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Cinq Continents
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L'incroyable architecture des coquillages
Les mollusques sont de remarquables bâtisseurs, dont les prouesses architecturales sont presque sans égales dans le monde animal. Qui d'entre nous n'a jamais admiré la structure merveilleuse du moindre coquillage ramassé sur la plage ? Certains passionnés les collectionnent tout au long de leur vie, motivés par leur beauté s'ils sont esthètes, ou dans un but scientifique comme Jacques Senders, dont la fantastique collection, commencée il y a cinquante ans, nous est rendue accessible, grâce aux photographies spectaculaires de Paul Starosta, par ce livre aujourd'hui réédité dans un nouveau format.
Ces merveilles de la nature, évoquent naturellement une architecture exotique ou futuriste, des vases antiques ou Art Nouveau, voire des pierres précieuses ou des roches volcaniques, et réaffirment l'importance de la nature comme source d'inspiration des artistes et des architectes. L'ouvrage, en célébrant l'extraordinaire variété et le raffinement architectural des coquillages de la collection de Jacques et Rita Senders, nous révèle un univers où la nature surpasse largement la fantaisie et l'inspiration humaines.
En fin de volume, des photographies miniatures sont accompagnées d'informations scientifiques sur les mollusques, leur vie, leurs caractéristiques et leurs différentes familles. -
La beauté secrète des graines, facette cachée de la nature
Paul Starosta est un photographe naturaliste français, célèbre pour avoir décelé et révélé le caractère foncièrement artistique de la nature. Les 200 superbes photographies de ce livre étonnant, aujourd'hui réédité dans un nouveau format, illustrent la beauté et la complexité des graines, y compris les plus petites d'entre elles. C'est en s'appuyant sur les collections de Jean Laty et de l'association La Voie des fleurs à Draveil (Essonne) qu'il a pu réaliser ces images aux formes et aux couleurs infinies et aux détails stupéfiants : certaines évoquent des fleurs, d'autres des pierres ou des sculptures, d'autres encore des bijoux ciselés par un orfèvre imaginaire.
La beauté presque magique de ces chefs-d'oeuvre détenant le mystère de la vie, tant dans l'infiniment petit que dans l'infiniment grand, est sublimée par les jeux d'ombre et de lumière. Ces petites merveilles en évoquent d'autres, nous rappelant des oeuvres d'art ou des détails architecturaux. L'homme est lui-même nature, et c'est toujours sous l'inspiration de la nature qu'il a composé ses créations les plus étranges ou les plus audacieuses.
En fin de volume, des photographies en format réduit sont accompagnées d'informations scientifiques sur les graines, leur vie, leurs caractéristiques et leurs différentes familles. -
Ce volume présente le travail photographique inédit réalisé par Luigi Spina dans le Parc archéologique de Pompéi avec un appareil Hasselblad. Spina a pu ainsi se plonger au coeur de plus de 60 domus, fouler leurs péristyles, parcourir leurs pavements de mosaïque, scruter la composition de l'opus sectile, éprouver la chaleur du rouge pompéien, sans oublier de s'arrêter, fût-ce plus brièvement, sur les murs couverts de fresques, les colonnes au revêtement de plâtre, les perspectives ouvertes sur le paysage environnant. À l'époque où le Parc archéologique, durant la pandémie, était fermé au public, et où nous étions tenus de nous confiner dans nos appartements, Luigi Spina a élu domicile à Pompéi, a habité ses maisons, a vu la lumière naturelle donner sa forme à la ville et en a recueilli les variations.
