Correspondance Tome 2 (EDITE, ANNOTE ET PRESENTE PAR JEAN-ROBERT ARMOGATHE)

À propos

En 1637, Descartes publie le Discours de la méthode sous l'anonymat; mais il laisse circuler ses lettres à travers l'Europe. Car le genre épistolaire lui permet de livrer sa pensée avec plus de liberté - cette liberté de philosopher qui lui était si chère! On y repère, par exemple, un traitement inédit des thèmes métaphysiques:la création des vérités éternelles est surtout proposée dans la correspondance, comme les développements qu'il entendait donner à sa physique pour expliquer la transsubstantiation. Aussi Descartes tient-il à ses lettres, dont il garde des copies. Les 586 lettres publiées par Adam et Tannery ont bien vite été complétées par de nouvelles découvertes:ce sont 735 lettres qui ont été publiées en 2005 chez Bompiani. Dans la présente édition, toutes les lettres de Descartes, organisées en dossiers, sont complétées par les principales lettres de ses correspondants. Autour du massif des lettres à Constantijn Huygens, ce deuxième volume contient les dossiers de la princesse Élisabeth, de Regius, de Morin, des médecins et de plusieurs autres correspondants. Des tables permettent les concordances avec les autres éditions.


Sommaire

Il peut paraître surprenant que la Correspondance de Descartes figure au même titre et rang d'importance que le Discours de la méthode ou les Méditations métaphysiques.
Si la correspondance était devenue, à l'époque, un genre littéraire, elle est, pour Descartes, le moyen de préciser, d'éprouver, de préfigurer des hypothèses. Car ses correspondants sont de tous ordres : jésuites et théologiens effrayés par ses audaces, lecteur emportés vers des horizons trop éloignés, scientifiques austères en quête de validation de théories hasardeuses.
Descartes attache une telle importance à ses échanges qu'il recopie ses réponses, les serre dans une malle et donne ordre à ses proches, lorsqu'il entreprend son voyage vers Catherine de Suède, de l'ouvrir à sa mort.
Qu'ont-ils alors découvert ?
D'abord, la « bibliothèque cachée » de Descartes, les traces et preuves de toutes ses impressionnantes lectures et sources de réflexion.
Ensuite, l'ampleur de ses investigations scientifiques : géométrie, physique, optique, mathématique (correspondance avec Fermat au moment de l'énoncé de son théorème), tout est source où puiser pour qui veut distinguer les deux univers de l'âme et du corps machinique.
Sans oublier l'étonnante correspondance avec la princesse Élisabeth de Bohême, véritable correspondance intime dans laquelle les souffrances psychosomatiques de la jeune femme conduise le philosophe à imaginer ce que pourrait être l'union de l'âme et du corps.
Enfin, ses conceptions religieuses et leur mariage avec ses positions philosophiques : on y découvre la genèse de sa conception des « vérités éternelles », mais aussi des recherches en chimie et physique pour fonder. la transsubstantiation, au moment de la communion Bienvenue dans le laboratoire de Monsieur Descartes !

Rayons : Littérature > Littérature argumentative > Essai littéraire


  • Auteur(s)

    René Descartes

  • Éditeur

    GALLIMARD

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    24/10/2013

  • Collection

    Tel

  • EAN

    9782070138555

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    393 Pages

  • Longueur

    19 cm

  • Largeur

    12.5 cm

  • Épaisseur

    5 cm

  • Poids

    709 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

René Descartes

1596-1650 - Gentilhomme de la petite noblesse de Touraine, René Descartes fut élève des jésuites et hésita longtemps sur le choix d'une carrière. Il servit dans les armes sous la direction du prince d'Orange. Il finit par s'exiler volontairement en Hollande afin d'y vivre en solitaire, après une vie mondaine à Paris. Il revint plusieurs fois en France où il rencontra Pascal (1647). Il céda enfin aux instances de Christine de Suède et se rendit à Stokolm où il mourut en 1650. A seize ans, avant Pascal, Descartes a déclaré que la dignité de l'homme réside dans sa pensée. Pour cette conviction, il mérite une grande place dans l'histoire de la connaissance qui conduit à la libre-pensée.

empty