Bandes dessinées / Comics / Mangas
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Les nouvelles aventures de Lapinot Tome 1 : un monde un peu meilleur
Lewis Trondheim
- La Cinquieme Couche
- 17 Mai 2018
- 9782390080428
Ilan Manouach commet son détournement annuel, après Katz (détournement de Maus, de Spiegelman), Noirs (détournement des Schtroumpfs Noirs de Peyo et Delporte), Riki (détournement de Petzi fermier), en réponse à la nouvelle collection 48cc de L'Association. Un monde un peu meilleur n'est pas un fac-simile du récent album de Lewis Trondheim paru à L'Association : il en est une interprétation, qui montre tout le pouvoir signifiant du format. En hommage à Jean-Christophe Menu (qui forgea l'expression « 48cc » pour la décrier) et à sa passion pour le disque vinyle, cette version a un format carré, qui s'écarte délibérément du standard industriel. Il dépassera donc de la bibliothèque du bédéphile.
Grand format 13.00 €Indisponible
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Carpet's Bazaar
Martine Van, François Mutterer
- La Cinquieme Couche
- F.
- 6 Septembre 2024
- 9782390081074
Les deux personnages de cette histoire se nomment Héro et Héroïne. Leur identité est incertaine. Ils vont s'engouffrer dans une quête, celle des Arouchak, une peuplade qui aurait atteint l'idéal érotique. C'est une quête du plaisir, une quête fantasmée dans un orient imaginaire. On cite Kipling, dans cet orient où l'on tisse des tapis pour les touristes, tellement mythique qu'on vient à douter de son existence, comme de celle des Arouchak. Cette altération du monde se joue sur un mode euphorique, psychédélique et heureux, surtout au moment où Mescal et Mescaline absorbent des champignons pour avancer dans leur quête.
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Jim d'Etterbeek rassemble des planches dessinées entre 1989 et 2012 par Chaim Kaliski. Ce premier volume de l'oeuvre de Kaliski constitue la part autobiographique, le fil conducteur de l'oeuvre de Kaliski, l'histoire de l'enfant caché à Bruxelles, racontée en creux à travers l'évocation des «années noires» dans les rues de Bruxelles. Etterbeek est une des 19 communes de Bruxelles, mais la chronique de Kaliski, qui s'étend des années vingt à l'après-guerre, explore les autres communes de Bruxelles : Anderlecht, Schaerbeek, Saint-Gilles, Ixelles...
Certains épisodes sont d'avantage développés, comme la rafle du 3 septembre 1942, et certaines figures sont récurrentes, comme le «traître» Jacques Mousso. -
Depuis 2021, Mattt Konture, Janko et un groupe d'invités se sont mis en tête de réaliser un grand livre de bande dessinée et dessins paréidoliques.
LA PARÉIDOLIE.
Paréido-quoi ?! La paréidolie, c'est reconnaître des formes figuratives, telles que des visages, des têtes, des corps animaux et humains, dans des motifs abstraits. L'exemple le plus connu, c'est le fait de voir des figures dans les nuages. TECHNIQUE Ce livre est parti d'une technique de Mattt, qui consiste à tamponner des planches d'empreintes de papier froissé humecté d'encre. Certaines de ces planches d'empreintes, points de départ pour la rêverie et l'inspiration, sont incluses au livre. De ces images organiques, on a ensuite révélé ces figures en traçant contours et détails, complétant ainsi le dessin initié par l'empreinte. Ces dessins sont présentés dans la forme bande dessinée, entourés de phylactères, disposés en suites de cases.
DESSINS COLLECTIFS.
Des planches ont été dessinées par Mattt Konture et Janko, le plus souvent à deux, parfois plus, ou même parfois en solo. Cela prolonge la démarche du Comix Band, qui consiste à dessiner à plusieurs sur les mêmes feuilles, comme on fait de la musique en groupe sur les mêmes morceaux. Les dessins ont été réalisés en tablées à l'atelier En Traits Libres, à Montpellier. Des dessinateurs ont été invités à envoyer leurs propres variations, à partir des mêmes séries d'empreintes de papiers froissés encrés, qui donnent à l'ensemble sa cohérence graphique.
ARTISTES PARTICIPANTS (NON EXHAUSTIF).