Il a ressenti dans sa chair l'archéologie vivante, le classicisme vibrant. Telle est la genèse de Interno pompeiano, un album photographique où la recherche plastique s'enrichit, pour chacune des huit regiones, de textes brefs qui accompagnent le lecteur dans l'exploration de chaque domus en éclairant ses particularités et en évoquant les anecdotes insolites qui lui sont liées. Deux textes sur la naissance et le développement de l'imaginaire pompéien viennent compléter l'ensemble. -
« Que les Américains s'en rendent compte ou non, sa façon de voir la photographie est devenue la nôtre » (parlant de Szarkowski) U.S. News & World Report AVP D 67/107 Août et septembre 2012 Quarante ans après sa première parution aux États-Unis, L'oeil du photographe de John Szarkowski, oeuvre de référence dans l'histoire de la photographie, est pour la première fois à la disposition du public français.
Cet ouvrage se propose d'enquêter sur la façon dont se présentent les photographies et sur les raisons qui en font ce qu'elles sont. Il s'intéresse au style et à la tradition photographiques, aux possibilités qui s'offrent au photographe dans l'exercice de son travail. L'invention de la photographie a permis un processus radicalement nouveau de production des images - un processus fondé non plus sur la synthèse, mais sur la sélection. La différence est fondamentale.
Les tableaux sont faits - construits à partir d'un arsenal de schémas, de compétences et de comportements traditionnels - alors que les photographies, comme on le dit couramment, sont prises. Cette différence a soulevé un problème créatif d'un genre nouveau : comment faire pour que ce procédé mécanique et sans âme produise des images porteuses de sens en termes humains - des images dotées de clarté et de cohérence et qui dénotent un point de vue ? L'OEil du photographe, fondé sur une exposition de 1964 et publié en 1966, est une excellente introduction à l'art de la photographie. Il rassemble des oeuvres de maîtres incontestés aux côtés de celles de photographes inconnus, permettant de cerner avec exactitude le langage visuel de l'artiste photographe et révélant l'exceptionnel potentiel de ce médium. Ces photographies sont classées en cinq sections, dont chacune concerne plus particulièrement l'un des cinq choix décisifs qui s'imposent à l'artiste dont l'outil est un appareil photo : la chose en elle-même, le détail, le cadrage, le temps, le point de vue.
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Le photographe Eugène Atget est surtout connu pour sa chronique en images d?un Paris romantique, bien qu?en voie de disparition, au tournant du xxe siècle. Ce livre explore un autre aspect de son ?uvre en présentant une série de cartes postales sur les petits métiers parisiens.
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Charlotte Perriand et la photographie ; l'oeil en éventail
Jacques Barsac
- Cinq Continents
- 24 Mars 2011
- 9788874395491
Au cours des années 1930, Charlotte Perriand joint à son activité d'architecte (elle collaborera plusieurs années avec Le Corbusier), de designer et d'urbaniste, celle de photographe, à laquelle elle consacre une part importante de son travail de création. En 1927 elle fait ses premiers pas dans ce domaine qu'elle abandonne en 1940 lorsque la Seconde Guerre mondiale détruit tout espoir en un monde meilleur. Au lendemain de la crise de 1929, les photographies de Charlotte Perriand reflètent magnifiquement le regard nouveau posé sur le monde et la « course vers la nature » qui marqueront les arts plastiques en les renouvelant de manière radicale. À partir de 1933, avec Pierre Jeanneret et Fernand Léger, elle se lance dansune véritable aventure conceptuelle qui prend prétexte d'objets trouvés par hasard dans la nature et qui ont été modelés par le temps : galets, pavés, morceaux de bois rongés par la mer. Pour Charlotte Perriand, la photographie est le « laboratoire secret » de ses recherches plastiques et philosophiques ; elle est une « machine » pour penser. Son oeuvre photographique, expression des principaux thèmes et des grandes questions qui préoccupent l'homme moderne, s'inscrit dans un vaste mouvement des avant-gardes où peintres, architectes et photographes, parfois confondus les uns avec les autres, travaillent côte à côte dans une communauté spirituelle où chaque mode d'expression s'enrichit du regard des autres.
