Quel beau titre, quel objectif stimulant! Mais malgré les apparences, quel salmigondis que le programme actuel!
On met sur le même pied religions, mythes, contes et fables. On présente les religions de manière superficielle, morcelée, partielle, parfois partiale. L'éthique est centrée sur la tolérance et la recherche de consensus: le programme donne peu de critères pour aider les jeunes à réfléchir et à décider. Loin de viser à transmettre un savoir ou des connaissances, le rôle du maître est réduit à celui d'accompagnateur et d'animateur neutre. Le programme souffre d'ailleurs de tous les défauts de la Réforme pédagogique et est loin de donner priorité à la culture chrétienne. Bref, il ne répond pas aux objectifs auxquels on s'attendait.
Au minimum s'impose donc de respecter la liberté de conscience et de religion des parents en accordant largement le droit à l'exemption.
Le propos ne se situe pas dans une perspective juridique, même s'il évoque ici et là le procès de Drummondville, mais bien éthique et psychopédagogique, voire incidemment politique. Dans l'analyse du volet religieux, l'auteur s'attarde au traitement fait au christianisme, parce que c'est la religion de la majorité et celle qu'il connaît le mieux.