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Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences. -
Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l'attaque contre l'ennemi allemand. Les soldats s'élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d'Alfa, son ami d'enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s'enfuit. Lui, le paysan d'Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l'effroi. Au point d'effrayer ses camarades. Son évacuation à l'Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d'ultime et splendide résistance à la première boucherie de l'ère moderne.
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Dans toutes les histoires d'amour se rejouent les blessures de l'enfance : on guérit ou on creuse ses plaies.
Pour comprendre la nature de sa relation avec Guillaume, Clotilde Mélisse observe les souvenirs qu'elle sort de sa tête, le temps d'un voyage en train direction Heidelberg. Tandis que par la fenêtre défilent des paysages de fin du monde, Clotilde revient sur les événements saillants de son existence. La découverte de la poésie dans la bibliothèque maternelle, le féminicide parental, l'adolescence et ses pulsions suicidaires, le diagnostic posé sur sa bipolarité. Sa rencontre, dix ans plus tôt, avec Guillaume, leur lien épistolaire qui tenait de l'addiction, l'implosion de leur idylle au contact du réel.
Car Guillaume est revenu, et depuis dix-sept mois Clotilde perd la raison. Elle qui s'épanouissait au creux de son célibat voit son coeur et son âme ravagés par la résurgence de cet amour impossible. La décennie passée ne change en rien la donne : Guillaume est toujours gay, et qui plus est en couple. Aussi Clotilde espère, au gré des arrêts de gare, trouver une solution d'ici le terminus. -
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s'intéresse de près à son cas.
Alsacienne, Aline Beaucaire est employée d'hôtel, elle est tombée amoureuse d'un sergent pilote trop beau pour être honnête et l'a suivi en zone libre, franchissant de nuit la ligne de démarcation. Le couple rêve de rejoindre Alger, via Marseille - la ville de tous les dangers. Bientôt, l'aventure tourne au drame.
Aline est-elle aussi innocente qu'elle espère le faire croire ? Et quel lourd secret a-t-elle à cacher ? Est-elle cette autre Aline au nom presque semblable, la « Panthère rouge » qui a activement collaboré avec la Gestapo ? Qui est vraiment cette « sale Française » ?
Au fil de ce roman captivant, Romain Slocombe nous conduit dans le monde en noir et gris que fut la France des années sombres de l'Occupation. -
En 2022, en pleine crise de l'hôpital, Camille Cambon, médecin légiste vaillante et brillante, reçoit un mail énigmatique. Il y est question du peintre Goya et de son crâne volé après son inhumation à Bordeaux en 1828, et dont on a depuis perdu la trace. D'abord portraitiste officiel de la cour, aimé des puissants, le maître espagnol devint, à la suite d'une maladie, l'observateur implacable et visionnaire des ténèbres de l'âme humaine.
Les parents de Camille et son parrain, neurologue, se sont passionnés pour l'oeuvre de Goya, avant de devenir des scientifiques de renommée internationale.
Camille part rencontrer à Bordeaux sa mystérieuse correspondante, une ancienne directrice de théâtre qui a bien connu ces trois-là, alors étudiants en médecine, dans les années 1960, et semble tout savoir de leur obsession partagée pour Goya. Une quête effrénée, entre passion scientifique et déraison, où chacun a pris toutes les libertés et tous les risques, au point de s'y brûler les ailes.
Du siècle des Lumières à la création d'une société secrète de médecins, Les Alchimies est une fresque captivante sur l'origine du génie, les amitiés qui ressemblent à l'amour, les pouvoirs obscurs et merveilleux de l'art. -
Fuyant l'Irlande, où il est né en 1799, Cashel Greville Ross s'enrôle dans l'armée. Ainsi débute un parcours tumultueux, semé d'épisodes glorieux et de revers de fortune, dans les pas de l'Histoire. Blessé et décoré à la bataille de Waterloo puis témoin des atrocités de l'armée anglaise aux Indes, il arpente la France et l'Italie, où il se lie d'amitié avec Byron et Shelley avant de tomber éperdument amoureux de la mystérieuse Raffaella. Mais le goût de l'aventure l'emporte inexorablement chez ce romantique impétueux. Célébré à Londres pour ses récits de voyage, floué par son éditeur, emprisonné un temps pour dettes, il bondit allègrement d'un continent à l'autre, et se réinvente tour à tour en fermier d'Amérique, explorateur à la recherche des sources du Nil ou encore diplomate à Trieste.
