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LEchappee
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En 1945, George Orwell écrit La Ferme des animaux, une fable dans laquelle les animaux chassent leurs maîtres humains et instaurent dans leur ferme un nouveau régime politique qui tourne vite à la dictature.
Entre les lignes, on comprend qu'il s'agit d'une charge contre le stalinisme.
À l'aube de la guerre froide, cette critique de l'URSS sonne tellement juste que la CIA décide, en 1951, de la transposer en bande dessinée dans le cadre de ses opérations de propagande anticommuniste. Elle sera diffusée partout sur la planète, et prioritairement dans les pays du Tiers Monde, devenus l'enjeu des luttes entre grandes puissances. Et notamment en langue créole, version que nous avons traduite pour l'édition de ce document exceptionnel pour la première fois republié.
Bien que cette BD démontre la puissance et l'originalité de la propagande américaine, elle reste extrêmement fidèle à l'oeuvre originale, de sorte que son contenu subversif finit par annuler sa visée contre-révolutionnaire.
Car la leçon à tirer de La Ferme des animaux est que pour faire triompher une révolution, le peuple doit se débarrasser de ceux qui prétendent en prendre la direction.
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Manoeuvre, ouvrier agricole, apiculteur, terrassier, ajusteur, correcteur d'imprimerie, Georges Navel (1904-1993) est connu pour être l'auteur de Travaux; un des grands classiques de la littérature ouvrière paru en 1954. Peu savent qu'il poursuivit sa quête autobiographique et humaniste dans d'autres ouvrages tout aussi remarquables.
Comme Passages, son ultime livre paru en 1982, dans lequel il raconte sa jeunesse. Petit dernier d'une fratrie de treize enfants, il a à peine dix ans quand éclate la Première Guerre mondiale. Obligé de quitter sa chère campagne lorraine, la Croix Rouge l'expédie en Algérie où il découvre avec stupeur les affres du colonialisme. Il retrouve ensuite sa famille à Lyon, y exerce ses premiers petits boulots, et y découvre un bouillonnement anarcho-syndicaliste dans lequel il s'immerge, ferment de sa future insoumission et de son engagement en 1936 dans la Révolution espagnole.
L'oeuvre de Georges Navel, estimée aussi bien par des historiens -Gérard Noiriel ou Anne Steiner-, que par des écrivains -Colette, Jean Giono ou Annie Le Brun- est de celles qui illuminent le paysage littéraire du xxe siècle. Et s'«il y a une tristesse ouvrière dont on ne guérit que par la participation politique», ses mots et ses livres sont un doux remède au désenchantement de notre monde. -
Le mouvement révolutionnaire s'est construit sur un refoulement: celui du socialisme utopique. Dès la fin du xixe siècle, les propositions de Fourier, Saint-Simon et Owen ont été écartées par les marxistes car considérées comme non scientifiques. Pourtant, ce n'est pas l'État ou le marché qui fait société, mais bien les structures communautaires de voisinage, de travail et d'entraide, ainsi que leur capacité à s'associer librement. Elles sont autant d'îlots de socialisme voués à s'agrandir et à se fédérer, pour aboutir à la communauté des communautés.
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Lors de leur parution en 1860, ces essais ont scandalisé la bourgeoisie britannique. En plein culte du progrès industriel, John Ruskin, ce «Don Quichotte du xixe siècle», s'attaque d'une plume acérée aux idéologues du capitalisme. Sa critique radicale de l'économie politique ébranle les fondements mêmes de cette pseudoscience, jusqu'à la définition de la richesse. Non, une société ne doit pas avoir pour but la croissance illimitée des forces productives, mais l'épanouissement de la vie, affirme ce livre devenu un classique.
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Calomnié par Marx, dévoyé par l'extrême droite, délaissé par les libertaires eux-mêmes, Pierre-Joseph Proudhon, le fondateur de l'anarchisme, reste aujourd'hui encore un mal-aimé, presque un inconnu. Dans cet essai magistral, Pierre Ansart nous livre la quintessence de sa pensée sociale, tout en la resituant dans son milieu d'origine: le monde de l'atelier et de la petite manufacture, où l'ouvrier-artisan, fier de son savoir-faire, dirige en même temps qu'il exécute.