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Le récit photographique du front de mer new-yorkais réalisé par Sophie Fenwick est né de son désir de créer une archive visuelle d'un paysage aussi inhabituel que suggestif de la Grosse Pomme. Le langage photographique est employé dans des clichés en noir et blanc ou en couleurs pour retracer une transformation, et pour exprimer l'urgence d'une documentation qui, dans ces pages, passe du stade de besoin personnel à celui de nécessité universelle. L'invitation au voyage dont Fenwick se fait la porte-parole est une poésie visuelle rythmée par des clichés qui possèdent toutes les qualités nécessaires pour devenir de véritables icônes.
Outre le caractère inédit des images du waterfront new-yorkais, le volume se présente comme un projet éditorial unique en son genre : l'aspect iconographique trouve un espace d'approfondissement et de dialogue dans l'interview que Sophie Fenwick accordre à Pauline Vermare, et un espace littéraire dans la poésie de Fenwick, née durant la pandémie, qui accompagne le récit visuel. -
Les albums photographiques de Jean Dubuffet ; 1945-1963
Collectif
- Cinq Continents
- 7 Juillet 2017
- 9788874397853
Entre 1945 et 1963, Jean Dubuffet entreprend de documenter sa collection d??uvres d?Art Brut en la faisant photographier. Il fait appel à des professionnels de la photographie d?art, reconnus dans le cercle parisien, comme Henry Bonhotal ou Emile Savitry. Mais il fait également même titre que l?Art Brut. Citons notamment des ?uvres d?art populaire ou d?art naïf, des grahiques provenant des îles Salomon.
Dubuffet réunira ces photographies d??uvres de plus d?une centaine de créateurs, y compris des anonymes ? notamment Gaston Chaissac, Aloïse Corbaz, Joseph Crépin, Auguste Forestier, Lausanne.
Classées par auteur, ces images documentent aussi bien des peintures, des dessins, des broderies, des sculptures que des collages. En constituant cette banque d?images entre 1945 et 1963, Dubuffet réunit et fait dialoguer des formes d?expression très diverses de son époque, l?art et de la culture artistique.
Édition en fac-similé des Albums photographiques de Jean Dubuffet accompagné d?un cahier introductif rassemblant des textes de spécialistes : une préface de Sarah Lombardi, directrice de la Collection de l?Art Brut, et des textes de Baptiste Brun, Nicolas Garnier, Karoline Lewandowska, Jean-Hubert Martin, Jérôme Pierrat et Michel Thévoz.
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Ce volume nous fait mieux connaître l'oeuvre et la destinée de Ghitta Carell (1899-1972), photographe d'origine hongroise naturalisée italienne. Née dans une famille juive modeste, Ghitta émigre au début des années 1920, avec ses parents, en Italie, où elle a tôt fait de devenir la plus recherchée des portraitistes. Dans son studio romain viennent poser intellectuels, acteurs, généraux, dirigeants politiques, mais aussi des femmes du monde, des figures de la grande bourgeoisie et de l'aristocratie, voire de familles régnantes. Elle recourt à la technique du banc optique pour ses clichés en noir et blanc, qu'elle retravaille avec maestria et subtilité, de façon à obtenir une image douce et lumineuse. Elle procède par soustraction, ôtant les strates de surface, dépouillant en quelque sorte ses modèles de leur masque afin de leur restituer non seulement leur visage, mais aussi et surtout leur âme. Lorsque Ghitta Carell meurt à Haïfa, en Israël, elle laisse plus de 50 000 plaques, aujourd'hui rassemblées en grande partie dans les archives de la Fondation 3M.
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Tout au long de ses soixante années de carrière, Franco Fontana a photographié ce que l'on ne voit pas, réussissant à fixer dans l'objectif une image « autre », détachée de la réalité, libérée du sujet représenté. Son travail sur la géométrie, les proportions et la composition lui a permis d'atteindre par paliers une synthèse conceptuelle qui est à la fois son langage personnel et sa manifestation formelle.
Invisible, volume de 168 pages comptant plus de 100 photographies, est le résultat d'une exploration minutieuse des archives de l'artiste, qui a fait émerger des clichés inédits, allant des recherches les plus expérimentales aux manifestations les plus libres de sa subjectivité, sans négliger pour autant les images iconiques qui ont rendu leur auteur célèbre dans le monde entier.
