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Ginkgo
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Morphine, publié en 1927, mais dont l'idée germa dès 1917, alors que l'écrivain était responsable du dispensaire d'un chef-lieu de canton, relate le destin tragique d'un médecin devenu morphinomane.
« Le 17 janvier. Tempête, pas de consultation. Ai lu pendant mes heures d'abstinence un manuel de psychiatrie, il m'a produit une impression terrifiante. Je suis fichu, plus d'espoir. J'ai peur du moindre bruit, je hais tout le monde quand je suis en phase d'abstinence. Les gens me font peur. En phase d'euphorie, je les aime tous, mais je préfère la solitude. » Le journal halluciné d'une descente aux enfers, dans les affres du manque, aux limites de la folie, par l'auteur du Maître et Marguerite.
Dans la superbe traduction de Marianne Courg - 1992.
Le récit Morphine fut publié en décembre 1927, dans la revue Le Travailleur médical. En fait, le dessein premier de l'oeuvre est bien antérieur puisque Mikhaïl Boulgakov avait commencé à travailler sur ce texte dès la fin de 1917.
Il songeait alors à écrire un roman qu'il voulait intituler Maladie. L'ouvrage devait rendre compte de l'état d'esprit d'un Boulgakov bouleversé par les événements révolutionnaires. Certes il ne pouvait être question de publier un tel livre en Russie mais, en ces années-là, l'écrivain envisageait sérieusement d'émigrer. Ces circonstances expliquent sans doute pourquoi Mikhaïl Boulgakov revient en 1927 à un projet vieux de dix ans, elles expliquent pourquoi ce récit possède une telle intensité romanesque, un tel impact psychologique. Texte tendu à l'extrême, Morphine est aussi un véritable cryptogramme autobiographique où Mikhaïl Boulgakov expérimente pour la première fois cette structure en abyme qui sera magistralement utilisée dans Le Maître et Marguerite.
Il s'agit du journal d'un jeune médecin, le docteur Poliakov, affecté juste après la Révolution russe à un poste dans une clinique rurale. Il y sera le seul médecin, assisté d'Anna, une infirmière dévouée. Il est atteint d'un mal qui n'est jamais nommé dans le récit, mais dont seule la morphine parvient à atténuer les effets. À ceci s'ajoute l'isolement et la solitude, nouveaux pour cet homme habitué à la grande ville où il a suivi ses études. Poliakov tombe alors dans la toxicomanie sous le regard impuissant d'Anna, qui voit augmenter les commandes de morphine pour le dispensaire. Bientôt, le narrateur éprouvera les affres du manque et sombrera dans la détresse et la folie, dont seul le suicide le sortira.
Le journal du médecin retrace la chronique de sa dépendance à la morphine, de sa première injection à la dernière un an plus tard.
Il vit d'abord l'euphorie - Puis le désespoir. Le docteur Poliakov décrit minutieusement sa déchéance, la fréquence des injections et leurs effets. Il exprime sa détresse et raconte sa dépendance de plus en plus forte à la drogue. Il écrit dans son journal de bord : « Je suis empoisonné, ce n'est pas un journal mais l'histoire d'une maladie ».
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Boule, un pauvre chien errant des rues de Moscou, est recueilli par l'éminent professeur Préobrajenski qui l'emmène à son domicile.
En ces temps troublés qui suivent la révolution de 1917, le scientifique, privé de son laboratoire, entend bien poursuivre chez lui son ultime expérience. Au risque de donner vie à un être incontrôlable.
Interdit par la censure dès sa rédaction, en 1925, ayant circulé « sous le manteau » pendant des décennies jusqu'à sa publication en Occident à la fin des années 1960, Coeur de chien est sous le couvert du fantastique une féroce et hilarante satire du nouvel ordre soviétique et d'un système absurde visant à la création de l'« Homme nouveau ».
Parue en 1990 à Moscou et jamais rééditée, cette superbe traduction d'Alexandre Karvovski rend à ce texte incomparable son irrésistible et inquiétante drôlerie.
