La lettre de flora

Après des débuts remarqués (10 000 exemplaires vendus), l'auteur du cocasse et tendre 10 ans ¾ confirme ses promesses.
" Franchement réussi, 10 ans ¾ fait partie de ces petits bijoux que Le Dilettante a l'art de dénicher. Un premier roman, c'est toujours une bouteille jetée à la mer : certains auteurs récidivent et deviennent des écrivains. D'autres non. Qu'en sera-t-il de Fred Paronuzzi ? " s'interrogeait Livres-Hebdo en mars 2003. Changeant de registre avec La Lettre de Flora, un livre très court, tendu, où derrière la pudeur des mots et des personnages affleure une émotion brute, Fred Paronuzzi prouve qu'il a eu raison de récidiver.
Comme une deuxième chance, le voyage d'un homme en perdition à la rencontre de celle dont il ne sait pas qu'elle est sa mère.
Depuis qu'il a subi, sans réagir, une violente agression dans le bus qu'il conduisait, la vie de Matteo a basculé. Il boit trop, tremble en allumant ses cigarettes et bousille, lentement mais sûrement, ce à quoi il tient le plus : l'amour de sa femme et de sa petite fille. Et puis, un matin, il reçoit une lettre de Stoccareddo, son village natal : là-bas, en Italie, sa tante Flora est en train de mourir. Et il décide d'aller la voir une dernière fois - Flora, la meilleure part de lui-même, le seul souvenir tendre qu'il garde de son enfance. Au bout de ce voyage, il découvrira, in extremis, que la petite femme si discrète et si seule qui l'aimait tant et qui s'est sacrifiée pour qu'il ait " une vie meilleure " est en fait sa mère.
À l'image du personnage de Flora, un roman qui touche au coeur : " pas du genre à se répandre " mais terriblement attachant. Et particulièrement bien écrit.
Fred Paronuzzi aime donner la parole à ceux que l'on n'a pas l'habitude d'entendre, à ceux qui, à première vue, mènent une existence anodine. Son style sobre et précis déjoue avec délicatesse et authenticité les pièges du mélo pour frapper au plus juste des sentiments et donner toute leur force aux liens entre les personnages.

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