Avec une jubilation contagieuse et un souffle irrésistible, William Boyd nous entraîne dans la chevauchée débridée d'un personnage follement attachant, et nous enchante à la manière des grands romanciers anglais du XIXe siècle. -
Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde
Wole Soyinka
- Le Seuil
- Cadre Vert
- 25 Août 2023
- 9782021497885
Dans un Nigéria imaginaire, un mystérieux réseau monnaie, en vue de pratiques rituelles, des organes dérobés à l'hôpital. Le docteur Menka s'en ouvre à son plus vieil ami, Duyole Pitan-Payne, bon vivant, yoruba, ingénieur émérite. Duyole s'apprête à prendre un poste prestigieux aux Nations unies, mais il semblerait qu'on soit déterminé à l'en empêcher. Et si le docteur Menka et Duyole ne savent pourquoi, ils ignorent aussi à quel point l'ennemi est proche et féroce.
Farce littéraire, machination redoutable et réquisitoire cinglant contre la corruption des élites, Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde est un grand roman qui signe le retour de Wole Soyinka, Prix Nobel, un des géants de la littérature mondiale. -
Celle qui parle aux corbeaux
Melissa Lucashenko
- Le Seuil
- Voix Autochtones
- 14 Avril 2023
- 9782021506419
Toute sa vie, Kerry Salter a cherché à éviter deux choses : sa ville natale et la prison. Mais son grand-père se meurt et la police du Queensland la soupçonne de complicité dans un cambriolage. La jeune aborigène remonte donc sur sa Harley, direction Durrongo, sa rue principale, son pub, son ennui, ses sauvagesnormauxblancs... et sa famille fantasque. Car, entre sa mère qui tire les cartes dans les foires, son frère, sorte de koala géant alcoolique, et son neveu mal dans sa peau qui se rêve en baleine, Kerry aura fort à faire. D'autant que le maire entreprend de construire une prison sur la terre sacrée des Salter : la magnifique île d'Ava où leur ancêtre, pourchassée par les Blancs, s'est réfugiée pour y accoucher. La guerre entre l'édile corrompu et la famille Salter sera féroce.
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Nous sommes en Sicile, en 1860 : Garibaldi débarque à Marsala, la bourgeoisie en profite pour évincer l'aristocratie fidèle aux Bourbons. C'est sur cette scène que se tissent les rapports du prince Salina, astronome renommé, et de son neveu Tancrède, dont les noces avec Angelica, fille d'un parvenu, sanctionnent l'avènement des temps nouveaux. L'atmosphère pessimiste dans laquelle baigne ce grand roman historique dénonce, avec une authentique force lyrique, l'immobilisme d'une société consciente de son déclin. L'aventure éditoriale du Guépard est passionnante puisqu'il fut refusé par les plus grands éditeurs avant de devenir un des classiques de la littérature italienne. Le texte, publié après la mort de l'auteur par Bassani en 1958 ? et à partir duquel avait été faite la traduction française ? a été depuis corrigé à plusieurs reprises, pour donner lieu en 2002 à une nouvelle version supervisée par le neveu de Tomasi di Lampedusa, Gioacchino Lanza Tomasi ; établie sur le manuscrit que l'auteur avait corrigé peu avant de mourir, cette dernière édition est enrichie en appendice de matériaux autographes récemment retrouvés, tous liés à la rédaction de l'oeuvre, et d'une postface qui en raconte la gestation et les différentes étapes de la publication.
