Collectif. Nombreuses contributions, dont celles d'Elisabeth Hardouin-Fugier, professeur honoraire de l'Université de Lyon III et de Sylvie Patry, conservatrice au Musée d'Orsay. Voilà longtemps qu'une étude de l'oeuvre de Fantin-Latour dans toute sa diversité manquait en librairie. Embrasser aussi bien le travail du lithographe que celui du portraitiste de groupes ou du peintre de natures mortes, telle est l'ambition des spécialistes qui présentent cet ouvrage. Ils font aussi une relecture de l'homme si intensément mêlé à la vie artistique de son époque que fut Fantin-Latour. Ce fils d'un peintre grenoblois et d'une mère russe naquit en 1836 et mourut à Buré, en Normandie, en 1904. Ami de Whistler, il se rendit souvent en Angleterre où ses natures mortes étaient très prisées. Collaborateur à la Revue wagnérienne avec Verlaine et Mallarmé, Fantin-Latour, mélomane avisé, laisse des oeuvres aux évocations musicales telles que Tannhäuser ou La Walkyrie. Notre peintre travaille dans l'intimité de son atelier et n'est pas un pleinairiste comme ses contemporains impressionnistes, bien que cherchant comme eux à créer une "peinture de lumière". Si Fantin-Latour est avant tout connu pour ses peintures de natures mortes- ses bouquets de fleurs notamment - c'est aussi un excellent portraitiste (Manet, Hommage à Delacroix). Symboliste, Fantin-Latour affectionne aussi les "sujets d'imagination" comme il les appelle, et il se rapproche alors de Gustave Moreau. Décoré de la Légion d'honneur en 1879, Henri reçut de nombreuses
décorations tant en France qu'à l'étranger. Les ouvres reproduites se trouvent dans des musées européens comme américains. En France: aux Musées d'Orsay et du Petit-Palais, dans ceux de Grenoble (la ville natale de Fantin-Latour), de Bordeaux, Lyon, Lille, ou qui sont conservés dans des collections privées. Ce livre accompagne une exposition présentée dès la fin du mois de juin à la Fondation de l'Hermitage à Lausanne.