Attic Ted, Marthes Bathori, Nils Bertho, Georges Boulard, Pablo Boulinguez, Maxime Borowski, Louis Cadias, Sénile Céline, Alice el Rakun, El Rotringo, Audrey Faury, Freaky, Nico Fremz, Gui Mia, Jo 99, Julien Gardon, Janko, Julie Graf, Laure, Lilas Mala, Lilie Kitsch, Zad Kokar, Mattt Konture, Jaky La Brune, Sylvain Le Chanteur, Vincent Lefèbvre, Luca, Jude Mas, Manoï, Benjamin Montio, Gérard Nicollet, Fanny Nie, Delphine Phan, Angélique Raymond, David Vincent Richard, Thomas Romarin, El Rotringo, Nadine Simon, Qu_uH, Vanessa, Sandra Verine, Gilles Vigne, Jacques Velay... -
Menses Ante Rosam est le récit d'une genèse. Les mois avant Rosa, Aurélie Levaux a vu son corps se transformer, son ventre se déformer, son homme désorienté. Elle nous fait part de sa joie, de ses pleurs, de ses doutes, des très riches heures d'une grossesse. 50 dessins et broderies sur tissus et sur papier nous livrent un peu du mystère de l'enfantement, 50 broderies et dessins raconteront à Rosa l'attente impatiente de sa venue au monde.
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L'enfant prodige : mon père, le génie des tournois
Michaël Kupperman
- La Cinquieme Couche
- 17 Juin 2022
- 9782390080817
Joel Kupperman était l'enfant prodige, le gentil garçon yankee pendant la Seconde Guerre mondiale, connu dans tous les foyers américains grâce à ses apparitions remarquées dans la célèbre émission Quiz Kids. Il résolvait des problèmes de mathématiques en un temps record, mais personne ne lui expliquait la solution d'un autre problème : ce qu'il ferait quand il serait vieux. Enfant, il connaissait toutes les réponses, mais aujourd'hui, atteint de démence, il a du mal à répondre aux questions de son fils. Pourtant, c'est Michael Kupperman, lauréat du prix Eisner, qui écrira la biographie de son père.
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Les visions de l'introspection nordique, des montres de poche occultes, de la dérive en banlieue, des forêts sauvages et de l'appréciation des papillons se réunissent dans un tissage gluant de bandes dessinées finlandaises d'avant-garde.
Tihku rassemble les travaux de douze artistes finlandais issus du groupe Kutikuti. Cet ouvrage collectif est le premier volume d'une série. Association et collectif, Kutikuti regroupe une soixantaine d'autrices et d'auteurs de bande dessinée vivant en Finlande.
Artistes: Terhi Adler, Terhi Ekebom, Esko Heikkilä, Jyrki Heikkinen, Ivanda Jansone, Joonas Järvi, Tiina Lehikoinen, Hanneriina Moisseinen, Lauri Mäkimurto, Jyrki Nissinen, Kati Rapia et Katja Ronkanen.
[tihku] - bruine. En météorologie, la bruine est une précipitation de très petites gouttelettes d'un diamètre de 0.1 mm environ. Si elle est parfaitement visible sur les verres de lunettes, elle est trop légère pour dessiner des ronds dans les flaques. La bruine résulte de la condensation des nuages. -
Future de Tommi Musturi entraîne le lecteur dans un entrelacs d'histoires se déroulant à différentes époques. L'ensemble donne des perspectives sur les futurs possibles de l'humanité - à travers des mondes imaginaires, des événements actuels de nos sociétés, des références historiques, des utopies et des idéaux. Future est un mélange de quelque chose de très familier et de quelque chose de terriblement étranger : un grand spectacle de science-fiction qui se présente comme un sac en plastique géant errant sans but dans l'espace. Dans notre futur proche, toute la richesse du monde s'est concentrée dans une entreprise dirigée par un couple de personnes âgées qui a fait naufrage. Pendant ce temps, le lecteur se retrouve dans la mystérieuse cité perdue de Centra. En arrière-plan, IDA l'IA fait son travail secret, petit à petit... Future surprend le lecteur par la variété des styles d'illustration et de narration. Les styles se transforment comme une image de la réalité en constante évolution. Future est une bande dessinée exceptionnelle qui renouvelle l'art de la bande dessinée - c'est une oeuvre d'art rare, vitale et multiforme.