Proudhon ne refusait pas seulement le capitalisme en tant que système d'exploitation. Il récusait le modèle de la grande entreprise, de la mécanisation à tous crins, de l'accélération généralisée. La société dont rêvait ce partisan de l'autogestion était faite d'unités de production de taille modeste, décentralisées, dans lesquelles les travailleurs maîtriseraient leur activité de bout en bout, en privilégiant les rythmes tranquilles du temps jadis.
Parce qu'il reflète l'univers moral de populations qui n'avaient pas encore été complètement englobées par la technologie et l'économie, l'anarchisme de Proudhon est comme une critique du vieux monde adressée au monde moderne. Mais il n'a rien de «réactionnaire» ni de dépassé. Au contraire: il cherche à inventer des formes sociales nouvelles capables de redonner vie aux libertés anciennes, tout en leur ajoutant l'égalité sociale. -
La nature existe : Par-delà règne machinal et penseurs du vivant
Michel Blay, Renaud Garcia
- L'Échappée
- 14 Février 2025
- 9782373091656
Qui, dans les rangs de la critique autorisée, s'offusque de voir les penseurs du vivant et leurs compagnons postmodernes, disciples de Bruno Latour, Phillipe Descola et Donna Haraway, considérer le concept de nature comme réactionnaire? Il en résulte pourtant cette incongruité: ils défendent une écologie sans nature. En évacuant cette notion pour lui substituer celles de «vivant» et de «non-humain», réputées plus inclusives, y compris pour les machines et les systèmes «intelligents», les «descolatouriens» avalisent le développement technologique. Ils s'accommodent de l'expansion de l'industrialisme, ou ordre du technique, né des noces de l'accumulation du capital et de la science physique galiléo-newtonienne.
À la Belle Époque, des anarchistes ont, eux, saisi intuitivement l'ampleur des nuisances de l'industrialisme, voué à artificialiser la nature jusqu'à vouloir totalement la maîtriser. Ce livre vise à renouer le fil de leur révolte. La nature mérite en effet d'être méditée et sentie pour elle-même, dans son caractère énigmatique, par ceux qui naissent d'elle, oeuvrent à ses côtés, puis acceptent leur mort. Ceux-là, dont l'honneur est de lier, indissolublement, nature et liberté, nous les nommons «naturiens». -
L'insistant désir de voir s'élargir l'horizon
Le Brun Annie
- L'Échappée
- 22 Janvier 2025
- 9782373091649
À l'heure où la vie et l'imaginaire tendent à se dissoudre dans les eaux froides du calcul égoïste, «transformer le monde» et «changer la vie», mots d'ordre de plusieurs générations de révoltés, sont aussi bien le point de départ que le point d'arrivée de l'itinéraire intellectuel et sensible d'Annie Le Brun, qui nous a récemment quittés. Ses livres, ses prises de position, ses correspondances ou ses nombreuses interventions sont abordés dans ce livre au travers de textes ou d'entretiens, peu connus ou inédits en français, qui témoignent tous de ce que sa vie aura été une dérive au long cours durant laquelle elle n'a cessé d'affirmer le primat du désir et de la liberté.
Comment lui rendre meilleur hommage que de lui donner, encore une fois, la parole? -
Barbarie numérique : Une autre histoire du monde connecté
Fabien Lebrun
- L'Échappée
- 4 Octobre 2024
- 9782373091588
Une enquête implacable sur la tragédie que vit le Congo, coeur des industries numériques et objet de toutes les convoitises.
À partir des années 1990, l'explosion de la production de biens électroniques, caractéristique du passage du capitalisme à son stade numérique, déclenche une guerre des métaux technologiques au Congo (RDC) qui n'a fait que gagner en intensité. Cette enquête fouillée montre que la dématérialisation est bel et bien un mythe. Elle se nourrit d'un extractivisme sans limites dans des régions, comme celle des Grands Lacs en Afrique, qui subissent depuis des siècles les ravages de la mondialisation : de la traite négrière à la terreur coloniale du roi belge Léopold II (pour le « caoutchouc rouge » nécessaire à l'industrie automobile) jusqu'aux minerais de sang actuels dont le coltan essentiel aux smartphones et le cobalt pour la transition énergétique.