Cet album, composé avec un soin particulier, s'adresse à ceux qui souhaitent avoir une vue d'ensemble du parcours de l'auteur, mais aussi explorer cet espace intérieur, au-delà du réel, dévolu à l'interprétation suggestive, à la quête de l'image en devenir, que seule la sensibilité visuelle du photographe sait recueillir et traduire en un cliché unique et inimitable, de sorte que l'invisible devient soudain visible. -
La mosaîque d'Alexandre
Spina/Giulierini
- Cinq Continents
- Trésors Cachés
- 20 Novembre 2020
- 9788874399277
La mosaïque d'Alexandre est le chef-d'oeuvre auquel est dédié le deuxième volume de la collection « Trésors cachés », inaugurée en 2018 avec la tasse Farnèse. Elle constitue certainement l'un des points d'attraction pour les visiteurs qui se pressent quotidiennement dans les salles du Museo Archeologico Nazionale de Naples.
Les tesselles qui la composent, plus d'un million et demi, sont disposées selon la technique de l'opus vermiculatum, c'est-à-dire qu'elles sont parfois de très petite taille, de dimensions et de formes variables, permettant les tracés sinueux et les détails minutieux, et disposées de manière asymétrique en suivant le contour des figures de façon à les faire ressortir sur le fond.
Datée du IIe siècle avant notre ère, parfois dite « Bataille d'Issos », cette mosaïque de sol fut mise au jour en 1831 à Pompéi, dans la célèbre maison du Faune. Si l'identification de la bataille demeure ouverte à toutes les hypothèses d'interprétation, l'identité des deux protagonistes fait l'unanimité : il s'agit d'Alexandre et de Darius.
Luigi Spina aborde l'oeuvre en photographe, avec maestria ; il met en lumière les visages, les gestes, les détails et les expressions des hommes et des animaux, qui échappent souvent au spectateur absorbé par la lecture de l'ensemble de la scène. Yeux écarquillés et attentifs, brides parfois relâchées, fouets cinglants, mais aussi étoffes, ornements précieux, crinières tressées.
Le volume s'accompagne de contributions de Valeria Sampaolo et de Fausto Zevi, qui replacent la mosaïque dans son contexte historique et artistique et soulignent sa dimension extraordinaire au sein de l'histoire de l'art ancien. -
Omar Victor Diop
Marvin Adoul, Perry Imani, Renée Mussai
- Cinq Continents
- 5 Novembre 2021
- 9788874399932
À 41 ans, Omar Victor Diop est l'un des photographes les plus prometteurs de sa génération.
Artiste autodidacte, son oeuvre s'inscrit directement dans l'héritage de la photographie de studio africaine de Seydou Keïta, Mama Casset ou Malick Sidibé, un genre dont il a su s'approprier les codes tout en s'en affranchissant.
L'ouvrage Omar Victor Diop réalisé en collaboration avec la galerie MAGNIN-A, rassemble pour la première fois les trois dernières séries emblématiques du photographe : Diaspora (2014), Liberty (2017) et Allegoria (2021).
Dans Diaspora, Omar Victor Diop choisit l'art de l'autoportrait. Le photographe sénégalais incarne dans ses images dix-huit figures de la diaspora africaine, aux destins hors du commun mais oubliées de l'Histoire occidentale. En agrémentant ses images d'objets liés au football, il estompe la charge dramatique tout en propulsant ses personnages historiques dans le présent.
Il les inscrit ainsi dans le débat sur l'immigration et l'insertion des étrangers dans les sociétés européennes.
Pour Liberty réalisée en 2017, Omar Victor Diop poursuit la mise en lumière du continent africain et de sa diaspora en proposant une lecture universelle de l'histoire de la protestation Noire. Par un jeu de références visuelles mêlant autoportraits et mises en scène, l'artiste revisite les évènements marquants de cette histoire, certes différenciés par le temps, la géographie et l'ampleur, mais reliés par une même quête, celle de la liberté trop souvent entravée.