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Angoulême BD : la contre-histoire (1974-2024)
Nicolas Finet, Philippe Capart, Alain Saint-ogan
- La Cinquieme Couche
- 16 Février 2024
- 9782390080985
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Journal cartographique Tome 1 : Intérieur nuit (2011-2019)
Mathieu Bourrillon
- La Cinquieme Couche
- 17 Mai 2024
- 9782390081043
«... Au lieu d'une vision à l'exclusion des autres j'eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indéfiniment se déroule sinueuse, et, dans l'intime, accompagne tout ce qui se présente du dehors comme du dedans. (...) faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou - sentiments et monuments mêlés naturellement - se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour...».
Henri Michaux
Intérieur nuit et Lignes de crêtes forment l'atlas d'un espace introspectif, une cartographie du théâtre du quotidien.
Ces deux recueils de dessins proposent l'exploration d'un territoire imaginaire en élaboration.
Chaque page déploie une atmosphère narrative qui est l'amorce d'un récit, dont le titre sert de guide.
Si les registres graphiques varient (tension vers l'abstraction, éléments de réalisme, de grotesque, etc.), l'utilisation d'une seule technique (le crayon graphite) et de thèmes récurrents (se battre, aimer, mourir, dormir, lire, crier, marcher, etc.) assurent la cohérence de l'ensemble. Les scènes absurdes d'Intérieur nuit et de Lignes de crêtes renvoient avec humour au théâtre de notre quotidien.
Cette carte est l'atlas d'un espace introspectif qui renvoie au réel.
Le sous-titre, journal cartographique, rappelle que cette itinérance n'a pas de fin, le dessin se poursuivant sans cesse, lui aussi, au-delà des bords de page : toutes les pages, combinées, forment une vaste mosaïque, un tout qui renvoie aux notions de temps et de mémoire, à l'idée d'architecture mémorielle, propre aux orateurs de l'Antiquité.
La règle mnémotechnique utilisée ici consiste à construire le discours comme une architecture, avec ses chambres. Chacune des pièces contient une image frappante : « il faut aider la mémoire en suscitant des chocs émotionnels à l'aide de ces images frappantes et inhabituelles, belles ou hideuses, comiques ou grossières. » (Frances Yates L'art de la mémoire). Les vues d'ensemble sont des métadessins, qui permettent le survol de l'espace et du temps du périple. -
Journal cartographique Tome 2 : Lignes de crête (2019-2022)
Mathieu Bourrillon
- La Cinquieme Couche
- 17 Mai 2024
- 9782390081036
«... Au lieu d'une vision à l'exclusion des autres j'eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indéfiniment se déroule sinueuse, et, dans l'intime, accompagne tout ce qui se présente du dehors comme du dedans. (...) faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou - sentiments et monuments mêlés naturellement - se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour...».
Henri Michaux
Intérieur nuit et Lignes de crêtes forment l'atlas d'un espace introspectif, une cartographie du théâtre du quotidien.
Ces deux recueils de dessins proposent l'exploration d'un territoire imaginaire en élaboration.
Chaque page déploie une atmosphère narrative qui est l'amorce d'un récit, dont le titre sert de guide.
Si les registres graphiques varient (tension vers l'abstraction, éléments de réalisme, de grotesque, etc.), l'utilisation d'une seule technique (le crayon graphite) et de thèmes récurrents (se battre, aimer, mourir, dormir, lire, crier, marcher, etc.) assurent la cohérence de l'ensemble. Les scènes absurdes d'Intérieur nuit et de Lignes de crêtes renvoient avec humour au théâtre de notre quotidien.
Cette carte est l'atlas d'un espace introspectif qui renvoie au réel.
Le sous-titre, journal cartographique, rappelle que cette itinérance n'a pas de fin, le dessin se poursuivant sans cesse, lui aussi, au-delà des bords de page : toutes les pages, combinées, forment une vaste mosaïque, un tout qui renvoie aux notions de temps et de mémoire, à l'idée d'architecture mémorielle, propre aux orateurs de l'Antiquité.
