Mes amis (postface François-Henri Désérable)

Emmanuel Bove

À propos

Victor Bâton vit seul, dans une chambre de bonne miteuse, avec pour unique revenu une pension d'invalidité. Traîne-savates, il erre chaque jour dans Paris dans l'espoir de faire de nouvelles rencontres. La ville le renvoie à son extrême solitude, et agit en même temps comme une ouate protectrice. Mais chaque tentative de lier une relation est un échec. Et pour cause. Obnubilé par sa quête impatiente d'amitié, il fausse tout rapport, et projette sur ceux qu'il croise sa propre mesquinerie.
Dans un style faussement simple, avec un « sens du détail touchant » selon Beckett, Emmanuel Bove dessine le portrait de cet antihéros agaçant autant que fascinant, et dépeint par touches, d'une précision extrême, la misère solitaire, le quotidien, l'absurdité de la condition humaine. D'une grande modernité à sa parution en 1924, ce texte, très salué à l'époque, a influencé beaucoup de nos contemporains.

L'expérience de la lecture de Bove est unique. Pierre Michon.

L'une des plus belles réussites littéraires du xxe siècle, et toujours aussi actuel. France 3.

Postface de François-Henri Désérable.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Emmanuel Bove

  • Éditeur

    Le Livre de Poche

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    05/09/2018

  • Collection

    Biblio Essais

  • EAN

    9782253100454

  • Disponibilité

    En réimpression

  • Nombre de pages

    192 Pages

  • Longueur

    18 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    1 cm

  • Poids

    128 g

  • Diffuseur

    Hachette Diffusion

  • Support principal

    Poche

Emmanuel Bove

Emmanuel Bove, de son vrai nom Bobovnikoff, d'origine judéo-ukrainienne, est né à Paris en 1898. Remarqué par Colette, il publie en 1924 son premier roman, Mes amis, considéré comme son chef-d'œuvre avec Armand (1927), La Coalition (1928), Le Pressentiment (1935). Tout comme le narrateur de Non-lieu, il franchira les Pyrénées à l'automne 1942 pour passer en Algérie. Il y écrit Le Piège, roman culte sur la France de Vichy, et rencontre en 1943 l'éditeur Edmond Charlot qui, sur le conseil d'Albert Camus, publiera Départ dans la nuit en juin 1945. Il meurt d'une pleurésie le mois suivant, sans avoir tenu en main Non-lieu, qui paraîtra en 1946 chez Robert Laffont, par l'entremise de Marcel Aymé. « Bove, disait Peter Handke, devrait devenir le saint patron des écrivains purs, plus que Kafka, et de la même façon que Tchekhov et Fitzgerald. »

empty