Avec Allegoria, Omar Victor Diop entame un nouveau chapitre de son travail. Le photographe se saisit de la question fondamentale de l'environnement et de sa portée sur le continent africain.
Ses oeuvres figurent l'allégorie d'une humanité soucieuse d'une nature qui pourrait n'être plus qu'un souvenir des manuels d'histoire naturelle. L'Homme, abandonné à sa douloureuse responsabilité, recueille autour de lui cette Nature réduite à une représentation.
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Michael Wolf, connu pour avoir remporté le prix World Press Photo 2010 grâce à son projet Tokyo Compression, pose ici son regard sur la capitale française. Comme il sait si bien le faire, il repère des éléments architecturaux caractéristiques du paysage visuel parisien afin de les immortaliser.
Toits, cheminées et lumières rythment les images de leurs couleurs, de leurs formes et, surtout, de leurs volumes. L'univers visuel auquel il nous invite à participer conduit l'observateur à suivre du regard les lignes entrecoupées des murs et des gouttières, à s'attarder sur des détails qui ne sont pas toujours si apparents qu'on le penserait. Il nous incite enfin à imaginer le contexte environnemental et architectural qui donne un cadre à ces éléments strictement rectangulaires.
L'impression de songe qui accompagne ce voyage dans un Paris vu depuis les toits se confirme dans la deuxième partie du livre. L'ombre des arbres y décore les façades de divers édifices et façonne une poésie visuelle propice au dialogue intime où, en l'absence de toute présence humaine, nature et architecture parviennent à se fondre l'une dans l'autre.
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Indiens d'Amazonie ; vingt belles années 1955-1975
Rene Fuerst
- Cinq Continents
- 5 Juillet 2019
- 9788874398706
Bilan positif d'une expérience extraordinaire, et avant tout hommage aux derniers Indiens d'Amazonie vivant encore librement, tels sont les messages dont témoigne la voix influente de l'ethnologue genevois René Fuerst, qui a consacré une grande partie de sa vie aux populations indigènes de l'Amazonie. Cette « autobiographie visuelle » parcourt les régions centrales du Brésil, notamment le Mato Grosso et l'Amazonie profonde, et fait la part belle à ses rencontres, recherches et recueils ethnographiques - autant de témoignages qui sont venus enrichir les musées européens, dont en premier lieu le musée d'Ethnographie de Genève.
Les images en noir et blanc de René Fuerst capturent et racontent une vingtaine de rencontres, s'arrêtant sur les visages, les corps, les cérémonies plus tranquilles et celles animées par les danses. Même le récit du quotidien au travers des objets qui le rythment se fait digne et conduit le lecteur à une réflexion tout en relief sur les bien connus « tristes tropiques » de Claude Lévi-Strauss.
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Parce qu'ils sont ronds, fragiles et difficiles à manipuler, les oeufs sont rarement présentés au grand public. C'est bien dommage car les détails de leurs motifs révèlent des beautés insoupçonnées. Déposés sur des arrondis aux lignes pures, ces dessins souvent minuscules mêlent arabesques, points, taches, ombres et même glacis. Les tonalités sont subtiles et souvent semi-transparentes. Mats ou brillants, poreux ou lisses, jamais ce qu'il convient d'appeler des chefs-d'oeuvre sur coquille n'ont conjugué le hasard et la nécessité avec autant d'inventivité et de puissance.
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Saint Dominique De Niccolo Dell'Arca
Vittorio Sgarbi, Luigi Spina
- Cinq Continents
- 4 Décembre 2020
- 9788874399376
Ce volume, le deuxième de la collection « Trésors cachés », est illustré par des photographies de Luigi Spina et accompagné d'un texte critique de Vittorio Sgarbi. Pour la première fois, nous présentons aux passionnés d'histoire de l'art, de photographie et de collections une monographie visuelle d'une oeuvre sculptée tout à fait exceptionnelle : le buste de saint Dominique exécuté par Niccolò dell'Arca en 1474.