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Guérassime, sourd-muet de stature colossale, sauve un jour une petite chienne de la noyade : celle-ci lui voue un attachement éternel et devient le centre de son existence. Mais Guérassime est un serf, et la maîtresse du domaine auquel il appartient, vieille dame autoritaire et capricieuse, n'apprécie pas ce petit animal qui a osé lui montrer les dents et dont les aboiements la réveillent...
Écrit en prison en 1852, alors que Tourgueniev était incarcéré pour des propos que contenait son article sur Gogol qui venait de mourir, Moumou, dont la figure de la dame-propriétaire tyrannique est inspirée de la mère de l'auteur lui-même, était après les Mémoires d'un chasseur un nouveau réquisitoire terrible contre le servage, qui allait finir par être bientôt aboli, et est devenu un des textes les plus célèbres et populaires de la littérature russe.
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Stépantchikovo et ses habitants
Fiodor Dostoïevski
- GINKGO
- Petite Bibliotheque Russe
- 16 Janvier 2025
- 9782846795890
Sergueï Alexandrovitch, jeune étudiant de Saint- Pétersbourg, est appelé par son oncle dans sa propriété du village de Stépantchikovo. Toute la maisonnée semble sens dessus dessous et ne plus tourner qu'autour d'un nouveau venu, Foma Fomitch Opiskine, qui régente et tyrannise tout le monde, oblige les domestiques à apprendre le français et exige que tous l'appellent « Votre Excellence ».
Après dix années de bagne et d'exil, Dostoïevski revient à la littérature. Il écrit d'un côté ses Souvenirs de la maison des morts, qui marqueront son grand retour dans le monde des lettres, mais aussi en parallèle ce roman injustement négligé, comique et burlesque mais d'une profondeur psychologique remarquable, qui met en scène un des plus étonnants personnages de toute la littérature russe : l'inénarrable Foma Fomitch.
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Le Far West comme si vous y étiez !
Avec ces quelques nouvelles emblématiques d'un genre, Bret Harte (1836-1902), né dans l'État de New York mais vivant depuis l'âge de dix-sept ans en Californie où il exerça divers métiers avant de devenir journaliste et écrivain, devait marquer plusieurs générations d'écrivains américains. Père fondateur de la littérature dite de western, il se concentra sur la description de la vie des colons en Californie qu'il avait lui-même côtoyés, à travers les archétypes légendaires du joueur professionnel, de l'enfant, du chercheur d'or et de la femme fatale. Ces récits, d'une facture à la fois sombre et comique, non dépourvu à l'occasion de sentimentalité, sont empreints du réalisme énigmatique qui est sa marque de fabrique, la sensation que, sous le jeu des apparences, en soi fascinant, se cache un sens profond hors de portée des humains.
En 1914, un congrès d'écrivains anglais et américains se concerta pour choisir la meilleure nouvelle de langue anglaise. Sa nouvelle «Les Parias de Poker Flat», à égalité avec une nouvelle de Stevenson, fut choisie en tête de toutes par quatre jurés, devançant Conrad et Kipling (trois jurés). Son autre nouvelle la plus connue, «La Chance du Camp des Braillards», fut choisie par deux jurés, à égalité avec Dickens et Edgar Poe... C'est dire la haute estime en laquelle était - et est toujours - tenu cet écrivain de l'ouest américain dans le monde anglo-saxon, fondateur et
premier témoin de tout un genre.
Les cinq nouvelles (La Chance du Camp des Braillards/The Luck of Roaring Camp, L'Idylle de Red Gulch/The Idyl of Red Gulch, L'Associé de Tennessee/Tennessee's Partner, M'liss, Les Parias de Poker Flat/The Outcasts of Poker Flat) sont traduites par Thierry Marignac, écrivain et traducteur de l'anglais et du russe. -
Polikeï - familièrement connu sous le nom de Polikouchka - est un serviteur ivre et quelque peu voleur mais très habile avec les chevaux et avec une famille nombreuse. À une occasion, il va même jusqu'à vendre la montre de sa femme, mais il est découvert et se repent, promettant de ne jamais refaire cela. Pendant ce temps, les villageois, qui doivent envoyer trois personnes comme quota pour le service militaire, proposent qu'il fasse partie des élus. La dame s'y oppose et un paysan, Dutlov, est choisi par tirage au sort. Pour tester sa fidélité, la dame envoie Polikeï récupérer l'argent qu'un jardinier doit lui livrer...