En quelques mots : Une nouvelle traduction, oeuvre d'un des plus grands traducteurs de l'italien, rend justice à ce chefd'oeuvre de la littérature contemporaine. Si l'histoire du Guépard nous est connue, on découvrira ici un rythme, une écriture que la précédente version française avait allègrement adaptée.
L'auteur : Giuseppe Tomasi, duc de Palma, prince de Lampedusa, a vécu jusqu'à soixante ans la vie d'un aristocrate sicilien de haute culture européenne. Un jour de 1955, il se mit à écrire un livre auquel il pensait depuis toujours. Le livre achevé, il mourut. C'était au printemps de 1957. En novembre 1958 paraissait Le Guépard, aujourd'hui traduit dans toutes les langues et partout avec un succès sans précédent. Visconti a adapté le roman au cinéma, et le film, Palme d'or au festival de Cannes, est l'un des sommets de son oeuvre.
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Julian a volontairement troqué son job lucratif à la City contre une librairie dans une petite station balnéaire de la côte est anglaise. Mais à peine est-il installé qu'un visiteur surgi de nulle part vient bouleverser sa nouvelle vie : Edward, immigré polonais habitant la vaste demeure en bordure de la ville, semble en savoir beaucoup sur sa famille, et porter trop d'intérêt à la bonne marche de son entreprise.
Lorsqu'une lettre parvient entre les mains d'un haut gradé des Services, l'avertissant qu'une taupe organiserait la fuite d'informations confidentielles, son enquête le conduit jusqu'à cette paisible localité du Norfolk.
Dans L'Espion qui aimait les livres, John le Carré révèle les affres et les doutes des agents secrets, dans l'exercice de leur fonction comme derrière les portes closes de leur foyer. Par-dessus tout, il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique. Un roman passionnant, point d'orgue d'une oeuvre grandiose. -
Ce roman se présente comme le journal du maître d'oeuvre qui, au douzième siècle, édifia en Provence l'abbaye du Thoronet, exemple d'architecture cistercienne. Jour après jour, nous voyons ce moine constructeur aux prises avec la faiblesse des hommes et l'inertie des choses, harcelé par les éléments contraires, et plus encore, par ses propres contradictions. La vie d'un chantier médiéval, les problèmes techniques, financiers ou doctrinaux que posait sa bonne marche, les solutions d'une étonnante modernité qui leur furent données apparaissent ici bien peu conformes à ce Moyen-Âge de convention dont l'image encombre souvent nos mémoires.
Cependant, cette vivante chronique de la naissance d'un chef-d'oeuvre, appuyée à la fois sur des recherches historiques originales et sur une longue expérience du métier de bâtisseur, est aussi une réflexion passionnée sur les rapports du beau et du nécessaire, de l'ordre humain et de l'ordre naturel. Et elle est encore une méditation lyrique sur l'Ordre en lequel tous les ordres ont leur place, et sur cet art qui rassemble tous les autres : l'architecture.
Mais elle est, d'abord, un acte de foi.
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Londres au temps de la Guerre Froide. Il est devenu évident, sans contestation possible, que quelque part au plus haut niveau des services de renseignements britanniques se trouve un agent double : une «taupe» profondément installée dans leur texture même, depuis peut-être plusieurs décennies, par le Centre de Moscou.
Et il est non moins évident que ce ne peut être qu'un parmi les cinq hommes : de brillants sujets, complexes, qui ont fait leurs preuves dans l'action, qui ont travaillé en étroite collaboration au long des années, qui se respectent et comptent les uns sur les autres - malgré les heurts de caractère, les différences de caste et de sensibilité, malgré l'impératif fondamental de leur profession : ne se fier à personne.
C'est George Smiley, un des cinq, le plus brillant peut-être et le plus compliqué de tous, qui est chargé de débusquer la taupe et de la détruire.
Peu à peu un palais d'illusion s'effondre, un mirage se dissipe. Presque avec nonchalance, à mesure que le roman s'achemine vers son stupéfiant dénouement, le Carré nous donne une vision totale du monde des services secrets. Avec, une fois encore, ce don incomparable pour évoquer les obscurs labyrinthes du monde de l'espionnage international.