La civilisation de l'écran est synonyme d'une barbarie numérique qui se manifeste au Congo par : une économie militarisée et une criminalité institutionnalisée, un pillage généralisé, du travail forcé, le viol comme arme de guerre, la destruction des forêts et l'anéantissement de la biodiversité... Autant de catastrophes qui font du Congo l'une des plus grandes tragédies de l'histoire contemporaine, le prix fort à payer pour un monde connecté. -
Né à Brest-Litovsk (Biélorussie) en 1913, arrivé à Paris en 1936, Benjamin Schlevin restitue dans ce roman écrit dans sa langue maternelle, le yiddish, et publié en 1948, la vie intense et tragique du petit peuple des artisans et ouvriers juifs de Belleville, originaires d'un empire russe en voie de décomposition et ravagé par la violence antisémite. En suivant les trajectoires divergentes de Béni l'arriviste et de Jacques l'idéaliste, venus ensemble à Paris en 1920, on découvre le monde complexe des petits patrons et des façonniers, unis par des liens de solidarité et d'exploitation, les hôtels et les garnis où s'entassent les nouveaux venus, les sociétés de secours mutuel, les cercles politiques et culturels animés par les bundistes et les sionistes de gauche, la vie trépidante des cafés bellevillois, les combats antifascistes et les grèves de 1936, jusqu'aux pages sombres de l'Occupation.
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Parias, Hannah Arendt et la "tribu" en France (1933-1941)
Marina Touilliez
- L'Échappée
- 4 Octobre 2024
- 9782373091533
Fuyant la Gestapo, Hannah Arendt arrive à Paris en octobre 1933. La jeune femme de 27 ans, promise à une brillante carrière universitaire en Allemagne, doit se faire aux chambres insalubres des hôtels garnis, à la difficulté de trouver du travail, et à l'hostilité d'une partie des Français. Mais dans le quartier latin et à Montparnasse, ceux qui ont fui Hitler parviennent à faire vivre un autre pays en exil. Elle y croise Heinrich Blücher, faux dandy et vrai révolutionnaire, qui deviendra son mari. Tous deux font partie d'une famille d'hurluberlus magnifiques -?composée, entre autres, de Erich Cohn-Bendit, Lotte Sempell, Chanan Klenbort, Adrienne Monnier, Fritz Fränkel, Minna Flake et Arthur Koestler?- qui se retrouve autour du génial Walter Benjamin. Ils forment cette «?tribu?» qui donne à chacun la force de continuer à vivre. À l'approche de la guerre, et face à l'afflux de réfugiés, l'administration française interne les «?indésirables?» et les amis sont l'un après l'autre enfermés. Pendant six semaines, Arendt connaît «?l'enfer du camp de Gurs?», et frôle le désespoir. Lorsque les armées nazies envahissent la France, elle profite du chaos pour fuir le camp... Fruit d'une enquête minutieuse, réalisée notamment à partir d'archives et de témoignages inédits, voici le récit palpitant des huit années françaises de Hannah Arendt qui marqueront profondément sa vie et son oeuvre.
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Quelque part entre les plaines du Baragan et les eaux éternelles du Danube, dans la Grotte aux Ours, des haïdoucs, bandits d'honneur roumains, vont, tour à tour, nous raconter leur histoire... À la croisée des Mille et Une Nuits et des Aventures de Robin des Bois, ce conte universel de Panaït Istrati (1884-1935), «?pèlerin du coeur?» et vagabond de génie, fait hurler en nous un mot bien trop oublié?: justice?!
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Revue de contre-histoire
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On connaît la présence de nombreuses fumeries d'opium entre 1890 et 1916 - année de l'interdiction de cette drogue - dans les grands ports français, comme Toulon ou Brest. Les 300 que l'on pouvait trouver à Paris restent bien plus mystérieuses. Situés dans les beaux quartiers, autour de la place de l'Étoile notamment, mais aussi dans des bouges comme ceux de la place Maubert, ces lieux d'extase et de perdition étaient fréquentés par une faune avide d'évasion : de l'élite artistique, littéraire ou mondaine jusqu'aux bas-fonds de la capitale.