La règle mnémotechnique utilisée ici consiste à construire le discours comme une architecture, avec ses chambres. Chacune des pièces contient une image frappante : « il faut aider la mémoire en suscitant des chocs émotionnels à l'aide de ces images frappantes et inhabituelles, belles ou hideuses, comiques ou grossières. » (Frances Yates L'art de la mémoire). Les vues d'ensemble sont des métadessins, qui permettent le survol de l'espace et du temps du périple. -
Ilan Manouach, artiste conceptuel visionnaire, réputé pour repousser les limites de la bande dessinée, conçoit ici un livre autour des échanges épistolaires dans les bandes dessinées de Disney. Cease and Desist propose un inventaire des cases qui représentent des personnages absorbés par la lecture d'une lettre. Ces images capturent l'essence-même de la narration chez Disney. Qu'il s'agisse de personnages emblématiques comme Mickey Mouse, Donald Duck et Dingo (Goofy) ou de personnages moins connus, les vignettes décrivent les réactions et les émotions des personnages au moment où ils découvrent le contenu des lettres qui leur sont adressées. Grâce à une sélection et à un agencement judicieux, Manouach tisse une tapisserie fascinante de ces moments de lecture, dévoilant un monde d'histoires inédites et de liens inédits. Il révèle ainsi leur fonction narrative et leur rôle catalyseur dans l'introspection, dans l'évolution des personnages et dans les rebondissements inattendus de l'intrigue. Cease and Desist remet en question les normes conventionnelles de la narration, provoquant des questions sur le pouvoir de la communication et l'art de la correspondance dans le domaine de la bande dessinée. Ce livre entraîne le lecteur dans une exploration visuelle qui transcende les limites des cadres narratifs traditionnels.
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Les yeux du seigneur
Aurélie William Levaux
- La Cinquieme Couche
- Extracteur
- 11 Janvier 2013
- 9782930356877
Derrière les délicats ourlements brodés et sous la couture, il y a l'hymen déchiré et le placenta. Aurélie William Levaux tisse ses rêves d'interrogations doulou-reuses. Sous le fard de ses paupières, pendant son sommeil tourmenté, l'éternel aiguillon du désir féminin : "faire la maman et la putain ?".
Fil conscient, fragile, douloureux, toile écrue et colorée, motifs végétaux évoquant une sexualité onirique et fertile, les entrelacs d'Aurélie W. Levaux enserrent le lecteur dans une psyché trouble, où la bouche de l'enfant tête le sein tandis que les lèvres rubis de la mère s'offrent au plaisir. Aurélie Levaux, dans un miroir brisé qui nous la reflète en facettes multiples et dissonantes, coud à même sa peau un récit extraordinaire de désirs et de vie, et nous livre encore une fois son coeur, cru et tendre comme la main d'un nourrisson.
On songe souvent à Frida Kalho, et à toutes les femmes exceptionnelles qui ont su, dans l'histoire, rendre la complexité du sexe, du désir et de la maternité avec les accents de la vérité et les ornements les plus éblouissants.
Après Menses Ante Rosam, les éditions de la Cinquième Couche proposent ici une nouvelle édition des Yeux du Seigneur, cartonnée et en dos toilé.
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Ugly Babies a neuf chapitres, comme les neuf mois de la grossesse. Léonie mène l'existence ennuyeuse d'une adolescente ordinaire, lorsqu'elle découvre qu'elle est enceinte. Elle décide, sans conviction, de garder le bébé et sa vie bascule dans le cauchemar : une pandémie de nouveaux-nés anthropophages et matricides s'abat sur la planète. Qui mène sa vie, qui dirige son existence, qui choisit ? Léonie est comme mue par une force extérieure. Quelle est cette force, quel est son but ? Parviendra-t-elle à sauver le monde, ou simplement elle-même ?
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Abrege de bande dessinee franco-belge
Manouach Ilan
- La Cinquieme Couche
- 18 Janvier 2019
- 9782390080183
Dans le jargon de l'édition, 48CC désigne une bande dessinée de tradition franco-belge, de 48 pages, en format A4, cartonnée et en couleur.
Le 48CC est la pagination la plus économique, devenue la norme parce qu'elle est réputée plaire aux enfants. Ilan Manouach achète, dans le marché de seconde main, quarante-huit albums 48CC appartenant aux séries les plus populaires de la bande dessinée franco-belge, suivant le guide Moliterni. Les albums sont soigneusement scannés et chacune de leurs 2.034 pages au total est numérisée et nommée selon une classification simple où le numéro de page est suivi du titre de l'album. Par exemple : 34_La Horde du Corbeau. Toutes les pages de tous les albums portant le même numéro sont transférées dans un dossier spécifique.
Ainsi, dans le dossier 34, on trouvera rassemblées toutes les trente-quatrièmes pages des quarante-huit albums scannés. Un total de quarantehuit nouveaux dossiers représenteront les quarante-huit pages de notre livre final. Le contenu de chacune des pages du livre final sera le produit de manipulations entamées sur les quarante-huit pages des albums scannées portant le même numéro. Les livres sont lus attentivement.