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De Nouveaux Hommes (Nye Mennesker) est le meilleur ouvrage de Knud Rasmussen. Le grand et célèbre explorateur groenlandais (né en 1879, mort en1933) y dépasse les frontières des genres littéraires : ce livre , rédigé en langue Inuk et en danois, est à la fois un récit de voyage, un recueil de contes et légendes et un essai d'ethnologie. La fameuse « Expédition littéraire », qui a duré trois ans (de 1902 à 1904) comprenait des déplacements incessants pour la plupart périlleux et toujours aventureux, le long de la côte du nord-ouest groenlandais. Rasmussen les décrit avec grande précision, en même temps qu'il expose les inestimables apports de cette exploration extrême, chez les hommes les plus septentrionaux du monde : ces Inuit polaires qu'on ne connaissait pas encore. Il était indispensable, voire urgent, d'expliciter le récit de Knud Rasmussen, d'en dégager le contenu foisonnant et de le resituer dans son contexte géographique et culturel Inuit. C'est ce qu'a fait le traducteur, Marc Chaudeur, philosophe, écrivain et scandinaviste. Les photos de Franti?ek Zvardon restituent admirablement l'ambiance d'un voyage au Groenland au début du 20ème siècle. L'AUTEUR Knud Johan Victor Rasmussen, né à Jakobshavn, aujourd'hui Ilulissat au Groenland le 7 juin 1879 et mort à Copenhague le 21 décembre 1933, est un explorateur et anthropologue danois. Surnommé « le père de l'esquimaulogie », il fut le premier Européen à traverser le passage du Nord-Ouest à l'aide d'un traîneau attelé à des chiens.
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Niétotchka Niezvanova
Fiodor Dostoïevski
- GINKGO
- Petite Bibliotheque Slave
- 28 Août 2024
- 9782846795807
«Nietotchka Niezvanova» raconte l'histoire d'une enfant dominée par son beau-père, Lefimov, un musicien raté qui se prend pour un génie négligé. Elle est étrangement attirée par cet homme ivre et ruiné, qui l'exploite et pousse la famille à la pauvreté. Mais lorsqu'elle est sauvée par une famille de l'aristocratie, les abus se poursuivent de manière plus subtile, la condamnant à rester une étrangère, une spectatrice solitaire d'une société scintillante. L'écriture de «Nietotchka Niezvanova», conçu pour être un très grand roman, fut interrompue par l'arrestation et l'exil en Sibérie de Dostoïevski. De retour à Saint-Pétersbourg après dix années, il ne reprit pourtant jamais ce roman qui demeure inachevé. Avec sa représentation de la souffrance, de la solitude, de la folie et du péché qui affectent à la fois les riches et les pauvres à Saint-Pétersbourg, il contient pourtant tous les grands thèmes qui domineront ses romans ultérieurs, et jamais Dostoïevski ne réécrira de façon aussi forte sur l'enfance.
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Sur le conseil de Maxime Gorki qui l´avait incité à « courir le monde pour acquérir de l´expérience », Isaac Babel, alors apprenti écrivain, s´engage comme correspondant de guerre dans l´Armée rouge durant la guerre soviéto-polonaise de 1920. De mai à septembre 1920, cet intellectuel juif porteur de lunettes accompagna à travers la Volhynie, sous le pseudonyme de Kirill Lioutov, les cosaques de la 1re armée de cavalerie commandée par Boudionny, qui se bat contre les Blancs et les Polonais. Ces quelques mois donneront naissance au livre qui a fait sa gloire et qui fut très vite traduit dans toutes les langues. Les textes de Cavalerie rouge, d´abord publiés séparément dans des revues et des journaux, furent rassemblés pour la première fois en recueil par Babel lui-même en 1926. Babel a trouvé dans ces événements vécus, l´inspiration de ces récits « rouge » qui font penser aux Désastres de la guerre de Goya : prisonniers fusillés, cadavres accrochés aux arbres, femmes éventrées.. La truculence, la passion, le sombre humour de Babel remettent en question la condition humaine. Les horreurs de la guerre sublimées par la prose envoûtante d´un immense écrivain qui devait finir, comme tant d´autres, fusillé par Staline. « On ne saurait trouver nulle part une évocation plus cruelle, plus sauvagement belle, d´une époque extraordinaire où les pires horreurs prennent un aspect presque quotidien. Grâce à l´art de Babel, les atrocités et les scènes les plus répugnantes revêtent une grandeur épique. » (André Pierre) L´auteur : Né à Odessa en 1894, Isaac Babel se rallie à la révolution en 1916. Il rencontre Gorki qui l´encourage dans ses débuts littéraires. En 1920, il entre dans l´Armée rouge, expérience dont il tire en 1926 un recueil de nouvelles, Cavalerie rouge. Critiqué violemment parce qu´il ne célèbre pas assez « la vie nouvelle », il se retire de la vie littéraire en 1930. Injustement dénoncé, il est arrêté en 1939 et fusillé en 1940.