Réalisée en terre cuite, la sculpture représente le père fondateur de l'ordre dans une attitude
sévère, d'une stricte frontalité, d'un expressionnisme qui confère une grande force à
l'ensemble. Saint Dominique est hiératique, immobile ; ses mains expriment sa force spirituelle
et son regard reflète une grande énergie intérieure. Les plis de sa robe sont géométriques, sa tunique le protège comme une cuir asse.
La sculpture fut achevée lors du séjour de Niccolò dell'Arca à Bologne où, après avoir
achevé le tombeau de saint Dominique - sculpté près de deux siècles auparavant par
Nicola Pisano secondé par le jeune Arnolfo di Cambio -, l'artiste commença à nouer des
liens étroits avec l'ordre dominicain de la ville. En l'espace d'une vingtaine d'années, il sculpta
deux bustes représentant saint Dominique : l'un, auquel est consacré ce volume, appartient
à la Fondation Cavallini Sgarbi de Ro Ferrarese, l'autre est conservé au musée de la basilique
San Domenico de Bologne .
Le talentueux Luigi Spina offre aux lecteurs la possibilité d'observer la sculpture en ronde
bosse, d'en discerner les détails, d'apprécier la profondeur du regard du saint et la maîtrise
technique dont témoigne l'ensemble.
La sculpture occupera une place de choix dans l'exposition Le Corps et l'Âme. De Donatello
à Michel-Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance qui se tiendra au musée du Louvre du 6 mai au 17 août 2020. -
Avec ses cheveux roux et son accent suédois, Oscar Gustaf Rejlander ne passe pas inaperçu parmi les photographes de Londres. Il a un penchant pour la réalisation d'autoportraits, si bien qu'il nous a laissé un témoignage important de son talent. Les premières années de son existence demeurent toutefois en grande partie un mystère. Son certificat de mariage indique qu'il vient de Suède et que son père, Carl Gustaf, est tailleur de pierre et soldat dans l'armée suédoise. D'après ses papiers de naturalisation en 1852, Rejlander déclare être né le 19 octobre 1813 et être arrivé en Angleterre en août 1838. C'est de toute évidence un artiste qualifié, même s'il est difficile d'en trouver confirmation dans sa biographie à partir des archives le concernant. Quoi qu'il en soit, une fois en Angleterre, après avoir appris les rudiments de la photographie auprès de Nicolaas Henneman, il se lance dans une carrière photographique où il contribue tant au développement technique qu'artistique de ce médium. Son chef-d'oeuvre, Two Ways of Life (1857), devient l'une des oeuvres les plus importantes et controversées dans l'histoire de la photographie. En 1862, Rejlander s'installe à Londres où il poursuit son activité de photographe tout en peignant et en réalisant quelques lithographies jusqu'à sa mort en 1875.
Si Rejlander est désormais considéré comme le « père de la photographie artistique », essentiellement en raison de ses apports à la technique de la combinaison d'impression, de même que pour ses « études artistiques » photographiques et ses scènes pleines d'humour et de genre, son travail n'a jamais fait l'objet d'une grande exposition présentant à la fois ses photographies et ses peintures. Ce catalogue, qui accompagne l'exposition qui débute à Ottawa à l'occasion du 205e anniversaire de la naissance de Rejlander, se propose d'examiner plus attentivement sa carrière et ainsi mieux appréhender la richesse de son travail avant et après Two Ways of Life. -
Des jours et des mythes ; la collection Farnèse, les marbres sculptés
Philippe Daverio, Giovanni Florentino, Luigi Spina
- Cinq Continents
- 13 Octobre 2017
- 9788874397891
Des jours et des mythes est un voyage visuel à travers la sculpture classique au Musée archéologique de Naples, une interaction physique avec des corps mythiques en marbre.