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Ce livre met en parallèle le thème du voyage et celui de la vie de couple. Les étapes de voyage sont utilisées comme métaphore des différentes phases de la relation amoureuse. Le couple est placé dans un univers métaphorique à la fois actuel et intemporel. Bien que les éléments appartiennent à une époque contemporaine, ils sont choisis pour leur capacité à renvoyer à des « situations type ». L'aéroport, l'autoroute, la plage ou le camping sont des lieux chargés de références communes. Ce sont aussi des espaces à l'intérieur desquels la manière de se déplacer est très dirigée, ce qui correspond à la mise en place d'un circuit de lecture en étapes. Quant aux personnages, ils sont soumis à la même logique que le décor. Ils n'ont pas de prénom, pas de caractères clairement identifiables, pas d'histoire. Sans vêtements, ils n'appartiennent à aucune époque précise. Interchangeables, ils sont finalement davantage pions que personnages. Leur nudité les rend vulnérables, et les ramène à un état primaire, en décalage avec les lieux dans lesquels ils évoluent. Des scènes qu'ils pourraient connaître dans leur vie quotidienne sont extraites de leur contexte et placées dans un univers allégorique. La mise à distance de toute particularité permet de renvoyer le lecteur à des situations qu'il connaît, de manière à pouvoir ensuite les détourner de leur sens habituel : tout le monde sait comment fonctionnent un aéroport et une relation de couple, mais pas qu'un aéroport peut fonctionner comme une relation de couple. L'histoire racontée est à chaque fois un peu la même, et un peu différente, comme si les personnages répétaient la même pièce de théâtre en s'amusant à changer de décor ou à intervertir leurs rôles. Car tour à tour, au fil des séquences, les personnages échangent leurs places. C'est une histoire qui n'avance pas. C'est un circuit qui tourne en rond, tout comme la vie de couple lorsqu'elle répète inlassablement les mêmes scénarios. Les personnages sont enfermés dans un jeu les condamnant à parcourir sans fin la boucle d'un même plateau.
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Les grandes oeuvres ont toujours inspiré les artistes des générations suivantes. Certaines images deviennent iconiques et suscitent l'envie d'y revenir. En croisant les références de la culture populaire (BD, cinéma, street art...), Chanic nous propose d'infinies variations autour d'une image qui, à l'origine, faisait l'éloge de la ténacité lors d'une séquence inoubliable qui procédait déjà de l'itération.
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Un tram qui n'arrive pas, un drap qui flotte dans le ciel, tel un fantôme, des néons mal installés sur l'enseigne d'un magasin, un livre et une diapositive. "Le Titre ne convient pas" trace les rapports entre des objets et des idées éloignés dans le temps et dans l'espace, mais qui, finalement, nous mènent toutes en un lieu inhospitalier et nocturne. Un livre qui commence par l'évocation d'un autre livre et celle d'un poème de J. E. Eieleson pour nous parler de nos relations avec nos ancêtres et avec les traces laissées par l'Histoire et les hommes, la façon dont s'organisent notre mémoire et nos souvenirs et les petites épiphanies domestiques, pour finir somnambules sous un pont de Rome.
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8Balls par OMSCIC COMICS (Jung Wonkyo) Première bande dessinée de la nouvelle collection Echo Chamber, dirigée par Ilan Manouach, ce manhwa d'OMSCIC COMICS évoque autant les mangas de Yûichi Yokoyama que les Tintin de Hergé.
8 boules s'entrechoquent et rebondissent frénétiquement dans ce monumental flipper virtuel en 3D, en quatre chapitres, comme autant de niveaux d'un jeu vidéo épileptique.
On ignore ce qui procède de la représentation ou du réel, dans cette vectorisation de la lecture et du lecteur.
8Balls, on s'en aperçoit vite, est une création numérique, un monde virtuel dont les spectateurs, 8 boules, s'échappent, envahissent tout Le premier chapitre nous rassure, en feignant de raconter la lutte sans merci de la balle noire contre la balle blanche, la lutte de l'ombre contre la lumière, dans une abstraction lyrique et cinétique, mais ce mode narratif traditionnel est aussitôt démenti, dès le deuxième chapitre: les décors ou les objets, quand ils sont "réalistes", en ligne claire à la Hergé, sont totalement virtuels. Ils sortent d'un logiciel de création de bande dessinée ou d'anime, dont les spectateurs sont ces 8 boules, "assises" sagement sur les fauteuils d'une salle de projection. Soudain, elles se déchainent et envahissent l'univers virtuel, explosent en gerbes de feu, plongent le lecteur en transe ou en catalepsie, tout comme les boules de Rascar Capac. -
L'oeuvre poignant de Judith Forest enfin réédité en intégrale : les cultissimes 1h25 et Momon, Mister John, Travelling, etc. accompagné d'un appareil critique, des entretiens avec l'auteure, les articles marquants de l'époque, des croquis et dessins préparatoires.