La Taupe est le premier volet de la «trilogie des Karla», l'oeuvre d'un témoin lucide et passionné de son temps, qui, mieux que bien des chroniqueurs professionnels, a eu l'art, en trois romans éblouissants d'intelligence, d'évoquer tout un pan de notre Histoire, celui de la Guerre Froide.
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À quarante-sept ans, Nat, vétéran des services de renseignement britanniques, est de retour à Londres auprès de Prue, son épouse et alliée inconditionnelle. Il pressent que ses jours comme agent de terrain sont comptés. Mais avec la menace grandissante venue de Moscou, le Service lui offre une dernière mission : diriger le Refuge, une sous-station du département Russie où végète une clique d'espions décatis. À l'exception de Florence, jeune et brillante recrue, qui surveille de près les agissements suspects d'un oligarque ukrainien.
Nat n'est pas seulement un agent secret. C'est aussi un joueur de badminton passionné. Tous les lundis soir dans son club il affronte un certain Ed, grand gaillard déconcertant et impétueux, qui a la moitié de son âge. Ed déteste le Brexit, déteste Trump et déteste son travail obscur. Et c'est Ed, le plus inattendu de tous, qui mû par la colère et l'urgence va déclencher un mécanisme irréversible et entraîner avec lui Prue, Florence et Nat dans un piège infernal.
Avec Retour de service, John le Carré, en éminent chroniqueur de notre époque, livre un portrait du monde que nous habitons, glaçant, délicatement satirique et porté de bout en bout par une tension constante.
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Plus qu'un roman historique, La Marche de Radetsky est avant tout celui d'une famille. Chroniqueur du quotidien par excellence, Roth s'attache à illustrer l'inéluctable désagrégation de l'Autriche-Hongrie à travers la destinée de trois générations de von Trotta, trois hommes distants et pourtant attachants. Le premier, héros de la bataille de Solferino où il sauva la vie du jeune empereur François-Joseph (ce qui lui valut l'anoblissement de sa lignée d'humble origine slovène et qui lia à jamais le destin de sa famille à celui de la Maison Habsbourg), son fils devenu préfet de l'Empire, et son petit-fils, officier de l'armée impériale qui vivra les derniers soubresauts du règne et les premiers jours de la Première Guerre mondiale.
La lente décomposition de la société autrichienne et de l'ordre de cet empire cosmopolite qu'évoque avec mélancolie Joseph Roth, s'accompagne de la disparition d'un univers pluriculturel étonnant où mondes slave et germanique, judaïsme et catholicisme coexistaient. Ainsi, le leitmotiv musical du roman, la Marche de Radetsky, marche militaire aux accents joyeux composée par Johann Strauss père en l'honneur du maréchal Radetsky von Radetz entré triomphalement dans Milan en mars 1848 après l'écrasement de l'insurrection italienne en Lombardie-Vénétie, devient sous la plume de l'auteur autrichien une marche funèbre qui scande l'inexorable déclin de la monarchie austro-hongroise.
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Nous sommes à Vienne, en 1810, dans une ville humiliée et ruinée par la victoire de Napoléon. Une femme, Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient de Versailles et, plus précisément (parce que c'est pour elle une hantise), des 14, 15 et 16 juillet 1789, jours d'effondrement durant lesquels, Louis XVI ayant cédé sur tout, les intimes de la famille royale et une grande partie de la Cour se dispersent. Agathe elle-même s'est enfuie alors, dans la nuit du 16, avec la famille de Polignac.
A travers une reconstitution minutieuse et fébrile de ses dernières heures à Versailles, Agathe découvre la force de sa fascination pour la Reine et la beauté émouvante et singulière du monde qu'elle s'était créé. Un monde placé sous le signe du luxe et de l'élégance, de l'obsession du détail, du goût des espaces protégés, un univers brillant de toutes les apparences du bonheur, sauf que le désir comme l'amour n'y avaient pas de voix pour se dire. Mais est-ce le drame de la Reine ou celui de sa lectrice ?