La photographie en noir et blanc de Luigi Spina disjoint les membres des statues, soulignant leurs courbes et leur érotisme voilé, les humanisant pour nouer un dialogue avec le spectateur.
Une sculpture est le signe d'une beauté éternelle, immuable, la seule preuve tangible des nombreuses vies qui se sont écoulées et terminées en laissant une marque profonde dans l'histoire de bien d'autres existences. Pour Luigi Spina, avec sa vision particulière de la sculpture, une statue d'Aphrodite n'est pas seulement le portrait stéréotypé d'un mythe. Elle recèle les angoisses, les rêves, les espoirs et les joies de tous ceux qui ont posé leurs yeux sur elle, qui l'ont rêvée ou étudiée. En un sens, la sculpture classique est intensément présente dans nos veines, dans notre souf%e même.
Le projet prend la forme d'un journal intime imaginaire s'étendant sur quinze jours. Mais cette période de temps éphémère n'est qu'une convention. L'ensemble de l'oeuvre a été élaboré durant des jours et des mois, qui sont devenus des années, toujours en contact avec l'espace restreint, constitué d'une multitude de vies et d'histoires, que nous appelons « musée ».
Dans Des jours et des mythes, Luigi Spina s'efforce de faire interagir la sculpture classique avec le désir du spectateur de s'insérer dans ce monde ancien qui a toujours in%uencé notre façon de vivre, notre culture et notre société, prouvant sa modernité à toutes les époques.
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Ce volume marque les débuts éditoriaux de Patricio Reig, photographe hispano-argentin résidant à Milan, et met en lumière ce thème fondamental qu'est le portrait féminin dans son travail. À l'aide de la photographie, Reig expose l'équilibre subtil de son imaginaire féminin : la face comme l'évidence, l'envers comme son complément essentiel. Ainsi, un visage et la nuque, le derrière et le devant, la lumière et l'ombre se rencontrent pour donner vie à la magie d'un portrait. Patricio Reig imprime et fixe ses images sur des papiers spéciaux provenant d'Asie, pliés et repliés, et finalement plongés dans un bain de café et d'hyposulfite de sodium. Le résultat obtenu le fascine depuis ses premières expérimentations : les taches de café accidentelles deviennent des cicatrices qui caractérisent chaque photographie et, en conséquence, chacune des histoires racontées. Ainsi qu'il le déclare, « un portrait n'est pas l'enregistrement unique d'une identité, mais la stratification de plusieurs autres éléments. C'est pourquoi l'image peut être segmentée, recousue et même pliée sans rien perdre de son essence. »
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Entre sculpture et photographie ; huit artistes chez Rodin
Collectif
- Cinq Continents
- 7 Mai 2016
- 9788874397495
L'exposition Entre sculpture et photographie présente au musée Rodin huit artistes de la fin du XXe siècle, ayant pratiqué à la fois la sculpture et la photographie, dans la lignée de Rodin en quelque sorte, qui nourrissait une passion pour la photographie dans la mesure où elle lui permettait de franchir de nouvelles étapes dans sa création. En ce sens, une nouvelle génération d'artistes des années 1960 avait cherché à reformuler le concept de sculpture en s'appuyant sur un usage systématique la photographie, reconnue alors comme un médium artistique.
Les huit artistes présentés entretiennent une proximité étroite entre photographie et sculpture, au point de ne pouvoir parfois les dissocier. De Richard Long à Giuseppe Penone, de Dieter Appelt à Cy Twombly, l'exposition explore diverses voies de leur alliance et de leur connexion, tantôt pratiques autonomes (Cy Twombly), tantôt imbriquées dès l'instant de leur production (Richard Long), tantôt en résonnances d'un imaginaire commun (Giuseppe Penone, Dieter Appelt), tantôt en écho formel l'une de l'autre (John Chamberlain). Liées par les mêmes paradoxes de la vue (Markus Raetz) ou par une logique déductive incertaine (Mac Adams), double témoignage d'une action éphémère irréversible (Gordon Matta-Clark), sculpture et photographie paraissent révéler, pour ces artistes, les deux faces d'une même problématique de création et de perception de l'art.
