La grande gaîté ; tout ne finit pas par des chansons (préface Marie-Thérèse Eychart)

À propos

La publication de La Grande Gaîté dans notre collection est assurément un événement. Ce recueil d'Aragon initialement paru chez Gallimard en 1929, illustré par Yves Tanguy, n'avait jamais été republié séparément, seulement repris en 1974 dans l'oeuvre poétique complet publié au Livre Club Diderot, puis dans la Pléiade en 2007. Ce livre certainement surprendra, choquera même sans doute les lecteurs du Roman inachevé ou du Fou d'Elsa. Écrits en 1927 et 1928, par, ne l'oublions pas, un jeune homme qui n'a pas trente ans, les poèmes de ce recueil correspondent à une violente crise existentielle du poète, à sa relation amoureuse douloureuse et tourmentée avec Nancy Cunard comme à la complication croissante de ses rapports avec Breton et ses amis surréalistes. Le titre est évidemment une antiphrase, c'est de fait de la plus grande détresse qu'il s'agit. D'une agressivité inouïe, d'une dérision acerbe, la première partie du livre est, comme le souligne la préfacière Marie-Thérèse Eychart (ayant collaboré par ailleurs aux «Pléiade» Aragon) un «jeu de massacre» désespéré qui n'épargne rien ni personne. La seconde partie en revanche rend au lecteur un Aragon plus proche de ce qu'il connaît. Il y renoue, comme après une descente aux enfers, avec un chant, fût-il brisé et de douleur indépassable. C'est là qu'on lira notamment le célèbre Poème à crier dans les ruines qui est sans conteste un des sommets de la poésie aragonienne.


Rayons : Littérature > Poésie


  • Auteur(s)

    Louis Aragon

  • Éditeur

    Gallimard

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    25/04/2019

  • Collection

    Poesie Gallimard

  • EAN

    9782072845789

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    144 Pages

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    10.8 cm

  • Épaisseur

    0.8 cm

  • Poids

    118 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Louis Aragon

Louis Aragon, né à Paris en 1897, manifeste très tôt un goût pour l'écriture et effectue une brillante scolarité. En 1917, il rencontre André Breton avec lequel il s'engage dans l'aventure surréaliste. La publication du roman intitulé Le Paysan de Paris (1926) fait de lui un écrivain d'avant-garde. À la fin des années 1920, il s'inscrit au parti communiste et rencontre Elsa Triolet qui deviendra sa femme. Il s'éloigne alors du surréalisme et s'engage dans l'action politique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance et publie clandestinement, aux côtés de Pierre Seghers, plusieurs recueils de poèmes. Après la Libération, Aragon poursuit son œuvre romanesque et poétique tout en restant un écrivain engagé. Il meurt à Paris en 1982, douze ans après la disparition de la compagne qu'il n'a cessé de célébrer.

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