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VII : La brouille des deux Ivan
Nicolaj Vasil Gogol'
- GINKGO
- Petite Bibliotheque Slave
- 24 Septembre 2024
- 9782846795746
«Viï» et «La Brouille des deux Ivan» forment la seconde partie (la première partie étant formée de «Ménage d'autrefois» et de «Taras Boulba») du célèbre ensemble que Gogol nomma «Mirgorod», en référence à cette ville d'Ukraine (Myrhorod) devenue pour lui l'épicentre de l'âme ukrainienne, et où se déroule «La Brouille des deux Ivan». Il présenta ce nouveau recueil publié en 1835 comme une continuation des «Veillées au hameau près de Dikanka». Comme souvent, Gogol entremêle les genres, comme à une contée près du feu où les récits se succèdent. «Viï» est un conte fantastique et terrifiant, inspiré du folklore ukrainien, dans lequel un étudiant en philosophie va devoir affronter rien moins qu'une sorcière et une entité démoniaque... Cette célèbre et glaçante nouvelle a été traduite sous plusieurs titres qui en annoncent la couleur : «Le Roi des gnomes» ou La «Sorcière et le philosophe». «La Brouille des deux Ivan» évoque la divertissante dispute de deux propriétaires terriens, Ivan Ivanovitch et Ivan Nikiforovitch, au sujet d'une broutille. Tableau réjouissant de la vie d'une petite ville de province, la fameuse Mirgorod, «La Brouille des deux Ivan» annonce déjà par bien des aspects «Les Âmes mortes».
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L'Année nue, c'est l'année 1919, année de misère où le vent terrible de la Révolution souffle sur la Russie et arrache l'ordre ancien, année où l'on dénude les églises de leurs icônes et de leur sacré.
Boris Pilniak fut le premier à décrire, en une suite de tableaux éclatés, lyriques, surréalistes, mouvants comme les trains dans lesquels s'entassent les déshérités en fuite, la réalité tragique de son temps. Son livre, adulé et décrié, le mit à sa parution en 1922 au premier rang de la nouvelle génération des écrivains russes. Il sera fusillé en 1938.
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Aventures de voyage en pays maya Tome 1 ; Copan - 1839
John Lloyd Stephens
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 14 Février 2025
- 9782846795623
« Peut-être le récit de voyage le plus fascinant qui ait jamais été publié », selon Edgar Poe, l'ouvrage qui révéla au monde la civilisation maya en 1841. À la fois livre-fondateur de l'archéologie américaine scientifique et récit d'aventures rocambolesques à la Indiana Jones.
