Le tabor et le Sinaï

À propos

Sur le Mont Sinaï, Moïse est allé chercher les Tables de la Loi, c'est-à-dire des signes. Dieu refuse de lui laisser voir sa face, «car l'homme ne peut me voir et vivre». Mais dans la vallée, les Hébreux se prosternent devant le veau d'or, et Moïse va briser les Tables de la Loi devant cette image triomphante. Tant il est vrai que le signe et l'image se combattent comme l'eau et le feu...Jésus a emmené trois de ses disciples sur le Mont Tabor pour leur montrer sa face, «et elle rayonnait comme le soleil» précise saint Matthieu. Mais il leur recommande ensuite de n'en rien dire. L'Ancien et le Nouveau Testament s'opposent ainsi comme le respect du signe s'oppose à la contemplation de l'image.Cet antagonisme se poursuit pour tous les héritiers de la civilisation judéo-chrétienne. Écrivain, Michel Tournier est serviteur du signe, mais il ne cesse de s'interroger sur le dessin, la peinture et la photographie. Contrairement au geste de Moïse brisant les Tables et à la recommandation de Jésus de «ne rien dire», faut-il écrire sur l'image ? Tel est le fil conducteur de cette quête à travers une vingtaine d'ateliers contemporains.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Michel Tournier

  • Éditeur

    Folio

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    04/01/1994

  • Collection

    Folio

  • EAN

    9782070387472

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    208 Pages

  • Longueur

    17.7 cm

  • Largeur

    10.7 cm

  • Épaisseur

    1.2 cm

  • Poids

    127 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Michel Tournier

Michel Tournier est né à Paris en 1924 dans une famille aisée. Son éducation sera marquée par la culture allemande, la musique et le catholicisme. Plus tard, il découvre la pensée de Bachelard et devient l'élève de Lévi-Strauss.
Pendant une vingtaine d'années, il exercera plusieurs métiers: dans l'édition de 1956 à 1968, chez Plon, il travaille à des traductions de l'allemand; journaliste, il est chargé d'une émission "Chambre Noire" et en 1968, participe avec Lucien Clergue à la création des Rencontres Photographiques d'Arles.
En 1967, il obtient le Grand Prix de l'Académie française pour Vendredi ou les Limbes du Pacifique et en 1970, le Goncourt à l'unanimité pour le Roi des aulnes. Il entre à l'Académie Goncourt deux ans plus tard.
Aujourd'hui, il vit à Choisel dans un ancien presbytère et fait partie du Comité de lecture chez Gallimard.
Considéré comme "un classique", Tournier est lu par tous les publics, dans tous les pays. Son univers romanesque, peuplé d'ogres, de jumeaux et d'androgynes, se partage entre le réalisme et le fantastique. Malgré les critiques qu'elle peut susciter, sa lecture originale des mythes, des religions et de l'histoire a apporté un souffle nouveau et bénéfique au roman des années 70.

empty