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Quel est le lien entre le bleu de Prusse et la capsule de cyanure d'Hitler ? Comment une seule et même invention a-t-elle pu à la fois entraîner la mort de millions de gens et permettre de nourrir l'ensemble de la population mondiale ? Comment les travaux du plus grand mathématicien de notre temps sont-ils restés cachés pendant vingt ans dans un village perdu des Pyrénées ? Et si c'était grâce à la tuberculose qu'a été développée la théorie de la mécanique quantique ?
Galerie d'anecdotes extraordinaires - parfois trop belles pour être vraies, souvent trop vraies pour être belles - et de portraits saisissants des plus grands esprits du siècle passé, Lumières aveugles avance sur la ligne trouble qui sépare le génie de la folie, nous entraînant avec verve, passion et suspense dans les coulisses de la science.
Révélation de la nouvelle scène littéraire sud-américaine, Benjamín Labatut, en digne héritier d'un Roberto Bolaño, mêle à l'enquête historique l'imagination narrative la plus débridée pour évoquer le feu qui consumait ces hommes à l'intelligence exceptionnelle - et qui menace, aujourd'hui encore, de consumer l'humanité tout entière et la planète sur laquelle elle a élu domicile.
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1961. L'espion britannique Alec Leamas et son amie Liz Gold trouvent la mort au pied du mur de Berlin.
2017. Peter Guillam, fidèle collègue et disciple de George Smiley dans les services de renseignement autrefois surnommés « le Cirque », est tiré de sa retraite en Bretagne par une lettre de son ancien employeur, qui le convoque à Londres. Pourquoi ? Ses activités d'agent secret pendant la guerre froide le rattrapent. Des opérations qui firent la gloire du Londres secret vont être minutieusement décortiquées par une nouvelle génération qui n'a que faire des luttes menées jadis par les Occidentaux contre le bloc communiste. Quelqu'un doit payer pour le sang des innocents sacrifiés sur l'autel de l'intérêt général.
Entremêlant le passé et le présent pour laisser chacun raconter son histoire, L'Héritage des espions est un roman éblouissant de virtuosité. Ultime hommage au héros indestructible George Smiley, il marque la consécration d'un écrivain prodigieux.
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Pour échapper à la galère, Justinien Pibrac devient bourreau officiel du seigneur de Bellerocaille. Le jour de sa première exécution, après quelques maladresses rocambolesques, il parvient finalement à briser les os du condamné. Ainsi débute la saga trépidante des Pibrac, qui deviendront de génération en génération les plus grands bourreaux de tous les temps.« Véritable roman d'aventures aux innombrables personnages et rebondissements, cette chronique mêle très subtilement histoire et littérature. À lire absolument. »
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Le 4 novembre 1911, un journal parisien à grand tirage livre à l'opinion cette nouvelle extravagante : « Marie Curie a un amant. » À l'époque, Pierre, son mari, le savant avec lequel elle a eu son premier prix Nobel en 1903, est mort depuis cinq ans. Mais Marie a le tort d'être femme, d'être célèbre, d'être une « étrangère » (elle est d'origine polonaise), d'être « juive » à en croire certains de ses pourfendeurs (ce qui n'est pas le cas).
Comme le capitaine Dreyfus vingt ans plus tôt, il faut l'abattre. Et peu importe que la célèbre veuve, qui s'apprête à recevoir son deuxième prix Nobel, soit une icône de la science mondiale.
Son amant, c'est Paul Langevin, ami d'Einstein, lui aussi savant d'exception, familier des Curie aux temps héroïques. Mais Paul est marié. Et l'adultère excite la presse à scandale.
Pour percer le secret qui attacha si fort Marie Curie à cet homme, au risque d'y perdre sa réputation et d'y laisser la vie, Irène Frain a interrogé des lieux méconnus, des archives négligées, des photos oubliées.
Et c'est une bouleversante et inédite histoire d'amour qu'elle nous donne à lire dans ce « thriller médiatique » d'une terrible modernité.