Judith Forest est une comète. Au long de sa courte et brillante carrière, qui n'aura duré que trois ans, elle aura été l'auteure de deux livres qui auront marqué leur époque et défrayé la chronique, avant de disparaître sans laisser de trace. Elle avait à peine plus de vingt ans (sa date de naissance est incertaine). Dans le second de ses livres, elle évoquait déjà son désir et son impression de disparaître, et son envie de se consacrer, loin du monde et des hommes, à l'herboristerie.
Avec des contributions de Xavier Löwenthal, Thomas Boivin, William Henne, François Olislaeger, Fabrice Neaud, Thierry Groensteen, Morgan di Salvia, Clément Solym, Memphis Jack, Alain Lorfèvre, Romain Brethes, Nicolas Ancion, Marine Gheno et Christophe Poot.
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2280 compile une collection de fameuses couvertures de bande dessinée déconstruites et reconstruites artisanalement (au feutre) selon un algorithme singulier mis au point par l'auteur. Il y a 150 ans, l'art moderne s'est appliqué à mettre à mal la figure, à coup de schématisation, de géométrisation, de déconstruction jusqu'à son oblitération (impressionnisme, cubisme, suprématisme...) Depuis, les artistes jouent de cette tension entre abstraction et une figure qui n'a cessé de réapparaître depuis.
Le résultat kaléidoscopique des "2280" relève d'un nouveau type de tension : la figure est quasi-absente, non pas invisible, parce qu'elle est entièrement là, certains diraient subliminale. Si on s'éloigne, le motif se révèle parfois. La figure est rendue absente mais elle est en même temps bien présente dans la mémoire de l'amateur de bande dessinée. La tension figuration-abstraction se joue dès lors exclusivement dans la tête du regardeur, entre les formes éclatées que son oeil perçoit et ses souvenirs.
L'atomisation de cette image, a priori unique (la plupart des couvertures de livre ne montrent qu'une seule image), sa dissolution géométrique dans une grille renvoie à cette autre grille, celle qui opère au sein des planches de bande dessinée.
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Dans la mythologie grecque, Ouranos ( ???a???: « celui qui fait pleuvoir ») est une divinité primordiale personnifiant le Ciel et l'Esprit démiurgique. Ce livre fait suite à Gaia, premier livre (et grand succès) de Thierry Cheyrol, paru en 2017 à La 5e Couche. Gaia (la Terre) est l'épouse d'Ouranos. Tel le Dieu de la Genèse séparant le firmament de la terre, Cheyrol se tourne (naturellement) vers les astres, après avoir exploré les entrailles fécondes de notre planète. Ainsi découvre-t-on une continuité, un isomorphisme, une «isoplastie», du bas et du haut (si tant est que ces mots aient encore du sens), du micro au macro. Il est un mot galvaudé, dès qu'il s'agit d'aborder l'oeuvre d'un auteur, qu'il faudra bien employer ici: Cheyrol nous délivre un Univers. Des astres imaginaires et d'improbables aérolithes filent au long des pages, comme autant de motifs graphiques qui n'ont d'abstraits que l'apparence. Le dessinateur décrit des invasions, des connexions, des fusions, des propagations, des conflagrations et des conquêtes, dans un bouillonnement dont on ne sait s'il est cataclysmique ou créateur, à moins que ce ne soit la même chose.
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Autour de trois lettres de Lise Waterstone, sa fiancée disparue, le récit des errances romantiques du pianiste Graham Schalken à Stockholm, en 1906. Huit chapitres construisent une élégie retenue et amoureuse, portée par les dessins elliptiques de Christophe Poot et son trait laconique. La quatrième de couverture décrit l'ambiance : "Stockholm, 1906. J'ai choisi de jouer une pièce transcendante de Liszt, Bénédiction de Dieu dans la solitude. Mon interprétation fît grande impression. La salle était fort sombre et on avait placé, en équilibre sur le piano, une bougie. Pendant que je jouais, elle tomba dans le ventre de l'instrument." Graham Schalken.