En 1907, l'écrivain et journaliste Delphi Fabrice réussit à se faire introduire dans la plupart de ces fumeries parisiennes. Son récit de ce milieu jusqu'alors secret constitue le coeur de ce recueil. Il est précédé d'une introduction d'une rare érudition sur une époque où l'exotisme nourrissait nombre de fantasmes. Il est complété par des enquêtes parues dans la presse qui dépeignent les moeurs et les atmosphères envoûtantes de ces lieux et qui brossent des portraits stupéfiants de fumeurs et de tenanciers. Ces textes, d'une belle qualité littéraire et documentaire, illustrés par une riche iconographie, font revivre un monde disparu, où les paradis artificiels se confondaient avec un enfer réel. -
Critique de la raison décoloniale : sur une contre-révolution intellectuelle
Collectif Collectif
- L'Échappée
- Versus
- 4 Octobre 2024
- 9782373091571
Le capitalisme et la modernité seraient intrinsèquement liés à un racisme d'essence coloniale et à la domination de l'Occident sur le Sud global : tel est le postulat des décoloniaux. Face à une rationalité considérée comme eurocentrique, face à un système de pouvoir qui chercherait à maintenir les « non-Blancs » dans une position subalterne, ils prônent un retour aux formes de savoir et aux visions du monde des peuples indigènes.
À l'heure où les théories décoloniales, nées en Amérique latine, gagnent du terrain dans les milieux universitaires et militants, les auteurs de ce livre, ancrés eux aussi dans ce continent, font entendre une autre voix. Ils démontrent comment ces théories propagent une lecture simpliste de l'histoire et des rapports de pouvoir, et comment leur focalisation sur les questions d'identité ethno-raciale relègue au second plan l'opposition pourtant fondamentale entre riches et pauvres.
À l'horizon, une conviction : seul un anticolonialisme fondé sur une critique radicale du capitalisme permettra de sortir de cette impasse, en dépassant toute soif de revanche pour retrouver le contenu universel des luttes d'émancipation. -
Le temps des révoltes : une histoire en cartes postales des luttes sociales à la "Belle Epoque"
Anne Steiner
- L'Echappee
- Action Graphique
- 6 Septembre 2024
- 9782373091564
Mettant en regard récits et cartes postales, ce livre nous plonge au coeur des révoltes ouvrières et paysannes de la Belle Époque.
À la veille de la Première Guerre mondiale, les conflits sociaux se multiplient partout en France. Au-delà des revendications concrètes, il s'agit toujours de luttes pour la reconnaissance du travail et des savoir-faire, d'un combat pour la dignité. À l'âpreté de ces combats répond la brutalité de la répression. La troupe charge, mutile et tue, et les peines de prison pleuvent sur les manifestants et les syndicalistes.
Ces années de guerre sociale correspondent à l'âge d'or de la carte postale, dont la production explose entre 1900 et 1914. À une époque où les photographies de presse sont rares et de qualité médiocre, c'est sur ce support qu'ont été fixés les moments forts de ces révoltes urbaines ou rurales : cortèges, barricades, charges de dragons, machines sabotées, demeures patronales incendiées, mais aussi soupes communistes, fêtes et meetings.
Mettant en regard récits et images, ce livre nous plonge au coeur de ces événements et nous fait découvrir le métier et la vie des femmes et des hommes qui en furent les valeureux protagonistes. -
Vivre ma vie : une anarchiste au temps des révolutions
Emma Goldman
- L'Échappée
- Poche
- 8 Avril 2022
- 9782373091052
'un des plus beaux chants d'amour à la révolte et à la liberté. Un monument de la littérature anarchiste enfin traduit intégralement en français et au format poche. Emma Goldman est l'une des plus célèbres et des plus attachantes figures de l'histoire du mouvement anarchiste et socialiste. Elle en a vécu avec passion et détermination les heures les plus brûlantes. Née en 1869 dans l'Empire russe, Emma Goldman s'exile aux États- Unis à 16 ans. Pauvreté, exploitation et désillusions l'y attendent. Elle plonge alors à corps perdu dans le chaudron politique et intellectuel. Expulsée en 1919 vers la Russie, elle découvre une réalité qu'elle ne cessera de dénoncer. Son époustouflante épopée mêle grands affrontements politiques et vie d'une femme hors du commun, poésie et quotidien, espoir et désenchantement. Ce texte magistral est à la fois une fresque historique vertigineuse où l'on croise tous les grands révolutionnaires.
