C'est la langue allemande et non le russe qu'étudie Jules Legras à l'École normale supérieure. Mais ce germaniste, né en 1866, regarde plus loin à l'Est et dès 1892, il part découvrir la Russie et y apprendre sa langue pour devenir l'une des grandes figures des études françaises du monde slave.
Sa rencontre avec la Russie a lieu loin des fastes des cercles aristocratiques si souvent décrits par les voyageurs français.
Jules Legras s e confronte à l'âme russe véritable, celle des moujiks, celle qui est victime de famine, celle qui affronte les injustices.
L'auteur dans ce journal imagé éclaire ces descriptions sans fard de cette société par une galerie de portraits d'intellectuels et d'écrivains (Tourgueniev, Tchekov, ou Tolstoï...) qui donne à son récit une formidable originalité.