Irène Frain est écrivain. Parmi ses romans les plus connus : Le Nabab (Lattès, 1982), Secret de famille (Fayard, 1989), Devi (Fayard, 1993), L'Homme fatal (Fayard, 1995), Les Naufragés de l'île Tromelin (Michel Lafon, 2009). Le Seuil a publié d'elle, en 2013, un récit très personnel : Sorti de rien.
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Des cinq, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Et filleul de la châtelaine, tout fils de sabotier qu'il fût. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il a quitté le refuge qu'on lui offrait et s'en est allé
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C'est l'histoire de Charlemagne, individu mal embouché mais tenace, ancien meneur de loups, qui, après avoir dit NON le jour de son mariage, déjeune de cinq cents hosties et se retrouve condamné à cinq cent un ans de galères.
C'est encore l'histoire dudit Charlemagne qui, après quatre duels successifs, d'où il sort vivant comme il convient, se retrouve à la Bastille où il creuse son trou durant six cents jours et nourrit une colonie de rattus rattus, espèce prodigieusement conquérante dont il est l'allié naturel.
C'est toujours l'histoire d'un fabuleux trésor et du plus épouvantable des secrets pesant sur la famille Bourbon.
C'est enfin le récit de l'ascension sociale, jusqu'à la particule s'il vous plaît, des indissociables et impitoyables quintuplés de Racleterre-en-Rouergue, les épateurs Tricotin : Charlemagne, déjà nommé, Clodomir, Pépin, Dagobert et Clotilde.
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1789. La manufacture de porcelaines de Sèvres vient d'entrer dans la Révolution. La plupart des clients fortunés ont fui la France et les commandes deviennent rares. Bientôt, les ouvriers ne sont plus payés, les premières grèves ont lieu, un comité révolutionnaire se constitue. Au coeur de ce fracas, une jeune femme vient d'être engagée comme peintre à la manufacture : Adèle, fille d'Anselme Masson qui a percé autrefois les secrets du kaolin et fait la fortune de la vieille maison. Prise dans le tourbillon d'idées nouvelles dont Paris est le centre, elle fait la connaissance de Mirabeau, dont elle tombe éperdument amoureuse, tandis que la manufacture s'enfonce dans la crise. Adèle parviendra-t-elle à sauver Sèvres du naufrage ?
Avec Rouge de Paris, Jean-Paul Desprat livre le dénouement d'une grande saga romanesque, historique et familiale, commencée avec Bleu de Sèvres (Seuil, 2006), puis Jaune de Naples (Seuil, 2010), qui nous entraîne au coeur du XVIIe siècle, de la cour de Louis XV à la chute de la monarchie.
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Printemps 1770. La jeune Marie-Antoinette devient dauphine de France. De Versailles, elle écrit régulièrement à sa soeur, Marie-Caroline, reine du royaume des Deux-Siciles, mariée à Ferdinand IV. Ce dernier a succédé à son propre père, Charles III d'Espagne, parti régner à Madrid après avoir rasé la manufacture de Capodimonte, près de Naples. Il a interdit à son fils de refaire de la porcelaine dans le petit royaume italien. Mais Marie-Antoinette et sa soeur décident de ne pas en tenir compte. À la fois rivales et complices, elles se lancent un défi : « Ma porcelaine sera plus délicate que la vôtre ! » La future reine de France, à la demande de Marie-Caroline, envoie à Naples Anselme Masson, de la manufacture de Sèvres, et son frère Eustache afin de ressusciter l'ancienne fabrique. Anselme devra aussi tenter de rapporter à Sèvres le savoir-faire italien. Mais, sur place, la situation se complique, car les espions espagnols sont bien décidés à faire respecter les ordres du terrible Charles III.
Bleu de Sèvres nous avait fait vivre l'aventure de la Manufacture royale de Louis XV, Jaune de Naples, suite attendue, nous entraîne dans les péripéties napolitaines et romaines d'Anselme Masson, au coeur d'un XVIIIe siècle tumultueux et passionnant.