Traduits tardivement en français (en 1991) et depuis longtemps indisponibles en librairie, les fameuses Aventures de voyage en pays maya (Incidents of Travel in Central America, Chiapas & Yucatan) de John Lloyd Stephens révélèrent au monde la civilisation maya et ses fabuleuses cités enfouies dans les forêts du Mexique, du Honduras et du Guatemala. Parfois surnommé le "second découvreur de l'Amérique", Stephens est le premier à avoir pressenti que les civilisations précolombiennes étaient autochtones, ne devant rien à l'Ancien Monde. Livre fondateur de l'archéologie américaine, ces Aventures de voyage se doublent d'une description ethnographique savoureuse du Sud du Mexique et de l'Amérique centrale, qui annonce Le Trésor de la Sierra Madre et les autres livres de Traven, avec qui elles partagent la même tendresse pour ces damnés de la Terre qu'étaient et sont encore aujourd'hui les paysans indiens. Pour parfaire le tout, le lecteur a droit en prime à un reportage haletant sur la guerre civile qui ravageait alors la région : en sa qualité d'émissaire officiel de l'État yankee, Stephens, lui-même pourchassé par brigands et guérilleros, poursuivra en vain à travers tout le pays le fantomatique gouvernement de l'éphémère « Fédération d'Amérique Centrale ». Le livre, enfin, est illustré par le "David Roberts du Nouveau Monde", le compagnon de voyage de Stephens, l'Anglais Frederick Catherwood, dont les célèbres et romantiques gravures - réalisées grâce au daguerréotype, qui venait alors d'être mis au point - sont régulièrement reprises dans les livres sur le Mexique ou les Mayas. -
Un héros de notre temps
Mikhaïl Lermontov
- Ginkgo
- Petite Bibliothèque Russe
- 12 Janvier 2024
- 9782846795586
Un des plus grands classiques de la littérature russe. Le roman, (le seul), écrit à vingt-trois ans, par jeune génie qui allait, comme Pouchkine quatre années plus tôt, mourir dans un duel.
Le roman se déroule entre 1827 et 1833, au bord de la mer Noire (péninsule de Taman) et dans le Caucase (les villes d'eau de Piat igorsk et Kislovodsk). Le protagoniste est un jeune homme désabusé. Celui-ci est présenté successivement de l'extérieur (par un t iers), puis de l'intérieur (par le biais de son journal).
Le Héros de notre temps, c'est Grigory Petchorine, jeune officier cynique et désabusé de cette première moit ié du xixe siècle.
Comme son cousin Onéguine sous la plume de Pouchkine (le nom d'Onéguine vient de la rivière russe Onéga, celui de Petchorine de la rivière Petchora), il fait part ie d'une générat ion qui est marquée par les débuts du romant isme mais aussi par une forme d'ennui et de spleen avant l'heure. Petchorine séduit des femmes mais il s'en ennuie presque aussitôt et les délaisse. Envoyé en garnison au Caucase, il croise autant de belles indigènes que de nobles Pétersbourgeoises qu'il ne pourra s'empêcher de vouloir séduire, et d'y parvenir.
Deux grandes part ies structurent l'oeuvre.
Dans la première, Le narrateur traverse le Caucase en voiture de poste et souhaite se rendre à Tiflis. Pendant ce spectaculaire voyage, il rencontre un capitaine de l'armée russe, Maxime Maximytch. Celui-ci lui narre l'histoire d'amour d'un jeune officier, Petchorine, et d'une Tcherkesse, Bèla.
La seconde grande part ie de l'oeuvre est le Journal de Petchorine, remis par le capitaine au narrateur. Celui-ci le publie après la mort du « héros de notre temps », survenue alors qu'il revenait de Perse.
Descript ion de la splendeur des montagnes et des vallées verdoyantes caucasiennes, aventures et brigands montagnards, le Héros est aussi un des chefs-d'oeuvre du roman psychologique... Petchorine est aussi un double de Lermontov lui-même, qui mourra comme Pouchkine en duel, à l'âge de vingt-six ans, et dans des circonstances que le Héros de notre temps annonçaient. La Russie perdait, encore une fois dans un duel, son autre plus grand poète.
« Le héros de notre temps, chers messieurs, est en effet un portrait, mais pas celui d'un seul homme : c'est un portrait composé des vices de toute une générat ion, dans leur plein épanouissement. » (Mikhaïl Lermontov). -
Romachov, jeune sous-lieutenant d'un régiment en garnison dans une ville de province, rêve d'une haute carrière mais se heurte aux violences de la vie quotidienne au sein de l'armée et à la vie provinciale dont la médiocrité l'écoeure. Il ne trouve de lumière que dans son amour encore platonique pour Chourotchka, la femme d'un autre officier. Publié en 1905, peu après la fin de la guerre russo-japonaise, ce roman flamboyant et passionné qui valut la célébrité à son auteur, lui-même ancien officier, fut perçu comme une critique sévère de l'armée russe et de sa décomposition.