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être écoféministe ; théories et pratiques
Jeanne Burgart Goutal
- L'Echappee
- Versus
- 6 Mars 2020
- 9782373090697
Oppression des femmes et destruction de la nature seraient deux facettes indissociables d'un modèle de civilisation qu'il faudrait dépasser : telle est la perspective centrale de l'écoféminisme. Mais derrière ce terme se déploie une grande variété de pensées et de pratiques militantes.
Rompant avec une approche chic et apolitique aujourd'hui en vogue, ce livre restitue la richesse et la diversité des théories développées par cette mouvance née il y a plus de 40 ans : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redécouverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, réappropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d'un rapport intime au cosmos...
Dans ce road trip philosophique alternant reportage et analyse, l'auteure nous emmène sur les pas des écoféministes, depuis les Cévennes où certaines tentent l'aventure de la vie en autonomie, jusqu'au nord de l'Inde, chez la star du mouvement Vandana Shiva. Elle révèle aussi les ambiguïtés de ce courant, où se croisent Occidentaux en quête d'alternatives sociales et de transformations personnelles, ONG poursuivant leurs propres stratégies commerciales et politiques, et luttes concrètes de femmes et de communautés indigènes dans les pays du Sud.
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Vers un monde univoque : Sur la perte d'ambiguïté et de diversité
Thomas Bauer
- L'Échappée
- 15 Mars 2024
- 9782373091304
Quel est le point commun entre la disparition des variétés de pommes, la mise en scène d'hommes politiques dans les talk-shows, l'extinction de nombreuses langues, les fondamentalismes (anti-)religieux et la culture de masse ? Partout, que ce soit dans la nature ou dans la culture, la diversité se perd et l'ambiguïté recule. Sur les pas de Tocqueville, de Paul Valéry et de Stefan Zweig, l'auteur pense ces phénomènes comme un mouvement vers un monde de plus en plus univoque. Accompagnant l'exacerbation des affects, les quêtes identitaires et le désir d'authenticité, cette évolution apparaît comme une réponse - inopérante - à la rationalisation et à l'informatisation de la vie, à l'affaiblissement des convictions traditionnelles et à la progressive mise en concurrence généralisée des individus et des groupes. Important succès critique et de librairie en Allemagne et dans plusieurs autres pays, cet essai est une oeuvre majeure pour comprendre ce qui se joue dans notre incapacité croissante à supporter la pluralité, la nuance et l'ambiguïté ; pourtant seules manières de pouvoir faire face à la complexité du monde.
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Il ne décroche pas des écrans ! comment protéger nos enfnats et nos adolescents
Sabine Duflo
- L'Échappée
- 1 Mars 2024
- 9782373091519
Le contact quasi ininterrompu des enfants et des adolescents avec les écrans crée des troubles de la communication et de l'attention, des difficultés d'apprentissage, de compréhension, génère des angoisses, altère en profondeur les rapports familiaux et sociaux...
En s'appuyant sur l'étude de nombreux cas de tous âges et de tous milieux sociaux, la psychologue Sabine Duflo explique les processus qui mènent à ces différents symptômes, traités comme des maladies alors qu'ils sont la plupart du temps des réponses à un environnement où le numérique a remplacé l'humain. Elle propose une méthode adaptée à chaque âge, faite de préconisations simples pour lutter contre la toxicité des écrans. -
Si je m'adresse aux ingénieurs, c'est parce que je les connais bien.
Je suis -ou j'étais?- l'un d'entre eux. Artisans d'un devenir technologique qui façonne nos existences et structure nos sociétés, ils sont aujourd'hui de plus en plus nombreux à ressentir de la dissonance cognitive. Quelque chose en eux sait que leur travail creuse le sillon de trajectoires insoutenables pour nos vies et pour la Terre.
