jean Thiriart. Ceux-ci, rédigés à la fin des années 1980 et au tout début des années 1990, prouvent qu'il resta fidèle à ses idées d'origine tout en intégrant la dimension eurasienne dans sa vision du monde.
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L'Empire euro-soviétique de Vladivostok à Dublin
Jean Thiriart
- Ars Magna
- Heartland
- 20 Septembre 2018
- 9791096338498
Au début des années 1980, Jean Thiriart envisage d'écrire un livre tant de politique que de géopolitique, L'Empire euro-soviétique de Vladivostok à Dublin. Il y réfléchit longuement, rédige des sommaires, décide que l'ouvrage est trop important pour ne faire qu'un seul livre et qu'il lui faut en écrire plusieurs. Puis, pour finir, sans que l'on sache réellement pourquoi, il abandonne le projet. Il nous en reste les sommaires et les déclarations d'intention. Bien peu de chose en somme, presque rien, et pourtant ce « peu de chose », ce « presque rien », est d'une lecture fascinante. Bien sûr, le monde a changé, bien sûr le monde de 2018 n'est plus celui de 1984, mais les grands principes de géopolitique développés par Jean Thiriart restent d'une brûlante actualité. Il en est de même de ses remarques sur la psychologie humaine appliquée à la politique. Plus encore, dès cette époque, il annonce et explique l'importance à venir du transhumanisme. En regrettant que le livre n'ait jamais été écrit, il faut lire l'ébauche de L'Empire euro-soviétique de Vladivostok à Dublin et s'en inspirer pour d'innombrables réflexions sur l'avenir de notre continent.
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Lui, le Capitaine : entretien en forme d'ex-voto
Elena Codreanu
- Ars Magna
- Le Devoir De Memoire
- 24 Octobre 2018
- 9791096338511
Elena Codreanu, veuve de Corneliu Zelea Codreanu, le « Capitaine » du Mouvement légionnaire roumain, mourut dans son austère maison de Drumul Taberei, dans la banlieue de Bucarest, le lundi 5 septembre 1994, à l'âge de 92 ans. Elle qui était l'épouse du plus fasciste des Roumains connut l'assassinat de son mari, l'exil en Allemagne, l'emprisonnement par les communistes et l'exil intérieur. C'est le récit de cette vie hors du commun qu'elle fit à Claudio Mutti en 1992, nous donnant ainsi un document historique d'une rare importance.
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Fils d'un facteur corse mort pour la France en 1915, François-Antoine Clémenti dit Pierre Clémenti naît à Paris le 28 mai 1910. Il sera tout d'abord ouvrier métallurgiste, puis modeste employé de banque avant de devenir journaliste au sein du journal La République.
D'abord sensible aux idées de gauche, c'est à la suite des événements du 6 mai 1934 qu'il créé le Parti Français national-communiste avec l'aide de Maurice Maurer et Mathieu Degeilh, ainsi qu'un journal Le Pays libre qui paraîtra de 1936 à 1937.
En 1939 après la diffusion d'un tract intitulé La guerre ? Pourquoi ? il est arrêté pour « pacifisme » et « propagande antisémite », et purge une peine de 92 jours de prison, ce qui ne l'empêchera pas de prendre part à l'héroïque défense de la Loire en juin 1940 alors que le maréchal Pétain appelle à l'armistice. Il recevra d'ailleurs une citation. Mais contrairement aux nationaux-bolchéviques allemands (pour la plupart), Clémenti ne choisira pas la résistance...
À la suite de la défaite française, il rebaptise son mouvement Parti français national-collectiviste, le terme communiste ne convenant pas à l'occupant. Au sujet de la capitulation il déclare « ce n'est pas la France qui a été battue, mais la bande de salauds, de juifs et de capitalistes qui la dirigeaient ». Il se rapproche alors des Gardes françaises et du Jeune front » dirigé par Robert Hersant. Il sera en outre, via son ami Éric Labat, l'un des premiers chefs de mouvement à prendre contact avec Otto Abetz, ambassadeur allemand à Paris.
Il relance, en février 1941, Le Pays libre qui sera l'organe du parti jusqu'en octobre, puis un hebdomadaire de combat politique et social. À partir de mai 1942 Le Pays libre est édité à Lyon et redevient jusqu'en décembre l'organe du PFNC, puis celui des ouvriers patriotes et révolutionnaires en août 1943. La publication cessera définitivement le 13 août 1944.
Pierre Clémenti sera l'un des fondateurs de la Légion des volontaires français - il est membre du comité central à l'instar de Déat ou Doriot - en juillet 1941 et s'engage l'année suivante au mois de juin aux côtés d'Éric Labat, pour arriver sur le front en décembre. Il participe ainsi à la fin de l'opération Barbarossa en Pologne, et continuera de combattre jusqu'en 1943 sur le front de l'Est (compagnie d'état-major du 1er bataillon ou 2e section de la 1e compagnie à Denisowitschi) avec le grade d'aspirant. Il sera rapatrié sanitaire en 1943.
Après la chute du troisième Reich, il se réfugie en Allemagne puis en Italie et est condamné à mort par contumace le 29 juillet 1948. Il se constitue prisonnier en janvier 1953 mais bénéficiera d'une amnistie. Il n'abandonne pas pour autant son activité politique et publie en 1954 La Troisième paix, texte rédigé au lendemain de sa condamnation appelant à une réconciliation entre les anciens collaborateurs et les résistants de droite contre le communisme.
Enfin, il rejoindra le Nouvel Ordre européen, puis Ordre Nouveau avant de s'éteindre à Paris le 16 avril 1982.