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Le cycle des contrées Tome 2 ; le veilleur du jour
Jacques Abeille
- GINKGO
- 18 Octobre 2007
- 9782846790536
" Sur toute la contrée, depuis les rebords amers du plateau dont les flancs se craquelaient de combes où les torrents menaient sans relâche leur tapage jusqu'aux mornes pentes des Hautes Brandes dont les sentes s'engonçaient sous des arceaux d'aubépines tassées comme des fous rires et, entre les deux, bien sûr, sous les denses nuées de la forêt qui étirait ses membres gourds au vent soudain tiédi, sur toute la contrée, en tout lieu et tout asile et même sur l'onde sans remords, cette odeur verte comme une femme.
Et, quand le vent se suspendait, le goût sauvage du silence".
Écrit en 1976-1977, le Veilleur du Jour fut publié chez Flammarion en 1986 dans la prestigieuse collection "l'Age d'or". À la fois roman d'énigme, récit d'aventures et livre de mémoire, tissé de relations métaphoriques à la littérature et au tarot divinatoire, ce deuxième volume du Cycle des contrées (après les Jardins statuaires) est aussi une réflexion prémonitoire sur le pouvoir et ses ambiguïtés.
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Le roman de Léonard de Vinci
Dmitrij Merejkovski
- GINKGO
- Lettres D'ailleurs
- 12 Décembre 2024
- 9782846795692
Un des plus beaux et célèbres romans historiques jamais écrits, enfin réédité dans sa seule version intégrale. Il est pour les uns l'Antéchrist qui tente de ressusciter les dieux antiques et païens, pour les autres il est le précurseur d'une époque nouvelle. La vie et le destin de Léonard de Vinci nous sont contés par Dmitri Merejkovski. Sa plume incisive nous plonge dans l'Italie de la Renaissance, faite d'intrigues politiques et de guerres incessantes, tout autant que dans les carnets et les souvenirs d'enfance du génial créateur de la Joconde. L'occasion de découvrir dans toute sa majesté un chef-d'oeuvre. On croise Machiavel, Savonarole et le bûcher des vanités, l'Inquisition et la chasse aux sorcières, François Ier et Amboise, Michel-Ange, les Borgia et les Sforza, jusqu'à la figure de Mona Lisa, âme soeur de Léonard...
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" La Locomotive ivre " rassemble des texte, de Mikhaïl Boulgakov.
Ces nouvelles où s'exprime une satire peinture incisive de la société soviétiques. L'ambiance de la Russie des années vingt, celle du communisme et de la de guerre" et de la "NEP" (Nouvelle Economie politique). Chroniques lucides et sensibles, journal d'un monde qui bascule . Récits à l'ironie mordante, à la frontière du fantastique où se mêlent à La tendresse, la dérision et l'humour. Et si la gravité n'est jamais absente, il reste toujours à l'issue de transformer le quotidien en farce.
De la rébellion "drôle" à la bouffonnerie " tragique ". Toute la palette inimitable du grand écrivain.
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Le cycle des contrées Tome 3 ; les voyages du fils
Jacques Abeille
- GINKGO
- La Compagnie Des Indes Oniriques
- 20 Mars 2008
- 9782846790604
" Savoir à qui attribuer la vie d'un homme demeure indécis car elle continue de s'épanouir par-delà l'absence et la mort. Ma vie pour une part est faite de souvenirs qui me sont échus sans que j'aie été mêlé aux événements et c'est à moi que revient la responsabilité d'en inscrire les enchaînements, comme si j'étais ensemble le dernier homme et l'écrivain ultime à qui un autre encore succédera peut-être, si ce monde, plus sauvage que le coeur de la plus noire forêt, le permet. " Vingt ans après le reflux des barbares vers le Nord, le fils de Barthélemy Lécriveur cherche à résoudre l'énigme vivante que fut son père. Dans les Hautes Brandes, contrée qui sépare l'Empire de Terrèbre des Jardins statuaires, il apprend que son père a peut-être usurpé l'identité d'un autre après avoir perdu la mémoire. Chez les bûcherons, puis chez les charbonniers, il découvre de curieuses coutumes, mêlant cérémonies secrètes (les lupercales forestières) et rites hallucinogènes (les champignons de sang). Mais c'est à son retour à Terrèbre que le jeune homme trouvera la solution de l'énigme.