Pourquoi alors n'y a-t-il pas plus d'ingénieurs qui désertent? C'est la question que je me propose d'élucider dans ce livre, en me plaçant dans une perspective résolument politique. Il serait en effet plus que souhaitable, pour eux, mais aussi pour nous tous, qu'ils refusent de se résigner, qu'ils cessent de nuire au plus vite, et pour cela qu'ils s'évadent de leurs cages dorées. -
L'intelligence artificielle ou l'enjeu du siècle ; anatomie d'un antihumanisme radical
Eric Sadin
- L'Échappée
- 6 Mai 2021
- 9782373090918
L'intelligence artificielle se dresse comme une puissance habilitée à expertiser le réel de façon plus fiable que nous-mêmes. Elle est appelée à orienter la conduite des affaires humaines, entraînant ainsi l'éradication des principes juridico-politiques qui nous fondent, soit le libre exercice de notre faculté de jugement et d'action. Le pouvoir croissant de cette main invisible automatisée constitue une offensive antihumaniste.
Ce livre, qui appréhende l'intelligence artificielle comme les fondements d'un nouveau modèle civilisationnel, est le dernier volet d'une trilogie devenue la référence sur la compréhension de la nouvelle condition humaine à l'ère numérique. Il fait suite à La Vie algorithmique et à La Silicolonisation du monde.
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Etre éditeur : Histoire, discours, imaginaires
Anthony Glinoer
- L'Echappee
- 18 Octobre 2024
- 9782373091601
Personnage au statut fragile mais privilégié parmi le «peuple du livre», l'éditeur occupe un rôle clé dans la production du livre, qu'exprime la mention de son nom sur les couvertures. Parce qu'il a pour fonction principale d'amener un texte vers un lectorat, l'éditeur se tient dans un constant mais instable équilibre entre politique de l'offre et politique de la demande, entre audace et opportunisme, entre la création et son commerce. Dans quelle histoire s'inscrit l'activité de l'éditeur? Quels types de discours tient-il sur son métier? Comment cette figure nourrit-elle l'imaginaire social? Autant de questions qui trouvent des réponses dans ces pages.
Si l'édition française a fait l'objet de nombreuses publications, Anthony Glinoer réalise la première synthèse entièrement consacrée à la figure de l'éditeur, à la croisée de l'histoire du livre, de la sociologie des pratiques culturelles et des études littéraires. Un vaste corpus de mémoires, de romans, d'ouvrages savants, de films et d'entretiens a été mobilisé pour faire émerger, de manière vivante et illustrée, l'être éditeur, tant dans ses pratiques que dans ses discours et dans les représentations qui les entourent, entre diabolisation et célébration. -
Le 27 février 1933, le sort de l'humanité bascule. Une partie du Reichstag, le siège du Parlement allemand, s'enflamme. L'incendie étant présenté par les nazis comme un complot communiste, une campagne de terreur s'abat sur tout le pays. C'en est alors fini de la démocratie, Hitler installe une implacable dictature qui mènera à la Seconde Guerre mondiale. L'incendiaire, Marinus Van der Lubbe, par cet acte, voulait «?protester?» contre la montée du nazisme. Ce jeune Néerlandais, maçon de profession, dont nous découvrons dans ce livre la trajectoire politique et sociale qui a abouti à cet attentat, a pourtant agi seul. Pour la première fois, toutes les preuves sont apportées. Sont ainsi implacablement démontées les deux thèses qui se sont affrontées dès l'arrestation du révolutionnaire?: la théorie du complot défendue par les nazis et celle que les communistes ont forgée de toutes pièces. La première a consisté à considérer cette action comme les prémices d'une insurrection communiste. La seconde, encore vivace aujourd'hui, et qui a été celle de nombre d'historiens académiques, prétend que les nazis ont manipulé Van der Lubbe afin d'asseoir leur pouvoir. Miguel Chueca s'est livré à une enquête historique d'une grande ampleur pour mettre en évidence les falsifications et les mensonges sur lesquels ces deux théories reposent. Ainsi, il nous plonge au coeur de la fabrique du complot. Exercice plus que salutaire à l'heure où bien des événements passés et présents sont analysés sous ce prisme, dont l'esprit, si séduisant, et les mécanismes argumentatifs, si convaincants en apparence, empêchent une appréhension juste du monde.
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Béton ; arme de construction massive du capitalisme
Anselm Jappe
- L'Echappee
- Pour En Finir Avec
- 6 Novembre 2020
- 9782373090772
Une critique implacable du béton, incarnation de la logique capitaliste, mais aussi - et peut-être avant tout - de l'architecture moderne et de l'urbanisme contemporain.