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La Grande Guerre ; le pouvoir d'influence de la photographie
Ann Thomas, An Petiteau, Bodo Von dewitz
- Cinq Continents
- Beaux Livres Cinq Continents
- 26 Juin 2014
- 9788874396801
Ce livre présente un point de vue différent, révélant les "coulisses" censurées de la Grande Guerre comparées aux photos officielles La Première Guerre mondiale est souvent considérée comme une « guerre de la photographie ». Si la photographie a servi à documenter d'autres guerres dans le passé, ce conflit marquera un tournant décisif pour ce moyen d'expression. Les photographies officielles reflètent la planification, la censure et un constant besoin de rallier l'opinion publique à la cause.
Parallèlement, la Triple Entente et la Triple Alliance choisiront de faire de la photographie un instrument de stratégie, d'espionnage, de provocation et de persuasion. L'importance de l'utilisation de l'appareil photographique pour un usage personnel contraste avec son utilisation politique et militariste. Les populaires portraits en studio des soldats et des membres de leur famille et les albums personnels composés avant, pendant et après la guerre qui témoignent de ces vies menacées montrent l'importance indéniable de la photographie dans l'espace privé. Cette exposition présente une sélection exceptionnelle de photographies issues de collections nationales et internationales afin d'illustrer les rôles clés que la photographie a été appelée à jouer durant la guerre.
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Fortier, photographe, de Conakry à Tombouctou ; images de l'Afrique de l'Ouest en 1906
Daniela Moreau
- Cinq Continents
- 21 Août 2018
- 9788874398096
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Lorsque le photographe américain Kevin Horan a déménagé de la ville à la campagne, ses nouveaux voisins - des moutons -l'ont accueilli avec un concert de voix si différentes qu'il les imaginés en tant qu'individus. Possédant une expérience approfondie de la manière de faire les portraits d'humains, il s'est demandé si celle-ci pouvait s'appliquer de la même façon à ces créatures.
Au studio photo local, traités comme des clients, les animaux semblent manifester des traits de personnalité. Peut-être est-ce le cas et les photos nous permettent de les apercevoir. Il se peut aussi que le langage photographique nous incite à les voir comme des personnes non humaines. C'est notre façon fondamentale de répondre au geste. Cela fait partie de notre système nerveux, et c'est ce que la photographie capte et que les acteurs produisent avec autant de succès. Nous communiquons ainsi de manière non verbale.
Ceci est une oeuvre magistrale sur le portrait, ce qu'il provoque et comment il fonctionne. Ces photos demandent que nous engagions nos propres sentiments pour des âmes d'autres êtres, humains ou non, et pour ce qui en est perceptible de là où nous nous trouvons.
Le monde autour de nous palpite de vie et d'intelligence, même si nous ignorons comment l'interpréter ou comment nous y connecter. Alors que tout observateur attentif peut se rendre compte que ces animaux de ferme possèdent en effet des personnalités bien distinctes, Horan, de son côté, s'interroge : comment puis-je être sûr de les avoir captées ? Suis-je capable de franchir le gouffre entre les espèces ? Qui se trouve là-dedans ? Que se passe-t-il dans le cerveau, dans l'esprit de la chèvre ? Tout portrait est une oeuvre de fiction.
Ces animaux de ferme vivent à nos côtés - et nous servent - depuis la nuit des temps. Si nous nous impliquons assez pour leur prêter une attention minutieuse, il en résulte de la beauté et un hommage. Ils le méritent. Lorsque nous traçons une frontière intransigeante entre les humains et tout le reste, nous rapetissons le monde - pour nous-mêmes. Nous en faisons un endroit où tous nos efforts sont concentrés sur notre propre tribu... un endroit bien moins intéressant.