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Scandaleuse histoire
Fedor Dostoïevski
- Ginkgo
- Petite Bibliothèque Slave
- 6 Décembre 2023
- 9782846795531
Le célèbre écrivain russe Alexeï Remizov (1877-1957) , émigré à Paris après la Révolution russe, laissa derrière lui quelques formidables traductions, souvent faites en collaboration avec son ami Jean Chuzeville.
L'une des plus belles et étonnantes de ces traductions est celle de « Scandaleuse histoire » (aussi connu en France sous le titre « Une sale histoire ») de Dostoïevski. parue en 1945 aux éditions des Quatre Vents, avec de sublimes illustrations de Georges Annenkoff.
Scandaleuse histoire est un des récits les plus drôles de ce maître de l'humour qu'était aussi - on l'oublie parfois - Dostoïevski. Peu avant l'abolition du servage en Russie en 1861 et en pleine période de réformes, un haut fonctionnaire d'État, Ivan Pralinsky, jeune et plein d'idéaux, dîne avec deux collègues plus âgés. Le vin l'échauffe : il faut "aller vers le peuple", il faut mettre en oeuvre "l'humanitarisme vis-àvis des subordonnés" qui adoreront en retour leurs supérieurs. Sur le chemin de retour vers chez lui et alors que son cocher l'a planté, il apprend que non loin a lieu la fête de mariage d'un des ses subordonnés, Pseldonimov. Est-ce un signe du destin qui le pousse à appliquer ses idées ? Qu'à cela ne tienne, il va s'inviter à la noce. Tous salueront sa présence, tous l'écouteront, tous tomberont en adoration devant lui, devant sa bonté et sa grandeur d'âme. Mais rien ne va se passer comme prévu...
Critique des bons sentiments et des idéaux détachés des réalités, Scandaleuse histoire est un des textes les plus actuels et mordants de Dostoïevski, et les somptueuses illustrations d'Annenkoff en soulignent l'irrésistible drôlerie. -
Aujourd'hui promu au rang des grand classiques russes, Andreï Platonov , né en 1899, mort en 1951, fut, de son vivant, un pestiféré. Visionnaire, critique féroce, humoriste désespéré, il a créé une langue profondément singulière, qui le place parmi les plus grands écrivains de notre siècle.
Monté sur sa haridelle « Force prolétarienne », Kopionkine, forme moderne de Don Quichotte, parcourt la Russie avec son compagnon Dvanov, en quête de « la génération spontanée du socialisme ». Ils échouent à Tchevengour, un lieu singulier où une utopie nouvelle a été mise en pratique : les bourgeois ont été massacrés, le travail interdit. « Ici, c'est le communisme et vice versa » leur annonce Tchepourny, responsable de la bourgade et apôtre d'une utopie nouvelle. Sans avoir jamais lu Marx, Tchepourny avait conçu le plan d'une communauté idéale. Dans cette étrange commune « hantés par des hordes de gueux », la surveillance est constante, les réunions sont permanentes, la logorrhée ne tarit jamais et « le soleil, le seul à travailler, se lève sur l'indigence du pays ».
Tchevengour est le constat de l'absurdité d'un système né d'une idée utopique imposée à des paysans imprégnés du christianisme des pauvres. Achevé en 1928, ce roman interdit d'Andreï Platonov est paru en russe pour la première fois à Paris, en 1972. l'ouvrage ne fut publié en Russie qu'au bout de soixante ans, soit trente-sept années après la mort de Platonov.
« Il fit l'effet d'une bombe, mais ne fut perçu que dans une seule de ses dimensions, comme une dystopie, relatant l'histoire d'un district perdu du sud de la Russie où, à la fin de la guerre civile, un groupe de communistes «impatients de la vie» instaure le communisme sans plus attendre. Le temps s'arrête alors, la population s'enfonce dans une vie étrange et des souffrances que rien ne peut guérir et, sans être parvenue à connaître le bonheur communiste, est sauvée par un détachement ennemi sauvage qui déboule de la grande steppe.
Le décryptage de la grandiose métaphore de Tchevengour occupera plus d'une génération, car cette oeuvre est l'une des plus importantes des années 20 et 30, avec Le Maître et Marguerite de Boulgakov, L'Envie d'Olecha et L'Invitation au supplice de Nabokov. C'est un roman sur une révolution rustique des steppes qui ignore les théories bolcheviques ; une oeuvre sur le paradis des va-nu-pieds, sur une tentative des pauvres en esprit d'accéder au royaume des cieux qu'on leur a promis. Un livre plein de liberté et de force, qui a gravé l'une des images de la Russie les plus stupéfiantes de la littérature. C'est pourquoi Tchevengour n'est pas seulement une ville, ou un espace pouvant abriter cette ville imaginée par Platonov, mais un état d'esprit, ou, plus largement, une allégorie de l'âme russe ».
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« Que ressent une époque en train de périr envers ce qui vient à sa place? » L'imposant André Babitchev, éminent et arrogant membre du trust soviétique de l'industrie alimentaire et directeur d'une usine de saucisses dernier cri, recueille chez lui un homme qui dormait ivre au coin d'une rue, un homme que la nouvelle société a laissé sur le côté, Nicolas Kavalérov.
Celui-ci devient pour un temps son serviteur et son parasite:
Car le véritable protégé de Babitchev, Volodia Makarov, le prototype de l'homme nouveau, le jeune footballeur triomphant qu'aime la jeune fille dont Kavalérov est lui-même amoureux, sera bientôt de retour...
D'un côté les hommes nouveaux, sportifs, matérialistes, soucieux d'hygiène et de rendement. Au xixe siècle ils dissé- quaient les grenouilles, aujourd'hui ils construisent des avions et des combinats géants de saucisses. De l'autre côté l'éternel « homme du souterrain », intelligent et inutile, individualiste et terré dans son trou, dévoré par l'envie. [...] La sobriété de style d'un Bounine, la sophistication des constructivistes, l'imper- tinence d'un dandy se marient au burlesque et à l'inquiétant. (G. Nivat).
Fable symbolique d'une ironie féroce sur le fossé entre ceux du monde d'hier et qui ne sont rien et les vainqueurs du monde nouveau, L'Envie remporta à sa parution en 1927 en Union soviétique un immense succès : il était le roman crucial de son temps... Si moderne !
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Oleg, un jeune journaliste venu de Sibérie pour gagner sa vie dans Moscou la capitale, y crève de solitude et se posetout au long du roman des questions sur le sens de son métier et plus généralement sur le sens de son existence, alors qu'il était plus heureux dans son lointain village sibérien. Il rencontre un réalisateur, Arkadi Konoïevski, à peine plus âgé que lui, qui est accusé de corrompre et de débaucher la jeunesse et de calomnier la patrie. Il revoit aussi son ancienne amie, la mystérieuse Gazova, elle aussi emportée dans le grand jeu du réalisateur incriminé.
Ensemble ils vivront les multiples mésaventures de ceux qui veulent exprimer une voix libre en Russie : tenter envers et contre tout de filmer, serpenter sur des terrains mouvants semés d'embûches, échapper à des pièges rocambolesques.
Contournement de la censure oblige, le réalisateur Arkadi Konoïevski est un double de Kirill Serebrennikov avec qui l'auteur (dont le jeune journaliste Oleg est à son tour le double) a beaucoup travaillé.
Ce roman au style rapide, cinglant, renversant, entremêle avec beaucoup d'humour les références aux scandales évoqués dans la presse quotidienne en Russie. Publié par la prestigieuse revue littéraire "Oktiabr" («Octobre») puis par les éditions AST, Le Mensonge d'Hamlet a reçu en 2018 le prix de la Fédération de Russie intitulé «Lycée», en hommage à Alexandre Pouchkine. Il a ensuite figuré dans l'anthologie intitulée : «la meilleure prose des jeunes écrivains de 2018.»